32
F OI
lgard
a
ce que les 6uides comeous daos ces vailfeaox
font plus
éloign~s
que daos aucune autre partie du corps,
de la poilfaoce irnpullive, con!ervent tri:>-peo du mou·
vement qu'ili en ont re<;u,
&
le perdeot de plus en plus
par l'dfet des réfiilauces qu'ils éprouvent
3
erre portés
une feconde fois daos des vaifleaux de forme arcérielle ,
fans étre aidés par l'aélioo immédiace d'aocuo mufcle;
aéHon qui eil d'un
fi
grand fecours ailleurs pour en–
Jrecenir la fiuidicé
&
le cours du fang daos les veines:
de ce défaut peuvent fuivre des engorgemens, des di–
Jaracions forcées, des ruprures de vailTea ux; d'ou peu–
veoc réfulter des etfufions de fnng dans les pores biliai–
res,
&
de-13 daos les ioceilini , d'ou fe forme ce qu'on
appellc
flux hlpatir¡ru
.
~
0
•
Les vailfeaux arcérieli qui fonc diflribués en pe–
t it nombre dans la fubilaoce du
foi,,
parcicipeoc
i
pro–
porcino aux mémes vices que les vai!l'eaux veineux,
~
10aufe de la mollelfc de ce vifcere qui ue leur fournit
pas de point d'appui propre
¡,
s'oppofer
a
leur engorge–
m ent' qui peut étre fuivi des
m
emes cffet> que daos
Jous aucres vailfeaux de ce genre .
3°.
L'on peut néanmoins concevoir qu'une parcie des
-vaiifeaux du
foie
efl fufcepcible de pécher par crup d'a–
élion,
&
font les vailfeaux eolacoires de la bite, qui
éronc trés-irritables, pcuvent recevoir aifément de forres
jmpreffi ons de la moindre acrimonie cootraélée par ce
r écrc!rrrent; ou de
13
crop grande irricacion des parcies
voifines du
fo ie,
eelles que l'eOornac , les boyaux, cau–
fée par l'aébon trap violence de quelque médicamen c
vomicif, porgacif: ou de
l'ér~1hifme
général, effer de la
colere ou de couce autre palliou violence, qui ébranle
fortement le gcnre nerveux'
&c.
ce qüi donne c'ou–
vcn t lieu
a
des cooOriélions fpnfmodiq ues , convulfives ,
qui exprimenc rrop fortemenc, crop prompcemenc ce Hui–
eJe, lequel écanc verfé daos le canal inte!linal, cooci
nue
ii
poner d<S impreflions irricances qui caufenc des
douleurs d' entrailles, des diarrhées , des renefrnes , des
dylfenceries ;
&
enCuite étanc por cé daos le fang, aug–
mence Con alkalefcence oacurelle , fl imule rou1 les vaif–
,feaux, les faic agir avec plus de force;
d'<~u
luit une
augmencacion de mouvemenc
&
de chaleur qui conlli–
.tue le
genrc
de liev re qu'on appelle
ardmt<, bili.ufe
{
Voy•z les orticles
de ces différentes maladie< ) ; ces
irricacions donnenc lieu
3
des
~crang lemens
qui arrécent
)e
cours de la bile, la décourneoc de la voie qui la
puree daos les ioceilios, la fonc reHuer dans les rocines
de¡, la veine-cave ,
& c.
d'ou fuivent les mernes etfets
.qu1 leront attribués
a
u>~
vices de la bite, conlidérée com–
m•
péchaot par crop de confillance .
4°. Ces dilf.!rens vices daos les folides doivent eon–
tribuer d'autanl plus fucile menc
a
en procurer aux rtui–
des, que ceux-ci [ont plus drfpofés
a
en coocraéler ; en
etfet.!a qonmité du fang de la piOoarc des vailfeaux du
to~<
(
c'cll-:1-dire de tour e la dillribucion de la veine.
'porte) lui étanc commuoe avec ce! le du fang de cou–
tes les veines du cmps moins fiuides , moins propres
á
couler dans les vailfeaux capillaires que le lang des ar–
tercs, defliné cependant
ii
erre pnrr<i dans les divilioos
d'un vrai fylleme arcériel; ce faog doit avoir b1en plus
de difficulcé
ii
pénécrer dans
r.,
vailf<aux: plus de len–
dance
il
s'y
arrecer,
a
y forma des embarras ' des en–
gorgemens,
a
s'y corrompre' qu'il n'y a lieu
i
de pa·
r<ils eftecs daos les autre' pan res du corps.
s
0 •
Le vrai fang arcéri<l du
foie
doic auffi avoir
plus de difpolition ( tour écan c égal)
a
s'épaiffir'
a
e–
tre
filtré d1fficilemcot daos le>
pJCfa~es
érroirs des arte–
res , daos les veioes correfpondances, qu'il n'arrive daos
les autres curémicés art¿rielie> ,
á
eso
fe de la
mollelf~
du vifcere: d'ou peuven c s'érablir de vraies caufe• d'in-
1larnmation
&
de Ces Cuites.
Voy•~
H
e'
P " T
1
Q.
u
1! •
6°.
La bile elle-meme,
a
caufe de•la lenteur de foo
cours daos l'érat narurel ou elle o'a poinc d'acrimooie
qui excice l'aélion des vaiiTeaux qui luí fonr propres,
doit t'tre
fufc~p1ible
de perdre aifémenc fa Ruidiré né
celfaire, par la diljJOiition qu'ont
fe,
parties
inré,~ranres
hom genes
¡¡
fe réunir encr'dles,
l
fe féparer par con–
féquent des hécérogenes;
a
former des concrécions de
drlterences nacures, huileufes, falines, terreufes, canfor·
m¿meot
a
fes
différ~os
príncipes
&
ll
celui d'eocr' eux
qui eil dominant
(Voy<;
B
r
t.
e):
d'ou oaiffeot des ob–
flruélions, de> marieres gypfeufes, graveleufes, qui étant
fi ¡ées daos les vailfeaur fecrétoires, formem
d~s
wberco·
les; ou qui écant portées daos les vailTcaui excrécoires,
daos la véficule, grol!iúeot
&
forment de vrais calculs,
SJoy.
P
1
E
R RE
(II1edu
) :
d'ou fclon leur nombre, leur
diiférent Gége
&
leur différente figure, plus ou morns
propre
a
irriter le¡ puties conteoantes, • coroprimer
le
FOI
partics ambiantes, fuiveot les arri:cs des humeurs de
toute efpece daos ditt'érens poims ,
ditl~1e1He
t'cendu_e
de ce vifcere ; l'empcchemeuc de la leer e!Ion de la br–
le daos les parties obilruée ; le retlu de ce récrérnem
dans la malfe drs humeurs ; la couleur plus ou moms
¡aune, communiquée
á
tOUIC la (¿rolilé
d~
Ct!tt
maf•
fe;
fi
ce reflux eil fair de la bile cy!hque, qu•, eu é–
gard 3 ce qu'clle ne peur erre fourn ie qu'en petilc quan·
tiré, agit piO tOe comme coloran le que C<'mme dlllol–
vance; ou la décompoli cion du lang en
~lobules
¡au–
nes, ti
e'e
O
de la bile hépacique, qui peur
rctlu~r
a!ln
abondammenc, pour agir comrne fondnme avec plus
d'aél i,•icé , que lorfqu'en palhnr par le premieres voies,
elle perd de fon énagie en fe mt'lant avec le chylc: ou
la lymphe; enforte qu' 1 s'enfuic de-l
á
des iéleres de
différence efpece, des dilfolurions généralcs d'humeurs,
des hydropifies univerfelles ou pnrticuliere>, felon que les
léfions de l'équilibrc daos les lolides, fouc plus ou moins
écendues;
fl.
J"
u
N
1
s
1!,
H
Y D R
o
r
1
11! ,
LE
u–
e o
P H
t.
E
e
M" T 1 H,
A
N"
s"
R
Q.
u
E,
OE
o e'Me ,
E'
Q
u
1 L 18 R E •
7°.
Ces ditléreos vices du
foie
daos fes folides
&
daos
fes fiuides peu,•enc écre non-feulemenc idiopatiques, mais
encare fympachiques; e' dl-3-dire qu' ils peuvent tcre
produirs imrnédiatemenc daos ce vifcere
m~me,
o
u
dé–
pendre de ceux des aucres vifceres qui COIHribucnc aux
fonél ions du
foi<;
ainfi la race ne peuc pas trre
léf~e
dans les fien nes, fans que le
foic
s'en
relfenc~
: paree
que fi le fang qu'elle fourni t
a
c<lui-ci' n'efl pa> pré–
paré con vcoablement, le fnog de la veine-pnrce manque
des difpo!icions nécelfnires, pour qo'il
puirr~
pénérrc r
daos la fubllance du
foi<,
&
fournir la mnriere de la
bile. 11 en ell de meme de 1' omenrum ;
Ir
lc1 !ues
huileux qu'il envoye au
foie
lonc trop ou trop pcu abon–
dans, fonc trop exalrés ou trop concrefc•ble>,
In
fecré–
cipn de la bile fe faic imparfaicemen c, péche par la qua–
tiré ou p3< la quan1icé: ainli des aurres vílceres door
le fang efl pareé dans le
foi•;
ils inBuenr
liu
celui·CÍ
a
proportioo de !'unporcancc du rappnrc qu'ils
Oot
a–
vec luí.
8°.
Les différens vices du poumon
m~rne,
quoiqu'il
n'aic aucllne commuoicncion ÍIJlrnédiace av<e le
fott,
peu–
venc auffi concribucr aux le fions de; fonél ion> de ce
dernier ; !i le vifcere de la poicrine ell atfoibli, crJ–
vaille mal le chylc pour le convertir en lang, la por–
cían de celui-ci, qni doit !ere diOribuée au
[o~<,
man–
que des parcies iocógrances nécefisires ponr la lorrnarron
d'une bile de bonoe qualité; le récrémenc qui en ré–
fu lte n'a poioc d'aélivicé, relftche fe> conduirs au lieu
d'eo excicer la réaél ,on, les engorge ,
&
ne coule point
daos les hoyaux; ou s'il
y
spparcienc ,
il
n'y peut fer–
vir
~
la préparation du ehyle: il ne pcuc agrr comme
dilfolvanc, n'ayan c poinc d'énergie pour cer ctter;
il
roen
a pas plus étant porté daos la mane du (oog, oú il ne
remplic pas mic:u x fa deilioation, manquanc égal<ment
quant
~
fa faculré diiTolvante
&
quanc
3
fa qnalité lli–
mubnte: la par tic cy!lique étanc a proporrion anffi peu
aélive, n'opere pas davamage; ell e laifle les prem:cres
voies fe décharger de muco!ité>, de glaire,, elle n'ex –
cite poinr le canal inceflinal
a
fe
déchar~er,
a
li: vui–
der des et crémens,
&c.
cels fonr
les
v1ccs de la bile
daos la cblorofe
&
dans cootes ·les maladies ou 'la fnn–
guificacion ne fe fait pas bien par le défauc d'aélion d3ns
les folides du poumnn,
&
de leur déb lité générale.
Voyn
p
1\
LE S
C
O U LE U R S,
0
E'n
eL e T
1!' ,
F
l–
B
RE .
D.e
ceue expolition fommaire des principaux vices
que le
foi<
ell lufcepcible de concraéler
&
des effetS
qui s'enfuivenc, on peut tirer crtte conféquence, que
ce vifcere peut
~ere
le liége d'uo cres-grand nombre de
maladies tant aigues que chroniques, ou de leurs cau–
Ces difponeores: c'e(l cette confidération qui
a
faic d!tc
a
Stahl que la veioe-porcc efl la fource d'ooe in6ni1é
de maux ,
vma porto porto malorum;
que le
fo~t
e!l
moins fu¡et aux malad1es inftamma10ires que les aurres
vifceres, atCendo qu'il
re~oic
peu d'arceres dans fa fub·
Oa~ce,
&
que
1~
mouvemcnc du faog daos les ramili–
cauons de la veme-porce efl crop lenr pour produire des
engorgemeos iuftammato'res, cxcepté lorfqu''l
di
alJez
échaof!e, a
!Jet
acrimonieux pour excicer un
mouvem~nr
ercraordinaire daos fe• va lfeaux; que f• difpoliuo. la
plus dominnnce eil ,
il
raifon de ceue m, me lenteur
daos le cours de fes homcurs,
d'~trc
le foyer de
¡
3
p!Oparr des maladies chronique>, qu1 peuvent avoir des
psroxifmes cres-a'gus' accompagnés de \ Íolentrs dou–
leors, qui pcuvem caufer de proche en proche un
dc–
fordrc géoéral qaos toutes le> fonél 'oos , eo ranr qu'
el·
..