FOI
elles occalionnent des vices deos les premieres voies ,
qui ne (ont pas réparables daos
les fecondes; qn' elles
privent celles-ci du correél:if nécelfaire pour l'emretien
de la fluidité naturelle des humeurs, ou qu'<lles ne le
fournilfent qu'avec des impcrfeélions qui le rendent plus
nJirtble qu'utile.
En fin de cem maladies chroniques, comme dit Boe–
rhaave (
inft. tommmt.
§. 3¡0.),
ii
peine en trouve.t–
on une dont la cauCe n'ait pas
(on
fiége principal daos
le
foic,
c'en-a-dire daos
IJ
dillríbution de
13
veine-por–
te ou daos les ·colatoires de la bile ( car les maladies
qui ont leur fiége dans l'artere hépatique, n'ont pref–
que ríen de particulier qui foit applicable ici;)
&
ce qui
en bien mortitiant pour ceux qui exercent l'art de gué–
rir, c'en que (clon
le
l]l~me
auteur
(ibjd.),
on peut
compter mille cures de maladies ai¡;ucs, tandis qu'on
:1
peine
a
en obferver une parfaite des ditrérente> ma–
ladies du
foie,
ou qui dépendent des vices de ce vi–
fcere: telles que la Jaunilfe, les obllruélíons de rate,
J'hyc!ropiflc,
&<.
La raifon qu'il donne de la difficul–
té qu'il
y
a
ii
gutrir ces derniercs, c'ell que les mé–
dicamens qui doh·enr
~tre
portés daos le
foie
pour
y
opérer les changemens falutaires , pour
y
corriger les
vices do minaos, pour y refoudre
1"'
nbllruél:ions, p. e.
Ollt
Ulle
Ji
lcngue route
a
faire, en fuivant
le COUrS
ord'notre des humeurs, des vailfeaux laél:és
a
u cceur,
du cceu r au poumon, de celui-ci de nouveau au creur,
dar.s l'aorte, da
m
les arteres creliaques méfentériques,
daus toure leur dillribution, pour polln daus les veiues ,
fe rcndre daos le
linus de
la veioe·porte, pour en fui–
vre ies rnmificntions JUfqu'nux différeos points ou efl for–
mé l'embn¡ras; quclquefois Jnfque daos les conduits bi–
Jinires, s'il
y
foo
fiége: il n'ell done pas étonoant
qu'il
re
trouve peu de remed<> qui pui{fcnt p·arcourir u–
ne
fi
loogue fuite de vnilfeaux iHravers tant de détours,
fe
mekr 3\'eC tall t d'humeurs difleretHC5,
&
arriver
3-
pri:S tant de circuits , au
lieu de leur dellination, fans
rico perdre de Icor proptiété. On peut aJoOter que les
forces de la
natttr<
qui opereot le plus fouvent fans fc–
co~rs,
les en fes daos les
a
utres parties du corps, man–
qucnt daos le
foir,
&
ce défaut fuffit pour cendre pen
efficac<'
les fecour
les mieux appliqués. Les impulfions
du creur ne peuvent pas étendre leur etfet
a
une
li
gran–
de dillanee; la force rynaltique des arteres n'a pas lieu
non plus dans
la
plu>
~rande
partie de ce vifcere , qui
ell
occupée par les divilions de la veine-porte; c'ell
cependant ceue force fyllaltique qui en le grand innru–
ment que la nature employe pour opéler la refolution,
les changemens les plus falutaires, daos les engorgemens
in6atnmatoiros' pour forcer les vailfeaux engorgés
a
fe
dilater out
re
mefure,
&
a
fe compre pour donner ilfue
:i
la matiere
obflrttante,
lorfqu'elle ne peut pas €tre at–
rénuée , roprcndre fa
ftutdité
&
fon cours,
&
qu'
~llc
ne pttt! etre tirée autrement deS
vailfeaux
OU
elle efl
r
tenue, ainli qu'il arrive daos
la péripneumonie , ou
les crachats fanglans dégagent par cette évacuation t'or–
cée la partie enflammée.
11
ne peut arriver ríen de fe m·
blable daos le
foie,
a
l'égard de la p!Opart
des
humeurs
qui font portees dan
fa Jubllance,
a
caufe de la
len–
tcur avec laquelle elles couleot,
&
du peu de m ou–
vement excédent qui peut
leur erre communiqué; en
un mot
a
canle de la dtfpofi tion domioaote qui fe rrou–
ve daos le
folides
&
daos
les
fluides
a
favorifer la
formntion de obllruétions,
a
les lailfer fubliner ,
&
a
)e, augmenter par !OUt ce qui
eJl
le plus propre
a
cet
ctft
l.
f/oy.
0
B S T R U C T 1 O N.
11
n'y a done d'autre moyen
a
temer, pour parve–
vir
ii
déttuire ce1 caufes morbifiques, que celui de faire
nnitre un petit mouvemem de fievre daos toute la ma–
chine, qui l'uiCTe atténuer les humeurs portées au
foic,
&
les difpofer pour aiufi dire
ii
détremper,
a
pénétrer
)es humeurs CJagttatlteS,
il
les ébran!er,
&
a
les empor–
ter dans ce torrént de la circulation: e' ell done une
m~thode
bien pernicieufe
&
bion contraire, que de trai·
t<r ce genre de maladie nvec le quinquina, puifqu' il
tend
a
fupprimer la 6evre, qui
ell le principal agent
que la nature
&
l'art puilfent employer pour diffiper les
obflruétions du
foie
;
mais les eff«s de la tievre peu–
vent étre conlidérablemeot aidés par
1'
ufagc du petit–
lnit
&
de ton s autres médicamens
liquides ntténuaos ,
qui foient Cufceptibles d'etre pouJTés du canal intellinal
~ans
les veines méfeotériques,
&
portés de-la au
foic,
ce qui tll la voie la plus courte, fans palfer
le grand
chemin du cours des humeurs ; afin qu'ils parviennent
o
leur dellination avant d'avoir perdu leurs propriótés,
Jeurs forces. C'ell par ces ratfons qu'on peut utilemen t
<.>tnp!oyer daos ces
c~s
la décoétion de chiendetlt, des
Tome VIl.
FOI
33
bois legcrement fudoriñqGes ou inciñfs , fur·tout les eaur
m inéraks dites
a&tdules,
tous ces médicamens en gran–
de quantité: ce font prefque les feuls qui convicnnent
aux embarras du
foie
,
&
qui ne nuifeot pos,
s'
ils ne
peuvettt pas ctre utiles; mais
il faut en accompagner
l'ufage d'un exercice lnodéré, de l'¿quitation, des pro–
menadts, des voyages en vo itore.
Voil3 fommnirement tour ce qu'on peut dire de la
cure des principales m aladies propres au
faie,
qui ont
prefque toutes cels de commun, d'otre caufées par des
obllruétions de ce vifcere; il n'y a que le ditférettt fié–
ge de ces obllruél:ions dans fes ditférentes parties, qui
fait varíer les lympwmes
&
la dénomination de ces ma–
ladics, dont
la
nature de cet ouv¡age ne permenroit pas
de donncr ici uoe hilloire théorique pratique plus éten–
due, C:10s
s'expofer
ii
des répétitioos daos
les articles
particu liers oil
¡¡
en en traité, auxquels
¡¡
a été ren–
\'Oyé.
f/oyez auJ!i
M
R LA N e o L 1E'
H
y
p
o eH o N–
]) ll 1A
Q. u
R
(
1:'
aJ!ian
. )
Quant aux auteurs qui ont traité de la phyfiologie
&
de
la pathologie du
foie,
de fes maladies
&
de leur cu–
re, d'une maniere qui ne
laiffe rien 3 defirer
1
VOJt!Z
entr'autres les reuvres de Bonh, celles d'Hntfman,
paf–
fim,
&
fur-tout fa dilTertation
de bile meditilni
&
ve–
neno corporis:
les reuvres de Bncrh3ave,
inflrt. com–
ment
H.1tlcr,
de atlione hepatis, de aélionc bilis u–
triufr¡ue.
&
aphnr. de cognojcmdii
&
curandú mor–
bii: CommenJ.
Wanfwieten,
t.
JI/.
de hep,¡ttttde
&
illero multiplici.
V<>ye?.
encore les
elfaú de Ph):fi–
r¡ue fur
/'
anatomie d'
Heiner, au
chap. de l'all1on dte
foie.
(
d)
FotE
DES ANIMAUX,
(Diete
&
Jl1at. méd.)
ell un alíment généralemem reconnu pour
m<~l
fa in
&
difficiles
a
digérer : ce reproche wmbe principalement
fur le
foie
de gro< animaux, breuf, vean, mouton, co–
chon;
c~::ux
des
canr~rds,
oies, poulardes,
pigeon~,
&
au–
trcs volailles engrailfées, appellés daos nos cuilines
fuiu
grai,
font un
a
limen! de moins diffici le digeflion , done
ti
faut cependant intcrdire l'ul'a¡;e aux ct:>nvalefcens
&
a
ccux qui ont
1'
ellomnc mauvais. Les gens qui
fe
portenc bien fe
priveroit:IH
fur une crainte frivolc d'un
aliment trcs-agréable a
u
gottt, en
renon~ant
aux
foies,
&
fur-tout aux
foin grai.
Les féveres lois de la die–
te fur le choix
de~
alimens, ne fonr pas faites pour eux;
ils fe cooduiront alfe'L médicinalement, s'ils obéilfent
il.
un (eul de fes préceptes, au précepte majeur , prcmier,
univerfel,
a
celui de
la
fobriété.
Voyez
R
E'G 1M
E.
(b)
FotE DE Soo.FRE,
(Chimie.) Voycz
Sou–
F
RE.
FotE
o'ANTIMOINE,
(Chimie.) f/oycz
AN–
TIMOtNE .
fo
tE n'AR SEN te, (
Chimie.) f/oyez.
0
ll
p¡,
M E N T,
F O 1E R,
voyez
F
ovE
R.
f'
O
l
N,
f. m. (
'}ardinage)
ce terme exprime too–
te l"herbe qui couvrc une prairie. On dit,
11.n~
pie(e
d~
foin, fin arpent
dé
foin:
mais
a
proprement parler, on
entend par le m ot de
foi",
1'
herbe feche qui fert de
nourriture aux beniaux.
(K)
F
o t
N, (
Manége, Maricha/1.)
aliment ordinaire du
chcval: la quantué en ell nuifible
a
!'animal , princi–
palement aux vieux chevaux, qu'elle conduit
ii
la pouf–
fc . On doit (aire une attention exaétc
3
la qualité du
foin;
elle varíe felon
la fituation
&
la nature du
ter–
rein
&
des prés oil on l'a cueilli. Le
foin
vafé, le
foin
nouvenu, le
foin
trop gros, le
foin
pourri,
&c.
ne peut etre que pernicieuK au cheval.
Vorez
F
o u
R–
RA<;E.
(e)
· F o t
N S, (
Chaj}e .)
La conrervation d'une certaine
efpece de 'gibier , a occafionné fur
la fenaifon un ré–
glemellt qui n'a ríen d'iojulle, fi
l'on dédommage les
part;culiers toutes les fois qu'il leur ell nuifiblc ·
JI
efl
défendu
a
toutes perfonnes ayant \les,
pré~ ,
.
&
.bour–
gognes fans clóture daos l'étendue des
c~pttatnertes
d.e
Saiot-Germain-en-Laye, Fontsiueblcau, Vtnceones, Lt–
vr y, Compiegne, Chambort,
&
Vnrel!n~
du Louvre.•
de les t':lire faucher avant le jour de Sa101-
J~an:Bapu
lle.
3
peine de confifcation
&
d'amende nrbttratre.
F
O l RE, f.
f. (
Comm.
&
Politi'f.)
ce mot qui
vient de
forunz
place publique, a été dans fon origi–
ne fynonyme
d~ cel~i
?e
marchi!
&
l'efl eneore
l
ccr–
taios égards: l'un
&
1
nutre !igntfient un
toncor~rJ
de
marchandi
&
d'achetmri ,
daos des lieux
&
des t•ms
marqués; mais le mol de
foire
parolt préfenter l'idée
d'un concours plus nombreux, plus folehnel,
&
par
c;on!cquent plus rare. Cene ditlérence qui
frappe au
E
pr<:•