FOI
les poumons au creur thorachique : en effe1 , la rate
/i1urn!t a
u
foie
un
fan~
tre•-fioide, tre•-délayé, qui, eu
fe
melaot
a
u (aog vemcox, grom do nnus, luí fen ,
pour ainli dire, de véhicu le,
&
le difpofe
9
pénétrer
fims embarras daos
les
ramificarions
de
la veine-pone,
á
íimnonter les réfiflances caufées par leur forme
an~rielie; ce
a
quoi il ne fuffiroit meme pas, s'il ne
s'y
¡oignoit de; puiffanccs impulfives auxiliaires, relles que
les pulfatioos de
l'ar~ere
héparique, qui pononr fur ces
rami6carions los prdlions conrinuelles procurées par la
conrratlion 3lternntive du diaphragme
&
des mufcles
abdomioao•, qui en porranr leur aétion for tous les vi–
fcercs do bas-ventre
&
fur le
foie
parricolieremeot, ar–
tendo qu'il
y
efl le plus expofé, favorife le cours des
humeurs de ce vifcere ,
foi r
a
1'
égard de celles qui
s'y porrem, foit
a
1' égard de celles qui font dans fa
fobflance .
6°.
Mais de too tes ces difpofirioos nécelfaires, pour
rendre le
foie
propre
a
la fonétion
a
laqoelle il ell de–
fliné' coefl-:i-dire '
a
la fecrétion de la bile' il n'eo ell
poinr de plus importantes que le rapport qui exifle en–
lec
l'épiploon
&
ce vifcere o La bile que fournit celui–
ci
écam priocipalement huileufe de fa nature , il falloit
qu' il re90t une matiere ·fufceptible de procurer cette
qualiré :i
la bile . C'eil
a
ceue fin que le fang veineu¡
de
l'omentmn
fe rend daos la veine-porte.
L'ommtmn,
qui efl le principal organe du corps daos lequel fe for–
me la grnilfe,
&
d~n>
lequel il s' en for;ne le plus ,
rour ¿tanr égal, ne paroir pas avoir d' autre ufage ef–
fenticl que celui de rravailler pour le
foie
.
En eff<t,
roure
la graiffe qoi s' y fépare n'
y
refle pas : il faut
bien qu'elle fi>it ponée en qoelque eodroir, apri:s qo'
il
s'en efl fair un cenain amas dans ce vifcere: les ar–
teres ne celfont d'y en fournir la matiere. 11 faur done,
puiCqu'il o'y a pmnt de vailfeau déférent pour la poner
ailleurs, qu'elle foit repri[e par
les veioes,
il
propor–
tion de ce qui en efl porté par les anores. Ces veines
tendent routes au
foie
;
elles concourenr
a
former la
v,eine-porte: aillfi le íuc huileux qo'elles y charrienc con–
tinuellemcnt ( apres avoir éprouvé une élaboration con·
fidérable daos
l'épiploon, par l'eíf.:r de la chaleur ab–
dominale, par la preffion,
&
pour ainfi dire le broye–
ment qu' operent continoellement le diaphragme ,
les
murcies du bas-venlre' le mouvemcnt périflalriqoe des
boyaux; élabaration par laquelle fe fait une auenuation
des globules de ce fue), a contraété une grande difpo–
firion 3 rancir' 3 deveuir nm<r'
&
en méme tems
a
devenir mifcible avec
1~
férofité du fang
liénaire:
en.
forte qu'il ne lui manque ríen des qualités oécdTaires
pour fournlr la principole matiere de la bilc; ce qu'au–
cune autre
des
dift'éremes Cortes de fang verfé dans la
veine·porre, Ae peur faire ( exccpté ceux du méfemere
&
du méfocolon, mai• en petite quamiré), la rare, le
-venrricule, le pancréas n' ayant point de graiíll: ,
&
ne
pouvant par conféqnent fournir aucun fue huilcux : les
chaugemens dt>nt e!l fufceprible celui qui efl melé au
fang de la veine-porte, font aifément prouvés par les·
opérarions de la Chimie fur de (emblablcs t'ub-flaoces .
Vaya.
H v t
LE ,
(
Chimie .)
On fa11 combien
1'
huile
d' olives , d' amandes la plus duuce , donr le cuntaét
ne blefferoir pas
l'organe
le plus déUcat, peur cepeno
dant contra&er d' acrimonie rancide, par le
feul effec
de la chaleur. L es perloones qui om l'ellomac foibl e
éprouvent touvem qo'aprcs avoir pris des alimens gras
en rrop grande qonutité, il en furviem
d~s
rerours a–
cres , rances,
&
amers, qui les fariguem beaucoup par
l'irrirar ion qo'1ls oaufeot daos l<>utes
les voies par ou
ils fe fon t, coefl-3· dire daos locefophage, la gorge, la
bouche . Alnli qo' on n' ob¡eéte pas qo' il paroit plus
vrailfemblable quoune huile douce, telle que cdle de l'é–
piploon, puiffe ctre coovenie en bile, qui efl fufceplÍ·
ble de devenir
li
acre
&
IÍ amere .
7°0
11
faur cependant obferver que la bile n' a pas
eílemiellcmenr ces qualités; elle ue les cnotraéte que
par accident;
&
méme ce n'efl qu'une petite pa.rie de
ccue humeur, eo qui elles fonr
éminemm~nr
{enfibles .
La bile qui coule conrinueltement par
le coodoit hé–
patique, efl roralcmenr difieren re d<! celle qoi vient de
la véficule du
fiel.
11 cfl
~iféde s'eo coovaincre , fur–
l<lot par l'expérience faite
da.osle cochon, donr le
foie
&
les lrOi> conduirs biliai
res ont beaucoup de contcJr·
mit¿ a\'eC
COl
memes organes dans l'homme
o
On peQI
soa[si\rer combien la bile efi é!oignée d'etre amero, rant
qo'clte efl daos les vai!Jeaux fecréroire
, par le gout
do
foie
qui efl lres-agréabJe
a
manger daos les poilf<>DS,
daos la piOpare des oifeaux,
d~s
quadropedes; pourvu
qu·on en
r.
pate Coigoeufemenr la bile de la véiicule,
FO I
daos ceux qui en ont une : car la plus petirc quantité
de cene derniere bile fuffir pour infe8er de Con amer–
rorne wut ce
~
quoi elle fe
m~le.
Si
K
gounes daos u–
ne once d'cau, la rendenc f.1n amere. Lor fque la vé–
ficole manque, dans l'homme méme, cequia fou vent
éré obfervé, la bile qui coule alors par le fcul conduic
hépacique, a été rrouvée trcs-peu ¡aune, pref4ue point
amere,
&
au contra ir-e d'un goOr aífe?. agréable, ft:lon
Hanman .
11
ell un grand nombre d'animaux qui u'onc
point de fiel, paree qu'ils o'ont poior de follicule poor
le contenir, donr le
foie
ne fournit pas de la bile d'u–
ne autre namre que celle qui fe
trouve daos
le canal
hépatique; rels font le che val,
1'
ane ,
le cerf, 1' élé–
phant, le dromadaire, l'élao,
&c.
parmi les quadrupe–
des; par mi les volatifcs, la colombe, la grue, la geli–
ne de mooragoes,
le paon, l'aurruche,
&c.
enrre les
poiiTons qui fon r en perit nombre en comparaifon des
aurres animaux , le marfouin,
&c.
d' ou ou doit con–
clure, qu'il n'efl pas elfemiel
a
la bile
d '~rre
amere,
&
qu'elle peut étre féparée avec roures les qualirés qui lui
font oéceflaires pour
1'
ufage aoque! elle efl dellinée ,
fans le concours de celles qu'elle acquiert par le mo–
yen de la vélicule; ce qui efl vrai, meme par rapport
ii
l'homme , qui ne lai lfe
p~s
d'avoir de la bile dans les
cas od il efl privé de ce dernier organe.
hífl. de l'a–
cad.
des Scienco.
1 701 , 170f.
11
e~itle
aum de; ani–
rnaut daos Jefquei>
la bile dé la véficule ell abfolu–
me~ t
difl inBe
&
féparée de celle que
le
foie
fournic
comin uellemeot au condoit hépariqoe; paree que ·la vé–
ficule n'a aucune communicadon 3vec ce canal: en forre
qu'il oe peut paífer ríen de l'un daos l'autre; cela eít
tri:s-ord¡naíre dnns la plilparr des poiífons, rels que l'an–
guille, l'alofe, la perche, le loup,
&c.
On en trouve
aom des exemples parmi les oifeaux' daos la cicogne,
&c.
11
fuit done de
1001
ce qui vient d'crre dir fur ces
variérés , que le
fuie
fépare cooflamment de la bile, in–
dépendamment de la vélicule do fiel; que celleoci exi–
fle ou n'exiile pas dans l'individu: ainli, il
y
a l1eo de
croire que la bile hépadque efl d'one néceffité plus gé–
nérale que la cyflique dans toure l'reconomie animale.
8°.
Mais ces deux biles on r·elles une origine diftc·
reme?
11
y a eu differens fentimens 3 cet égard ,
vo–
ye~
B r
L
~
.
Cependalll que
la bile de la vélicule luí
foit poru!e par les cooduits héparo·cyflique>, ou qu'elle
!ni foit fourn ie par le reflux du condu it hepadqoe, il
pawir
IOU I
finJple de regarder avec Ruyfch, (
obfuvo
anato
31.) cene bile cyílique, lorfqu' elle entre daos
la
vélicule , comme érant de la
m~me
nawrc que l'hé–
parique: mais elle change de qualité,
&
contratle une
véritable altérarion par
fon
fe¡our daos ce ré[ervoir;
elle y devient ¡aune, acre, raocide, am<rc;
&
elle ac–
quien plus de conliflence, de ténacité, par la diffipa·
rion de fes panies féreufes,
&
la réuoioo de fes panies
h-uileufes; elfets qui doi-venr erre auribués
a
la chaleur
du lieu
&
¡¡
la dií'pulition qu'onr tou:es les humeurs a–
nimales
a
íe trier' pour ainfi dire ' par la tendance 3
l'adhélion des parucs homogeoes entr'el\es;
a
perdre leur
ftuidité qu'elles
Oé
doil'el\l qu'au mouvernent
1
a
i'agi–
tation ; effets qui out égale tnelll
lieu par rapport
a
la
hile hépatique,
fi elle efl cmp<khée de coulcr: li elle
eft rerenue dans
fes
conduirs excréroires par quelque
caulc que ce foit, fe ion que Ruy!ch dit l'avoir obler–
vé,
loco cHato.
Ainli il u'y a pas d'aurres raifons que
cellcs qui viennent d' éue rapponées, de la dttférence
dans l'érat narorel enue
13
bile cyfi,q ue
&
la bile hé–
paríque: ce qui arrive
a
ce!le- la
fui efl commuo a–
vec ce qoc l'ou obf'erve reladvemeot
a
lohumeur céru–
mineufe des oreilles, qui a beaucoup d' analogie avec
la bile,
voye~
C
E'R U M 1 N E U S E (
matÍen),
(5
C
1·
RE DE S
Ü
R E
1
t.
LE S.
]I
n'y a qooune
[orte
d< bi•
le, da11S tous les vaifleanx fi:créroires du
foie;
elle eít
relle dans roo tes les partks de ce vifcere, qu'elle arri–
ve daos le conduit hépJtique: celk-
ci
quí forme la
plus grande partíe de l'humeur féparee,
C?~le
daos c.e
cooduit fans avoir pref-rue changé de qualne' rerpeétr–
verneor 3 ce qu'dlc étort dans les pares biliaires, Mal–
pighi,
in pofl/;. p.
47. Elle fe rend ainri do conduir
commun aux deux blies
qui efl
le canal cholidoque,
&
fe répand dan, le duo'dcnull? o Ceux qui.
oo~
au_nbué
3 cette bile héparique les <¡ualnés de la btle cyil,qoe,
n'orlt examiné celle-lil qu'apri:s fon mélange avec
cell~ci
daos le canal cholídoque : telle a été la caufe de
lo6rrcur, 3 cet égarJ , de Bohnius
&
de plulieurs au–
.tres : on pourroit
d~)ilC,
pour éviter
1'
équivoque, ap·
peller
bile
limplement celle que nous avoos
appellé~
htpatit¡tu,
&
¡.,l]er
a
la bile cyflique le nom de
fiel,
qoe le culg<Iire luí· donne.