FOI
fcéter cerre partie, dolt achever de convaincre que le
récrémem qu'elle fuurnit elt d'une otilité
&
d'une ne'·
ceffité ge'nérale : dteétivemcnr la
íecrétion de
la
bilc
viem·elie
á
~tre
diminuée, oo
lit
qualité dilfoh·ame viem–
elle
a
étre aherée, aftoiblie;
il
s'enfuit des obllroél:ions,
des engorgemens daos
les autres organes
íccré10ires ,
des embarras dans toute la circulatioo daos le cours des
humeurs;
&
¡¡
au comraire
la
bite vient
a
etre Íépa–
rée'
a
et;e ponéo dans la marre des humeors '
;\
)'
re~uer
en uop grande quamité,
il
en
r~fulte
trop de
fluidité, de divilion dans tous les 6uides qui caufem la
décompolition des globules du íang, leur dilfolotion en
globules íéreux, ¡aunes; d'ou s'enfuivem les hémorrha–
gies, la ¡aunilfe; d'ou íe formem les hydropiíies; d'ou
tirem leur c:wfe les fueurs heétiques, les diarrhe'es co\–
liquatives, les diabetes, ou toutes autres évacuations ex–
ccffi ves qui ont rapport a celles-\a, c'efi· a-dire qui pro–
viennem du défaut de conftr!ance des euides '
a
raifon
de \aquelle ils ne peuvem pas etre relenus dans
les
vailfeaux qu i leur fom propres; ils s'échappen1 par er–
reur de lieu, par anafiomofe,
&c.
&
fom verfe's dans
quelques ca\'ile's fans ilfue, ou porre's IOUI-de-íoile hors
du corps.
f/oy<z
F o 11!
(
maladiu dtt
) ,
J
A
u
N
1
S·
se,
O
n s
T R
u e
T'
o
N,
H
!!'MoRRa A
G 1E,
H
Y–
DRoPYSIE,
f$c.
13°.
11
fui1 de 1out ce qui viem d'ctre dit pour
é–
tabl.r que les 'efte!S de la bi\e porten! fur IOU te \a maf·
fe des hümeurs,
&
qce
c'cfi-1~
fon ufage principal,
&
non pas de íervir feulement dans
les
premieres voies
en qualiré de íuc digcfiif, que ce dernier uíage n'elt
que comme accelfo!fe
:l
celui pour \equel elle efi eí·
fentiellemem derlin ée : que dans le
tems de la dige–
flion, en tant qn'ellc fe mllle avec les fucs alimentai·
res, ce1 ufage fecondaire n'efi que le commencement
de ron eiercice'
&
concourt
¡,
leur élaboration; exer·
cice qui hors
le
tems de
la digefiion ne commence
que par íoo me'lange avec la
lymphe des veines
la–
élées, dom la bite lient les oritices toO.¡ours ouverts en
y
péne'rrant continuellenlent. Or puifqu'il efl conven u
que la bile a un Hux continuel daos
les inte!lins , qu'
elle efi conrinuellement portée dans la malfe des hu–
meurs par les voies du cryyle; pourquoi les Phyfiolo–
gifies inli!lenr-ils
a
ne regarder ce re'cre'ment que com–
me un fue digellif, pr inc;palement defiiné a la chy lifi–
cation? N'efi-it done, felon eux, d'aucun urage, quand
il
o'ell pas employé pour cclui-ta , c'ell-a·dire quand
il
o'y a pas des alimens dans les imefiins? Conc\uons
qu'ils 001 éré
lOO[
ao-moins inconfe'quens
a
CC!
égard,
s'ils om entreva un ufage plus général de la bile, fnns
le défigner expre!fe'ment; ce qui a pO érre une caofe
de bien des erreurs daos la 1héorie
&
la pratique mé–
dicinalc, dans lerque\les les vraics connoilfances des qua·
litt!s de
la bite
&
de
fes effets doivent JOÜer un
(j
grand róle.
14Q. Le coors de la bite, en 1ant qu'elle paffe du
fote
par les pre mieres voies daos les
fecondes'
&
re
m~le
a
IOU!e
\a
ma(fe des humeurs, n'efi pas
la fcu\e
route qu'e!le tienne.
11
efi rres-vrailfemblable que com·
me une portian du chyle péoetre daos les veines me–
faraiques, pour re mtler avec le íang de la veine-porte
( ce qui n'cfi guere comefié), íans doure pour en cor·
ri~er \~
ranccfcence dl>miname ; de mi!mc
il
palfe a–
vec le chyle une porrion de bite, qui retourne ainli daos
le
foic
avec les quali1és qu'clle y a acquires ,
&
qu'e\le
n'a eu completement qu'a la fonic de ce vifcere, c'efi·
a-dire lors de
Con
excré1ion: en forre que cene portion
du récre'mem h<!pa1ique va opérer immédiatement fur
le lang veineox
&
coocrefcible de la veine-porte, fes
etfets diOotvans qoi paroilfem y étre plus nécelfaires quo
duns uucune aurre parde du colps Cene ulfertion fem·
ble pouvoir /irre miíe hors de duute par
l'obfcrva1ion
de Vanhclmom (
Sextn.
digeft.
) ,
&
de ploGeors au·
rres, qui 001 1rouvé que le liwg des vomes méfenréri–
ques e!l d'une qualité diftereme de celui des aurres vei ·
nes , qu'il n'ell pas auffi
furcep1ible de fe coaguler,
&
qu'il ell d'on rouge moins fono€; ce qu'il faut moins
auribuer au mélaoge du chyle, qu'i celui de
la bite ,
qui -par ía qualilé pe'nérrante ell plus propre
a
produi•
re cet etfet que le íuc des alimens, qui par
loi·m~me
feroit an conrraire difpoíé
a
diminoer la Boidité des hu•
meurs auxquelles
il
fe
m~le.
11
luit done de cene
¡¡,.
conde defiination de la bite , que l'on peut concevoir
une efpece de circula1ion d'une parric de ce re'cre'ment,
qui étant íorrie "tlu
foie
pour etre verrée dans le canal
inténinal, retourne au
foie,
élant abrorbée, reprife par
les veines du mefe mere,
&
renouvelle cominuellernent
ce
cours pour l'ufage qui viem d'etrc affigne' ; ufage
FOI
3
1
d'une auffi grande couféquence pour conferver la Aui–
dité des hnmeurs daos
les ramificarions de \u veine–
portc, que le mélange de In meme bile
a
la malle des
humeurs en g(néral ' en nécellairc pour
les difpoíer
a
coulcr
librernent dans
lous
les vailleaux du corps .
1/oyez
íur celle propriélé abforbame des veines me'reo·
tériques ,
/u articlef
V
E
1
N
1!
&
M
E'SI! N T
f;ÍR
¡–
QUE.
'
O:.~.;
15°.
JI
refle encare
a
obferver fur l'uíage du récré–
ment fourni par le
foie
,
que Con efficucité ne íe bor–
ne pa S
a
elHretenir les qua\Ués néctflairtS dans les fluí·
des ani maux; qu'elle opere aum
íur les folides,
0011·
feu\emem dans
les premieres voies, en excirunt, uinfi
qu'il a élé dit ci-devunr, le mouvement, l'aél:ion du
c:!Oal inrellinal, mais .:ncure daos
!Out
le fylleme des
va1lfeaux fanguios
&
nutres . Les humeurs impregnées
de la bite, porre'e dan• les fecondcs voies avec le eh y–
le qui en renouvel\e la mane' ronl pour ainfi dire ar–
mées d'une quali1é fiimula01e donr l'effet, par \eur fe u–
le applicatioo aux parois des vailfeaux, efi d'cn excirer
l'irritabilite', d'en ranimer cominuellement l'aét;on fy–
fiultique ; ce qui concourt
a
emre1enir l'agiturioo ,
&
coníe'quemment la fluid ire' des humeurs, cníorre que \a
bite fert de deux manieres
a
cene fin, en 1301 que me–
lée avec elles, fa qua\i1é phyftque dilfolvante opere im·
me'diatemem ,
&
que pur le moyen de la proprié1é fii–
mulame, elle fait agir les puillances méchaniques qui
font les principuut inflrumens que la nature employe
pour conferver cene fiuidite'. Le plus ou le moios
d'~étivit( dans la bile, confidérée fous ce dernier rapporr,
doi¡ done influer plus ou moin
íur le ¡eu des folides
en général; fur
\'cxercice de rou1es les fonétions ,
&
punicu\ierement de celles qui dépendent davamage
de
la difpoíition qu'om les organes
~
l'irri1abilité: ceue
a–
étivile' doi1 done décider beaucoup daos tous les ani–
matJX, pour for mer leur caraéterc, leur peuchant do–
minam; mais dans l'homme fur-1out, quunt au phyfi–
que de. inclinarions, des paffions , pui[qu'elle
le rend
foíceptibte d'impreffions plus ou moins vives pur-!Out
ce qui l'affeéte, foit au-dehors, foil au-dedans de
la
machine,
&
par·rout ce qui tui procure des perceprions,
foir par la voie des
íens, foit par celle de 1' imagina·
tion . La bi\e comribue done rlfemiellemem
a
é1ablir
la
difl'~rence
des lempéramens; ce qui ell conforme
a
l'idée qu'en avoient les uociens.
f/oyez
Te
M P
l!R A–
M E N T ,
PAss 1o
N •
Eníorre que la bile doit
tire
regardée comme une caufe univerfel\e,
c'ell-~·dire
oi
s'élend
a
tOUt dans IOute
l'économie animale . C'elt
done avec bien de la rairon , que les Mededns la re–
gardem auffi comme uue des caufes générales des lé–
lions daos ceue mfme e'conomie , par
les vices que
peut conrraél:er ceue produétion du
foie,
íoit par ceux
tlu
fang qui fuurni1 la mariere de
la
íecdrion de ce
viícere, íoi1 par ceux des orgunes qui prépurent
&
qui
operent ceue fecrérion.
f/oycz ci·apreJ
F
o 1
E
(
M
a·
ladia du
) . (
d)
F
o •
E (
Maladia
du).
Lu connoilfance de la 11ru–
éture de ce vifcere, des difte'rens vniffeaux qui font di–
firibués dans fa íubl\ance, de la
fingularit~
du cours
da
íang qu'il rer;oir, des dilférens vifceres qui
pr~pareot,
fourn ilfem ce íung; de fes diffe'ren1es qualite's ; de ta
fooétion principal e
3
laquelle
il
efi defiiné, par confé–
quenr de la fecrérion qui s'y fuit,
&
de
la nature de
l'humeur qui re'fulre de cene
íecr~tion;
ceue connoif–
íance, dis-je, bien é¡,¡b\ie, doit fuffire pour infe'rer que
le
foic
efi non-feu\ement fuli:eprible de routes
les
lé–
fions doot peuve01 erre afteél:e's IDUS les nutreS organes
do
corps, mais qu'il efi plus difpofé qu'aucun aurre
~
conrraaer les différens vices qui confiituent ces !élions..
En effet comme il n'efi aucune maladie qui oe dot·
ve ía cauíe
a
l'aétioo uop forte ou trap foible des ro–
lides,
a
l'exc/:1 ou au de'faut de rnouvement des hu–
meurs,
a
leur fluidite' trop augmeo1ée ou
~rop
dimi–
nuéc · il efi aif'é de conc\ure de tour ce qu•
a
été ex–
poíé 'ci-devunt concernant le
foie,
que tous ces diffé–
rens vices peuvcm avoir
lieu plus
facilcment daos ce
viícere
que daos 1001 aurre;
el: qu'íl
fhóir d'uilleurs
trap Io;1g de prouver en M1ud: ainfi
il
tbffir:l
de .le
faire ict par des ¡;éne'ralite's qui do.nneront occafion
d'~n
diquer
les arricles, dans lefqaels " efi
foppl~t!
a
la brrt!'–
veré de ce\ui-ci.
lo.
L es vaílfeoux qui eotrenr daos la compofirion du
foil:
éunr la p!Opart veineolt, dertlot!s cependanr
a
fai~
Te
les fonél: ions d'urrere fans avoir d-es ntniques d'une
force proponiohne'e, dofveht, root étam égal, avoit
plus de diípofi1ion
i\
pl!cher par le
d~faot
de
force
é·
lafiiqu•
&
f)'fialtique;
&
a
plus fone raifon'
¡¡
l'on
11,
égurd