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FOI

que fair< des fautes fans

le favoír , ce n'efi pas

~tre

foible,

c'efl

~tre

ignoranr ;

1.

0 •

paree que,

a

mefure

que l'efprit acquiert plus de lumieres, le cceur acqukrr

plus de fenfibiliré. Les femmes fonr plus

fufcepubles

des

fozbi<J

de l'efprit, paree que leur éducation efl plus

négligéc ,·

&

qu'on Jeur laiffe plus de pré1ugés ; elles

fonr auffi plus fufceptibles des

foibltr

do cceur, paree

que leur ame efl plus fenfible. La dureté

&

l'infenfi–

bilité foot

les exces contraires aux

foiblu

du creur ,

comme l'efprit fort

cíl

l'exccs oppofé aux

foibln

de

J'efprir.

11

'i

a encare cctte différence entre les

foibla

&

la

foiblef!e,

qu'un

foible

ell un penchanr qui peut

étre inditférent, au Jieu que la

foiblef!e

efl roO¡ours re–

préhenfible .

Voyn~

F

o 1

n

L

1!

S S E .

F

o

1

n

r.

E ,

dans le

e

ommerce

fe preod en diffé–

rens fcns, qui tous font entendre qu'une marchandife,

une denrée, ou toUte aune chofe qui entre dans le né–

goce, a quelque défaut o u n'a pas la qualité requife.

A1nfi

l'on dit du vin

foibh,

un eheval

foible,

de la

monnoie

f.oible,

un drap

foible

.

Daos la balance romaine on nomme le

foible

le có ·

le plus élaigné du centre de la balance qui fert

a

pefer

les

marchandifes

les moins pefantes ; il

y a un

des membres de cette balance que l'on appelle la

gt~r·

rie-foible. Voyn

B

A L

1\

N

e

E.

On dit qu'un poid> ell

trap

foiblc,

lorfqu'il n'ell pas jufle

'&

qu'il pefe moins

qu'il ne doit.

Lorfqu'on dit qu'une marchandife a éré vendue

le

forr porrant le

.fozble,

cela fignitie qu'elle a été vendue

roure fur un meme pié, fans que l'on ait fait dillm–

étion de cellc qui cfl fupérieure d'avec celle qui efi

'nférieure en bonté ou en qualiré.

Dzéliunn. de Com–

purcc,

de 'frivnux,

&

Cbnmbers

. (

G)

.

F

o 1

n

LE, (

Ecriturt

)

fe dir d'un tuyau de plume

.qui plie fous l¡:s doigts; ces fortes de ruyaux nc font

pih

bons

pour

c!crire,

li

ce

n'c:O

fur

du papier veroi,

encore faur-il qu'ils foienr maniés par une main extre–

m cmenr kgere.

F

o 1

n

r.

o, (

Jnrdinnge

)

fe dir d'un arbre rrop

foi–

/;le

pour étre replanté ou greffé,

&

qui ne donne pen–

pont

UIIC

annéc que des jers

rres-foiblef.

(K

)

F

O

1B

LE

S S

E,

f.

f. (

Mora/e

)

difpotuion- habi–

tuelle ou poffagere de narre ame, qui nous

fai1 man–

qutr malgré nous foir aux lumicre> de la raifon, foit aux

principes de la vertu . On appdle auffi

foiblejjes

le> et:

fers de ceuc difpofirion.

La

foiblejfe

que fappelle

hnbittulle

efi

a

la·fois dans

le crear

&

dan

l'efprit; lo

fuzbltJft

que ¡'appelle

pojfa–

g,re,

vic.~nr

plus ordinain·mc::ur du creur. La

prc:-mí~re

conft itue le caraétae de l'h·,mme

foible,

la feconde ell

une exceprion dans le caraétere de l'homme qui a des

foiblejjes.

Quand ¡e parle

ICI

de l'humme , on entend

bien que Je

veo~

porler de< deux t'exes, puifqu'il efl

querl'nn de

foiblc{]es

.

Perfonne n'efl exemp1 de

foi–

blcjfts,

mais roo<

le

monde n'ell pas homme

fozble

.

o..

e/1 homme

foible

,

fans favoir pourquoi,

&

paree

qu'ol n'efl

pas

en foi d'etre aurremenr; on

e(\

homme

foible,

o u paree que l'efprir n'a pornt affez de lumieros

pour fe décider, ou porce qu'il 1>'efl pas atTez

sfir des

príncipes qui le dérerminent pour

s'y

tenir fortement

auaché ; on efl homme

foible,

par timidité , par pa

reffe, par

la moilefle

&

la

langueur d' une ame qui

craint d'agir,

&

pour qui le moindre efforr efi un tour–

ment . A u conrraire on a de>

foiblejfts

ou paree qu'on

ell féduit par un kntiment louable ,

m~is

trop écouté,

ou paree qu'on

en

enrratné par une paffion. L'hom–

me

foible

dóp<>urvll d'irnaginarioo , n'a pas meme la

force qu'il 1:1u t pour avoir des paffions;

l'aurre n'an–

roi< poi11t de

f••bltf!es

fi

foo ame Q'étoit fenfible, ou

fon cceur pafl1onné. Les habitudes om

fur

l'un taut

le

pouvoir que

les paflions on< fur l'autre. On abufe

de la facilité du premier, fans luí favoir gré de ce qu'

on tui fait faire, paree qu'on voit bien qu'il le fait par

foiblcf!e

;

on

fan grt

ii

l'a01re des

foiblef!es

qu'il a

pour nous , paree qu'elles fonr des facrifices . Tous

d.ux

onr cela de commun, qu'iis fenrent leur état,

&

qu'ils

fe le reprochen!; car s'ils oe le fenroienr pas, il y

auroi1 d'un có<é

imb<cillité,

&

de l'autre

folie

;

mais

par ce femiment I'homme

foiHe

devient une créature

malheureufe , au lieu que l'état de l'autre a

fes plaifirs

comme fes peines . L'homme

foible

le fera

toure fa

vie ;

toUies les

renratives qu'il fera pour fortir de

fa

fuibltf!c

ne feront que l'r. plonger plus avant. _L'hom–

¡ne qu1 a des

fozblef!u

fortira d'un érar qui lur efi é–

tranger;

il peut mtlrne s'en re lever avec i!clar . Tu–

renne n'étant plus ¡eune ent la

fuiblrf!e

d'aimer mada–

u¡e

de

e •

#;

il eur la

foibleffr

plus ¡:rande (le loi ré·

FOI

véler le fecret de l'Etar; il répara la premiere en cef–

fant d'en voir l'objet; il 1épara la feconde en l'avouant,

ce qu'un homme

foible

n'd'tt ¡amais fan.

Ajotirons quelques rrairs

3

la peimure de l'homme

foible.

Li••ré 3

lui-m~me

il feroit capable des verrus

qui n'exigent de l'ame aucun eftort; il tero ir doux, é–

quirable, bienfaifant: mais par malheur il n'agir pref–

que jamais d'apri:s fes propres impreffions. Comme il

aime

a

ctre conduit. il l'cll toll¡ourl; pour le domincr

il ne faUI que l'obféder. On lui

fai1 faire le mal qu'il

dérefie, on l'empé:che de faire le bien qu'il ehérit.

11

craint d'erre éclairé fur fon é<at, paree qu'il le fent;

il repouffe la vériré quand on la lui p1éfenre,

&

devient

opini3tre par

foibleffi.

Quelquefois auffi , quand il

efi:

bltlfé, il fnit le mal de fon prllpre mouvement, paree

qu'alors l'émotion qu'il óprouve

le

me< hors de lui–

meme,

&

qu'il ne dill ingue plus ni le bien ni le mal.

On aime quelquefois les gens

foiblu,

rarement on les–

efiime.

11

y

a d'autres perfonnes qu'on appelle

foibles,

quoi–

que leur caraét<re foir totalement oppofé au précédeot.

ToUie leur nme efi aétive, leur imagioation s'allome

aifémenr ; elles

(ont

roO¡ours agirée; par une ou pac

plulieurs paffions qui fe

comb~ttent

&

qui

les déchi–

renr ; elles n'ont jamais ríen vu· de fens froid ; elles

font bonnes ou méchaotes, fuil'ant

le

fent imcnt qui

les affeéte : perfonnes dangereufes daos la

foci~ré

,

&

plluór

folle~

que

foz bies.

F

o t

B

t.

E S sE,

Ce

di<,

tn ftlcduin•

,

de la diminu–

{ÍOn des forces, li conlidérable, qu'elle

cau(e

la léfion

de routes

les fonélions , fur-tout celle du mou vement

mufculaire.

Voytz

DE\

1 L 1 T

~·.

(

Medu.)

&

F

o

R–

e

E S.

On appelle auffi

foiblrf!e

dans les libres, leur déf1nt

de force d'aétion; conkquemment au relS chemcnr qu'

elles ont contraEré, au détaur

dt

reflort daos les folides

en général.

V

ove<.

])

on

1 L

1

TE', (

Pathul

)

&

F

t–

B R E ,

(

p

atho/.)

(

d)

F

o

t

n

r.

~

s

S E

de la vúe, voye?. la ar¡ic/o

V

u

E

&

AMDLYOPIE.

F

O

1E , C

m . (

Anat.

)

vifcere du corps ample ,

multiforme, detliné

a

la fecrétion de

In

bik, dont il

efl le principal organe,

&

qu'il opere par un médta–

nifme tres-difficile

a

développet. Enrron> daos le;

dé–

ta;ls de la flruéture de

ce

vilcere, autant que cene flru–

éture nous

en

connue.

5trr.élr~r¡

du foie dltaillée

.

Le

foie

paroit r<re une

glande

cun~Jomt'réc,

d'un volume

forr confidérable ,

d'une couleur rouge-b1une,

&

d'une eonliflance afltz

ferme .

11

<

ccupe non-feulcment

la plm graudt partie

de l'hypochondre droit ,

mah

encorc

la portiun anré–

rieure de

)3

région épignflrique moyet:ne; d )

':n

arree

me

me jnfque daos l' hypochondrt gauche; ce qui

artl\'e

le plu< fouvent dans le frelttl, arl

le

•·olume de

ce

vi–

(cero

ell plus confidérnble a-proportion que dans les a–

dultes.

Le

foie

débarde pour l'ordinaire la portie antérieure

des f.wlfes

~óres

, enviran

d~

deux travers de doigr ,

plus ou moons ccpend2nr , fu1vanr que

le diaphragme

auqucl

il

ell anach¿,

&

dont

il

(uit les mouvemcns

fe trouve plus abarlfé

~u

cóté du venrre , ou plus éle:

vé du córé de la po•trone,

&

que l'dlomac

&

les in–

tellins font plus o u moins pleins.

On le divife ordinairemenr en deux parríes Iarérales,

que l'on appelle

lobes,

dont l'un en

a

druite

&

l'au–

tre efl

a

~a

uche; cene divition ell marquée

f~r

fa fur–

face fupéroeure ou convexe par un

ligamen! membra–

neu i,

&

fur fa furface coocave inférieure

par une

li–

gne enfoncée ou fciaure , communément 'nommée

la

fcif!irre du foie;

elle traverfe la partie inférieure de ce

viti:e~e,

&

fon commencement répond

a

l'eJUI}'m'té

anréroeure de

la

porri~n

cartilagineufe de la prom ere

faulfe·cóte ; eette fctlfure en changée quelquefÓis en

un canal.

_Le lobe qui e(!

a

droite, e(\ le plu< grnnd ;

&

celui

q111 efi

:l

gaoche, efi le plus pelit · aufli a-t-on nom–

mé .celu_i

qui_ efi

a

droire,

le grand lobe du foie

&

c_elu1. qu1 e(\ a gauche,

le pttit lobe.

La liruarion par–

ttcullere de . ces _lobes e(\

teHe, que le grand paro

ir

JI–

rué

pe~pendlculaorement,

&

le perit tranfverfakmenr ,

celu1-C1 couvranr une bonne psrrie de l'eflomac.

La

~gure

du

foie

n'etl point réguliere; elle s'accom–

mode •

la conformation des parries qui luí fonr voili–

oes; c'efl pourquni il efl con vete

&

uni dans fa

fur–

face fupérieure, pour s'accommodcr

a

la coocavilé u–

nie du diaphragme, dont il furt

tous les mouvemens .

S

a

furf~ce

inf¿rienre efi concave

&

inégale, aya

m

de•

émi-