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GAR

Les grands vatTaox de

la

couronne n'ont plus

~uffi

de

chancelier ni de

carde des J«aux;

de forre que les tils

&

petits-tils de F rance, les princes du fang apanagines

ou régens du royaume, font les feuls qui ayent ccomrne

le roi

&

la

reine leur chancelier

&

¡,arde dn fc.attx.

JI

y

a

oéaomoins quelques églifes, académies

&

a

utres

corps qui ont leur chancelier particulier, mais ces rhan–

celiers font d'un ordre ditférent;

&

il n'y a pas d"c>em–

ple que la

¡,arde da fceattx

dont ils font chargés ait

jamais été léparée de leur office.

On ne voit point fi daos les premiers tems de

l'é–

tabliiTem:nt des apanages¡, les princes apanagilles ont eu

des

garda des fc.aux

autres que leurs chancelicrs; c'é–

toit ordinairernem le chaocdier qui porroit

le fcel du

prince; mais comme

la

garde du fceaux

de France

fur le modele de laquelle fe regle

ce

llc des apanages,

a

été depuis la troifierne race piuficurs

fois féparéc de

l'office de chancelier, il

fe peut faire auffi que des l'io–

flitution des apanages,

le prince air que lquefois féparé

la

garde de fon fe./

de l'office de chancelier: on en a

trouvé des eKemples alfez anciens daos la maifon d'Or–

leans. Le fieur Joachim Seigliere de Boisfranc,

1,arde

tia fcutux

de Moo fieur, frere du roi Louis

X 1V.

&

Thimoleon Gilbert de Seigliere fon fils qui étoit rcr;u

en (ur-vivance, ayant

e

u ordre de s'nbtlenir de

leurs

charges, Monfieur tiot lui·memc fon

fceau depuis le

mois de Sepr.mbre jufqu'au 29 Décemhre t687, qu'il

donna des provifions de cet office

M. de Bcchameil

de Nointel;

&

affn récemrnent daos la mC:me mailon,

les fcenux furent donoés

3

M . Baille confedlcr

a

u gtand–

confeil, qui les a depuis

r<mis

3

M . de Si:houcue ;

&

par la démiffion de celui-ci

ils ont été remis

M.

l'abbé de Bretueil,

aétuelleme~t

chnncelier

;¡arde des

j{ea11x:

ainfi ce qui s'efi pratiqué dans celle mailon

en ces occafions

&

nutres femblables, a pO fe pratiquer

de memc long-tems auparavant daos les différentes mai·

loos

des princes spanagifles .

Ce qui pourroit d'abord faire douter fi l'office de

gar–

de drs [«atJ.T

pCUt Ctre féparé de celui de Ch311CC!ier,

<:fl que le roi fernble n'établir pour rapanage qu'un feul

office, qui anciennement n'étoit défigné que fous le

li–

tre de chancelier,

&

préfentement fous celui de

cbav–

etlier

garde do Jceat<x;

&

comme il n'appanienr qu'

nu roi de créer des offices daos fon royaume, le prin–

cc

a~anagille

oe peut pas mulriplier ceux que le roi a

é.tabh.s pour l'apanage. Mais comme l'office de chance–

J:er hmplement ou de chancelier

1,arde d<J fc.aHx,

ren–

tcrrne toíl¡ours deux fonétions diflérentrs, !'une de chan·

celter, l'autre de

gorde des fuattx,

&

que ces deux

fonét ion> ont été coofidérées comme deux offices dif–

férens, réunis en la perfonne do chancelier, l'ulage a

imroduit que le prlnce apanagifie peut, quand bon lui

femble, faire eHrcer ces dcux offices ou fonétions par

dcnx perionoes dilférenres.

Les chancelicrs

&

gardes da fuattx

des apnnnges

font des officiers publics créés par le roi; car lorfqu'il

établit par édit ou Jemes patentes, un npanagc pour

quelqu'un des princes de fa maiion, il donne enfuitc

d'autres Jemes patentes par lefquelles il créc, éri¡;e

&

établit en titre d'office, les officiers nécelfnires pour

1~

direétion de l'apanage, dqnt le premier efl

le chanct–

lier

garde des freaux;

les nutres officiers inférieurs font

un controlleur de

13

chancellerie, deux

fecréta ires des

finances, un audiencier-garde des rOlrs des offices, un

chaufte-cire,

&

deux huiffiers de In chancellerie.

Tous ces officiers font attachés principalement au

fceau, de iorre que quand la

garde

des

faaHx

efl fé–

parée de l'office de chancelier, c'efl le

garde des faau".

qui tienr les fceauK du prince pour l'apanage,

&

qUI

fait fcellcr rout ce qui concerne l'apanage;

&

dans ce

cas les autres officlers inférieurs font leurs fonétions prcs

du

gard< do Jceottx

.

La premiere création du chancelier

gord< des fceaux

•fl

brdinairement faite par le

m~me

éda qui établir l'a–

panage. ou par un édit donné dans le meme tems: ces

offices une fois créés doivent naturellement iubfifler

auff! long-tems que l'apanage pour lequel ils ont été

é–

tabl"; le déces du prince apanagifle pnr le moyen du –

quel fa maifon fe trouve éteinte

ne devroit pas régu–

Jierement éteindre les offices de'chancelier

&

de

gard<

Áts

fceaux,

ni les autres oflices créé"s pour l'apanage'

de forte que ces offices n'auroient pas beioin d'otre créés

de nouveau pour le prince qui fuccedc

:1

l'apanage; ti

en.

oéanmoins d'ufage que quand l'apanage patfc d'un

pn~ce

a

un nutre par fucceffion' fous prétexte

q~e

la

rnatfon du défunt efl éteinte par fon déci:s, le rn1 par

tles lcttres patentes crée de nouveau un cbaocelier

gar•

Tomt

17II.

GAR

4-4-9

dt des fanltx,

&

autres officiers poor l'apanage qu

i

palfe

a

llO

8Utte prince: tnais par les deroieres iettrtS

Jlatente<

du

mois de Fév. 17fl, porrant création d'un

chancelier

gcrd< dn faoux,

tx

aurres officiers pour

l'npanage de Louis-Phitippc d'Orléans, duc d'Orléans,

premier prince du lang, ceue création n'a été faite qu'

en tnnt que befoin (eroit .

Quooque ces dilférentes cré"ations d'officicrs ioient fai–

tes par le roi, on ne peut pas néanmoins les regarder

comme des officiers roynux; car le roi crée bien l'of–

lice, mais ce n'efi pas tui qui y pourvoit:

il

lniiTe au

prince apanagifle la nomination, provifion

&

infl ituti<'n

du chancelier

&

gnrd< des fcraux,

&

des antres of–

ficiers attach€s au fceou. Chaquc prince apanagiOe a la

liberté de les changer quand bon lui femble;

&

s'il

cominue le

m~me

chancelier

gard< dts Jteaux,

&

a

u–

tres officiers qu'avoit fon prédéceffeur,

il

ne lail1e pas

de lenr donner de nouvelles provifions.

On rrouve nt!anmoins que quand Louis

XIII

·r<Hma

un apanage pour Gaflon fon frere, il pourvut en t6t 7

M. de Verdun premier préfident du parlement, de l'of–

tice de chancelier de Gaflon, qu'lln appelloit alors duc

d'Anjou,

&

que le t1 Septembre tÓl), il donna des

provifions du meme office

a

M. le Cnigneux préli–

dent de la chambre des compres, mais c'étoit peur-erre

a

caufe de la minorité de ce prince;

&

l'on voit me–

me que le

2)

Septembre 1Ó2f, Gafion donna

a

M.

le Coigneux des provilioos fur celles du roi,

&

qu'il

continua drpuis d'en donner feu

l.

L orfqu'il y eut des

mutations par rapport

a

cct oflice, les premiers chan–

celiers de ce prince ne JOignoient point le titre de

gm –

de dn Jc.aux

~

celui de chancelier , quoiqn'ils rollen!

en effet les fceaux; mais dans lu fuire ceux qui rempli–

rent ceue place,

JOi~nirent

les deu1

titres de chaucc–

Iier

garde des fceaux

,

:1

l'imitation des chanccliers de

France qui les prennent de memc depuis quclque tems

lorfqu'ils ont les fccaux: ainli les fcenux de Gaflon é–

t>nt vacans par la démiffion de M. de Chavigny mi–

niflre d'état, M. de Choiffy par fes provilions du 27

Avril 1644, fut nommé chancelier

garde drs fc.att.T.

11 en a été de mC:me pour

l'apanage de Monfieuc

61s de France, établi par édit du mois de Mars r66t .

M. de ....... comte de Seran nui éroit fon chan-

celier

garde des fuattx,

ayant donné fa dém ffi on en

r670, le

~

Janv icr 1671, il en fut donné des provi–

finns fous le

m~me

titre

a

M. du Houffet; la

gard•

du fceau

qui avoit été f<parée pendt\nt quclqnc tcUlS

de l'office de chaucelier, cnmmc on l'a dit ci·dcva¡H,

y fut réunie en faveur de Gafi<'n

].

B. Tcrrnt, !"uivanr

fes provifions du

3

Février t688.

M. Terrat fut l!.Uffi chancelier

gard• des fceaux

de

J\1. le duc d'Orleans régent du royaume, JUfqu'3 fon

Mees arrivé le

t9

Mars t7t9.

M.

le Pellctier de

la

Houlfaye cooieillcr d'état lui

fuccéda; il mourut au mois de Scptembrc li23· M

re

Pierrr.-Marc

de

Voyer de Paulmy, comte d'¡\rgenfon,

grand croix

&

chancelier de l'ordre royal

&

militairc

de

S.

Louis,

al~rs

lieuttnant général de police, iuccé–

da en cct rmplot

a

M. de la Houlfaye le 20 Septem–

bre, fuivant les provifions qui lui en furet.t donnécs le

24 Septembre 1723.

i\pre<

In

mott de ce prince arrivée le

~

Déccmbre

17~3,

M. d' Argenfon fut choili par Louis duc d'Or–

ltaos, prcm'er prince du fang, pour remplir la

rn~me

place, laquelle fur fa dérni!lion fut donnée en t741

:1

l'vJcc

René-Louis de Voyec de Paulmy d' Argentan,

confeiller d'état, fon frere.

M

re

julien-Louis Bidé de

la Grandville confeiller d'état, lui fuccédn en

174);

&

fur fa démiffion qu'il donna au mois de Mm 174S

entre les maitlS de L ouis duc d'Otleans, ce prince n'é–

tanr pas pour lors daos le deUein de pourvoic

a

l'office

de chancelier

garde des

faa~rx

vacanr par ladite dé–

miffion

donnn le 14 du meme moi<

la

com~•!fion

de

garde des fceaux

a

M re N icolas Baille, _coníeliler–

honoraire du roi en ion grand-confeil . Le.

prrn~e

ayant

dat1S la fuitc révoqué cene commi!Tion,

1101

lut·m~me

fon (ceau depuis k 26 Juillet t748,

¡ufq~'au

6

AQOc

fuivant, qu'il donna une femblable commt!lion

~

M re

Etienoc de Silhoüette maitre des requetes de l'hOtel du

toi;

&

le ) Déccmbre, fu.ivant le prince

tim encore

lui-memc fon "iccau

a

1eftet de donoer au

m~me

Mr•

Euennc de

Silhuüw~

de< provifions de l'office de chsn–

celie r

ga~de

da fceaux

de fon apana¡;e. Le t f Mars

1

Jl

Louis-Philippe duc d'Orieans lui don

na

de nouvcl·

les proviJions dudit officc' comme il en

~·ufage

d'en

donner 3 r

0

us les ofllciers de l'apana¡¡e, lorfque la rnai·

L

1t

fon