Table of Contents Table of Contents
Previous Page  85 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 85 / 922 Next Page
Page Background

FON

de la chaux la plus fubrile de l'anrimoine, qu'

il

a pO

renir fufpendue

&

enualner avec lui, qooique l'acide

do l'ef'prir-de-vin air pO eo précipirer une panie.

Voyez

M

A T

1

ERE PE R L E'E.

Auffi ne faur-il pas s'étonner

que Bafile Valemin air awibué des venus miracultu–

Jes

a

l3 poudre blonche: nous en ferons

~race

au le–

éleur . JI efl bon de remarquer que e'

dl

la prépara–

tion que le; anciens chimilles oppelluienr

cérufe d' an–

timoine.

Le cumpilareur Libavius n'enrend pas mieux la pré–

paration d'antimoine diaphorétique' qu'il décrit aum mal

o

Calcine~,

dir-il, de l'anrimoine crud

&

du nitre, JUf–

qu'a ce qu'ils ne donnem plus de vapeurs: faires b<>uil–

lir ce11e chaux dons plufieurs eaux ferrées ; macérez-la

peodant un mois daos de l'cfprir-de-vitriol, que vous

changere-. toures les femaines : faioes-la rougir plufieurs

fois dans un crenfet'

&

l'étcigne-z.. daos du vinnigre

a

chaque fois: en fin meuez -la digérer dans de l'efprit–

de-vin on de l'eau de chardoo-bé11it.

11

faur avoüer ce–

pendant qu'il eo réfulte vraiment de l'antimoine diapho–

rérique, ou il y oura peur·etrc un arome de fer qu'y

aura porté l'eau ferrée, qui a dO emporter l'alkali tixe,

ce nitre,

&

le tarrre vitriolé. L'efprir-de-viuiol cJigéré

fur la matiere; le vinaigre , en fuppofant qu'on air em–

ployé affez de nitre pour la réduire en une chaux ab–

folue; l'efprit-de-vin,

&

l'eau de chardon-bénir, n 'y font

ni bien ni mal:

&

fi

la préparation lui coQre plus de

tems

&

auraot de peines a-peu-prcs que celle de Bafile

Valeotio , au moins n'en perd-il pas les fruits, comme

ce maine qui réduir rout a rien. Libavius,

ltb. 11. al–

chem. traéf.

ij.

de extraél.

pp.

188 1006.

L emery, Buerhaave, Mender,

&

Geoffroy, emplo–

yent égalemenr trois parries de nirrc, Le premier Jaifle

calciner la mariere pendanr deux heures; le fecond, pen–

<lant un quarr-d'heurc,

&

reproche

a

Bafile Valeorin qu'

il fe donne bien des peines pour dépouiller fon antimoi–

ne diaphorétique du nirrc fixam, pendaor qu'il ne Jui

refie prefque autr< chofe que du nitre fixé.

11

croit que

le nitre fixe la chaux d'antimoioe, comme L emery s'efi

imaginé que le foufre de ce demi·méral en éwio fixé,

erreur que

Con

favaor critique a relevéc d'une

fa~on

qqi

ne Jai!Te rien a defirer; ainfi que les reproches que Men–

der fair mal-a.propos

a

Boerhae.ve

, fur ce que cer au–

teur regarde

1'

anoimoine

diaphoréoi

qne comme inlipide

&

fans verru . On obferve encare que M ender fair fon–

dre la matiere détonnée ,

&

renchérit conféquemment

fur 13 mauvaife méohode des qeux premiers. Enfin Geof–

froy veut auffi que

le faufre de

1'

anrimoine foir fixé

par l'ocide du nirre,

&

confond les noms de

cér¡<fe d'an–

timoine,

&

d'anti~oive

diaphorétique.

On fait enc9re de l'antimoine diaphorérique avec l'an–

timoine erad, toutes les foi) qu'on traite ce demi-mé–

tal de maniere qu'il foir converri en une chaux abfo–

lue blanche

&

divifée; foit que l'atl:ion du feu aidée

de cellc de l'air, diffipe rour

Con

phlogifiique fans in–

rermede; foit qu'elle fe

rrouve mélée de marieres hé–

térogenes: car il peut fe rrouver encare quelques mo–

lécules d'antimoine diaphorérique parmi la chaux qui re–

!le fur le filtre a-rravers Jeque! on parTe la difTolution

du régule d'anrimoine par les fel s, fl·tilr aprcs la dé–

ronauon de fes (caries ,

&

du faux faie de Rullandus.

Enfin par

la propriété qu'a l'acide nitrcux d' en le

ver

le phlogirlique

a

la piOpar •des fubnances méoalliq ues ,

il réduir l'anr imoioe ea ehau¡ abfolue ,

(1

on

y

fait dif–

foudre ce demi- méral. Dépouillé de Con príncipe in–

flammable,

il

tombe au fond du vafe ou fe fait l'ex–

périence; il n'efl qu'une rerre infipide, pourvurourefois

qu'on J'ait préalablement lavé avec exaél:itude . Une pe–

tire portian d'antimoine reO e dilToure dans la liqueur'

&

forme les deux fels de M . R oüelle, l'une en plus

&

J'aurre en moins d'acidc qu'il loa poílible. Le fou–

fre furnage fous

la forme d'une matiere Jaunarre pul–

tacée. Bafile Valenrin fait auffi une poudre ti xe d'anri–

moine avec l'eau forre: mais

il ne faut pas regarder fon

procédé comme pofitif.

Voyn

N 1

T RE.

L'eau régale produit le méme phénomene en con–

féquence de ce que l'acide nirreux y domine.

Voyez

N

1T RE.

L 'acide nirreux

&

J'eau régale attaquenr l'ao–

timoine crud avec rapidiré :

1'

elfervefcence efl vive

&

produir de la chaleur. Ces deux procédés donnent de

l'anrimoine diaphorétique par

la voie humide,

&

four–

oiffcnr

les moyens

;Jé

connolrre au JUfie la quanriré de

foufre que conrienr l'anrimoine crud.

Ci rufe d'antimoine.

Réduife7. en poudrc fine fépa–

r_ément u_ne partie de

régule d'anrimoine

&

trois par–

toes de noore;

m ~le~·les

intomement: faires-les déronner

d~ns

un creufer: ¡ene·G la matiere dans J'eau bouillan-

'I'ome VII.

FON

57

te:

Mean tez; leffive1. fept ou huir fois,

&

fa ires fécher

vorre réfultat. Ce procédé exige les memes précaurions

que celui de l'antimoine diaphorétique.

Cene chaux d'antimoine n'erl ni plus blanche ni plus

divifée que celle que nous avons faire par la précéden–

te mérhode : ce procédé n'e(l done pas préférablc au

premier, fans comprer qu'il en difpendieux

&

exige plus

de tems . On rerire auffi la marre du creufet, fi-rót que

la déronarion erl achevée: fans quoi elle nc manque–

roir pas de jaunir ' de meme que daos

la précédente

prépar3tion .

Si l'on fait évaporer

&

cryllallifer l'eau du premier

Javage'

011

a

t

0 •

du nitre quien la ·quantité excédan–

te celle qu'il a fallu pour décompofer le régule emplo·

yé:

2~'.

en pouffant l'évaporation ¡ufqu'a ficcité, de l'al–

kali tixe rendu cauflique par une perite portian de chauxc

antimonial e, avec Jaquel le il fait union, qu'il tenoir

fu(~

pendue dans la liqueur: c'ell encare de la matiere per·

lée. S'il ne s'y rrouve poinr de fel polychrefle, c'elt

que le régule d'anrimoinc ne conrenoir pas la fubrlnn–

ce néce!Tlire

a

fa formation ; favoir l'acide virriolique

du foufre , qui dnns l'aorimoine diaphorérique, s'efi u–

ni

:\

l'alkali tixe du nirre décompofé. Ainfi daos cet–

te opérarion, le phlogiOique dn régule produir le me–

me, ou a-peu-prcs le meme phénomcne que celui du

eharban.

V.

N

1 T R H AL K AL l S E'

P

A R LE C

HA

no

N.

Si-tilr que ce principe in6ammable erl mis en a–

gitation,

&

dégagé par l'aélion du feu , il dégage J'a–

cide nitreux de fa bafe, Jequel fe confume

&

diffipe en

parric.

11

fuit que le régule doit rerler dans le creufee

avec l'alkali, fous la forme d'une chaux blaoche dé–

pouillée de

Con

phlogifiique en enrier.

Mais il oc faur pas croire que le nitre alkalife le ré·

gule par fon acide feul: Con alkali produit le meme phé–

nomene, .indépeodamment du coocours de Con acide.

L a calcination n'en va done que plus vire, quand on

employe le nitre;

&

cela par deux raifons: la premie–

re, c'efl que l'acide nirreux dégagé de fa bafe, rencon–

tranr quelques portions régulines, doit cenainement Jeur

enlever une parrie de leur phlogiflique, avant que de fe

confumer ou de fe diffiper;

&

la preuve que la chofe

fe parTe de la Corte, c'efl qu'il y a une legere déro–

na,:,.,n qui efi cenainement dile

a

l'acide nirreux,

&

non

a

fa bafe alkaline: la fe conde' c'efl qu'avec l'alkali fi–

xe feul, il faut aller affez lenrement, pour que ce fel

ne fe foode point avec

le régule . Si J'on donnoit le

feu rrop fort, fur -tour au commencemenr de l'opéra–

tion , il en réfulreroit d'abord une mariere vitreufe tres–

foocée, qu'il faudroit réduire en poudre, pour lui en–

lever plus promptemeut les dernieres portions du prín–

cipe du fcu ;

&

fur la fin, uo verre peu coloré, done

le lavage ne pourroit féparcr les fubrlances qui entrene

dans fa compufition.

Voyez

R

E'D

u e

T

r o

N .

Si l'on

a enrretenu le fe u par degrés, on a un nlkaii

ti

xe ren–

da caurlique par

la chaux d'aorimoine avec laquelle il

efi combiné.

C'efl une des raifons pour Jefquelles on employe le

lavage: mais

¡¡

en d'autant plus nécerTairc en pareil cas'

qu'il fert

en~ore

n

féparer de la chanx les dernieres por–

rions de régule qui onr pO

échapper

a

la déronation;

comme plus peCantes

&

moins divifées, elles gagnent

le fond , fur-rout quand on a la précaution d'agiter la

kili

ve. Ce11e confidérarion porte également fur la pré–

pararion de l'antimoioe diaphorérique.

Si au lieu de trois parties de nirre , c'en feroit arTez

de deux pour la prépararion de

r

antimoine diaphoréti–

que;

a

plus forre raifon fuffiro ient-ellcs pour la cérufe.

Mais on agit encare de la forre pour n'avoir aucun foup–

~on

qu'il puirTe refier la moindre molécule de régule

fans erre décompofée; le nirre excédem fe rerrou ve par

la cryrlallifation.

11

s'en trouve une beaucoup plus gran–

de quanrité en narure dans la prépararion de la cérufe

d'anrimoinc, que daos celle de l'amimoine diaphorérique,

proporrion gardée; paree qu'il n'en a pas fallu pour dé–

ronner avec le

foufre,

&

que l'acide vitriolique de ce

minéral n'en a poiot converri en rarrre virriulé. Mais

il

faut obferver que la

Jongueur de la calcination de

la cérufe doir chang6r ces phénomenes: ourre cela, la

préfence du foufre peut oon-fi:ulement accélérer la cal–

cinarion, mais encare la rendre plus complete avec la

meme quaoriré de nirre.

On peor encare,

fi

l'oo vem, faire

la cérufe d'nn–

timoine avec les chnux non-abfolues

&

les verres d'an–

rimoine, en les faifant égalemenr détonncr avec le ni–

tre; on pourroir poor lors fe difpenfer d'employer une

aulii grande quanriré de ce fel:

partie~

égales fuffiroient

H

pour