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GNO

ti

en, daos le feptieme livre de fes

flromatu,

ou

il

pré–

tend qo'il o'y n que

le

gnoflit¡ue

ou

1'

homme favnnt

qui nit une véritable religion; il afsOre que s'il fe poo–

voit fnire que la conooi!faoce de Dieu fOt

f~parée

du

falur éternd, le

gnofllt¡r(e

ne fe feroit pas on fcropule

de

préférer la connoillance;

&

que quand meme Dieu

lui promemoit l'impunité s'il agiífoit cootre fes com–

mandemens, ou loi offroit le ciel

a

ces conditions, il

ne voudroit pas l'accepter

a

ce prix, ni changer de

condoite.

C'efl en ce feos qu'il oppofe les

Gnofiiques

aux hé–

rétiques de ce nom, afsl'lrant qoe le vrai

gnofli'l"'

a

vieilli daos l'étude de I'Ecriwre·fainte,

&

qu'il garde

la doélrine orthodoxe des apótres

&

de I'Eglife; au

lieu que les faux

gnoftiques

abandonnent les traditions

apofloliques, s'imaginant étre plus habiles que les apó–

trcs.

Le nom de

gnofli'l'",

qui efl fi beau daos

fa vraie

étymologic, efl devenu inf.ame par les defordres aux.quels

s'abaodonnere111 ceux. qui fe difoient

gnofli'f11<S,

comme

nous avons vll de nos joars le quiétifme

&

le piétifme

dc!crié

&

condamné

ii

caufe des defordres de ceox de

Cel!e feéle.

Voyez

Q

U 1E'T 1 S M E,

&<.

Ce que le Chambers viem de dire des faux

gnof/i–

'JI"S,

d'aprcs le Trévoux, étant trop général pour don–

ner au leéleur une idée bien diflinéle de leor doéhine

&

de leurs moours.,

il

efl bon d'ajouter que quoique

les

G•JoflitftltJ

compofalfcnt différentes feéles, ils con–

vcnoient pourtaot prefque !OUS fur certains chefs don!

voici les principau:t .

1 9 .

lis admettoient tous une pro–

duélion chimérique d'éons, qui compofoient une meme

divinité,

&

ils ne varioient que fur le nombre; les ons

le réduifant

a

huit,

&

les autres en compranr jufqu'a

trente .

:>.

0 •

li s attribuoient la création

&

le gouvernc–

ment du monde vifible

a

ces éons,

&

non pas

a

u dieu

fouverain,

lis croyoieut que la loi de Moyfe, les

prophéties,

&

généralement toutes les !oís, étoient l'ou–

vrage

do

créateur de ce monde qu'ils ditlinguoient du

fouverain ou de la colleél-ioo des éom qui compofoit

la divinité.

4°.

lis enfeigooient que le Chrifl envoyé

dreo·haut pour fa uver les hommcs, n'avoit pas pris u–

ne ·véritable chair ni foufferr

vérit~blement,

mais feu–

lement en appar.euce; ce qui les avoit fa ir appeller

do–

&etei.

Leurs príncipes les conduifoient tous

a

u

dérég

lemeot

&

au libertinage; ils enfeignoient qu'il éroit permis

&

mame

loüab\e de s'abandonoer aux plaifirs de la chair;

i\s

fe nourritloient de viandes délicieufes

&

de vins ex.

quis , re baignoient

&

fe parfumoient le corps avec une

euri:me fen!ualité: foovent ils faifoienr leurs prieres en–

tierement

nud~,

cG>mmc poor marque de liberté. Les

femmes étoient commuoes entrl'

eu~;

&

quaod ils re–

ccvoient un étranger qui étoit de leur feéle, d'abord ils

lui faifoien t la meilleure ehere qu'il leur étoit po{j)ble;

apres le repas, le mari lui olfroit lui-meme fa fomme,

&

cctte iofamie fe couvroit dtY beau uom de

<harjtl.

lis nommoieot auffi

leurs all'emblées

agttpes,

oii l'on

dit qu'apr/:s les exces de bou he' ils éteignoient la lu·

mierc,

&

fuivoienr

indifféremmen t tous

leurs deúrs :

tootefois ils empechoient

la

géoérntion amant qu'ils pou–

voient; on les accufoit meme de faire avorter les

fe

m–

mes

de piler un enfant nouveao né dans un morder,

&

d!en manger les metnbies enfanglaotés; d'offrir une

eucharillie

infame ,

&

de commerrre pluGeurs autres

abominations facrileges done on uouve le dérail daos

S . E piphane , qui avoit vl'l en Egypte des refles de ces

feéles; car elles s'étoient répanducs en dive¡les contrées,

&

fubfirlercnt jufqu'au jv. liecle .

Les noms que l'on donnoit aux

Gnof/ir"es

ont été

fort diJféren S

&

prefque

!O

US relatifs

OU

a

leUrS dogmes

Tome VII.

(1)

Les lumieres qui fe rirent de cet article fur

les Gnol'tiques font

fort

emb:~.rraffée' ,

&

le leél:eur pourra id

prendre

connoilfance-tle

quel~uet

dogrncs,

&

mauvaifes coO.rumes de

ce~

hhrétiques

~ni

s':tp:

pellotcnt Gno(l;.iques, roais il n'en pourra pas

JUftemenr

déot~er.

m

c?nnohre leur origine , ni établir leurs

prin

cipales.erreurs

qu1

furent

r>Jrurées par

lc:.s

l'eres de

I'Eglif~.

Il

f.mr

que

JC rem

arque

fi JC

vcux en donncr quelque idéc, que

comm

e

r,..

crort.xO

,

efr

_:1ppdlé

p.u Clément d' Alex:llldrie

celui qui

eft homme

f-avan

c , amfi le.s

chuhi_ens memes dans les premiert Geclc:s de

l'Egl~fe

furenr

appe_llét

~o[bques.

hrmi les premien

Cbré:tiens

nl::lDmotns

(e

nommo1eot

pnnc•~lcment

Gnortiques

te.s

..A{cttu

2

qui

loio

da

emb~uas d~1

Cie–

de.

)"a.donnoi-ent f.eolemcnt

a

la connoiR"ance aoffi bJen qu

:l.

la

f~ience

des

chores

c~:t:li:es.

C'efr

pour

cela que

Socrare_d:ms

le

.IV.

ln·rc

~le

fon hinoire ecclt!tiaítiqu: racoh:e comme Evagnm Ponncus

co

mpof1

un

livre pour les

...Afcttu

qui fut aprellé

Gnoftu•.

8c

S:

A!

.han3.fe

OlUprc!s du mi!mc Socrate appelte Gno(ltque.s ces

.Af"ru

q~t

d

ms- 1' Eg

ypte

vaguoiem

!l.

b vie .conte.mplañve. Q.uelques

l:l~cé.n-:

GOA

635

ou

a

la dépravation de leurs mceurs.

Le~

plus anciens

appellé_s

eutruhile;

ou

wtu<hites,

~toient

difciples des

Stmonrens, donr

11

efl parlé dans le

f/ll.

li'lJre des firo–

mates

_de

Ciémen~

Alexan,dr_in,

& ..

daos.

l'apologie.

de

Pamphtle pour Ongene, ou ti efl ott qu'1ls oppofotent

le no.m de

l'é~angile

a

celui de la loi

&

des prophetes,

&

qo 1ls voulo1ent que

J.

C . fut 61s, non do D icu

auteor de l'ancien Teflamellt, mais d'un aotre dieu in•

connu. On appelloit autl1

les Gnofliques

barbelonites,

phibiowites, borborite;

,

ftratioti'fMS

,

>;.achlms, cod–

diem, llvites,

ou

/17Jitiqrus;

ces derniers fur·tout com–

mettoient entre eux les plus infames abomioations.

lis avoient pluOeurs ouvrages apocryphes fur lefquels

ils fondoient 1eurs impiétés, entr'autres le livre

des ré-

7JIIatims,

ou

l'apocnlyp[e d' Adam; l'hifioire d• N oria,

femme de Noé;

quelques livres fuppofés f()US le nom

de Sets; la

proph<tie de Bahuba; l'é'llangile de perfe–

flion,

qui contenoit quantiré d' impuretés ;

l'i'llangile

d'Eve,

remplie de rc!veries

&

de vifions;

l'a<eottche–

mmt

&

les interrogtttiom de Mario,

dont S. Epipha–

oe rapporte quelqúes pa!fages pleius de fiél-ion<

&

d'in–

famies;

l'ivangile de Philippe,

&

divers autres évao–

giles qu'ils nttrtbuoient aux apótres pour accréditer leurs

err~urs.

Dupiu,

bibliotheq. ecc/1/iaft. des atttmrs des

trots premstrs fiecles.

Fleury,

hifloire a<Ujiafti'{U<,

li'll. lLI. n°.

20.

pp.

333·

'&

334· (G)

(1)

GO

G O A, (

Glog.)

ville d'Afie daos la prefqu'ile en–

de~a

do Gange; Alphonfe d'Albuquerque l'enleva ao

roi de Décan en

1

j 08,

&

la cooferva pour

Con

maitrc

en

'f29:

elle fut érigée en archeveché en

ljj2,

&

fon archevcque eut le

litre magnifique de

primat da

Indes.

Goa

étoit alors la clé du commerce d'orient,

&

!'u–

ne des plus opulentes villes du monde : c'étoit encare

l'endroit oú il fe vendoit le plus d'efcla.,es,

&

l'on y

trouvoit meme

:1

acheter les plus belles femmes de !'lo–

de. Too! cela n'a plus lieu; il ne refle

a

GOtZ

qu'uo

viceroi, un inquifiteur, des moines,

&

une dixaine

de

mil le habitans de narions

&

de religions ditférentes, tous

réduits

ii

uoe extreme mifere; mais l'on y garde roO–

JOUrs daos un fuperbe tombeau de l'églife des Jéfuites,

le corps de S. Frano;ois Xavier, furnommé

l'apotre des

lndes.

On fait que cet ami d' lgoace de Loyola, né

au pi¿ des Pyrénécs, fe rendir

a

Goa

le

6

Mai

1)42,

pour y precher l'évangile,

&

qo'il mourut dans l'ik de

Saociao,

a

23

lieues des córes .de la Chine, le

2

Dé–

cembre

1

jj2'

agé

de quarante·fix ans.

La viiJCY de

G.JJa

efl fous la zone torride, daos une

ile de neuf lieoes de tour, qui renfcrme plufieurs vil–

lages íur la Mar.doua, avec un pon admirable

&

quel–

qaes fonerell'es .

Lon¡{.

fuivant le P. N oel

&

Caffini

9'á· 16':

3o' .

&

fuivant le P. Bouchet,

93á.

sr'.

lnti/

Ijd. 3 1'

(D.'].)

G <?A R (S

A 1 N T-),

011

S. G O W E R,

(anal

Goarn vtlla,

(

Glog. )

efl une petite vil! e daos le cer–

cle d\I haut Rhin, capifale du comté de Catzenellbo–

get!,

a~ec

un chateau pour défenfe ; elle efl- íur le Rhin,

a

Ju

lieues

fud-efl de Cobleors

fept nord-oüefl de

M~

yence, dix-oeuf nord·efl de

T~eves.

L o11g.

2).

19.

lattt.

) O. 2.

( D. '].)

G

O~

E,

f.

f.

(Econ. rJJflir.

&

Chn./Je

)

ce font

des patees ou morceaux de viande emooifonnú, qu'oo

répand daos les greniers, les caves, les champs, pour

détrUire les animaux qui attaquenr les denrées otiles

a

la vJe

de

l'homme . On donne le meme nom aux vian-

Llll

2

des

que'

l':~pproprierem

ce

nom~IA

comme

le dit Bingham, m.ais

ptr

~ulariontm

ú

IC6H{~tm ,

"'Olll:tnt

a

ce

qtle

je crois s'acquenr avcc

lu1 de l'efiime nuffi bicm que dl'

l'h.;~nneur.

JI

faut établir l'origine des- Gnofbque.s

fom1

Saint

!'"i~te Pnr~

a11

commencement de I'Ercpirc: de ,.hrc-Aurele

&

Lucu.u \eros 1an.

n~e

tle

J,

c.

119.

Je

re

marq

ne que

Terrullica

ti~

o' le

li~rc J~

'Pr, ..

f~u"pri.mibtu

,

Théodoret

t.bn~

le

livre

dr

fabuiH

H11rtr1coY,.m_

auffi

bten que S. Jean de Da

ma.!l

ne font

p.u ruent1on

de.s GnofhqueJ.

Ce~ndant

S. lri!nc!e

d:t~s

le

1

livre

conrr•

IJ4r~ftJ, Tettnliie~

d.tns

le

livre

dt

animl'

&:

Ntcephore d><O$

le

IV

hvre

de fon htflO

\fC

ecclériallique

rret.:nde_o~

qu

'ib ti

r:nt

l~ur o.~igio~

eJe

Carpocr.t.te

Aun-uftio dan! foo trnue

dr

bt1.re

{ilnn

dtc qu de

\'ICQJ1Cnt

des Nu•o

l:u..

tC.!I~

&. en cela fuivit S.

E¡,ir-

hane qui aprec

:l\"o;r parlé de Ni..

cola.!l

rotlt

de foite dit que .Je lui tirerent lt'ur fource

les

GnoOiques.

Le méme S. Irénte

d:tn~

.te

11

l.

livJe dn que Menandrus

en

le

chef des Gooftique.!l

.

&:

Theodoret dans

li

commeora.ires de

b.

pre...

miere lenre de

Saiot Paul

l.

Tim.oth6e

dit

c¡~te:

les

fc:&tteu.r.s

de Si..

mon