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512

GEN

On retire des baies de genievre une eau dillillée, une

huile erTeotielle ; oo en yrépare un vio

&

un rob ou

extrair .

1/oya:.

E

A

u

D

1sT 1

L L E'E ,

Hu

1

LE E S S

1!

TIELLE, VrN,

Ron

&

ExTRAtT .

Les Allemands employcnr t"réqu<mmenr daos leurs

cuitioes ks baies de genievre

a

ll!re d'allaifonnement .

Ermuller les appelle

l'aromat< du Allemands

.

N"us

eo faifans

Ull

fréquent

ura~e,

ffi31S feukment ;\ !Ítre de

médicamenr . Nous les employons principalemeot daos

]es maladies de l'e(lomac, qUI dépendent de relichemeor,

de foibletfe

&

d'un amas de glaire; renaces

&

épailres.

Nous les regardons comme fouveraiocs cotme leo vents,

les coliqoes venreufes , les digerlious languirTantes. El–

les paiTent auffi pour déterger les rems

&

la vcffie,

pour faire chalfer les glaires des voies urinaires,

&

pour

faire fonir hors do co rps les fablcs

&

le; calculs . E ll es

fonr céltbrées aulli comme béchiques

&

comme princi–

palemeot uriles daos l'a!lhme humidc : oo lcur a ac–

cordé auffi

la qualiré fudorifique, emméoagoguc

&

alexipharmaque: c'e(l

a

ce deroier rirre que quelques–

uos les ont appellées

la thlria'f"' du gens de la cam-

pagne.

(i

'

1

·

d

·

' 1 d

r

d'

On pre cm es bates

e genrevre a a 01e

un gros

ou de deux , que l'on maoge de rems en rems daos la

journée, ou que l'on preod en infulioo dans de l'eau ou

daos du vio .

.

L'exrrair ou le

rob de genievre, qui e(l auffi appellé

la

thlrinq"< dn Alltmands

,

re preferir daos les me–

mes vílcs

.l

la dofe d'un gros daos du vin d' Erpagne,

daos de l'eau de genievre, ou daus qu<iqu'autre llqucur

cou venable : on le fair entrer auffi avec d'autres remedes

dans les ékél uaires magirlraux.

L'eau di!liilée des baies de g< niC\•re

e(l

forr vanrée

par E rmuller pour les coliques

&

la néphrérique ; elle

cxcice

doucement

l'excrétion

de l'urine, feloo cet au–

teur;

&

elle corrige fur-rour

la dii'polirion au cslcul,

li on en boir

3

Jeun peudanr un cerrJin rem s quarre ou

lix onccs. O n ne Cauro r cornprer fur l'dli caciré de J'eau

dirl illée de genicv re, comme fur l'extrair ou fur le fruit

m eme pris en fu bll ance .

On retire du vio de geuicvre par la d'rlillarion un

efprit ardent, auquel on accorde communé ment des

venus p2rticu lieiC\ ; mJis

on nc

peut

en

anendr~

ra1fon·

nablemenr que les eft<ts C<>mmun; des efprirs ardeus .

1/oj <>:.

EsPRIT A RDPNT.

L hu ile elfcnric lle de genievre ditl<>ure daos l'efprir-de–

v in, ou dnnnéc 10U'\ furme

d\rlto-foc,barum

daos une

liqu c.:ur roovrnable,

en

fu rt

dluréuqut ,

emméungoguc

&

car m inari ve : mais , felon M chel Albert cné par

G eotfroi , on ne

duit

pa~

en

perm~rtre

lrop

fac1lemt:nt

J'u fa~e

inrérieur, paree qu'ell c échauffe bcaucoup . On

peu1

l'r mployer

3

l'exréricur daos les onguens nervios

&

fonifJ an;.

Le; aureurs de Phnrmacopée recommandenr de brO ier

le marc de la préparar;o n du r" b ,

&.

d'en rerirer un

fel , auqnel ils aunbueur plulieurs verrus partlcul ieres ,

&

ana ogues pour

la plO parr aux proprierés du fr uir

donr il di retiré: m ais no us ue croyom plus que les

fels prépar6 paf la combutl ion des végérll1l X, reriennenr

les propriér<s de la maliere qui ks a fomnis;

&

nous

ne reconnoition; dans ces fels que des qualirés communes .

17

oy e>.

S

E L

L

1 X

r v

1 E L •

Ü11

fair un elixir de r:;enievre avec

1'

exrrait délayé

daos

l'efpr ir ardc111 , c'ell un bon rlomachique

&

un

diurérique aélif . La dofe ell d'une cuilltrée.

L e rorafia préparé par l'iofuflon des baies de geoievre

daos de l'cau-de-vte , efl un cordial

rlom"' hique forr

u li té,

&

qni produir réellemenr de bo11s ctlers .

M . Chomd

r<comm•.ndc forr

pr>ur

la

reigne , un

ooguenr fan a••cc leo ba1es de geoievre pilées

&

buuir–

-¡¡.,,

&

le

farudou ~

.

{1)

On forme :tvcc du Gcnie:vre dt1 pain

&

du vin nne ciTencc

~"'xqui.

(e ,

C.1p1bh: de

fornfier tcllement _la

n~mre,

qu' elle

rdilh·ra

a

une inliniré eJe maladic1

&.

de ran.mer

Ci

promptcm_ent les

efpriu

mour;~ns ,

qu' elle uppdlera prdque

de

l':tgonie,

votcl

la

pr~~r;a.

tion ... l'rencz d'excc=lknt pain , croCire

&

mu: , nao brúlé, rnais

,.

bien cuit.

f.1it

de

ft.!Ur

de f,uine de bon

&

por froment

d'un

4 n :

,.

tant pare.: 1ue

le

gr.1in n'cfi en

(a

p.ufairt!'

m:uurite qu'aprt:J qu'iJ

.,

a

{u~

c.l3nr a

g

·rbe,

&.

que l'hyver en

3

<'Oncc:otré

toutc la ver.

••

ru

tbns

le grenier; que parct!' que

l'imm:nuriré

&

la cruJité: en

,,

ton• alimem ,

dt

une efrece de poi(on

fi conmure

:aux

d1frofitions

,.

llhc:lhirc•

:i

13

nutrition , que

ce n'el\

que: poor

en

pr~venir

le:•

••

mauv;:r.ü

~o!U

que: l'l)n

f'r~pare

Je-1

:tlimC:Dt rar QOt de cod-tOOS

••

de

d¡gc:Cllon"

&

J':alc~ruiom

prc=cbJentes , par le moye.n

defquc:ll!!•

,,

on

lc:..s

mcu!ü

&

le.,

rend

proprc:..s

l

C:trc:

u:aotform~

pa

r le:

fer.

11

ment

lunu~n

ea n6tre {obft.ancc: mEme ;

coapn

rou1

Jc

pa.io

en

GEN

De tootes ces verrus du ;;enievre que nous venons

de rapporter, les pluS é VIOtlltC>

font la qua Jité Ooma–

ChÍQUO, carminarive

&

d1U1ét•que . l\d . G entlroi nbterve

trC>·jUdÍCI<Ui<JnCII( 4ue

(1

Ull

l'employ<

1811>

dillinél:ian

de cas da11> wure, les maladies de J'cO o mac

&

des voies

urinaire' , on cauttna

quel ~ ot.foi~ d~s

ardturs ou des

tuppreffioo> d 'urine, de; d•ll en l•o n' dan> l'cllomac , des

rors,

&

une pi u> g1 ande quautil é d< vcn1s qu'auparavanr:

mais cela memo di le plus g•and doge qu'on puilfc

faire

de ce

nmc:d~;

car

ce~

mt'dicamt"n) inoocens qui,

s'il; ne fonr poil or de b•en nc peu• enr Jamais iaire du

mal feion l'exprcllioo vulgaire, peuvenr étre trC>-raifon–

nablemenr

loup~onné>

a'<'rre daos rous

le; cas auffi

iouriie; que peu

ds ngercu ~.

Le; baies de genievre eorrcnt daos

les compolitions

fuivanre> de la pharmacopée de Paris; favoir l'eau rhé–

riacale, l'eau gé11érale, l'eau prophylaél•que,

1'

opiare

de Saloman, l'orviéran,

le rroch fque de Cyph i , l'hui–

le de fcorpion compoféc ,

le

baume oppode ldoc, leur

extrait dan; la rhériaquc diattOarnn, l'orviéran ordioai–

re,

l'orvi<tanum prd!j/antr11s;

leur hui!e di(lillée dans

la rhériaque célerle , le baume de L eiéloure , le bau–

me verd de Met2,

l'empl~rrc

rlomacal, l'empl!l rce rly–

prique.

La réfine de genievre entre dans les pilulcs balfami–

ques de Srahl .

On brule daos les h(lpiraux

&

daos les chambres des

malades, le bois

&

lts baits de genievre, pour en chaf–

fer le mauvai

air.

(b )

(

r·)

GENGOUX,

( L~

ROYAl. SAJNT-)

Glogr.

Gmgu/fin7tm rtgale,

ville de France en Bourgogne au

dioceli: de C ha luos, avee une charellente roya le; elle

e!l au pié d'une mo11ragne prc'o de la

riviere de G rll–

ne, a huir lieues nnrd-oü •(l de NHcon, f<pl íud-o ücll

de Chalons, foixanre-fix Cud-ell de Paris .

Long .

22..

8.

'"'· 46. 40.

(D . ')

)

G

!:.'

1

AL, adJ<él. (

Hijl.

anc. )

mor dérivé du la-

tin, dont on tO oudgé de

le

fervir dan> narre langue,

c'cll une

~pithcre

que l'on donnoir dan; le paganifme

~

quel~ue~

dleUX

qui

pr~lidoi('ll(

a

la Kénérorion.

Ls éto enr

ainli appt' llés

t1

1tr~ndo .

ou , feIon la cor ..

reélion de S calig<r

&

de

V

f!l u, ,

a

gm<ndo,

qui dam

l'a11cienne

launi1é

lignitie

produtre.

l.epeodanr

Ferlu~

aJoure que de-lá on le. nomma ouffi dan; la fu re

g•–

tuli;

ce qui demande qu'on l•fe

a

gumdo .

M. Da–

citr prélend que

gtrtrt

3 le feo\ dt:

., 1&-r'T'ur .

Les dieox

g l ntalts,

d11

Ft:Ous,

t!tOÍt:t1 l

,·eau, la

ter–

re, le feu,

Ó<

l'air, que leo Grecs appcllenr

ellmms.

Oo meuoir auffi au nombre

e ces d1eux les douze li–

gues, la tune

&

le foleil.

Dtll10nn. de Trev.

&

Cham–

bus.

(G)

G E·N lA N E,

f.

f. (

Hift. nat.

)

pierre fabu leufe

donr il ell parlé daos Pline

el¡

quclques aur<urs anck ns,

&

dunr on ne rrouve aucune defcriprion ; on nous dir

fculem enr qu'el le avoir la verru de chagriner les ennc–

mis .

B oetius d, B oot .

G E' N 1E,

f.

111.

gmws

, (

Mytholo~ie

Littlrnt.

Antiq.)

efprir d'une narure tres-íublilc

&

rre>-déliée, que

l'on croyo11 daos le pag.tniíme, préfl der

3

la nainane< des

hommes, les acco mpagner dans

le cours de

leur vre ,

vcill cr fur leur conduire'

&

érre commi;

a

leur garde

JUiq u'a leur morr .

La rradirion la plus aoeieooe, la plus gén érale,

&

la

plus con(lammeor répaodue, puifqu'elle lublillc cncore,

efl que le m o nde foit rempli de

glnies

.

C eue o piniou

chimérique , apres a••oir fi

fouvenr changé de forme ,

fucceffr vc mcnr adoprée fous le uom de

di mons ,

de ma–

ne, , de

lar(' s , de

lémure , de p¿nate),

::a

fi nal~mcnt

dunné heu

a

l'imrodua ·ou de. fées . des gnumc> '

&

des fylphcs ; 1anr erl

ti ngul icre

la pro¡•agarion perma–

neore de, trreurs Juperllirieufc; fous ditlérenres m éra-

mor-

..

roties,

&

le f.aites eff.!8:i.-ement

ro1ir

dcv;un

un

(eu

clair

&

(ec

••

f.11U

fumc!c ,_

ju(qu'i

e~

que

coure

l'~umtJi~é

fuperflui!

(oic-

cxhalée ,

••

couce la m¡c fott

n e,.fc:che

&

b:c:n

rou

e:

de!t.l

'"'.

f.ans que

ric:n

..

folc-

ponrunc

brúlc!.

R~Juif~z.

CC:t

rotics

en cfpccc de rouJrc: gro(...

..

Ciere; &. meun une hHe de: cene: pou

lrc:

dan'

une cucurbac ,Je

'•

\'erre: donblc:, avec qo.anc:

oncct

de

graintt

ou b:tiet d.:

Gcnievrc ,

..

trC,-mCirel bien

(eche~ ,

fan• év:aporation

que de

l'humidué fuper•

..

auc: .

&

choiCiCJ

~ncre un~

qu.tntül

fuffi(:mu:.

guJee jo(qu'apres

o,

l'byver pour les ra•(ons Cl·dennc

t:xpliquéc:t,

&

broyées allffi en

.,

poudre

groffic:re;

lk

met_re:. fur le

tout

Jc:ux

l•\'ret

de

fimple

Cill·

..

de.vie, riréc: de VLnSU

hvre.

d'es_cellent

vm rougt!' Je Bourgogne

o

"

:apr.

l'hyvc:r, ou de

(c:mhl.tble:_

vtn

trC1

mür •

de

qualícé

bien

~~

..

re-re

e.

paree

que:

ler elfe:nce,

uc:nnent

toüroufl dc:.t

premie:

res qua–

u hres

d~

faje

u done

elle•

font tr

n!es o ccl

;a

c:ft

natu

rel.

V

out

l'OU–

.,

J~

W1

excellent

conforutif.

cbc::

rchu.Jo

don.c

d.tm

des

(ujeu

n.a..

u

tu., ..