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GAR

fcearJ.'<

liégeoit daos le confeil au-delfous du chancelier,

quoiqu'il u'eüt point les fceauK . Mais le roi étant ar–

rivé

á

Tours, lit retirer les fceaux des mains duchan–

celier, pour les mcure en celles du

garde des ¡"reaux,

lequel les

gard~

toOjours depuis,

&

en fit la fonétioo

ranr que le chancelier vécut, fans

fouffrir méme qu'il

re~üt

les fermens des officiers, ni qu'il difposat des of–

tices

&

aurres droits dépcndans de la charge de chan–

celier;

&

le chancclier de Bellievre étan t mort en 16o7,

f-a place fu r donnée au

garde du fcea¡<X.

Pcndanr que la cou' éroit

a

Blois au mois de Mai

1616, le chancelier, de Sillery ayant prelfenri que

le

lieur du Vair avoir été mandé pour le faire

garde des

JteatJX

,

il remit les fceauK au roi en préfeuce de

la

reine fa mere, fe contentant de fupplier

S.

M.

de

luí

lai(fer feulcment ceux de Navnrre, ce qui lui fur accor–

dé. On voit par-13 que I'on ufoir encore alors de fccaux

particuliers pour le royaume de Navarre, ce qui ne fe

pratique plus. Les fceaux de rrance furenr donnés

a

Guillaume du Vair, éveque de Lizieux, qui avoit été

premier prélident au parlement d·e Provence.

ll

avoit

.w;u divers commandemcns du roi pour venir recevoir

les fceaux,

&

s'en étoir long-rems excufé. En fin étant

venu , le roi Iui en fit expédier des !emes en forme

d'édit,

lign~es

&

vifées de la propre main de S. M.

&

fcellées en fa préfence , données

ii

París au mois de

Mai 1616, ponant referve au chancelier de Sillery, fa

vie durant, de fes droits, gages, états, peofions, avec

créatíoo

&

don audit lieur du Vair d'un état de

gar–

d• de> Jccaux de 1-'rance,

pour le tenir

&

excreer aux

honneurs, pouvoirs, prééminences , ·gages , penlions ,

droits, dont les

gardn deJ fceaux

avoíenr JoÜi,

&

qui

lui feroient ordonnés

&

attríbués,

&

de fairc

toutes

fo nétions avec pareille autoríté que les chanceliers, me–

me

de prélider en routes cours de parlemens.

&

aorres

compagnies fouveraioes,

&

fur icelles,

&

fur toutes au–

tres jullices, a1•oir l'neil

&

furintendance commc un

chancelicr,

d

condition que vacation advenant de l'of–

tice de chancelier, il demeureroit uní

!1

celuí

de

garde

des feeatex,

fans aucunes lemes de confi rmation ni de

provilion; il en tit le fermeot entre les mains du roi.

le 16 du .....

Du Vair ayant

f:lit

préfenter fes lettres au parlement•

de Pnris, elles

y

furent .vérifiées

&

regifirées le

I7

J

uin

1616,

{ans approbation de la claufe d'y pré.fider,

quoi–

que pareílle claufe y eGt été pailée autrefois faus diffi–

culté aux offices des

gardes da fceaux

Berrrandi

&

de

Biragues.

11

ne lailfa pourtant pas nonobfiant cerre modifi–

cation d'y prendre la place des chanceliers aux piés du

roi, au lit de 1uOicc tenu le

7

Septembre fuivanr, lors

de

l'arrét de

M.

le Prince ; d'y recueíllir les voíx

&

opinions,

&

d'y prononcer comme prélident: maís en

entrant darlS

la grand-chambre avant le roí , íl ne fe

pla~a

poinr dans le banc des préfidens; il alla tout droit

s'aiJeoir daos la chaire des chnnceliers.

Le

2f

Novembre fuivaot, il rernir les íceauK au roi;

il

oe Iairsa pns de faire préfemer fes lettres de provilions

a

la chnmbre des compres de J?arís , pour valíder les

pnyemeos qu'il avoit

re~us

de fes gages. Elles

y

furent

regiílrées fans approbation de

lo claufe de prélider en

toures cours. Les fcenux lui furenr rendus le

2f

Avril

t6r

7;

il

les garda JUfqu'a Jour de fon déccs, arrívé le

3

Aofir 1621.

Le meme JOOr qu'il remit les fceaux' c'efi-a-dire le

2f

Novembre 1616, Claude Mangot, confeiller

&

fe–

créraire d'étar , fue pourvü de l'office de

garde des

fcca"x de Francc,

comme vacant par la dérni llion vo·

Jontairc du fieur du Vair, pour le ten ir

&

exercer aux

m i'r.1es honneurs, aurorirés ,

&

droits , donr Iui

&

les

aurres

gardcs des fceatlx de Francc

avoi<m joüi. Ses

provilions contenoiem les memes claufes que ce!les de

fon prédécelfeur '

a

l'exceprion toutc-fois do droit

d~

préfider au parlemenr;

&

il

fur dir que c'éroir fans dt–

minution des droirs, gages, érats,

&

peolioos, tanr du

gard• des Jctat<x

du Vair, que du chnocelier de Síllery

que

S.

M . vouloit leur c!rre cominués Ieur vie duran!.

ll pr\!ta fermenr le

2

6 Novembre,

&

quelque rems apres

lit _Préfcnter fes

!cures au parlcment , ou elles

fure~t

vénfiées le 17 Décembre de la

mi'

me année , apres

néunmoios qu'on eut député le doyen du parlcment,

rappon"ur de ces lemes,

&

quelques autres confeillers,

ver~

le fieur du Vair, pour apprendre de fa bouche la

vértté de fa dérniffion

Le fieur Mnngot

ga~da

les fccnux jufqu'au

24

Avril

J6l]; le maréchal d' Aocre ayant été tué ce JOOr-lil,

le

lteur Mangar qoi tenoit le fceau che'L

lui, fur man–

au

lnnvre, ou il rernit les fceaux

a

u •roi; le lende•

GAR

445

main le roi les renvoya au licor du Vair par le liem–

de Lomenie fecrétaire d'érar, avec de oouve!les lettres

de déclarntion

&

de ¡uffiou datées du

2f

du meme mois,

par lefquelles S .. M. déclaroir que ,

ton

int~ntion

étoic

, que le lieur du Vair

exer~at

la charge de

garde der

,

Jccat<x,

&

en joii it pleinement

&

entieremeot ave e

,) IDUS

les honneurs, autnritéS,

'é:fc.

a

iceJie appartenans,

, en ver

tu

de fes premieres leures . de prov ilion ,_non–

,; obftant reures autres lettres

conrratre~;.

mandanr

S. M.

, a

u

x

gens de fon parlemeor, chambre des compres,

,

&c.

de faire Iire, publier,

&

regiltrer , li fa1 n'avoit

, été , lefdires

leures de déclararioo

&

provilion ,

&

, d'obéir audit fieur du Vair es chofes roucham ladite

, charge de

gardc des [cea11x

, .

Et alors lefdircs pro–

vifions

furent purement

&

limplemenr regiOrées

fans

modificarían , pour en joüir fuivant Jefdites Jemes de

déclaration, qui furent lOes

&

publiées le dernier Juillet

fuivant.

Le chancelier de Sillery ayant été rappellé par le roi

daos le meme mois d' Av

ril t6

t 7, pour prétider daos

fes confeils, le

garde des

fc.at<

x

du Vair Jui laiOa par

honncur la réceprion des rermeos des confeillers du grand–

confeil,

&

retint la fignature des arr<!ts, coo¡oinremen t

avec lui:

&

comme les guerres civiles qui atliigcoieor

alors la France, obligeren t le roi de faire plulieur; vo–

yages dans les provinces les plus éloignées, le

garde des

fcenux

fuivoir

&

prélidoit au con(eil qui était

a

la (uíte

de S. M.

&

le chancelier qui éroít demcuré

a

París,

prélidoit au confeil des panies

&

des finances , fans

routefois avoir eu aucun pouvoir ni comm•ffion expref–

fe pour cela, comme il s'étoir pratiqué autrtfois. Les

arrees qui fe rendoíent daos

les cooleiJs teous

~

París,

étoieot fcellés du

fceau de la chancellerie du palais,

en l'abfence du grand fceau qui étoír pti:s de S.

M.

L'u–

nion de la couronne de Navarre ayam été faite

a

cdle

de France, la charge de chancelier de Navarre fut fup –

primée: il efi p¡obable que ce fut aulli alms que

l'on

ceaa d'ufer d'un fceau parriculier pour la Navarre.

Au lit de jufiice tenu par le roi au parlement de Pa–

ris le

18

Février t6w, pour la pub.lication de quelques

édirs, le

gm·de des

fcent<x

du Vair

r<cueillit

les opi–

nions, comme il avoit fair en 1616.

11

fit aufli la me–

me fonét ion au lit de jullice teou

a

Roueo

le

11

]uíllet

1620'

&

a

celui tenu

á

BordeauK le

8

Septembre de la

m€me année.

Le

garde des fceatex

du Vair mourut le

3

Anür t6u,

étaot

a

la fuite du roi au liége de Cleirac. Le lieur Ri–

bier, confeiller d'état, fon ne1•eu , s'étant trouvé pri:s

de Iui, porta les fceaux

a

Sa MaJeOé, qui les don

na

a

Charles d' Albert, duc de Luyues, pair

&

conoérable

de France, lequel étoí t alors chef du confeil du roi.

11

les garda

jufqu'~

fen déci:s, arrivé le 1

f

Décembre fui–

vanr .

ll

fcelloit ordioairemcnr en préfence des confeil–

lers d'état qui étoient pres de

S

a

MaJeOé. L'adreCle des

Jemes qu'on avoir coOtume de faire au chancelier ou

are

garde des fceat<x,

fe faifoír au connétoble, quelquefois

avec la qualité de

tenant le

fcear<

dt< roi,

ou bien

~>yant

la garde des fceattx dtt roi;

&

d'nurres fois fans l'y m.r–

tre. 11 recevoit les fcrmeus avec telle plénitude de foo–

étioo pour ce regard, qu'un officier qui fe rrouva

3

Pa–

rís, voulant

y

preter ferment entre

les

mains du chan–

celier de Sillery, fut obligé d'obtenir de

leures, uon–

feulement de

fim~e

relief d'adrelfe maís

de

commi f–

fion paniculiere pour recevoir ce fe;ment;

&

le danger

des chemins pendaot la guerrc, fervir de prétexte pour

obtenir ces lemes'

&

pour utfpcnfer l'impérrant d'nller

pr~ter

le fermem entre les mnins du con nérable.

i\pres la mort du connérable, arrivée le

lf

Décem–

bre 16u, le roi

riot

le fcenu en perfoone,

&

fit fcel–

ler diverfes fois en préfence de (on coofeil, JUfqu'au

24

du

m

eme mois, qu'c!tant alors

a

Bordeaux,

il d•;nna

les

fc~aux

3

Meric de Vic, Seigneur d'Ern;enonvrlle,

confetller d'érat,

&

inrendaut de ¡uOice

en

Gu1enuc Les

lettres de don oupr01•ilion de l'office dr

g"r~edesfccaux,

vacanr par la moer de Guillaume du Vatr, lout da–

tées du

24

D écembre

t6H

Elles cont<noieor prefque

les memes c!nufcs que ceiJes dudír du

Vaí~,

a

l'cxce–

prion feulernent de la claufe coutenaot droH de fu:cé–

der en la charac de chaocelier, vacarían avenant,

&

de

celle de

préfid~r

&

avoir la lurintendanc_e de

la JUfiice

do royaume ; ou on ajoílra

~u

e

ce ferott feulement en

l'abfeoce du chancelier de S1llery , auquel S. M . réfer–

voít tous les honneurs

&

prééminences qui

lui apparre–

noient

tour ninli qu'iJ en avoit JOUÍ depuis la prorno·

tion

d~dit

du Vair.

Le fieur de Vic conferva les fceaux jufqu'o fon

dé–

cl:s, qui arriva

le

2.

Septembre

IÓH.

Les fceam<

fu–

rene