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1.;¡
n
1
:Jadie aufli rébelle . M. Aflruc
les
a
décrits aufii .
/loytz.
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M
1!
DE D
1!
RorRo
u,
&
E
e
R o
u
EL–
LES.
L'antimoine diaphorétique fe fait ou avec l'antimoine
crud , ou ave
e
le régule d'antimoine; ou
a
fa pl3ce ,
avec quelques autres préparatioos du meme demi-mé–
ul . Le premier porte particulieremcnt le nom d'
ami–
moine diaphorétir¡ru
;
&
le fecond , celni de
cémfe
d'antimoine,
che?. les chimifles modernes.
Amimnine diapborétír¡ue.
Prenez une partie d'anti–
moine,
&
trois parties de nitre bien feché. Réduifez–
Jes féparément en poudre bien fine'
&
les melcz bien
imimcment . Aye?. un crcofet de fept oo hoit pouces
de diatnetre, fur enviran aotant de hauteur , doot
le
fond foit hémifphérique: placez ce creufet fur une tour–
te
de deux doigts d'épaiiTeur' daos un fourneau
a
ca–
pfute (
Voytz nos Planches de Cbimie, lerer explica–
úon;
&
l'article
F
o
u
R NE A
u ) :
ajufl<?.-lui un cou–
vercle; entourez-lc de charbons ardens jufqu'au haut ,
ou du moins a-fort-peu-pres; découvre?.·le de
tems
en tems, pour favoir s'il efl rooge; quand il
le fcra,
pro¡ctte?.·Y une cuillerée de votre
m~lange:
il
s'en fait
for le champ une détonation alfcz vive , pendant la–
quelle
il
s'élcve une fomée noid tre
&
épaiffe mélée de
quelques étincelles : la détonation ceffée , projettez-
y
en
une autre coillerée, puis une uoifieme ,
&
ainfi de fui–
te, ¡u(qu'a ce que vous en ayez employé cinq ou flx;
obfervant toOjours de lailfer finir la détonatioo, avant
que de ¡etter une nouvclle cuillerée de matiere; au bout
de ces cinq ou fix cuillc!rées, que vous aurez daos
vo–
tre creufet un volume de matierc égal
a
celui d' uo
reuf a·peu-prcs , remuez-la avec une
large
fpatule de
fer . Ce réfultat (era un peu plteux , rdfemblant en
qoelque forte
:l
do platre frais gaché, retire7.·1e incon–
tinenc do Creu(et:
VOU<
Je donnere2
a
un ai,{e, qni Je
reccvra fur un couvercle renverfé: la main qui doit te–
nir le cou\•ercle féra garantie de la chaleor par une poi–
gné~
épaitle;
&
l'autre fera occupée
a
rackr a'•ec une
fpatule de
fa
la fpatule chargée de la matiere: au for–
tir do crenfet, elle efl
rouge,
&
garde quelqoe tems
cet état fur le couvercle: peu·il·peo elle pnroit fous fa
couleur naturelle , qui efl un blanc fa le ou ¡aunirre:
quand elle a perdu fa rougeur. on la Jette dans une gran–
de terrine de 11rais remplie d'eau chaude, par parties
&
au bord de la terrine .
Pendant que l'nide e!l occopé
a
jetter ainfi
la matie–
re dan< l'enu , on ne ce(fe de projetter le mélange avec
les
pr~cautions
que nnus avoos mention nées
:
on racle
bien le cr.:ufet chaque fois qu·un en retire uue mife, afio
de n'y en rien lailfer,
ti
cela fe peut. On continue de
la
C.>rtr, tuCqu'a ce que tout le mélange foit employé,
détonn¿,
&
¡eué dan< l'eau.
Aprcs l'y avnir lairfé un certain tems, décaote7> cet·
te premier.: eau; édulcorez encore votre chaux 7 ou 8
fois avcc de l'eau bnuillaotc; laiffe7.·l'y quelques heures
chaquo foh: quand vous aurez décanté l'eau do dernier
Javage, meuez votre chaux fur uo filtre, ou tout flm–
pkm nt (ur un papier gris, pour en erTuyer
la
plu; gran–
de humidité. Achevez de la fécher a une chaleor dou–
ce, o u 3 un air cbaud .
11
y
a des [ub(lauces métatl iques qui ne perdent les
derniercs portiou
de leur phlogillique, que bien diffi–
cilement ,
&
qui dcmandent des calcinations longues ,
quand elles (ont feo les: pour vaincre la d fficolté
&
ab·
réger les peines, on a recours
a
des moyens étrangers:
!el en le nitre' daos l'opération dont il s'agit; par foo
interrnede, oo viem
:i
bout de réduire l'autimoine crud
en une
ch~ux
abfolue, en [uivaut le manoel que naos
venons de détailler.
Si ou prend l'eau do premier lavage,
&
qu'on la faf–
fe évaporer
&
cryflallifer, on a
1°.
du tartre vitriolé:
2°.
do oitrs. uon décnmpofé, en poutfam l'évaporation
Ull
peu plUS loio
j
c·efl Ja quantité furaboudaote
a
Ce
qu'il eo faut pour enlever le phlogi(lique a l'antimoi·
ne employé: 3°. enfin un alkali fixe en de(J'échaot la
rnatiere. On a donné le onm de
nitre antimonié
~
tous
ce; fels confoudus en(emble. Mais il et1 aifé de voir
que cene dénomination ell abfolument faufie,
&
ne coo–
viem
a
aucun de ces trois fels : tous contiennem une
portian de la chaux la plus fobtile de l'aotimoiue: l'al–
kali fixe quien tieot le plus, en deviem plus caoflique,
'VO)'ez.
p tER RE A' CA
U
TER
E
&
N
1
T RE:
00
ne
!'en lepare que par uo acide,
voyez
MAr
1
ERE PE R–
L
E·~.
Votci done comment la chofe s'efl pa(J'ée.
Une portian de nitre détonne avec le foufre, doot
le phlog;{\ique embrafé enftamme
&
décompofe l'acide
uitrcu ¡ qu'il dégo¡:e de fa bafe; cette bafe conflitue une
FON
ss
panie de l'alkali fixe qu'on trouve dans le tavage. l\1ais
le phlogiflique do foufrc
o'eft
pas piOtllt féparé de
l'a–
cide vitriolique, que cet acide devenu libre trouvant do
nitre pres de lui, chaiTe
Con
acide,
&
s'iotroduit
a
fa
place . L'acide nitreux s'en6amme encare ou fe diffi–
pc;
&
la nouvelle combinaifon forme do tartre vi–
triolé. Le foufre en fe dégageant do régule d'antimoi–
ne (
voyez la eahin11tion de l'antimoine crud)
,
cm–
porte auffi avec lui une partie de (oo phlogiflique, tant
par (on phlogiflique que par fon acide . Mais
le uitre
détoone encare en mrme tems avec le régule d'anti·
maine , dont le phlogillique agité par le feo produit fur
ce fel
le
me
me eífet que celui du foufre: d'ou réfuhe
une uou1•elle ponion d'alkali fixe, qui agit encare fur
le régule, s'il en refle de non décompofé,
'Voycz plru
bas eirrtfe
d'antimoit~e;
en forte que ce régule cfl ré–
duit par cette aélion a J'état d'une pure terre
OU
cbauK
abfolue.
Voy.
NtTRE, NtrRE ALKALISE' PAR
LE CHARBON,
&
SEL I'OLYCHRESTE
DI!
G ·L A
SE
ll.
Telle efl
la méthode que donne M. Roüelle; cette
correélion fe publie aufii eo Allemagne. En fuivant cel–
les qui fe trouvem décrites daos les auteurs, on avoit
beaucoup de peine
a
faire l'antimoine diaphorétique bien
blanc:
il
étoit prefque toCt¡ours jaune ;
&
il
cltoit im·
poflible de lui faire perdre ce défaut. Cet illconvénient
veooit de ce qu'on
le
laiiToit trap long-tems daos .le
creufet apri:s la détonation; on avoit beau le laver, Ja–
mais on ne réparoit ce défaut qu'il a'•oit contraélé par
une trap longue calcination: c'efl en partie pour. ce mo–
tif, qo'il faut retirer la marl<re do creufet
a
dtfférentes
reprifcs.
Si l'antirnoine diaphorétique fe
trouvoit brun,
alo~s
ce défaut ne viendroit plus de la longueur de la catc!–
nation, mais de
l'amimoioe qui fe
trouve quclquefots
m.!lé de fer
&
d'autres métaux, fur·tout
:l
la bafe du
c6ne .
Voyez
S A
F F
R A
N
DE M A
R S
A N
T 1M
o–
N
J
E'.
Ce premier inconvénient en
entra~noit
uo fecond. La
mariere calcinée pendant deux , quarre,
&
m~me
fix
heures
comme quelques chimifles l'ont demandé, de–
.venoit 'dure comme une pierre : elle adhéroit li forte–
meot au creufet, qu'il fatloit fouvent le caiTer pour l'en
tirer. en forte qu'elle étoit melée de quelques mor–
ceau; do creufet , oo qu'il en
falloit perdre bcaucoup
pour ['en féparer;
&
avec quelques foins qu'on la. pul–
vérisat, ce qui exigeoit beaucoup de rems
&
de .pemes,
elle n'étoit jamais
fi
bien div1fée qo'elle te devtent par
le lavage qui fuccede
a
une calcination prcfque momeo–
taoée . En ttfet, il efl aiíé de coucevoir qu'il íe faifoit
pendaot ce tems uoe efpece de demi-vitrification, par
taquelle l'alkali fixe s'uniiToit alfez intimcment avec la
chaux de l'antimoine, pour luí refler combiné en gran–
de partie malgré le lavage.
a-tl
de cette unioo. qu_e
naitfoit l'accrétion confidérable de poids que l'anttmot–
ne diaphorétique avoit acquife. On fuppofe ici que le
lavage ne fOt point employé, comme il parolt par quel•
ques defcriptions.
Oo craindra peut-ctre qu'uoe calcination
li
legere en
apparence oe remplitfe pas les v!les de cene opération,
daos laquelle on a pour but de réduire l'antimoioe eo
une chaux pure
&
dégagée de tout phlogil!ique. Mais
on fera convaincu qu'une pareilte crainte ne pone que
fur un fondement illufnire, qlland on aura fait attention
qu'il refle daos l'eau do lavage do nitre non décom,–
pofé; paree qu'il ne s'efl point trouvé de phlogiflique
qui ait pl1 le faire détonner ;
&
que daos la circon!lan–
ce préfente, au lieu de deux panies de ce (el , on e?
employe jufqu'a trols, pour n'avoir aucuo foup,oo .qu'tl
puille re(\er daos l'aotimoioe diaphorétique
la momdre
motécule de régule ou de chau.x non abfolue qui
~!t
é–
chappé a Con aélion. O o ne oie pourtant pas. qu tl fe
trouvc: daos l'antimoine diapborétique des .parttes
rég~lines en oature
&
fous leur forme métalhque, en me–
me tems qu'il ;'y trouve du oitre non décompofé: mais
ce défaut provient fouveot de L'inexn&itode du mélao–
ge, daos
leqoel plufleurs f!1Dlécules
régolines ne font
pas a(J'e:z.
énvelopp~es
de nitre pour en
~tre
totalemeot
décompofées; pendant que
d'u~ ~utre
c6té, ,ce
~el ~~~
maHe ne nnuve point de. phlogt(ltque
embt~fe
qut purf–
fe tui procurer la détooauon. Daos cette ctrconllance ,
l'alkali formé par la détooation i.mparfaite de
l'~otimoi
ne met une barriere entre le nttre
&
ce de
mt-métal:
ma'is cet inconvénient Cera rnoim confidérable
ay.ectroi¡
parties de nitre qu'avec deux ' en (uppofant
la memc
inexaélimde daos le mélaoge, que t'on confeille cepen–
dam d'éviter. C'efl c:ncore pour
la
m eme raifon que
aOUi
•