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GAR

rop de mOres, en

y

ajoOrant quelques goottes d' efprit

de virriol . On préfere l'efprir de cochléaria dans

les

garl(artfmtJ

anri-fcorbutiques.

V oyez.

S

e

o

R

n u

T.

Le

vmaigrc

&

l'cau donnenr une liqucur rafraíchilfanre tres–

limpie.

11

n'y a point de maladies plus communes que

les maux de gorge ioflamrnaroires.

Voy.

Es

Q.

u

1 N

A

e

1

e . Les

gargarifmes

repercuffifs dont on fe fert quel–

quefois imprudemmenr daos cette maladic, fonr uue cau-

1c

de méranafe

Cur

le poomon : M. Recolin qui a 10

\ttl

mémoire fur certe matiere intércffanre,

A

la féance

publíque de l'académie royale de Chirurgie, en

t¡r6,

¡oint fon expérience aux obfervations des plus grands

maitre~,

pour démootrer le danger des

gr.rgarifmo

rc–

pcrculhfs daos ce cas.

JI

remarque que les ancicns qui

rccommandoienr en général les repiques qui on r cette

' '«tU daos le commencement de toutes les inflamma–

tions, ont pofé pour exceprion les cas ou la métafla·

fe éroit 8 craindre . Pourqooi ne pas faire

l'application

d'un príncipe r. lomineux

&

r. .sOr aux efquinancics i"-

111mmatoires? Les remedes froids dont on ufe

impu–

némenr daos les inflammations legeres, fonr prefquc tuu–

JOurs refluer 1' humeor fur le poumon

lorlquc la

flu–

~ion

a fairi vivemenr.

Voytz.

ci-deva~t

au mot

G

A R·

G

A

R

t

S E R

1

la

fa~on

de (e fcrvir des

gargarifm.s. (Y)

G A

R G

A

R 1 S M E, (

Man. Marfcha/1.)

méd1cament

liquide,

&

propre

~

humeéler les parries de la bouche

&

de l'ar

riere- bouche de 1' animal . C'e(l une cfpcce

d

'infur.on

ou de décoélion, ou de fue exprimé, ou de

mixture m

oyenne,

&c.

&

il

offre de vérirable

refTour–

ces daos des cas d'inflammation, de féchererfe, de ru–

meurs, d'ulceres, d'aphthes daos !'une ou l'aurre de ces

ca•·ités.

~on

efficaciré ne fauroit frre rapporrée ni 3 une col·

ltttton réelle, car nous ne connoiffons

~ucun

moyen de

forc~r

!'animal d' agirer la liqueur daos

fa bouche, de

mamere que roures les parrics en foicnt imbibées , dé–

terg~es

&

pénétrées; ni au fé¡our que le remede y fa ir,

car rl nous ell imporlible de le contraindre 3 l'y rete·

n ir long-tems :

il ne peur done erre faluraire que par

J'anention que l'on a d'en renouveller fouvent l'ufage.

L'impuifTance or) nous ferions encare d'invirer avec

fuccc s !'animal

a

prendre le fluide que nous tui préfen–

terions, ne nous

l~i!fe

que la voie des injcél:ions. Nous

pou!fons le

gargarifmc

avec une feringue dont l'exrré–

mité de la canule ou do fyphon , qui préfenre une for–

me ovalaire

&

legerement arrondie , efl percée de plu–

íieurs trous • femblables a ceux dont font percés

les

nrrofoirs;

&

pour l'adrelfer plus sllremeot au lieu qo'il

import

e de baigner , nous faifons ouvrir la bouche du

chev.al

par le fecours d'un pas-d'ane ou

~utrement,

s'il

s'agir n

éanmoins d'humeéter les parties qu'elle renfer–

me. Lorfqu'il ell queOion de portcr la

liqueur daos

J'arriere-bouche

&

au·dela de la cloifon du palais, nous

dirigcons notre in¡eél:ion dans les

na~eaut, ~

l'aide d'un

fyphon percé d'une feule ouverru re;

&

cette roure l'y

condoir direélemenr, paree qu'elle enfile les arriere-na–

rines. Cetre pratique en fans doure préférable

a

eelle

d'introduire des médicamens ¡ufqne daos le fond dogo·

íier par le moyen d'un nerf de breuf, aux rifques d'e·

Jlropier !'animal,

&

d'augmenrer rous les accidens qu'

un ignoran! s'efforce toO¡ours vainement de combattre.

Au furplus, le choix des matieres

a

in¡eél:er dépend

du genre de la maladie; ainr. il eO des

gorgarifmcs

an–

tifepriques, anriphlogiOiques, réfolurifs, rafraichiCians, é–

molliens, dérerfifs, confolidans,

&c.

&

l'on doit nc

faire entrer daos Ieor compofirion aucune chofe qui,

prifc intérieurement, pourroit nuire

&

pré¡udicier au che–

' 'ai.

(<)

G ARGo

u eH

E S'

e

Are mi

lit.)

voyez.

e

A

R–

TOUCHES.

G A R G O U 1 L L A D E, f.

f. (

D an

fe.

) Ce pas

e(l confacré aux entrées de vents, de démons,

&

des

cfprit< de feu; il

fe forme en faifanr du diré que l'on

veor, une dcmi-piroüerre fur les dcux piés . Une des

J3t11bes, en s'élevant , forme un rour de ¡ambe en-dc–

h.ors ,

&

l'autre un 1,0ur de jambe en- dedons, prefque

daos le memc tems. Le danfeur rerombe fur celle des

denx ¡ambes qui en parrie la premiere,

&

forme cette

demi-piroüetre avec l'aurre J3mbe qui reOe en l'air.

f/o·

j'tZ.

T,o

U R DE

J

A M

n

E.

~e p~s

eO compofé de deux tours. 11 en rare qu'on

pUIITe falCe ce tour également bien des deux cllrés ..

Le

~élebre

Dupré faifoit

la

gargor<illade

tres· bren

lorfqu'rl danfoit les démons · mais il

tui donnoit une

moindre éle1•arion que celle qu 'on tui donoe 3-préfenr:

011

!'a vue plus haute

&

de

la plus parfaite prenerre

daos le quatriemc aéte de Zoroallre .

Tome

f/ll.

GAR

4-57

Mil• Lyonnois' qui

y

,,¡r,(uít le rOle de la Ha

ne,

&

qui y tiguroit avec le DdeljJOir, crt la prem1ere datl

fcufc qoi ait fait ce pas brillanr

&

difficile.

Daos les autres gen res nobles la

gargoTtillade

e(l tot\–

jours dt'placéc ;

&

füt-clle extrememcnt bíen faite,

el–

le

dépare un pas, quetquc bien compofé qu'íl puillc

€–

tre d'aille urs .

Daos la danfe comiquc on s'en ferr avec

fucc~•

,

comme un pas qu'on touroe alors en

ga1cté;

:~u

Jicu

qu'd ne

ferr qu'á peindre la

terreur dans

les cmrées

des démons,

&c.

(

B)

·

G ARGO U 1 L LE,

f. f

'tume d'Arcbitdl.

e'en

un canal rond

&

érroit que 1' on conllru1t entre des

murs, pour faciliter l'entrée

&

13 fortie des caux, Inri–

que l'on bitit en des lieux fu¡ets

a

des inondatiOns,

DO

qui fert 3 dégager une rcrra!fe .

Gargor.ille

cfl auffi 3 une funraine ou cafcade,. un

mafca1on d'ou fort de l'eau. C'en encore, dan un ¡ar–

din, une perite rigolc ou l'eau coole de baffin en baf·

fin,

&

qoi fert de décharge. Ce mor peut venir do la–

tin

gurgr<lio,

le

~olier

.

On appelle auffi

gargor:illes

les pctites OUI'errures-ci:

maifes d'uue corniche , par od

le!~

e3ux

qui

tnmbent

deffus fa faillie, ;'échappeot;

&

qui auparavant de rom–

ber, s'a!Temblent dans une goulotte pratiquée fur le ta–

lud ou revccs d'eau de la corniche, tel qu'il t!l pratl–

qué a celle du péryOile du lonne. Ces

l(argor<illtJ

font

fouvenr ornées de mafqoes, de tetes

d'~nimaux,

&

par–

ticulieremcnt de mutles de lion. ( P)

G ARGo u r

L Le,

ter

me d'Epnunnirr,

efpece d'an–

ne:hl diverfemenr conrourné, qui termíne les branches

des mors. Communément fo partie la plús baile pré·

feote one forre de piare-forme ronde, legerc,

&

pcrcée

daos fon milieu d'un rrou que

l'on numme

l'a·il

du

touret.

Ce trou e O pratiqué dans

la

dire<'lion de la li–

~ne

du banquet, ou parallelement

~.

cette n:cme di

re~

él ion' felon que la branche en droue, hardle ou

fla(–

que . Quelquefois aum certe piare-forme ell placée en–

arriere,

&

dans la direél:ion que doivcnt avoir les re·

ues .

Outre I'reil deOiné

a

loger le tourer, c'ell-3-dire la

demi-S, qui fupérieurement el'l

termi né par une

tete

ronde dont le contour repofe librement fur In piare-for–

me, tand is que l'anneau

rélultant inférieurement de ra

courbure,

re~oir

un autre anneau rond

&

bcaucoup plus

conr.dérable, auquel on boucle la rene; il en efl ence–

re un plus petit, placé tantllt dans la partie fupérieure

de la

gargouille

, plus ou moins pres do

lieu ou elle

commence,

&

o

u

finit

la brauche; rantllr dans fa par–

tic inférieore, immédiaremen t au-de!Tus de la plare-lor·

me, mais roO¡ours pollérieuremenr: celui- ci

re~Oit

la

chainette par un aurre rouret plus délié.

Voy.

MoR s.

(e)

G A R G O U 1 L LE M E N

T,

f.

m. on fe fert de

ce ter me,

en

Chirt~rgie,

pour ex primer le bruit qu'on

enrend qunnd 1' intellin renrre d' une rumeur hernialfe

daos fa place narurelle. Ce bruit efl formé par 1' air

que contiene la portian du canal inreflinal déplacé. On

doit erre torr attentif

a

ce bruir' car le

gargoTtillemcn&

cfl un

r.~ue

pathognomatique que la heruie en

intelli–

nale.

~

épiploon ne renrre qu' avec

lenteur,

&

fans

bruit. On connoit que la hernie efl compofée, c'ell-

3-dire qu'elle eil formée par l'inrenin

&

par l'épiploon,

quand aprcs l'inteflin réduit (ce que le

gargot~illemm&

a maoifellé), la tumeur n'e!l que dim nuee

&

ne di–

íparoit pas entierement .

V oye::.

HE

R N 1

E.

(Y)

G A R G O U LE

T TE ,

f.

f.

tem~e

de rrlation .

La

gargot~lette

en un vafe de rerre du Mexique, ewc–

rnrmenr legere

&

rranfparcnre. Ce vale di double, c'cll·

á-dire qu'il y en a deux en partic l'un daos

l'aotl~. L~

prcmier, ou fupérieur , a la forme d' un entonnolf qu1

n'ell pas pcrcé, dont le bout ell enchi!Té dans le fe–

cnnd, ou inférieor. Celui-ci a un petit guulor,

C<>rn·

me une théyere, pour rcudrc la

liqucur 4u'il a

r~~(\e

·

C'e(l daos le fupérieur qu'ou verfc ·ta liqueur, d'ou elle

paífc en filtrant dans cclui dr deflous. On

me~

une at–

tache a

UX 30C<S

de fa

gargMfttte,

pour fa

(~lpendre

a

l'ombre,

&

I'eau y de1·1ent d'une grande

fra~cheur:

On a voulu imitc:r ces vnfes en Enrope,

&

parucu–

lieremenr en ltalie · mais on n'a pos pú

y

réumr ¡uf'qu'd–

préfent : e'en la r;rre qui eu

fa1t route la bonté,

&

ils

íont d'une commodité merveilleufe ao Mex1que. On n'y

mer pour l'ordinaire que de

~'eau

pure , paree

qu~

le

vin ell trop chargé de .corpulcules hérérogenes qor

n~

pa!feroient pa> au-travcrs des. pores de la terre, ou qur

les rempliroient bientllt;

at~

!reu

que_l'ea~l ~ra~t plus.h~mogene,

fe

filtre nvec facrlué ,

&

le ratra1ch1t

confld~-

Mmm

~