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FON.

pour a•·oir une belle cérufe d'antimoine.

MnuJer.

C'el\

la méthodo des anciens a-peu-pres.

Nous a•·ons dit que l'alkali fe cornbinoit

avec

le ré–

gule pendant la ca lcioation; rnais il ne fau r pas s'irna–

giner, comme H otfinao, que c'efl ceue unioo qui cm–

peche que le régule ne fe diffipe prefque wut eo fleur>

par le feu, comme il arrive quand

il

eft feul: ceue _6,–

xité vieor de la pene da phlogillique que le volarilllolt

auparavant.

Dans

ce

procédé, la détonation eíl rnoins vive que

dans le précédent'

&

il y a meme !elles proportions

de nitre qui n'en dooneor point-du-wut, foil paree qu'

il

n'y a point de 'foufre, foil paree que les rnolécules

de l'aotimoiue étant par-la moins divifées' il re dégage

une moindre quantité de phl<>giílique daos un feul

&

méme inflan!, fans comprer que le foufre peut favo–

rifer ce Mgagemcor ; ce qui efl confirmé ·par la len–

tcur de cene calcinalion.

11

y

a d'aurant moins d'alkali

6xe,

&

il eH d'amant moins cauflique, qll'on

y

em–

ployc davantage de nitre,

&

qu'on calcine moins long–

tems.

A

iníi done il faur bien pefer lllutes ces circon–

ílances

a

van! que d' avancer s'il re

fait plus de nitre

6xe dans cene préparation, que daos celle de

1'

ami–

maine diaphorétique. Lémery ayaot fait déwnner feiu

onces de régule avec quaranre-huit de nitre, on a reti–

ré vingr-quarre onces

&

demie de cérufe bien

lavée

&

bien ftch ée ,

&

il

lui e(l rellé vingt-cinq ooces de (el.

Libavius donne la préparation fuivante de la cérufe

d'anumoine. Calcine?, le régule al'ec

le nitre dans un

vaitreau de verre, que vous echaulfereo par degré; la–

veo-en le fel,

&

répétco cene opérarion cncore deux

fnis, pour tixer

&

blanchir l'amimnine. Expofeo-le en–

fui te

a

un feu de reverbere pendam trois JOUrs - Si les

ancieos qui la pratiquoienr prenoienr beaucoup de pei–

ne, au moins éwien r-ils uc<-af;u rés d' avoir •réduir le

n!gule en une terre iníipide

&

inerte.

Le rn€me L ibavius doone

le oom de

t~trbith

a

la

chaux d'antimoine fai te avec le régule, di!lous par l'a–

cide nitreus, qu'oo faifoir bouillir apres cela daos da

vioaigrc,

&

eofuire dans de l'eau de rofes: mais

il

efl

évident que ces deux décoétions deviennenr inuriles.

f'ar_e

188.

Si

l'on fai t digérer de l'efprit-de-vin fur la cérufe

d'amimoioe noo-lavée, il fe fai r une reio ture rouge .

f/o–

yez

TE

1 N Tu

RE DE

T

A R

T

RE.

Si on allume cet

efprir-de-vio delfus,

&

qu'on l'y fatre bn11or

rout en–

tier, il reíle une liqueur

lixivielle ue,·acre. Ceue li–

queur éraor évaporée fur un feo leger, donne un alka–

li

d'un rouge jaunarre , cauOique

&

!Out foluble dans

J'cau.

La

idf¡ve qui en réfulte el1 rougdtre

&

fort

~ere. La poudre réguline qu'on fépare de ceue teioro–

re efl abfolumeo t dépouillée de cauflicité; elle ne pur–

ge ni par le haut ni par le bas,

&

n'ell que diaphoré–

tique. Frcd. Holfman,

obfervat.

phy/ico-chim. feleéf.

p.

2i4 40·

Quand on verfe le verre d'amimoine fur une plaque

m étall;que, il s'éleve des Oeurs blanches qu'il oe faur

pa> prendre pour de la cérule d'antimoine, e'

o(}

un ver–

re tres-d ivif'é.

11

taur en dire ama

m

dans

la prépara–

tion de la ncige d'autimoine, des fteurs qui fe rrouveot

entre les deux couvercles du por.

Le

régule d'amimoi–

ne dnnne a-pcU-pr C<

le meme produit, IOUICS

les fois

qu'on le food

a

l'air libre. Les fleurs qui s'élevent daos

la prépararion du foie de Rullaodus, Com encorc de me–

me narure , quoique

quelques aoteurs ayem regardé

wus ces produits

com~e

une chaux abfolue d'antimoi–

ne.

On fair encore une cérufe d'amimoine, en dilfolvant

Con régule dans l'eau-furre

&

l'eau régale,

&

en ver–

fant Je' l'acide nitreux fur le beurre d'antimoine.

f/oyn

B

E'z

o

A ll D M 1

N

~·llAr. .

Daos ces

trois

m~langes,

il s'excire une fone dfervefcence; il o'eíl pas plus éwn–

nam que l'cau

r~gale

agirTe fur le régule, que

fi1r

l'an–

rimoine crud: l'acide nirreux en confl11ue enviroo les

uois quarrs. C'efl ce! acide qui produir wus ces phéno–

menes; do moins l'acidc marin oe paro1t-il

y

avoir au–

cuoe part;

&

quand bien

m~me

il dilfulveroir une par–

tic de régulc,

il

feroit roil1ours cha(fé par

l'acide ui–

treu x, comme il arrive daos le bézoard minéral. Par

ces rrois procédés, on fait une chaux d'antirnoine

in–

lipide; mais

il

n'en e(l pas de méme du beurre d'ami–

moiue, ou de

la

poudre d' Algaroth, ni de la ditrolu–

rion du régule d'antimoine par l'acide vitriolique : ces

deux fels

Iom

ftcres

&

cautliques.

f/oyn

to11t

cer

ar·

ti<ler,

&

N

1

T

R E.

Le bézoard rninéral en panicu–

Jier, efl une céruCc rrcs-divilee;

&

comme ce n'efl

c.¡

u'

en conféquence de fa grande divifion que la chaux ab-

FON

rolue d'antimoine peut produire qoelque effet' le bézonrd

comme plus auéoué que les autres chaux ablolues,

eo

prnduir par

1.\

de bcaucoup plus conlidérables, étant don–

oé méme

o moindre quantué.

l1 ell

év•denr par wur ce qui précede, que

In

chaux

abfolue d'antimoine, par quelle des metbodes

d~crires

qu'elle foil faite, ell !UÓJ<>UrS

la

m~

me quant

30

fond.

Quand elle cfl bien fatre, c'dl une pure terre intipide,

iololuble daos quelque liqueur que ce foir, non-abCor–

bame,

&

abfolumenr dépouilléc de roo te émc!ticiré

&

de roore autre aébon _

Amfi

l'oo peut recoonoirre cel–

le qui a été fal!iliée ovec de

lo

craie, ou route nutre

!erre abforbante' par r.travefcence qu'elle fait pour lors

avee les acides-

11

fuit done que l'efptir-de-vin ou tnute a"trc liqueur,

foir acide

foil fpirirueuíe ou huileufe, n'occafionneront

aucun ch;ogemenr daos les parties de la chaux amirno–

niale; puilque les acides minéraux les plus corrollfs

oe

pcuvem l'altérer en aucune fat;:on, o u bien ont déJii

e–

xercé wure leur aé1ion fur elle . .8.in1i c'efl le 1epaltre

de chimeres , que de croire augmenter o u changer fa

venu par les édulcorarions

&

digellions merveilteuíes,

que les ditférens auteurs

001

prefcrites. Les change–

mens de couleurs qui orrivenr pour lors, fon t dOs

a

l'alknli fixe ou nitre décompoi'é (

1/oye:t.

TE

1 N Tu

RE

DE

T

A R

T

RE);

&

la preuve, c'c!l que ces phéno–

menes cellenr des qu'on

a

dt'pouillé la chaut autimo–

nialc de ce fel. En brillanr l'cfprir-de-vin,

&<.

delfé–

cham, calcinam

IX

fihrant, on détruit !OU t ce que l'al–

kali en a pO rereoir.

Si,

a

ce que oous avons déraillé jafqu'ici fur les pro–

priétés de l'aotimoioe diaph<>rétique

&

de la cerufe d'an–

rimoine, on JOint la conoo•!Tance de> phéuomcnes de la

reimure du rarrre, de la défiagration de l'efprit-de-vin

&

des huiles etrentielles,

ton aura une critique raifon–

née du

fondant

de

Rotro11

.

On fair un anrimoine diaphorétique manial, connu

!i>U> le uom de

fafra1J

de Mari,

rmtim•itJe

de

Stahl.

1/oy~:z:.

tU

articlc.

· Nous avons dit que la

terre de l'antimoine par fa

limpie quJlité de fubllance mérallique, ablolument pri–

vée de foo príncipe

in Aammable, n'éwit point éméti–

qt1e. Ceue opinion cíl alfez ¡¡éoéralemcnt

re~ilc

,

&

méme

il

y a des aureurs qui loiltiennent qu'elle n'a au–

cune

ven

u . Boerhaave efl de ce nombre: mais il

fe

combar lui- meme en la regardanr cornme nuifible,

&

en avan<;am daos un nmre eodroit qu'elle aiguife la ver–

lO

des purgatifs.

11

cite pour exemple la poudre corna–

chine, dans !aquelle

elle

enrre pour uo tiers. O o con–

~oir

a

la

·vériré qu'une mariere qui n'efl ni émérique

ni diaphorérique, paree qu'elle efl une. rerre

inerte,

peor

~tre

inurile, mais non ouilible, ni capable d'aug•

menrer la verru

de~

médicamens. Cependam Bnerhaa–

ve s'explique 13-ddlu> bien clairernenr:

opri:s

avoir dit

que l'anlimoioe diaphorétiquc non-lavé eH un leger ir–

ritant, il ajoOte que

1~

chaux

pure proJuir, plus de mal;

qu'en la lavant, on

lut enleve IOU! ce qu elle avoir de

bon

&

qu'il o'en confdlle l'urage qu'cn la laitran!

a–

vec 'res fels, ou bien en

l'empluyan t daos la poudre cor–

nachine; que l'expérience confi•rne avoir plus d'aé1ivi–

té en cooféqueoce de

l'anrimoioe d

1

aphorétique, qui

n'agir fenlib lemcnt que daos ce cas. Ain!i done Boe–

rhaave Joir reconnoirre forcémem que l'antimonie dia–

phorétique n'a d'inerrie que pour le bien,

&

poiot du

rouc pour le mal. N ous n'emreprenoos cependam pas

de fourenir fon femimem; il avoit

l'obfervarion pour

lui

a

la vérité, mais elle oe peor avoir été faite qu'en

conféquence d'une préparation fufceptible de que!quey

changemcns .

Mender, qui e(l du femimenr conrraire, a bien feo–

ti la contradié1'on évideore qui éroir échappée

a

Boe–

rhaave; mais il le combar avec des raifonnemeos

li

peu

coocluaos, qu'oo feroit remé de croire qu'il a ron, pen–

dam que l'etpérience a décidé en fa faveur. Avec un

pareil garant, nous ne citerons aucune aurorité, quoiqu'

il

y en air pour lui de rres-refpeé1ables

&

en fort grand

nombre, comme Frédéric Holfman,

&c.

mais il y en

a auffi contre lui.

11

avance done

1°.

qu'il nc faut pas

croire qu'une rerre inlipide n'ait plus de verru; puifqu'

oo voit le conrraire de la part du verre d'antimoine

&

du mercare de vie.

2

°.

Que d'ailleurs il

y

a dans l'an–

timoine diap)lorérique, la partie principale du régule;

maiS on peor répondre

a

cela que Boerhaave n'aur'buc

aucune venu a l'antimnine diaphorérique, non-feulement

paree qu'il n'a aucuoe faveur, rnais encore paree qu'il

efl dépouillé de rout priocrpe aé1if; ce qui n'ell pas é–

galement vrai du verre d'amimoine

&

du mercure de

vie