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FOI
rempli d'obnruftions , ainti qu'il arrive daos bien des
ma:ad:(S chroniquf. co.
11
rdle done que le
fou
n'en rcgardé 3-préíem que
commc o'éwn princípalement ddloné qo'á li!parer cu
fong J'hum
~
ur qu'on appelle
biie,
& cette fonft ion pa·
rolt fi
importame pnur
l'économie animale , que ce
u'dl pas la rcndre
trap b01néc, non-ub(bnt le
~rand
volumc de ce Vtfcere; ti on a égard
a
ce que IJ kcré–
tion qui s'y fait
til
d'une abondance
e~ceffive
felon le
calcul de Bmelli , mais Jlropurt'onnée fclon les expé–
riences de M u k·u , de 13.reuhorn, ( qui porteot que
par comparaifon de ce qu' il coule de bi\e dans les bo–
yaux d'un ch'en avec ce qu'il doit couler,
tout étant
égal ,. daos l'hnmme , la quatHité de ce récrément doir
aller <'aos l'lípace de vingt-qualre heures'
a
une Ji \'fe
envirnn); que J'humeur qui en réfulre o'efl pas feulc–
ment Mil néc
a
fervir
a
la d'gdlion ,
a
la préparatioo
du eh
y
le, qu'ellc efl d'un ufagc auffi conrinuel que fon
tlu', au-rnoins par rapport
ii
(a plus grande partie, c'efl–
a-dne celle qui en verfée fans
int<rrllption dans
les
intellins' enfllite repompte par les memes
vailfeau~
qui
re<;oívent
&
portelll le eh
y
le,
&
qu'elle ell aiuli reprtfe
&
melée dam
la ma(le des bumeur ,
f.~ns
doure pour
y
agir par (a propriété diffolvante colltre la
teodance
qu'elks onr :\ preudre twp de conliClance
~
s'épaiffir ,
a
perdre
la
fiuidité qu'el\cs n'ont pour la phipart que par
accideut.
Cene idée générale qui vicnt d'etrc doooée de l'ol!ice
du
foi<'
de fa produélion'
&
d<S dfets de celle-ci' en
le
rérultüt de
l'e~polition
de• <·au[es méchaniques
&
phrfique daos les folides
&
dans les tluidcs q_ui concou–
rcnt :\
la fecr édoo qui fe fa ir dans ce vilccre de la
narure de
l'humeur
[~parée,
&
de ce qu'elle devicnr
apri:s fon écoulemenr dan< les ir,letlios. Cette expofition
a été faite daos l'article 13 r
LE;
rl
en fera encore fait
mentkn daus celui de S
fe
R
>'r ro
N
eo général: aiuli
•• yn
B r
Le,
S
E
e
R
~·r
1
o
1<
•
On oe peut placer ici
que ce qu'il
y
a d'dleotiel
il
obfervcr conceroJnl le
foi<'
ce qui eil propre
a
ce vifc<rc doot
il
n'o pas ért!
rraité daos le prtmier de ces onicles,
&
qui o'cfl pas
du reff,lrt de l'autre.
1°.
Pour bien juger de
l'importance des fonftioos
du
foi<,
il
en o-prOpOS de rernarqucr qu'il n'efl
3UCU–
ne fecrédon qui foil préparée avec aurant d'appareil que
celle qui fe
fai1 dans ce vi[cerc; que le fang qui
y
dt
porté pour en foornir
la matiere, fe rend de prefi¡ue
toos les •·ifceres do bas· veotre daos la veíne-porre ,
&
qu'aioli ces vifceres daos
leíquels
le
fang a
~pro
uvé
dilfércptcs alrérarioos, concourenr tnus chacun
a
ril ma–
niere,
a
étnblir
In
difpohtion avec laquelle le fang entro
cJt:s
la [ubllance do
foi<;
qu'il. ell par cunféquent ué·
cdfairc que les
dilf~renre>
elpec s de íang fuornits par
les veines de 13 cate, de l'épiplooo, de l'ellomac, du
pancréas, des boyaux,
&
du mél<ntere, [oicnt réu ries
dans un
(eul H illeau , te!
'\U<
le
linos de
la \'Cine·
porte, pour que l.r dillribution qui fe fait enlilitc de ce
mélaoge pu'lfe (ournir
a
chaque pawe do
¡.;.
un nui–
de compofé de
la combioarlc•n des memes princip<>
d'oU rc!!Ultem les mémes
matéri:HlX
pour
la
flamatin~J
de la b
té ;
autrtrnent cha-4uc ve nc:
d'un
¿·_ftCrcnr
vi~
fcere d•J bas-nntre impla ttée dam une partte do
f•u
qui luí tilr propre' o'auroir lelorni
a
cette partie qu'un
[aoa par exemplc huileux, comrne cdui de l'épiploorl,.
ou
0
aqueux comme celui de
)J
rate
11
u'auroit pa'
~u
de ccue dit!erence s'enfuivre la f<erétioo d'un ftoide de
!neme nature daos toutes ks parrie; du vifcere , paree
que ce ftuide qu1 etl
ia bílc , doit les qnalirt!s qui la
cnraélerifen<
a
la
réuoion des qualite's de tous les dif–
fbeus fang; dans les
rarn 6cat ons de la vcine-porte ,
d'ou palfe la rnatiere de la bile dans les vaiíf,aur le–
crécoires.
2
o.
Q,
1
oiqu'il air éré fuffif•mment érabli daos
l'arti–
rl<
13
1 LE,
qae c'tll du
lang de
la veine-pon: qu'ttl
f
épar¿ ce Ouide crémentnicl,
&.
no!' .P•
du lang
d~
\
'art.tc;,épatiqut; il re!\e
á
Bj<>Cirer
1~1
quelqoes riflc–
l
<iOns 3ce fu¡er.
11
n'y a p<>int de 'ra'flcmblance
•JU'
un \'aifTtau aulli peu couliderable que cette artere, por–
to au
f•i•
une quantité ·de fang fuffil.uue pour u •• fc–
cr uun
ov~rée
daos toute l"éteudu
d·uo
\ ifCc:r
o· un
auffi granJ •otumc que l'dl le
f•u.
En t!lct, il cfl
aifé de Mmootrcr que
f~
proportoon avec cene arttre,
IJ feu le qu'il rephe daos
t:t
fubllance,
,n
plus grande
que cellc d'auCJn aultc
,.·rcerc compani "' ec le
ar–
taes qui lut lo111 propres; e1ccpté les feuh rell ocol,s.
A;nll I'JJtere
h!p~t͕IUe
paroit ., o:r eré donnü au
f•t<.
fcultm<r.t pour l'ufage auqucl en dell"nc!c l'arrere br•>n–
chi'jUC l l'égard des poomum, c'etl-J·dire pour fen ·,
FOI
a
dínríbuer le fue nourricier dam la fobflance da
foic;
Ce qoe
OC
peut plS fltre Ja
' dr
C
rnrt :
J
JICC
que
oC
f:n
g
' cint ' nc
contient
que le re
lid
u de ce luc,
q~i
,.·,u
plu> pr< pre d la uutrition.
1'•>· N
t
T
J{
r
T
ro:-.
C'ell pourquni too
les vifceres, comme le
reur, le
p.>umnn,
&
le
foi<,
dont le fang qu' ¡¡, rrt;oi•'<llt
&
qu'll• tra•·aillent dans leur fein, pour une utilitc! com–
lllUtoe
a
lotllCS les partÍC> de
J'
éCOOOmie animale , di
principalement un faug
de
la qualité de cclui des troncs
vcineut, ont rous des artercs particulieres pour lcur no–
triduo. Ces aneres ont autfi des veines qui leur foot
propres: enfone que le fang de
1'
artere hépatique, a–
pres a>oir rempli fa dellinotion, eO porte!, quanr
a
fou
réfidu, non daos la veine-cave, mais daos la veíne a-
7.ygos, ainli que l'a dc!monué Royfch : d'ou on peut
cnnclure, qu'il fe fait deux circulaliom dillér<ntc' dans
1<
foi•,
comme dan; ces nutres vifceres ; ce qui dl
prou>é par l'expéricnce: puilque
1'
in¡eétion falle daos
l'artere hépatrque ne rend fenlible aucunc communica–
rion avec
la vdne-porte, avec les pores
biliair~~
o
plus quavec la vtinc-cave; tandrs qu'il arrÍ\'e conlla
-
ment que la matierc qe l'iu¡célíon poullée daos la vci–
oe·purte' parTe ues-aifément dans la vcin'e-cave
&
les
pore• biliaíres.
3°. Outre l'ufage qui vient
d'~tre
affigné
a
l'artere
héparique, il
en
ell un nutre qui u'ell pa moíns cer–
tain; favoir, de communíquer par fa polition , de la
chaleur
&
do mouvernent au fang de la veine- porte.
· Comme celui·ci ell fort éloigné, eu égard
a
Con cours,
dé la principale force impulfive de tous les t!uides, qoi
efl le cceur, il eCl auffi porré avec beaucoup de len–
teur
a
fon eotrée dans le
¡.;,,
par ceue caufe;
&
de
plus, paree qu'en pallant dans les ram'ticatinns de la
veine-pnrre , ti palfe rcfpeélivement 3 chacune d'clles,
d'un lieu plus
large daos un lieu plos érroir; attendu
qu'elles font di•·ífées
&
dillribuées lilus forme d'anere,
fans en avoir le rellort; auendu que la capluJe de Glif–
fon qui envtloppe celle.-13, ne [uppléc que tres- peu
a
ce défour, fclon Cowper, Stalh, Fanron, Morgagni ·
qu'elle n'a poinr
d'~élion
mufculaire;
&
qu'elle ue fai;
tour-au-plus que réltllcr
a
une trop grande dilotation
a
un rrup grand engorgemenr des veines
an~rrelles d~
fou:
aiofi le faog pour
y
circuler, pour oe pas
y
per–
dre routt (a chalcur, o étant d' ailleurs foüeué par le
voif1nage d'aucuo mufcle, a bcforo qu'elle\ foient con–
tiguc• d l'artere htpatique, qui étant renfermée daos la
gaine Glíffonnienne, acconipagne toutes
lt~
divir.ons de
ce> veines, en fe divifanr avec elles
(
aiufi que !'a prou–
vé Ruylch, en coofirmar•on des conjeélures de Glif–
fon
&
des planches d'Eullache), procure 3 Icor tluide,
pa~
fes pulliltions, une forte de rnou>ement progreffif,
qur favórife leur cours,
&
leur communique do
la cha–
leur don! ahonde fon fang, qui vienr do lortir du cceur,
ou
il
a participé
a
celle de toare la malle dont
il
a
é–
ré féparé.
4°.
11
y
a
un•. remarque 3 faire par rappon au fang
srrériol de la ccehaque
&
de la mélentc!riGu•, il éprou–
vc dans fon cours drs variété , qui lui fiJnt abrolumem
partrculieres: il ell porté, aiuli que celui de toores les
autrcs anere>' daos les
><'llt<
correfpondantes. celles–
ci forment ks racines de la vcinc·porte :
m~is
'¡¡ ne re–
' ' .'" pas po?r cela tout de luire au cceur par cette
•·ore ; ce qu1 ell un ctlet de la llruélure prnpre do
fqit.
e (aug érent pone! dans
le linos de
la veine- p10rte,
ruprend uu cours, pour aiuli dire, ant!riel; cntanr qu'
apres
~·~tre
réuni dans
ce
finos
comm.: d1ns
un cceur,
H
(e
di ife de nouveau ,
&
il s'en t3it une dillribuunu
dan> routcs les ramitications de la veir.e-porte, comme
da11s un fecond f¡
tic
me ar té'riel, pour érre de uou veau
re~
O daos des veioes qui lont les racines de la vciue–
ca•e;
&
d~
celle-ci arriver enfin ·au
ca.urArnli il ne
faut
!'"'
prtudre
.l
la Jettre la propoht
ion d'HJr >ée, qui
pmr< que ,. le cour
du fang
f(, fair en circulaot do
,,
creur daus les
artere~;
de ccllcs ...
cí
dan
le) vcmts
,
,, pour r<toorner imrnéd atctnent ao cceor,
&
répl!rcc
,
tou¡ou<> le
m~
me cbcmiu,.. Cette propohtinn, cr
m·
me on vient de
'O!f, dou loaftrír une c1cep11o•t pr
rapport au
fa~
g des vifceres qut concourent a
la fnr–
mat'ou de ·a btle.
f
0
.
·11
fuir de ce qui vient d'etre dit (4), concernaot
la lingular té do cours du fang de la •eme-pone, qoc
l'on peut regarder
le
linos de cette
vein~
comme un
cen<re de r¿uniou
&
de divilíon pour ce 6uide: cnfor·
te que,
J~lon l'~dée
de Boerhaove, on peor compare<
a cct é &rd ce
hou~
ao ccrur : cer auteur poolle me–
m~
cettc compra·r"n plus loin, enunt qu 'il fait nb·
: rver qoe
11
ratc
t
•
ce co:Eur abrbmiaal ce que fnr r
1 .