Table of Contents Table of Contents
Previous Page  658 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 658 / 922 Next Page
Page Background

63o

GLO

G LO S S

A 1

RE,

C.

m. (

B elles- Lettt<J

)

recueíl

alphabédque en forme de díél:ionoaire des termes diffi–

ciles , barbares, hors

d'ufa~e,

d' une langue morte ou

corrompue, avec l'explicauon de ces

termes, laquelle

en con

f~quence

en appellée

glo{e.

Ce mot en formé de ,,,:,,,., quí oríginairement

G–

gnific

langue,

&

qu·i

a

depui; Ggoifié

~on-feulement

tou–

te locution obfcure, étrangere, mulltée, ma1s encare

(ce qui en affe-z. Gngulier)

l' interprération meme de

ces forres de locutions.

Les Anglois encouragent noblement ce genre

d'é~u­

de fec

&

reburanr, depuis qu'ils ont éprouvé cornb1en

les antiquités faxonnes ont été débroui!!ées par le

glo[–

faire

du chevalier Henri Spelrnan; il

1'

intitula

gloffa–

rium

areh~ologicum,

&

le publia á Londres en 1626,

in-folio

.

L'Europe entiere connolt

1'

u

ti

lité des

gloffair<I

de

M.

du Cange pour l'intelligence des ufages du bas-em–

pire

&

des liecles fuivans. Le

gloffaire

grec de

ce

_la–

borieux érudit mort en t688, forme comme on fa1r

2

vol umes,

&

le

gloffaire

latin

6

vol.

in-folio,

de l'é–

dition de 1733· M. l'abbé Carpeotier centinue ce der–

nier ouvrage avec un 1.ele. infatigable.

11

oous manquoit un

gloffaire

fran~ois,

mais

M.

de

Saíote-Palaye, de l'académie royale des lnfcriptions, ne

peut que l'exécuter avec gloíre. Les travaux de ce gen–

re font longs

&

pénibles; le public en joüít avec fruít

&

facilité,

&

jamaís avec affe7.

de

reconnoiffance.

Vo–

,.ez

D

1

e

T 1

o

N N A 1 RE.

(D.

J.)

G LOSSOCA TOCHE,

C.

m.

inforttm. de Chi–

rurgie,

eípece de

Jpeudttm orii;

c'ell une pincene doot

Oll

re fert pour abaiiTcr la langue.

&

la coHer, pou r

aínG dire cmme les panies inférieures de la bouche

&

do goficr, afio de découvrir juíque daos fon fond les

maladies quí peuvem

y

furvenir,

y

applique¡ les reme–

des ,

&

y

pou voir opérer. Des deux branchés antérieu–

res de cet ínllrument, celle qui fe met daos la bouche

ell une efpece de palene alongée , mioce, palie, arron–

die par fon exrrémité, inclinée pour s' accommoder

a

la pente de

la langue,

&

loogue d'environ quatre pou–

ces fur dix lignes de large. L'autre branche quí s'ap·

plique fous le mentan ell faite en foun·h«te plate ou

en forme de fer a cheval: les fourchons fon t éloignés

J'on de l'au<re d'environ quinle lígnes ; ils on t un pou–

ce

&

demi de long,

&

fe 1ermine1u par un bouton auffi

applati

&

en forme de mameloo .

L e corps de cet inllrument el! l'endroít de

1'

union

eles deux branches qui fe fait par jooél:íon paiTée, aioG

)'une de ces branches en male

&

l'autre femelle.

Les e11rémités pofiérieures de ces branches doiveot

etre un peu applaties' legerernent convexes du cóté du

dehors

&

planes eo-dedaos; Icor longoeur en d' en vi–

ron cíoq pouces

&

demi.

Voy. la ftg.

r ,

PI. XXlll.

de

e

hirurgie.

Glaffocatq,b~

ert un mot dérivé du grec

')'AC.a'.,.O/C«<r'Ó.coc,

form~ ,

de

)'Atia-IT~t.,

lingua,

langue,

&

de

¡c-.'T'ia-:t•,

de

ti ..

neo,

J arre1e,

JO

retiefJS.

(

r)

G

LO S S O C O M E,

í.

m.

-r•u~•,.tp.••,

inftrument

de

e

birurgie

dom DO

fe fervoít autrefois pour ,éduire

les fraél:ures

,&

les luxatioos des cuí!fes

&

des jambes,

poor faíre

'eD

mérne tems l'enenfion

&

la comre-ex-–

teofion.

li'oyez

F

RAe T

o

R E

&

LuxA T

1o

N.

Ce mm _ell

~rec,

&

víent

de,,...._,

langue,

&

de

~Óf-ltlr

,

a'liOir [o1n;

les

30CJens

doonoieo t ce

OOffi

i

UO

pem cotlrc daos

lequcl ils meuoient les langues des

hautbois pour les cooferver .

Cette machine coofitle en un coffre ou l' on étend

]a jambe ou la cuiíTe, au bas duque)

il

y

a un tour

&

a

cóté vers le haut deux pou lies, une de chaque córé:

on anache des courroíes

a

ploGeurs chefs au-detlus

&

ou-dellous d<: l'endroic ou efl la fraéture

les courr¿ies

d'en

ba~

foot

auac~écs

á _l'effieo doot e¡'¡es font prcs;

ce\Jes d en-baut apres avo1r paflé par les poulies rcvien–

JJeot

a

l'effieu aoque! elles foot auffi attachées; de for–

te

q~e

par Je meme mouvemeot en faiíant agir le tour,

<JO nrcm en- hJot la parue

d~

la pmbe avec la coitfe

<¡ui en au-detfus de la

fraéture.

&

eo-bas la partie qui

e(!

au,deffous .

Voyer¡;

la

(igt•re

dans Arnbroife Paré.

(r)

G Lo

S S

o e o

M E'

terme de Méehanique.

en un

~Ot

que Heron donne

a

une machine compofée de plu–

~eurs

roües deotées , garnies de leurs pigoons, qui fett

a élever de graods fardeaux.

Diélionmzire de Trévoux

&

Chambtrs.

GLOSSOIDE, f. m.

(Hift.nat.)

oom donné

par quelques DOIUralifles

a

des pierres qoÍ relfembloient

par

jeur figure

a

la Jaogue d'on homme ;

ce1¡e conti-

GLO

gumíon ne peut

~tre

regardée que comme un effet da

hafard , ou ce qu'on appelle

un jeu de la natflre. Vo·

yez {upplimmt de

e

hamberi.

G LO S

S

0-P AL

A

T

1

N, adj.

en Anatomie,

oom

d'une paire de mufcles de la luette.

Voya:.

G Lo

SO-STAPHYLIN.

(L)

G LO S S O PE

TRES~

e,loffopetr.e,

f.

f.

(_iii{f.

nat. Minlral.)

dems de po1Cion> péwfiées,

&

trc;-lm–

proprement oommées

lang11es de ferpenJ,

paree qu'otl

a cru qu'

o

\les étoienr

en

eff~t

des langues de grands

ferpens quí avoienr été pétnbées; on ne doute. pas

a

préfent qu'elles oe foíeot de vraies

dem~

de p01flons :

l'émail n'a poim chaogé de

o~ture

•.

~na!S

la

p~rt!c

of·

feufe en pétrifiée .

M.

Vallenus d¡fimgue trolS forres

de

gloffopetres

·

les unes font uíangulaíres,

&

les autres

fourchoes par ia bale. Ces deux Jortes de

gloffopetra

foot poiotoes, de couleur grife, a l'el(ception de la ba–

le quí en brune; ce font des dents de chl<n de mer:

les

gloffopeeru

de

la rroifieme fnrte fonr des dents de

brochet.

Minéralogie

tom.

ll.

pag .

6o.

(I)

GLOSSO-PHARYNGIEN, adJ.

en Anaeo–

mie,

fe dit de deux mufclcs quí viennent des

part~es

latérales

&

pofiérieures de la lang11e,

&

defcendent lur

les cótés du pharynx, f

0

us les Hylo-pharyngieos.

Vo–

yez

LA

N

G U E,

p

HA

R

Y

N X,

&c.

(L)

G LO S S O -STA P H Y L Y N

ott

G LO

S

S 0-

p

AL A T

1

N, adJ.

en Anatomie,

nom d'une paíre de

muleles de

la luene quí víeooent de part

&

d'autre

de

la racíne de la langue, montent vers

le palais,

&

fe

termioent

a

fa cloifon.

(L)

G LO T TE, f. f.

en Anatomie

,

fe dit d'une pe–

tite fente qui en daos le larynx ,

&

qui fert

á

former

la

\'OÍI.

Voyez

LAR

:t

N

x .

La

glotte

a la forme d'une langoette, ce quí faic

que les Grecs l'om appellée

glotta,

&

les Latíos

/in·

gula,

c'en-a-dire

petite langtte.

C'ell par cette fente que l'air defceod

&

remonte ,

quaod oa refpíre, chante, parle,

&

e.

elle efl garnie

de plufieurs mufcles, au moyen defquels nous poovons

l'étréeir

&

l'élargir á valomé; de forre que les différen–

tes ouverrures de

la

glotte

forment to01es les variétés

des wns

de

la voi• hurnaine .

/Yoyez

V o

1

X.

La

glotte

en couverte

&

défeodue par un cartilage

doux

&

mínce, appellé

l'épiglotJe. Voye>:.

E

P 1 G

Lo

TE.

Chambm.

(L)

GLOUTERON, PETJT GLOUTE–

R O N, f. m.

xanthe11m, ( Hift. nat. boe.)

genre de

plante

a

Heur cornpofée de plulieurs HeurOOI

llériles,

doot il fort une tllamíne qoi a uo fommet ordíoaire–

ment fourohu; les embryons nailfent fur la

m

eme plan–

te féparémeot des fieurs,

&

deviennent un fruít oblong,

le plus fouveot garni de piquans, partagé en deux lo–

ges,

&

rempli de lemenccs oblongues. Tournef.

inft.

r.i

herb. 1/oyez

PLANTE.

(J)

G

LO U TON, f. m.

gulo

, (

Hift. nat. Zoolog.

)

animal quadrupede qoí fe trouve dans les grandes fo–

rets de Lapooie, de Dalekarlíe

&

des autres pays

du

nord ; on luí a donoé le nom de

glot~tolt,

paree qu'il

a une

tres-grande voracité.

11

dévore les cadavres,

&

s'en remplit ao poíot que fon ventre paroit enflé: on

dit qu'alors

il

fe

ferre entre deux arbres ou entre deux

rochers. pour reodre par la buuche

&

par l'anus en m

o–

me tems les alimcns qu'il a pris; enfoite il revient

il

la charogoe,

&

fe

remplit de nouveao.

11

tire les ca–

davres de la terre , ce quí fait croíre que cet animal

en l' hya:oe des aociens; il en plus long, un peo plus

haut

&

beaucoup plus gros qu'un loop; il a Ja queue

un peu plus courte; fa couleur efi ooir!tre, les poils

ue different de ceux du renard qu'en ce qu'ils fonc plus

tíos

&

plus doux; auffi fa peao efl fort chere en Soe–

de. Olaüs-Magous dit que le

glouton

efl gros comme

un grand chieo, qu'iJ a les oroilles ou la face du cha1,

&

la queue comme celle du renard, mais plus courte

&

plus toutfue. La chair do

glouton

en trcs-mauvaí–

fe,

&

fes ongles font fort dangereux. Charleton,

pag.

lf.

Appoll. megal.

Hift. gulonis.

C

l)

.

G L U,

f.

f.

(

Arti mhhan

&

Chaffe)

compoGtion

vifqueufe

&

tenace qu'on fait par art avec les baies de

guy, J'écorce de houi, les racines de viorne, les pru–

oes de fébenes,

&

anrres matieres.

On prend des baies de guy qo'oo met bouíllír daos

l'eau ¡ufqu'á ce qu'elles crevent; on les bat daos

011

mortier, oo les lave enfui¡e daos l'eau pour en fépa–

rer l'eovtloppe. le rene forme une efpece de pare qu'

on conferve á la cav_e daos une terrine; c'étoir-\3 l'ao·

cienne méthodc, ma1s au¡ourd'buí ou faít la

glu

beau·

coup mieux ¡vec Ja fecondc écorcc de hou¡ . Oo le-

ve