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FOI

dans les

foil

&

hommagtJ

qui fe font entre les mains

de M. le chancelier oo

a

la chambre des comptcs.

On qualifioit auffi aotrefois la

foi

de ferment de

fi–

délité ; mais ce fcrment ne fe pr¿te plus qu' au Roi

pour les tiefs qui relevent de luí.

La

fui

&

hommagc

-doit

~tre

pore

&

fimple ,

&

noo

pas conditionne lle .

L'~ge

requis poor faire la

foi

efl différent, felon les

coutumes:

a

Paris,

&

dans la pll\part des autres coQ·

tomes, 1'3ge etl de vingt ans accomplis pour

les

m

l es,

&

quim.e ans pour les tilles;

co12tume de Pari1,

ar&.

32.

En

cas de min¡;¡rité féodale do va!Tal , Con

toteor

doit dcmander fooft'rance poo r lui au feigneu r, Jaquel·

le fooffrance vaot

f•i ,

tant qo'clle dure .

f/uy.

S o

uF·

l'RANCE.

L a piOpart des coC1tumes veulent que le vatral falTe

)la

foi

en perfonne

&

non par procureor, ii-moins qo'il

11'ait quelque empechemeot lég'time; auquel cas le fei–

gneur efl obligé de le recevoi r en

foi

par procureor,

3

-moios qu'il n'aime mieul loi accorder foulfrance .

Les eccléfiafliques,

m~me

les abbés

&

rcligkux, foot

c·apables de porter la

foi

pour leurs

tiefs ; une abbelfe

oo prieure peut fortir de ÚJn mooaíler. pour aller faire

Jn

foi

dile pour un fief

d~p•ndant

de fon monaflere .

Q •1and

la

foi

a été faite par procoreur, le feigneor

peut obliger le vaífal de la réitérer en pcrfonne, lorf·

qu'il a atteint la ma¡orité féodale, ou qu'il n'y a plus

d 'aotre empechement .

'

La réception en

foi

&

hommagc,

qo'on appelle aoffi

inve(liture,

eíl un aé1e fa it par le

feigneor dominaot ,

o

u

par fes officiers ou aotre perl'onnc par loi prépofée,

qui met le vaffal en porTeffiou de fon

ti ef.

11

y a encore deox autres principaox etfets de

la

ré–

ceptiou en

foi;

l'un efl que le tems du

retrait ligoa·

ger ne coort que do jour de cette réception en

f•i

;

J'aotre cfl que le feigoeur qui a

re~(}

la

foi

,

ne peot

plus uíer do retrait féodal.

Le feigneor dominan! o'efl pas obligé de recevoir la

foi,

a·moins que le valfal oe loi paye en meme tems

les droits, s'il en eíl dO.

Quoiqo'il y aic combar de tief, un des feigneors au·

quet

le vaíTal fe prélente, peut rccevoir la

foi

,

faof

le droit d'aoaui aoque! cet aé1e oe peot pré¡udicier .

Lorfque le valfal fe préfeote pour fa ire

1:>

fo i,

il efl

ao chóix du feigneor de rcccvoir la

foi

&,

\es droits,

ou de retirer féodalement.

Si le feil(neor refofoit, fans caufe raiíonnable, de re·

cevoir la

foi,

le valfal doit fai ré la

f oi,

comme il a

été dit, p<>ur le cas d'abfence do feignccr ,

~

tui no·

tifier

cct

aé1e.

L'obligatio~

de faire la

foi

&

hommagc

au

lé~itime

feir;neur,

di

de fa natore impreícriptible ; mais s'il y a

delaveu bien fondé' le valfal peot etre déchar¡;é de la

foi

que le feigncur

IU!

demande.

V

oye~

D

1!

s Av E u.

'Vot<'<·

auffi les

eraitii do ficfJ

&

commmtatn<rJ des

coftt. fur

lt

titre de1

fiefJ; la biblioth. de

Bnuchct,

au mot

boucho

&

maim;

e

elle dt

Jovet, au mur

foi.

(A)

F

o r ·

L

1

G E,

efl la

foi

&

hommage qoi efl dfic a–

vrc l'obligation de fervir le feigoeor dominan c envers

&

contre too<: cette forte de

foi

ne peot plus etre dile

qu'au Rni.

Voyc:¿

FIEF·LIGI!, HoMMI!·LIGE,

&

H

O M M A G

1! •

L

t

G E .

(A)

F

o

1

M A U

V

A 1 S E,

efl oppofé

a

bonne

foi;

e' efl

-lorfqu'on fait qoel qoe chofe malgré la connoiífance que

l'on

a

que le fait n'efl pas léguime.

f/oyn

B

o

N N

1!–

FOr

&

PRES CRIPTTON.

( A )

F

o r

M E N T 1

1! ;

qoelqoes anciens aoteurs fe fervent

de ce <erme poor tignitier la

féloni c

que commet le

'·aíTalt <~p,vers

fon feigneor, paree que le vaiTal 'qui tom–

be

dd~'

ce ca< , contrevicnt

a

la

foi

qo'il

a

¡urée

:i

fon

feigodli r en

loi faifan t hommage .

(A)

F

o

T P L F

1

N E

E

T

1!

N

T

1

E R E ,

e'

efl

la preove

complete que

f~it

un aé1e aothentiqoe de ce qui y efl

comen o .

Voy•:¿

A

u

T

B e N T

1

e

t

TE'

&

P

R E uvE.

(A)

F

o r

p

R

o

V 1 S

o

1 RE ,

e' en la créance que

1'

on

<lonne par provifion

a

un aéle aotheotique qui eíl ar–

gué de faox ;

il

fait

foi

¡ofqu'

~

ce qu' il foit détroit .

f/oyt~

fA U X,

J

N S C R 1 P T 1 O N DE 1' A U X.

(A)

F

o

l

V

u

B L

1

QuE '

en

la créance que

13

loi ac–

corde

a

certaines pcrfonnes pour ce qui eíl de leor mi–

ni!lere: tels font les ¡uges, greffiers , notaires, huiffiers,

&

fergens; ces officiers ont chacun la

foi publique

en

ce qui les concerne , c'eíl·a·dire que l'on a¡oCue

foi,

t¡nt en JO¡;ernent que hors, aox 2é1es qoi foot émanés

FOI

23

d'eux en leor qual ité,

&

á

toot ce qoi

y

efl ropporté

commc étant de leor fait ou

s'ét2n t paffé foos

lcors

yeus.

(A)

F

o t ,

taill• génlrale ou Jplciat.

,

eíl une efpecc

particuliere de tenure , olitée en Angleterre, lorfqo'un

héritage efl donué

a

qoelqu'on ,

&

3

fes héritiers

a

tofi–

joors . Ragueau, en

Ion

indie<,

parle de cene efpece

de

foi

ou tenure; mais

M.

de Lauriere, dans !a note

qu'il a mife fur cet artkk, dit daus le hvre des teno–

res , d'oti cela a été tiré, réimprimé en Anglet'tre en

1

j8.¡,

qu'il y a fa ote,

&

qu'au lieo de

foi

il

faot Jire

flo,

c'eíl·it·dire

fi•f.

(A)

F

o 1;

on

app<'lle ainli,

m

termc dt Blafon

,

deux

mains JOintcs enfemblc poo r marque d'•lliancc , d'ami ·

tié

&

de li délité: de ¡:acu les

a

la

fu i

d'argent.

F O 1

B LA

G E ,

f. m. (

Mn>moJagt

)

eíl

la per–

miffion que

~e

Roi accorde au d1recho r de fes mon–

noies, de

pnuvn~r

tenir le marc des efpeces d'onc cer–

taine qoamiu: do! grains plo' foible que le poids . Le

fo iblage

de poids e

U de

quiw¿e grains par

m

are d'or,

dont un quan dl trois grains

trois quarts , que le di–

reé1eor a pour le re10urner oo poor le joüer: l'argent

trente· fix ¡;rain<, dont le qoart el! neof groins;

&

pour

le b;¡Jon, quarre pie ces.

F

O

1

B LE, íub!l. m

(

Grammairc

)

qn'on pronon·

ce

faib/,,

&

que piolieurs écrivcn t ainli, eíl

le con·

naire de

fort,

&

non de

dur

&

de

folid•.

ll

peot fe

dire de prc140C

IOOS

Jes etres. JJ

re~oit

fouvent J'arti·

ele

J,:

k

fort

&

le

foib lt

d'one épée ;

foiblt

de reins;

arm ée

foib/,

de ca valerie; oovrage philo!ophiqoe

foiblt

de railonnement,

&

e.

L e

fui/;/c

du cceur n'eíl point

le

foible

de l'efprit ;

le

foiblc

de l'ame

u'dl

poin t cclui do cceur. Une ame

foiblc

en fans rellort

&

fans aé1ion; elle fe la1íTe aller

a

ccui qoi la gouvernent . Un cccur

foib/,

s'amollit

ailémcot , chau)\e

facikmcnt d'inclinarion

, ne

réfifle

point

a

la lédoétion' • l'afccndan r qo'on veot prendr=

fu r loi,

&

peor

iob•1fler avee un elprit fort; caJ on

peut penf<r forremenr ,

&

agir foiblemen t . L 'efprit

Jo<·

bit

«~

•it

les imprdfions fans

les combattre, embrarTc

le opioion> fans examen , s'effraye fan' caufe, tombe

narorel h:mcnt daos

la foperíliuon .

J/oyez.

F

01

n

L 11

,

(Mura/e)

.

Un oovrage peot étre

f oiblt

par les penfées ou par

le flyle; par les penfées, quand elles font

trop corn–

mones, oo

lorfyo'~tant

JO!les, elles ne font pas aíTe1

3pprofondies; par le !\yle, qoand il eíl depoun•(l d'ima–

ges, de

tours , de

figure' qui réveillcnt

l'auention .

Les oraifons fuuebres de M afearon font

foib leJ,

&

fun

ftyle

n' a p01111

de vie en comparaifon de Bonoet .

Toote hnrangoc efl

foiblc ,

quand elle n'cfl pas reve–

lée par des tours ingénieu x

&

par des expreffinns éner–

gique>; mais un plaidoyer e!l

foib lt,

quand avec toot

le fecour> de l'éloqoence

&

tc>ute la véhémence de l'a–

é1•on, il manque de raifons. Nol ouvrage philofophi–

que u'efl

fo iblt,

malgré la foibleífe d'on flyle

tache,

quand te ra•f<•noement en ¡ufle

&

profon.<J. Une tra·

gédie eft

foible,

quoique le Oyle en foit fort, qoand

l'intérét n'dl pas foílteno. La comédie la mieox écri·

te efl

foible,

fi

elle ma nqoe de ce que les L atins ap–

pelloienc

viJ comica,

la force comiq oe : c'eíl ce que

C éfar reproche

a

Térence:

lcnibur at'l'" utinam fcri–

p_tiJ adjtméta forct vír.

C'eíl fur·toot en qooi a péché

louvem la comédie nommée

larmoyanec.

Les vers

foi–

blo

ne font pns ceox qoi péchent contre les

regles ,

mais co11tre le géoie; qoi dan\ Icor méchaniq oe font ínos

variété, fa ns choix de termes , fans heureofes inverlions,

&

qoi dnns

leor poéfie confervent trop

la

fimplicité

de la profe . On ne peor mieox fentir cette différence ,

qu'en comparant

ks

erld

roits qu

e Racine ,

&

Campi–

Oron fon imirateur , ont

trait.és

.

Arsic/, de M .

De

VoLTATR I!.

F

o r

n LE ,

f. m. (

Mo>·al.

)

il y a la meme diffé–

rcnce entre les

foibln

&

les

foib le.f!a

qu'entre la cao–

fo

&

l'cffet; les

fo ibln

font

ln

caofe, les

fo iblc.f!n

font

l'eftet . On cnteod par

[o<b le

un penchant qoelconque:

le goílt da pl ai lir cfl le

foible

des ¡eones gens, le de–

fir de plaire celui des

f~mmes, l'intér~t

celui des vieil–

lards , l'amour de la

looange celoi de ,!Out le genrc

humain.

11

cfl des

foiblu

qui viennent de l'efprit, il en

efl qui vienncnt do cceur. Moins un peuple efl éclai–

ré' plus

¡¡

en (ufcepuble des

foibles

qoi viennent de l'e–

fprit .

Daos

le. tems de barbarie l'amoot do mervcil·

leox, la craime

d~s

forcier>, la foi aux préfages, aox

difeurs de bonne aventure,

&c.

étoient des

foibleJ

fort

communs . Plus

ón~

nation dl polie, plus elle efl fu·

fceptible des

foi~la

qui vicnnent du cceur ,

1°.

paree

que