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26

FOI

bord par les petits

rameau~

du pare hépatique hors du

foie,

pendam que le fang qui relle apres ceHe fépara–

rion,

e(!

poulfé daos les rameaux de la veine-cave hors

<!u

foie,

&

de cene veine au c<Eur. Ce qui en donne en–

cere une idée plus claire, c'ell la di!lribution des nerfs

hépadques, qui ell roO¡ours par-tout la meme que ceBe

de la veine·porte.

En!in, on [air par expérience qu'il

y

a un chemin

ouvert

&

facile de la c;¡viré de la véricule du

fiel

au

foíe,

au pare biliairo, aux inté(\ios, aioü que du pore

hépatique daos le canal cyllique,

&

récip¡;pquemeor de

celui-ci daos celui-la.

Co>tflt¡,ences r¡11i rtfi•lte>tt de

cet

expofl.

De tout

ce

~étail

réfu ltem les vérités fuivantes:

1°.

que l'artere

hépatique

&

ceBes qui

J'accompagnent,

fervent

o

la

vie'

¡,

la nutrirían '

a

la chak ur

>

a

la propulüon' fe–

crétíon, expuiÍion des humeurs hépatiques. C'cll pour

éela que cene artere ell répandue avec un art merveil–

leu x par rout le

{oie

,

&

par la membrane externe de

ce vifcere, commc Ruifch l'a démontré,

t'he(. jx. tab.

fi¡·

f.

2

.

Qu'íl part des extrémítés de cette membrane une

grande quantité de vaiffeaux Iymphatiques, invifibles, qui

appartienneot au

foie,

&

ddquels

il

en parr d'autrcs

vifi bles, Iefquels ne fe rendeot poiot daos la veioe-por–

le, mais daos le réfervoir des Iombes .

3°. Qu'il y a des veines qui·

re~oivent

le fang porté

par l'artere hépatique fur In furface du

foic,

&

qui vont

le poner daos une portien de la veíoe azygos, qui ell

fitu ée fous le diaphragme.

4°. Que la vcine-porte prend non-feulemeot

la for–

me d'artere par fes

ramifications qui deviennent plus

petites, mais qu'elle en exercc encere les fonéticos;

car elle fair des fecrétions, ce qui ne convienr qu'a des

arteres dans tour le relle du corps. De-U il s'eofuit

que le fang qui en fortant du creur

&

en enrrant daos

les veines méferai'ques,

:t

été artériel

&

veineux, de–

vient encare r

0 •

artériel dans la vcine-porte, c'cll-a–

dire qu'il entre dans des vaiffeaux quí ont la forme d'ar–

terc;

2°.

veineux en rentrant dans la veine-cave.

;

0 •

Que tous les vifceres abdominaux chylopoiétiques,

la rate, l'épíploon, le ventricule, le paucréas,

le mé–

fent ere, les íntellins, travaíllent uniquement pour le

foie,

en ce qu'ils y porten t le fang veineux apres l'avoir bieh

préparé; de-la vient que les maladies du

foie

onl rant

de líaifon avec celles de tous ces vifceres,

&

qu'il ell

fi difficíle d'y remédier; en effet qu'on imagine feulemcnt

qu'il fe trouve une obllruétion dans les ramítications de

la veine-porte, que d'accidcns n'éprouveront pas les au-

'

tres vifceres quí luí eovoyent leur rang?

6°.

Qtle comme le mouvement des humeurs ne pcut

etrc que tres·lent daos la veine-porte' il falloit que le

foie

füt placé fous

le diaphragme,

&

expofé

a

l'aétíon

des muleles de

l'abdomeu: plus ces muleles agiífcot,

m íeux la bile doir

fe vuíder; d'e-lii vient que

Ji

l'on

demeure daos l'inaétion

il

fe forme daos le

foie

&

dans

la véíicule du fiel, des matieres glutineufes

&

des con–

crétions pierrcufes.

7°. Que les maladies du

faie

font tri:s-communes

&

tri:s-difficiles

a

guérir' tant

a

caufe de la dépendnnce

qu'a ce vifccre avee les nutres, que paree qu'il y n peo

de médicameos qui

y

parvieonent, en coofervanr leurs

venus. Dans les alfeétions hépatiques, il faut quelque–

fois exciter une tievre Jegere, employer des gommeux

&

des remedes Buides, qui puiffeht erre repompés par

les vailfeaux méfentériques,

&

opérer la cure

a

la fa–

veur de l'exercíce ou des friétions réitétées.

8°.

Qu'on oe voit nulle part tant de vaiífeaux, de

vifceres, d'humeurs, de caufes, coocourir

:1

former quel–

que liqueur du corps, qu'il s'en trouve pour la produ-

8 íon de la bile;

&

conféquemment qu'elle n'ell poíor

un excrément, mais•au contraire qu'elle ell daos le corps

une humeur d'une grande importance

&

d'un graod u–

fage . Elle entretieot

la fluidité

&

le mouvement du

fang, prépare le ehyle daos les premietes voies, le rend

propre

a

fuivre la CÍrcoJatÍOO

&

a poner la f\OUrlÍture

nécdfaire

a

toute l'économic aoimale.

Voyn

B r

LE.

9°. Que cette liqueur ell préparée avec plus d'artificé

que

e

elles qui fe filtrcnt daos le relle du corps;. car la

Dat~re

a formé pour la féparer des coulo}rs rres-parti–

culters:

&

le.

fang n'a nulle part les memes mouve –

mens, puifqu'il repaUe, pour ainfi dire par un

fecond

creor' qui ell le. finos; en effet le rang revenu des vi–

fcer~~

s'r raffemble,

&

il eo

Con

par quatre ou cínq

ramr6cattons.

10°.

Qu'eofio le

f oie

étoit oéceffaire;

1°.

pour em–

pecher que l'huile deveoue acre daos le méfeorere par

FOI

la chaleur

&

la privation de la lymphe, ·ne reorrat dans

le fang;

2°.

pour fournir une liqueur propre a diffoudre

les alimens gras'

a

cxciter l'appétit

>

&

a

nettoycr les

intellins.

Voyn:.

F o r

t!

(

Phyfiolog.)

Obfervattom anatomiqua. l .

La coonoiffnnce de

la

fituation do

foic

en entier daos fa pofitioo naturelle, ell

importante aux Medecins. Saos cette connoilfance, il

arrivo facilement,

&

méme aux plus exercés qui exa–

minent un

foi•

détach.é

&

tiré hors du corps, de fe

tromper par rapport

a

la Ütuarion des diverfes parties de

cet orgaoe, fur-tout de celles de f.1

furface concavc .

Or le manque de lumíeres ou d'attention en ce genre,

a été la caufe d'up grand oombre de fau(fes obfcrva–

tions .

Seco>tdc obfervation.

Julios Jaffolinus ell un des an–

ciens anatomitl es qui, quoi qu'en dife Rielan, a le

rnieu~

cxpofé la génératioo de la bile. II don na meme une

figure nouvelle de la véficule du fiel

&

de fes vaiffcaux;

voyez

[on livre

de

poris choledochiJ

&

wficttla fell•a,

qui parut

a

Naples ca

If77

in-8° .

11

ell exuemement

rare.

Troifiemc ob{crvation.

Jacobus Berengarios a le pre–

mier décrir

1

'anallomofe de la veíne-porte

&

de la vci–

ne-cave dans le

foie;

&

Archangelus Piccolhomini en

a publié la figure.

f2.!1atritme obfervation.

Jean Rielan a impofé les noms

re~us

au¡ourd'hui de canaux hépatiques

&

cylliques.

Cinr¡uieme obfervation.

La partie convexe

&

conca·

ve do

foie

ell arrofée, comme on l'a dit ci-deffus, de

quamité de vaiffeaux lymphatiques. Les premíers qui a–

yenr été apperc;us, le fureot d'abord de Falloppe, en–

fuite plus clairement d' Afellius, de Rudbeck, de Bar–

tholin, do Pecquet,

&c.

Sixicme obfcrvation.

L a llruéture charnue de la cap–

fu le de GliUon

&

fa force mufculeufe, ont été démon–

trées fauOes par Cowper, Fanton, Vvinsiow, 'W,atther,

&

Morgsg ni.

·

Septi<me obf'crvation.

Le lobule du

foic

pollérieore–

ment terminé a !'orífice de la velne·cave

>

ell mal-a–

propo< nommé

lobule de Spigcl;

car Euílachi, )acebos

Sylvius,

&

Vidus-Vidius en oot fait mention avant Spi–

gel.

Huitieme obfervatiotl.

Ruyfch a prouvé que la fub–

llance du

foi<

ell plu1 compofée de la veíoe-porte que

de la veine;cave. Cene idée a paru d'abord finguliere,

paree que la veine-cave, excepté un peu de bile, reporte

tou t le

í:1ng de la veine-porte , cutre celui de l'artere

héparique, dodt la qua,ntité n'ell pas médiocre; mais cet·

re raifon llémontre feulemeot la

lenteur de la circula–

tíon du fang par les riuneaux de la veine-porte.

Neuvi•me obfcr••ation.

C'ell Malpighi gui a le plus

embelli l'hypothefe glanduleufe de la ílruétore do

foie.

L'analogie tírée de !'examen des poiffons, des quadru–

pedes, des oifeaux, la vuc, les injcélions

&

les mala–

dies de ce vifcere ont fair conclure

a

ce beau génie que

le

foic

étoit une gla»de cooglomérée,

&

que les grains

qo'on

y

voyoit, pré(entoient des glaudes fimples, doot

le canal (ee<éreur éroit un pare biliaire. Wiuslow décrít

les m€mes graihs comme pulpeux, polygone> au-dedans

du

foie,

convexes ;\ fa circonférence,

&

entourés d'un

rirlu cellóleui. Ruyfch a prétendu que les dernkrs

r~·

meaux des veiner

&

du pore biliaire, s'uniffoiem

¡¡_

Ieurs

extrémhés en perits faiíceaux indiífolubles, fembláufes

a

des brios de vergette, fans aucuoe membrane propre;

&

que ces pedts paquets en avoíent impofé

a

Malpighi,

quí les avoit pris poor des glandes; mais prefque tous les

modernes onr p(éféré l'opinion de Malpighi

a

celle de

Ruyfch.

Jmx

de

la nature.

11

ell certain que le

foie

varíe

natorellement dans plufieurs homrncs, par rapport

il

fa

pofition , fa cooformation , fa

ti¡¡ure , fa groifeur , fa

peritelfe,

&c.

Mais

ii

n'ell pas moins ccrtain qu'on

naos a donné fur cette matiere plnfieurs obfervations

qu i font trcs-fufpeétes ou rrcs-fauiTes. Telle ell cclle

d~

Gemma, qui pari·e d'un

foie

qui pefotl, dit-il, 40 livres.

Plufieurs adtres obfervarions rnéritent d'etre confirmées

ou expliquées; telle ell éelle de M. Méry (

mlm.

de

Trivoux_, fivrier

1716,

pag.

316.),

qui raconte avoir

v\1 le

fare

ntué au cllré gauche,

&

la rate au cóté droit.

Mais quahd R ielan rapporre avoir trouvé

a

l'ouverture

d'un cadavre un

foie

qui égaloit

3

peine la grolfeor d'un

rein; ou

con~oj¡

aiCémenr que des abces ou d'autres rna–

ladics Joogues peuvenr produire cer etfet.

Les IJ.gamens du

foie

multipliés par quelques habiles

anatomilles, doivenr vrailfemblablernem Icor origine

a

ces

jeux de la nature de ce vifcere.

M. Lime a fait voir fur un

foie

humain, qui d'ailleurs

étoir