6 34-
GNO
elin~ns:
cette méthode étoit fondée fur un principe fort
aifé, Ce
m~me
principe ect expliqué au
long par 'Sé–
ballien Muncter, dans fes
rudim<nta mathematica,
pu–
blíés en
JÓ)!.
Srurmius en
167~,
publia une nouvelle
éditien de la
Gnomo11i<J"•
de Welperus ,
a
laque!le
il
ajoüta une feconde partie en entier fur les cadrans in–
clinaos
&
réclinans,
&c.
En 1708 on réimprima ce
mémc ouvrage avec les additions de Sturmius;
&
on
y
ajoiltn une quatrierne partie qui contieot les méthodes
de MM. Picard
&
de la Hire, poor tracer de grands
cadr&ns ; ce qui cornpofe un des meilleurs ouvr.ages
&
des plus comp!ets que nous ayons fur cette ma11ere.
Wolf
&
Chamb.,!.
M. Rivard, profelfeur de Philofophie en
l'univer~té
de París,
&
M. D eparcicux , mernbre des académJCs
royales des Sciences de París, de BerVn,
&
de Motll–
pellier,
OOUS•
Ont donné chacun prefque dans le meme
tems, en 1741, un
traité d< Gnomoniqtte
:
ces deux
ouvrages peuvent ét<e fort uriles a ceux qui voudront
apprendre facilemeot les príncipes de ceue fcience. On
peut auffi confultcr Bion, daos fes
ufagu de! infto•–
mem de Mathlmati9t1e.
Comme nous avons dooné au
I"Mt
e
A D R A N
la
tnéthode de tracer les cadrans, qui ell le principal objet
de la
Gnomoni'{''" ,
nous n'en dirons pas ici davantage:
nous naos
com~nterons
d'obferver que de tous les ca–
drans, le cndran horifontal eCl cclui qu'on peut tracer
le plus facilement
&
le plus exaé'ternent, mais que le
cadran vertical a un avantage, c'ect que
les
lignes y
fonr moins fujettes
a
etre etfacées par les pluies' a cau–
fe de
la pofition vcrticale du mur du cadran; quoi.que
d'on autre cóté la déclinaifon du mur rendc la con–
ílroé'tion de ces fortes de cadrans plus difficile que cel–
)es des cadrans horifontaux.
Voyez
DE'
eL 1N A 1
so
N.
Les cadra'hs équinoé'tiaux ou paralleles a
1'
éqoateur,
peuveot auffi avoir leur utilité ,
&
font \!'une defcri–
ption plus fimple que tous les autres; touté la difficul–
té fe réduit
a
bien placer
le plan du cadran. A l'é–
gard des autres cadrans, ils foot plus curieux qu'utiles.
GNoMo N
1QuE,
pris adjcé'tivement,
fe
dit do tou¡
ce qui appartient
a
la
G11omoni'iue
&
aux gnomons ,
Voytz
<e!
mot!
.
Ainfi on dit
colonne gnomo11iqtte,
pour Ggnifier
les
gnomons ou obélifques des aociens,
voyez
lVl
E'R 1·
D 1E N;
polyhedre gnomonique ,
pour flgnifier un
polyhe–
,
Jre
fur
les dillétellles furfaces duquel on a tracé des
cadrans,
&c.
(O)
GNOSIMAQUES,
f.
m. pi.
(Hift. ecclfjiafl.)
nom de fcé'te;
h~rétiques
qui fe déclarcrent eoocmi de
too
tes les connoilfances recherchées de la religion. Ce
mOt
ell grec
~,~.,,.;.'X.",
c'ect-a-dire
ennemi de la fa·
geffe, deJ &onnoiffances.
S. Jean Dama(cene dit que les
gnofimaru"'
étoient
des gens oppoi'és
a
toute la
tnofe
du Chrillranifme, qui
difoient que c'étoit un
trava¡l
ioutile de chercher des
gnofeJ
daos les fa intes Ecritures; que Dieu
ne deman–
doit nutre chofe du chrétien que de bonnes
reuvr.es;
qu'il étoit done beaucoup rnieux de marcher
avec beau·
coup plus d
e fimpliciré,
&
de ne point chercher ave
e
tant de foin
1.omles dogmes conccrnant la vie gnofri–
que .
Quelques auteurs prétendent que ce mot a un feos
plus particalier,
&
qu'il fignifioit daos les premiers fie–
cles .de l'églife
.a-peu · p~cs
ce que nous appellons
Jpiri–
tualttf
;,
&
la vre gnofbque, ce que nous nommons
la
-uze {ptrttuelle.
Voye~
G
N
o S
T
r
Qu E
s. Ainfi les
G110-
fimaqnes
étoienr des ennemis des fpiritualirés
de la vie
fpirituelle, qui vouloient qu'on fe contenrat d'e faire de
bonnes reuvres rout fimplemeot,
&
qui blamoient les
cxercices de la vie fpirituelle,
&
ccux qui cherchoieot
a
fe perfeé'tionner par des méditarions, des connoilfan–
ces plus profondes de la doélrine
&
des mycteres de
la religion ,
&
des exercices plus fublimes
&
plus re–
cherchés.
Voyez
M
Y
S
'I
1
QuE.
Diélionn. de Trlvotlx
&
Chambm
. (
G)
G N O S S E,
Gnof!tu, Cnoffiu,
(
Géog.
""'·)
ville
<le Crete célebre daos l'antiquité ; elle fur jadis la ca–
pitale du royaume de Minos ,
&
le propre lieu de fa
réfid~nce,
quaod Crete 31•oit le bonheor de vivre fous
fon cmpire.
Gnof!e
étoit entre Gortyrte
&
Lycétus, fur
la pelitc riviere de Ginolfe, appellée par les anciens
Ce–
rat~tr,
dont Straban dit qu'elle prit d'abord le nom .
L a table de Pcutinger met
GnofoJ
a
XXI II . M.
P. de
Gnrr yne vers l'orient .
Q,uelques uns cherchent aujourd'hui
Gnof!e
a
Cactel–
Péd,ada;
&
d'autres, nvcc plus de vrai11;,mblance, a
Gmofs: ce foot au re!le deux pctits villages de l'lle de
GNO
Candie, alfez voifios; mais ils n'oot plus l'un ou l'au·
tre d'Epiméoide; ce celebre poete philu!ophe, natif de
Gno.U'e,
&
que Platon appelle un
humme- di1ún,
nc fe ri–
veillera plus; s'il n'av01t pas commerce avec le• dieux,
du·moins fa fagelfe porta le penple a re le perfuader .
Les Athéoiens affli¡;és de la pefle, !ni envoyerenr des
députés pour le prier de venir les foulager ;
il
le tranf–
porta chcz eux , expia
la ville avec des enux
luUra·
les, lía une étroite amitié avec SoIon, inctruifit ce lé–
gislateur des moyens les plus propres
a
bien gouver ner,
&
retourna daos fa patrie, apres avoir refu[é les p,¿_
fens
d'
Athenes.
(D.
J.)
G
N O S
T 1
QUE S,
f.
m. pl. (
Hijl.
m
U
J.)
an–
ciens hérétiques qui ont été fameux des
les
premier~
commencemens du Chrictianifme , principalement daos
l'orient.
Ce mol
l!,nofli~tte
vicnr du
l~tin _g~oflfcu!, .
&,
du g!e.o
,.r.s-tx.r.~
,
qut
figmfic
{a'l.umt
,
eclatre,
tllt11't11ne,
fpzn-
ttul,
de
)'"tJgox.o,
je connoiJ.
.
Ce mor
gnoftiqttc,
qui
ugni6efava11t,,,
avott .été ado–
.pté par ceux
de
ceue feé'te, comme.
~
rls avo1ent eux
feuls la véritable connoiJfance du Chrilllan·•fme. Sur ce
príncipe
ils regardoient les autres chrétiens comme des
gens fiO:p\es
&
groffiers gui cxpliquoient les livres fa–
crés d'une maniere baffe
&
trop littérale .
C'~toient
d'abórd des philofophes qui s'tj"toient formé
une théologie particuliere rur
la philofophie de Pytha–
gore
&
de Plato
o ,
a
laque
!le
ils avoieut accommodé
les interprétatioos de l'Ecriture.
.
Mais ce nom de
gnofli9uc
devint daos la
~une
un
oom géoérique que l'on donna
a
plufieurs
hérét~ques ~u
premier tiecle, qui. dif!crent entre eux rur certames.
ct~conftances · étoient néanmoins d'accord fur les pnnc¡–
pes: tels fureot
les
Val~ntinLens,
les Simoniens , les
Carpocratiens, les Nicolaúes,
&
autres hérédques.
Quelquefois c'ect un nom particulier que l'on
do~ne
aux fuccelleurs des ptemiers Nicolútes
&
des
prern1~rs
Carpocratieos qui parurent daos le fecond uecle,
&
qult–
terent le nom des auteurs de Jeur feé'te.
f7oyez
CA
R·
POCR
ATIENS,
&<.
.
Ceux qui voudront apprendre
d
fond leur doé'trme
&
leors vi/ioos, n'oot qu'd confulter S. lréoée , !er–
tullien, Clément d'A lexandrie, Origene,
&
S. Eplpha–
ne,
&
fur-tout le premier, qui a rappc>rté a
u
long !eurs
(enrimens qu'il réfute en meme tems . Quoique
S.
lré–
née par le plns en détail des Valentiniens que des au–
tres
Gnoftiqt<e!,
oo rrouve cepcndant dans fes. ouvra–
ges les príncipes généraux fur lerquels ces hérénques é·
tablilfoient leurs fauffes opinions,
&
la mérhode qu'tls
fuivoient en expliquant l'Ecriture;
il
les accure d'avoir
introduit daos la religion de vaines
&
ridicules géoéa–
!ogies, c'ell·a-dire de certaines émaoations ou procef–
fion s divines, qul n'ont d'autre fondcment que leur ima-
gin~tion .
Voy.
E o
N
s.
.
En ef!et les
Gnofli'l""
avoüoient que ces émanauons
n'étoient point expliquées clairemcnt daos les livrcs fa–
crés; rnais ils difoient en rnéme tems que J. C.
les
y
avoit indiquées mylliquement fous des paraboles
a
ceux
qui pouvoieor les comprendre.
lls n' applllyoient pas feulement lur
les évaogilos
&
fur les épitres de
S.
Paul leur faulfe rhéologio, mais
encere fur
la loi de Mo'¡'fe
&
fur les prophetes. Com–
me
il y a daos ces deroiers plufieurs paraboles ou allé–
gories qui peuvent etre interprétées dif!'éremment' ils
s'eo fervoient avec adrelfe pour cacher plus facilemeot
J'arnbiguité de leurs interprérations.
lls faifoient grand fuud fur le commencement <le l'é–
vaogile de S. Jean, oii ils prétendoieot trouver une
parrie de leurs émanations, paree qu'il
y
ell parlé du
Verbe, de la vie, de la lumiere,
&
de plufieors aurres
chofes qu'ils expliquoienr felon leurs
idées: ils diflin–
guoient auffi trois fortes d'hommes, le matériel, !'ani–
mal,
&
le fpirituel . lls divifoicnt pareillement la nature
en trois forres d'i:tres, en hyliquc ou matériel, enpfy–
chique ou an,imal,
&
en pneumatique ou fpirituel.
Les premiers hommes, qui éroient matériels
&
inca–
pables de aonnoilfaoce, péri!foient felon le corps
&
fe–
Ion !'ame; les fpiriruels, au contraire, tels que re difoient
les
Gnoftiqttu,
étoicnt tous fauvés naturellement, fans
qu'il en pi!lit aucun. Les p[ychiques ou animarlx , qoi
tenoient le milieu en!re les deux ordres, pouvoieot
(~
fa uver ou fe damner,
f~lon
les boones ou mau•aifes
aé'tions qu'ils faifllient.
Le nom de
G11ofti'!"'
fe prend quelquefois en bonoe
p3rt daos les anciens écrivains eccléfiaft iques, principa·
lement daos Clément d'A
le~andrie,
qui décrir en la
perfonnc de fou
gnoftique ,
les qualités d'un parfait chré-
tieo,