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632

GNO

d'encens ''" qo<lques morceoux de bois,

&

on l<s vo·

}'O'<

cnnfum<r fans qu'nn eOt opprnché le

moindr~

feu.

Hordce re moque de ccue fourbcrie don [

Oll

le régala

dau> fon vvyage de Brindt'>; vo1ci fes propres paroles:

D ,binc Gnatia lympbii

l ratii ex trulla, dedit nfuf¡ue, jocofrue

D u·n

Jl-•mm.Í

fin<, th11ra liquefctre J.milte fa ero

1

Per[u11Jerr mp1t; crcdat JUd.t!ur Apella

,

Sat. v. liv.

l .

, Ce for peuple de

Gnatia

nous appre "

fort

a

rire;

il

nous déliirnir ferieufcmenr'

&

de mJnicre

a

vou·

loir nous p.:rCu3.:1c:r , que l'encen:t pofé fur une

pier·

re facrée

á

J'eurrée de leur

temple ,

fe fond

&

fe

con ' ume de lui mem e fans feo; cda feroir boo

a

,

dir< au ju·f Apello. (

D '].)

G N E 5 N E ,

Gnefna,

(

Glog.

)

anciennemcnt

Li–

miuji,t.·um,

ca piro le de la grande Pologne, au polalinat

de Ca.i>h , avec un archeveché dont J'archevéque efl

primar de Pologne

1

légat né· du pape , premier prince

&

viceroi durarl! 1' inrerregne . C' efl la premiere villc

bárie en

Poln~ne,

&

fondé~

par Lechos qui

y

ñr fa

r étiden ce , autli-b;en qn'un grand nombre de fes fuccef–

feucs. E le <'roir aurrefois b'en plus confldt!rable qu'elle

n'efl au¡onrd'hui. Le< ch.- nlier< de

1'

ordre de Prufie

la

prir<n r

&

la ravag<rent en

133

t ,

&

le feo

la con·

fuma en

161

3

E 'le efl

a

qu~rre

lieues nord · oüefl de

B ·e

bw,

4S ·r,rd·efl de Dantzick ,

fO

nord- oüetl de

C"covie.

L onK

35'

H

ltait.

52· 28.

(D. ').)

G N 1DE,

Gnid~t~,

(

Giog.

·'"'·)

c'é•oit ancienne–

m •n r une ville cnnfi dérab.e de la D oride , contrée de

la C:trie

dar1s

1' Afie m:neore,

IÜr

un promomoire

forc

a1•an cé, qu'on appelloit

7'riopum,

préfenrement

Capo–

crio.

Ourre les fi'tes d' Apollon

&

de Neptune qu' on

y

cé ebroir ovec la derniere mogn ifi cence • on rendoit

a

Gnile

"'

culre p1rriculior

i

V¿nus, furnommée

Gni–

dimnc;

c'éroir b qu'on voyoit la flatue de cene déef–

fe, ouvrag' de la mJin de Proxilelle, qui feul, dit

Pline, onw•bl•rfoir la vide de

Gnidt.

L es curieux fai·

foiem <i pre> le vnyage de

la Doride pour confldérer

de leurs propres yeux ce chd'·d're"''re de l'arr . N ico–

m ede avoir ranr d'envie de le P"tléJer , qu'il voulur en

donncr de quoi payer

les derres

immenfes que cene

vil le avoi r contraét·:cs ; elle le rdufa , paree que ceue

feule lbtue faófoir Jj gloire

&

fon rréfor .

H !Cace n'a p•

oublit! de c¿Jcbrer le culte que Vé–

nus recc:voit 3

Gnide:

Q11.r

Gnidon

Fulgentcfr¡uc tcnct Cydadar,

&

P aphon

'}11nélu vijit oluribur.

Lib.

11l.

od. xxviij.

, R éuniffon< nos voix pour chanrer la déeffe qui efl

" adorée

a

Gnidc'

qui rienr

(Í>US

fon empire les bril·

,

lantes

Cyclod

~s

1

&

qui fu r un char uainé par des

,. cygncs

vir.rc

tOUI

les ans 1 i le de Paphos.

Gnidc

n'erl

;l

prt!li:nt qu' un village qui efl encare

nommé

Gmdo,

&

donr il rc rle un< grande quanrité de

ruines vcrs le cap de Crio en Narolie. L es

habit~ns

du

Jieu ne fe cloutenr pas m eme de 1' origin e de ces rui–

ne~

; etH:('Irc moins fa\'ent·

ils

que ieur

territoire a pro–

do ir amr<fo s un Crélia> medecin

&

hifl orien , qui avoit

comp:ofé en

X 111.

l11•re> •rne belle hifloire des ACfy.

rkns

&

de> P<rfe,, donr E uti:be

&

Phorius nous o ut

couferv¿ quelques fragmen . 11> ne conno'ff<nt pas da·

' "an rage_ E_udo'e. de

Gnidc

qui mourur

3fO

ans a1•3nc

J rfu. Chnll, q01 fm aflronome , géomctre ,

&

ce qui

v aur bien mieux , le l<gi;lareur de fa parrie. Le fpe–

éhcle de l'uoivers ne nous préfenre que des

pays de–

v enus barbares , o u d'au tres qui fonenr de la barbarie.

(

D

'].)

G N O M E S ,

f.

m. pi. (

Divir..)

nom que les ca–

b11ifle> donnenr

á

cenain, peup.<s invitlbles, qu'ils fup–

pofeo r habirer daos la rerre,

&

In remplir Jufqu'nu cen–

tre . l is r<ignent qu'ils font de perite flnture,

ami> de

J'homme'

&

faciles

a

commander; ils les font gardiens

des u éfors , des m inieres

&

des picrreries . Vigenere

les oppellc

Gnomonr ;

leurs femmes font appellécs

Gno–

midn.

V i~neul

Marville dnns fes

mlla11gcr de Littlrntllre

&

d

liiflo~re.

tom.

1 P·•g

100 ,

rapporre que daos

ne

conf~rence

renue chcz M . R ohaulr, un philofophe

de 1' école foO!<nt qu'il y 3 uoc

inñniré d' efprirs qui

umpl flenr les

ét~mcus,

le feu

1

l'air, l'eau

&

la rerre ,

des Salatnludres, des Sylphcs, des Oudins

&

des

Gno-

GNO

mcr;

que ces derniers

font employés

~

faire 3gir

les

machioes des animaux qui habirenr fur la t< rre .

11 3JQ0 toir que quelques philolophe' de ta J"tae pré–

tendenr que ces efprirs fonl de dcux

fexe•

1

p~>u r

ré–

pondre apparemmenr aux dcux feX<> de> arrimau'; que

les plus grands , k

plus iogénicu)

&

les plu> habiles

de ces elj>rits, gouvtrnent tes

mJch111~s

de!>

antmau~

. .,

les plus grandes, les plu' compoke>

&

k'

P•lll

Fartar–

tes; qu'il

y

en avo:t une infioitf! de

f01

r

déli¿~ ,

de roo–

res efpeces , qui fo nr JOU<r

le

nombr~

infioi d' infeétes

que nous voyon;, ou qui éch•FP""' a

rros yeux

par

leur tstrcme perirdTe. Q ue rou

ces elprits en général

gouvcrncnr chaque machine felon

la dilpo tiuon de les

organes, de fon nmperamen t

&

de J'es

h' meurs , oc

fe

faitifianr pas inditl éremment de roures forres de ma–

chine , mais f<u lement d< celles qui ¡;,n¡ de leur cara–

élere,

&

qui vil enr dans l'é ément qui leur efl propre;

qu'un

gnomc

tier

&

fupcrbe , pa r eHmple· ,

fe

faiflt

d'un courlitr de Naples , d ' un genet d' Efpagne : un

3otre qui efl crud fé ¡ene dans un

tigre ou daos uo

liorr,

&e

Que de folies!

Chamb.

(G)

G N O iVl O N,

f.

m . (

Ajhonom.)

dl proprement

1< flrk ou aiguille d' un cadran

folai re

1

donr 1' ombre

tn.:lrque

le'i ht:Ufe!t .

f/oy.

CAD R A N

.

Ce mor efl puremcnt grec,

&

lign'fie

liuéralement

ttnc

cbo(~

t¡ui

01

fat& connoltre ttne autrr

; de

,,:.,_,,

con•oiJ/(m&c

:

les ancic!ns 1' onr appliqué au flile d' un

cadran

1

paree qu'il indique ou fair connoitre les heu–

rcs

.

L e

gnomon

d' un cadran folaire repréfente 1' axe du

m ond,, ou, pour parler plus JUf!e, l'exrrémité

dugno–

mon

d'un cadran Jolairc efl cenfée repréfenrer

le

cen–

tre de la terre;

&

f1

l'au tre bop r do

gnomon

paCfe

par

le centre du cadran o u point de

concoor> des

lign<s

horaires, le

gnumo»

•fl alors parallele

3

l'axe de la ter–

re;

&

on peur

le

prendre pnur cet axe méme ,

fans

erreur fenlible : mais

fi

le

gnomon

efl dan>

rou te aurre

fituation par rappo rt au cadran , par exemple ,

s'

il

efl

perpend iculair e au plan do cadran, alors il ne repréfen_–

te plus 1 axe do monde ,

á

moins que le cadran ne folt

équinoél: ;ai; mah 1' exrrémité ou

In pointe du

gnomon

efl

IOUJOllrs

regardée comrne le centre de la rerre.

A

u re fl e ,

le mor de:

gnomon

n'e(l plus

gu~:re

en

fage pour tigniticr

le ftilc

dff

eadranr;

on fe fert phl–

rór du mor de

ftilc

ou

d'n't.ttille

:

on peu t d ' ai lleurs

ref'erver le mor de

gnomun

pnur les cadrans qui n' ont

poinr de fl ile, ma•1 J'eu lemenr une plaque percée d'un

trOU

par

OU

palfe J'i mage du Ú>icil.

f/oy.

CAD

R A N.

Ces cadran• font en perit ce que fonr en Aflronomie

les

g11omonr

dont non ' al lons parler.

GNoMo

N 1

m

/Jftronomie

'

flgoifie

a

la

!eme un

inftrummt

fervant

3

melurcr les haureurs méridiennes

&

les declinaifons du loleil

&

des éwiles.

f/oy.

M e'–

RIDIEN

&

HAUTFUR .

L e\ A fl ¡o<.omes préti:rcnr

le

gnomon

appellé par

qudqoes·un

le

grand g"omon aftronomlf¡fl<,

aox

gno·

monr

des cadrans' paree qu 'il el! plus exaa .

C'ell pourquoi

le • anciens

&

ks modernes

fe

font

fcrvi du

gnomo"

pour faire leurs opérarions les plus con–

fidérables. Ul ugh B<ig h prince torr are , perit- ñls de

Tamcrlan, fe

fi:rvrt en

1437

d'un

gnomon

de r8opiés

ro m aim de haureur; celui qu' lgnac< D ante érigea daos

l'églife de

S.

Pérrone

~

Bnu .ogne en

1

f7Ó,

avoit 67

pié> de haur;

&

M. Caffini en éleva un au rre dans la

méme églife, en l'année

IÓff.

1/oy<z

So

LST

rCE .

Elcvcr rm g"omo11 aftronomir¡uc

,

&

obferver par

¡._,

moym la hauterrr m<ridicnne du foleil .

Eleve~

un

rlrle perpendiculaire d' une hauteur confidérable

&

con·

nue fllr la ligne m éridienne ; marqun le poinr ou

fe

rermine l'ombre du

gnomon

projettée le long de

la

li–

goe m éridienne,

meture~

la

dillance de fon extrémiré,

au pié du

gnomon

1

c'efl-

a.

dire la longueur de 1' om–

bre : quand vous aorez ainfi

la haureur do

~nomon

&

la longueur d< 1' ombre , vous

rrouvcrez a1f'ément

la

haureur méridien ne du foleil .

Suppofe1., par <\emple, que

T S, (PI.

Opt. fig.

13 )

efl le

gnumon,

&

T V

la longueur de l'ombre ; co m–

me

le

triangle reétangle

S7'1/

donne

les deux córés

Tf/

&

7'

S,

l'angle

1/,

qui efl la qoanriré de la haureur

do foleil ,

fe rrouve par 1'

~nalogie

fuivame . La lon–

gueur de l'ombre

7'//

efl

a

la haureor du

gnomon

T

S

comme le finus toral efl

il

la tangente de la hnuteu:

du loleil au·deífus de l'horifon.

L' opération lera encore plus exaéte,

cr.

faifant one

ouverture circulaire daos une plaq ue de cuivre de for–

te que les rayons du fo lcil parTant par cerre ou'verrure

vieooent repréfenter l'image du foleil [ur le pa vé ;

ar:

ca-