FOl~
fol
8(C •
donnent
l'ut
qui efl
a
la vingt-fixieme au-def–
fous du ron le plus grave
fol.
La ticree ma¡eure renverfée en fixte m ineure, donne
le m eme troiCJeme fon qu'auparavant. AinCJ on a va
ci-deffus que la tierce majeure
ut
mi
doonoit l'oélave au–
deffous
d'ut.
L a CII!e mineure
mi ut,
dans laquelle
tit
cfl monté
a
l'oélave.
mi
reflaot fur le m eme degré' don–
llera done la double oélave au-deffous de ce dernier
tit .
L a tierce mineure renverfée en Oxte m a¡cure, donne
le meme fon qu'auparavant' mais une oélave plus haut:
la tierce mineure
t<t
~
mi
donne. comme
00
l'a va'
le
la
qui efl
a
la dou'Lieme au-deffous de
mi;
lailfe'L
mi
fur
le
m eme degré,
&
fubflitue'L
a
l't<t
~
fon oélave
3
l'aigu pour avoir la fixte majeure
mi
ttt
* ;
le ttoi–
fieme fon fera
la,
quinte au-delfous de
mi,
c'efl-a-dire
une oélave plus haut que le
la
du premier cas.
M. Tartini ajoll te que le troilieme fon réfuhant de
la quarte, des deux tierces, des deux fines, foit ma–
jeures , foil m ineures , efl
le plus facile 3 diflinguer;
paree que ce fon efl wa¡ours plus grave qu'aucun des
deux qui le produifent: que
le
troilieme fon produit
par la quinte fe diflingue plus difficilement, paree qu'il
efl
a
l'uniffon du fon
le plus grave; qu'il fe dillingue
plus difficilement dans
les
ton< m ajeurs
&
m ineurs ,
paree que ces tons différant pe u l'un de l'autre, J'in tooa–
tion les confood aifément,
&
tres-difficilement daos les
demi-tom majeurs
&
mineurs,
a
caufe de
la
grande dif–
ficulté de les diflinguer daos l'intonation . Cependalll la
perite ditl'érence de So
ii
81 qui efl entre le ton ma¡eur
&
le ton mineur (
f7.
C
O
MMA),
&
ceiJe de 125'
a
128
qui efl entre le derni-ton ma¡eur
&
le m ineur
(V.
A Po–
TOME
&
ENHARMONJQUE), produifent, comm<on
l'a vO, un troiCJeme fon fort ditférent dans les dcux cas.
M. Tanini ne nous apprend point que\
fon réfulte
du triton
&
de la fauffe quinte . Nous invitons les Mu –
ficiens
a
le chercher . M ais l'auteur obferve qu'a
l'ex–
ccption de l'unilfon
&
de l'oélave, il n'efl point d'in–
ter"alle commenfurable ou non, appréciable ou non ,
rédoélible ou noo aux interval\es conno<, qui ne pro–
duife un troíCJeme Con, Jeque! (era auili commeufura–
ble ou noo, apprécíable ou non, réduélible ou non aox
intervalles connus , mais qui fera
toO¡ours tres- aifé
a
diflingoer des deux autres.
11
fau t de plus que les interval\es dont on a parlé
ci-
dcffos, foient parfaiternent ju(les pour produire
le
troilierne fon qui leur a été oiligné; car pour peu qu'
on altere l'intervalle ,
le troi!ierne fon change : par e–
xemplo ,
1'
imervalle de
fol
a
fi
b
n' étant point une
tierce mineure ¡ufle , ne prodoira point pour troifieme
fon .'a dou1.ieme
mi
b,
au-delfous de
ji
b,
mais la qua–
torvcme
ut
au-defious;
&
a
inri
des amres
.
M. Tartiui, apres avoir rapporté ces différentes ex–
périences, fuppofe un chant compoíé de deox par
ti
es;
il rroo•·e par
le moycn des deox fons qui fe répon–
dent en móme tems, le troilieme fon qoi en réfulte:
ce rroilieme fon, dit·il, efl la vraie baffe du chaut,
&
toUie autre ba!Te Cera un
paralogi{me;
expreilion éner–
gique
&
rernarquable .
11
remarque auili une conféquence aUe2
tingulierc
qui fuit de fes expériences: foien t les fons
ut, fo l ,
rtt,
1
1
1
1
1
mi,
fol,
en cctte progreffion, :;- ,
3,
;¡ ,
f,
¡¡ ,
le
fon
Iroifieme réfultant de deux
fons confécu tifs quel·
conques de cette progreilion ,
fera
rot•jours le Con
le
plus bas ,
ut
ou
~
: c'efl une fu ite des expériences qu'
on vient de rapporter . Si on continue la progreflion
1
1
1
1
¡f
>
:¡
,
g
,
9'
,
lO , 00
verra par CeS m e tneS expérieo·
~
.
r
1
.
&
1
1
ces que
8
,
9
q01 rorment e
ton ma¡eur ,
9
,
¡;;
qui forment le ton mineur (
Voy .
ToN
&
m es
Elé–
menJ
de
Mr,¡it¡tte)
,
donoent auffi le me me
11t
ou
~
que les fons précédens ont donné. Par les m emes ex–
périences ,
,y,
f¡,,
qui forment le demi- ton m ajeur ,
donnent
~
ou le fon
ue;
&
entin
~, ~
qoi
forment
le demi-ton mineur, donoent encere
~
ou
le fo n
ut
.
En général foit
imaginée cette fuite de fons en moo–
tant,
&
foit mife au-delfous de chaque fo n fa valeur
par rapport au premier que je nommerai
~
,
b )
~D
ne parle
pls an commenccrocnt
de
cer
anide
avec
1'
cx:t..
auuJe qu'on dcvroir; quoiq,ue
let
tWilftJ
f•nd"m:nttHIN
foient
WUI
Ut fol ut
1
1
'
3
mi
!.
FON
fol
flt
ré
mi Jo!
ji
111
9
..!
.!.
10
u
Jf
i6
1
1
S3
fol
fol~
1
1
24
;f;
D eut fons voiíins quelconques de cette fuite, donr le
dénominateur ne différera que de !'uniré, rcodronr toll-
jours pour troiíieme fon le fon grave
"i,
fuivaot les ex–
périences de M . Tartin i .
Or de-la ce g rand malicien conclut, foit par pure a–
nalogic , foit qu'en effet (ce qu' il ne nous dit pas)
il
ait pouffé fur
ce
(o¡et
1'
expérience plus loin; il con–
clut, dis- ¡e, que fi on complete cette fuite
&
qu' on
1
'
••
•
1
1
'1
1
)
1
éteode a l111fi01 en cette forre, :;- ,
3,
;¡- ,
'i',
¡¡ ,
J
1
1
1
1
1
1
1
7
'
8 '
9
,
lo,
7"
1 ,
¡;,
ij,
&~.
iOO
&c.
deux
fons
voiCJ os quelconques de ceue fuite rendront toujours
le
fon
ut;
ce qui paroi r en effet alfe'L probable .
Nous avons cru devoir nous prelfer de faire pan
a
nos leél:eurs d'une
(i
belle expérience, qui jufqu'a pré·
fent ell a-peu- pr es wut ce que nous connoiíToos de
l'oovrage de M . Tanini. N ous
t~cherons
d'extraire du
reíle de fon livre pour les
mots
HA
R
MoN tE, M
E'·
Lo D 1
E ,
M o DE,
&c.
&
au tres femblables, ce que
oous
y
trouverons de plus remarquable
&
de plus uti–
le. N o us noos bornerons ici
á
une obfervation .
L'expérience qu'on vient de voir, donne la balfe qui
doit réfulter de deux deffus quelconqoes; mais elle nc
donne pas, du-moins direélement, celle qu'il faut joio–
dre
a
un derJus feo!: cependanl ne pourroit- on pas en
tirer quelque pani pour
la folution de ce dernier pro–
plcme
?
11
s'enfuit d'abord , ce m e femble, de l'expé·
rience qu'on vient de rapporter, que
a
on a fai t un fe–
cond delfus
a
un chant quelconque'
&
que la balfe ¡oin–
te
a
ces deux delfos, fuivant
les regles de M. Tani–
ni, produife un Ioot defagréable
a
l'orei lle, e' efl une
m arque évidente que le fecond deffus a été mal fait ,
Cela pofé, quand on
~ora
fai t un premier deffus quel–
c<>nque,
&
qo'on lui au ra donné une balfe, ceue balfe
doit nécollairement par les regles de M. Tartini, don–
ner le fecond dclfus , qu' il faut joindre au prcmier .
Or ce fecond ddl'os étant ainli fait , fi
les trois parties
formen! un enfemble defagréable, c'efl une marque que
la balfe étoit mal fai te.
Au refle nous devons avenir ici que daos l'ouvrage
de M . S<rre, intitulé
EJ[ai fur les principeJ de
l'hm··
monie
,
Paris
175'3 , il ell fait memion de cette expé–
rience de M . Tartini, comme d' une tijhofe doot plu–
fieors m uficiens recon•oilfent la vérité : l'auteur a¡oute
meme qu'on peut faire avec deox belles voix de fem–
me, cette expérience que M . Tanini dit n'avoir
fait~
que fur des inflrumens; mais M. Scrre ne parle que
du troilieme fon produit par la uerce m a¡eore ,
&
de
celui que produi< la tierce m ineure.
JI
y
a m eme cet•
te différence entre M. Tartini
&
M. Serre, que felon
le premier les deox fons d'une Iierce majeure, comme
ut mi,
produifent l'oélave
ut
ao-delfous de
ut;
&
fe–
Io n le fecond , c'efl la double oélave: de
me
me fe loo
le premier, les deux fons d'une tierce mineure
lt< ut,
prodoifen t la dixiem e m ajeure
fa
au- delfous de
la;
&
íelon le fecond, c'efl la dix · feptieme m a¡eure au- def–
fous de
la,
ou l'oélave au- delfous de la dixiemc
fa
.
M. Serre ne parle point du troilieme fon produit par
deux autres fons quclconqoes,
&
paroi1 d'ailleurs n'a–
voir fait aucun ufage de ceue expérience.
.
J e finirai ici cet anide, que je prie les artiflcs de
11-
re
&
de ¡uger daos le meme efprit daos lequel je l'ai
compofé. je ferois tres- flaté qu' ils
y
trouva!fent deo
vues otiles pou r le progres de la théorie
&
de la prn·
tique de l'art.
( 0 )
F O N D AM E N T A U X , (A
R
T
re
LE
s)
Tblo–
log.
ce mot
re~oit
dans la Théologie catholiqoe , un
feos difieren! de celui qu'on loi doone parmi les H été–
rodoxes. L es théologiens catholiques out entendu .rous
le nom
d'articles
fondamentnt~x,
ceux dont la fo1 ex–
plicite efl néccíTaire au falut; enforte
q~'on
.ne peut pas
m~me
les
ignorer fans étre .hnrs. de
1
Egh~e
&
de la
voie du falut:
&
par oppoCJ11on 1ls reconn011fent auffi
des anides non-fondamentaox qu'on peut ignorer, ou,
ce <jUi efl la méme chofe , croire de foi implicite faos
erre en danger de fnlut.
(
l)
.
L es Proteíl31lS ont nppellé
arttCln
fondnmentaux
,
gt!-