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GAR
r~quéte.
&
préfl¡lent en la cour de parlement de Thu –
rio ,
luí fuccéda en la charge de
garde do faaux,
&
conferva
fe~
au1r.s
charge~:
le roí luí fit renmtre les
mémes papiers
&
eofeigne mens qu'avoit eus fon prédé·
cellcur;
il
fut ddlitué en 1544· Ce fut alors que Mat·
thit u de Longuejoue
re~ut
puur la fccoude folS les Jceaox,
comme on t'a dé1a dit.
L e chancdier Oih•ier étant rombé
m
paralyfle, les
fcraux furent mis entre les mains de Jcan Beruand ou
J3emandi, prélident au parlemenr de Touloufe ; lequel
fans ltttres de comrniffion,
I<S
garda
&
fcelia jufqu'3
ce que le chancdicr crut
(tre
en étal de reprendre fes
fonéticos : mais ayant perdu la vOe, il fot déchargé des
fceaux le 2
Jaov~er
1550.
Par un édit donné
a
Amboife au
moi~
d'¡\ vril fui–
v ant , le roi érigea un état de
$arde des f'eaux
de
France en titee d'office, fans déllgnation d'aucunc: per–
foune, avec auributioo des honneurs
&
auwrités appar–
'"nans
a
on chancelier de France, meme de prélider
au parlement
&
au grand-confeil; pour
~tre
Jedit offi·
ce fupprimé apres la mort du chancelier O .ivier ,
&
f ubrogé
i
iceloi.
Cet édit fu t vérifié contre ltS concloflons du pro–
cureur-général,
&
publié en l'oudience le 8 Mai t
5)1.
Bertrandi fur pourvfi de cet office de
G_t~rde
do faaux
par Jemes do 22 du
m~me
mois, vér16ees le 14 A fit
fuivam ; il fut archevéque de Seos, cardinal ,
&
mou–
rut
i
Venife . faifant
la fonélion d'ambafladeur , le 4
D écembre 1500.
I Jjoüit pailiblement de fon office de
garde dts faaux;
préGda fouvcm au parlement de París, tant en la grand–
chambre, qu'aux grandes cérémonies des
litS
de ¡uf\ice ,
&
proceffions générales, comme il parolt par les regi–
fl res de:
ladirr cour
de~
12
Novembre, 12 , 1f,
16
,
17,
&
18 février , .28 Mm lf5 1, 13 Juin
t)f2,
&
aUires .
Durant le voyage du roi en Allemagne, il demeura
¡¡vec le confeil-pri vé établi
a
Ch3lons pres de la reine
régente , o
u
il rendit pour d le en
fa préfence
&
en
plein confeil les
réponfes
nécelfaires aux
remrmtrances
des dépu,1és du parleme01 .
11
faifoit
les
m~mes
fon–
élions que
6
le roi y eolt éré, comme il
fe vou par
les regiflre< du parlement du 13 Juin
t
f$2 ;
iJ
.xerc;a
l'office de
garde des fceaux
¡ulqu'~
la murt d"Hen–
ri 11. arrivée le 1o J uilJet t
559·
Le roi
Fran~ois
IJ. remir alors le cl¡ancelier Ülivier
daos l'exercice de fon nffice : mais étam mnrt
le 30
Maro r
560,
&
le cardinal B. rtronJi ayam donné fa dé–
m iffion de 1\·ffice de
garde do (ceaux,
le roi nomma
pou r rhancelier Michel de 1' Hóp"tal, auquel en 1568
il
rt redemander les fceaux' auendu que le chanceller
étoit indifpofé
&
hors d'état de
fuivre le
roí, qui fe
difpofoit
a
faire un grand voyage .
'
Les fceaus furent auffi-tót d<Jnnés
o
Jean de Mor –
villiers, évc!que d"Orléans , auquel
Fran~ois
11. les avoit
dé¡a of!erts des 1500 ;
il
les garda fa11s
commiffion
jufque fur la fin de J'année 1f70. Jamuis perfonne o'a–
voit gardé les fceaux
(,
long-tems fans aucun ritre.
JI
obtiot étant évéque d'Ürléans, le 13 Mai 1557, des
leme<·patenres portam qu'il auroit féance
&
voJK
déli ·
bérarive au parlemeut, 1an1 aux jours de plaidoirie que
de confeil, comme confeiller d'élat , en conféquwce
de J'éd it fait rn Javeur de tous les confeillers du con·
feil ·pri vé, nonobflant les mod16cations qui y avoient
é1é apportérs pour J'esclulion des ¡nurs de confeil; l<f·
quelles le11res-pa1entes furent vérifióc:s au parkmen1
le
13 Janvier fuivant,
a
la cha•ge de ne pouvoir préflder
en J'abfence des prélidem: eu 1no, étam accablé d'in-
1irmirés, il obrint la permiffion de Ce démutrc des fceaux.
Charle<
IX .
les donua
:l
René de B;ragues, préli–
dent, qui le. garda quelques années fans avoir non plus
aucunes
~r~viuons.
d,u
r<;>i
;
& .
pend:1ot ce
cem
,
Jc-an
de Morvlilrcrs qur >ótolt dém1s des fceaux, retint roO·
jouJS romme plus ancien coufe11Jer d'état , le rnng
&
la préféauce for le fieur de B;ragues,
&
préJida au con·
ferl en l'abfence du roí , romme il avoit fa it aupara–
van!, quoique le Jieur de B ragues eOt
le<
fcenux,
&
qu'il eOt voulu 1c11ir le raug de
garde des
fcear~x
au–
dtlfus du prt mier prélidcnt du parl<menr,
il
l'entrée du
roi
a
Pam le
6
Mars fuivant . Ledit Geur de Morvil–
lie" conti11ua d'avoir la principale direélion des atfaires,
mEme aprcs que le prélidenr de 611agues fut
garde des
{«OIIX
en litre,
&
tneffie depUÍS qu'jJ eUt été 00ffitné
chaoceli<r en ,
n
3 .
Le chnncelier de B"ragues ayant obtenu
fa décharge
des fceaux en 1573, Philippe Hurau1, comte de Chi–
'erny, commandeur de l'ordrc du S. Efprit, fut fait
GAR
gardt des feeaux
de France; fes provifions furent ex–
pédiées en forme d'éd11, porram création
&
provi6on
en
la
faveur de l'office de
garde des fceaux,
aux m¿–
mes honneur;
&
préléances des autrcs
gardes des (ceattx
de Fraoce, fous la réfrrve du titre ae
chanceher
au–
dit fieur de B·ra¡;ur<;
&
a
la chJrge que vacation ave–
nant dudi1 étal
&
t 11e
clt
chanulitr,
il
feroi1 JOÍIH
&
réu ni avec cdui de
garde des fcwux.
Ces Jemes qui
font du mni< de s , prembre. Jurent vérrhées au parle–
ment le
9
Décnnbre de
la meme année . Le comte
de Ch1ve ny fu1 fa it chancelier ap1e' la
rnurt du car–
dinal de
B'ra~ue>;
il quiua les
lceau~
en 1588 : mais
il
fu t rappellé a la cour par Henri
1
V. qui
Jui reodit
les fceaux en
1590,
&
il les tiot Jufqu'a fa mort arri–
v€e en
1599
Fran~oi,
de Monrholon 11. du nnm , avocar au par–
lement, fils de
Fra1. ~nis
de Montholoo, qui avoit été
gar4e d<J
fceaux
de Franre
fous le regne de frao–
~oÍI
J. fut nommé pour rempl ir la méme fonél iou par
des lewe> du 6 Srprembre
t
s88, par Jefqurlles le roi le
COII1mi1
a
J"exercice de Ja rharge
&
étal de fon chao·
celier, fous
le
'"m
&
litre
tourefois de
garde des
fceaux,
au! honneur>
&
prérr,~arives
des précédens
gar–
des des fceaux ,
&
au' gag
e;
de 4000 écus par au;
&
ce
par commiffion feulcmen t,
&
pnur raut qu'il plairoit
audit feigncur roi : a••aut de prncéder
a
la vénfication
de ces Jemes, la cour députa vrrs le chancel·er de Chi–
v~rny,
pnur lui en donner communication; ces
!cures
furen1 prélentées 3 l'audience par de Fon11·nay , avo–
car, le 29 Novembre fu 1vam,
&
regillré<>
<>ÜI
&
con–
fentant le procureur·générnl du roi. Le
garde des fceati X
de Montholon harangua au
Jir
de ¡ullice que
le
roí
Heori 111. rint
a
Tours le 23 Mars 1589, pvur
y
éta–
bJir foo parlement,
&
ioter~lte
celui de Pans .
Henri 1V. etant par Yenu
a
la couronne par la mort
d'Heuri 111. arrivée le premier AoOr 1589, Mnntho–
lnn fe
démir vulonrairemenL
des
fceaul curre
Jc::)
maios
de Charles de BPurbon , cardinal de Vcndóme , qui
fe rruuvn alors chef du
confc11
du roi; il reviut eofui–
te au
palai'
1
oU il
cnndnua
la
protf:ffion
d'avocnt,
coro–
me il faifoi l avanr d'etre
¡¡arde des faaux.
Le cardinal de Vendóme garda
les lceaux ¡ufqu'au
mois de Décembre (u,vant, rems auquel le roi les lui
61 redemander
&
retirer de fes mains par le
lieur de
Beaulieu Rtné , confeiller d' état
&
fecré1aire de
fes
commandemens, qui puna les fceaux au roí
:l
Man1es.
Le roi titH pendant quelquc: tems le fccau en perfoo–
ne, ou le 61 renir par fon confeil , au4ud préfldoit le
maréchal de B ron. Quand le roi failoit fceller en
fa
préfence ,
il
meuoit lu1 méme k
vifa
fur
les
leures ,
ou le faifoit meure par le lieur de Lom«>ie, confi:iller
d'état fecrétaire des cummandemens de Navarre
&
du
cabinet, qui avoit la
g arde
des clés
du fceafl.
Quand le roí avoi1 d"autces af!airrs, 11
IB!IIoit
~
fon
confeil le foin de 1enir le fccau, ou b en il
liu loir com–
mencer
a
fce ller en fa préfence'
&
Jaillnit cootinuer le
freau par fon confeil . Quoique le marérhal de B1rnn
y
préfldftt
il ne meuo11 pounant pas le
1n[a
fur le, lct·
tres; c·é{oit le lieor dC' Lorne:nie qoi
y
demt!oroir pooc
cet effel ;
&
apri:s que le
fceau étoit
levé,
il
reuroit
les fceaux, les remettoi1 dan< le cotfre
&
en gardoit les
clés
.
L'adreffe d.s Jemes qui a cofuume de
fe faire
au chancelier, fe faifoit alors aux confeillers d'élat de
S. M. ayant la
garde des fceaux
pres de fa perfonno,
&
les
ferm~ns
íe la1foiem entre les mains du plus an–
cien confeill<r. Cet ordre fur gardé ¡ufqu'au mois d' t\oOt
1590 ,
que le roi rendit les fceaux au chancelier de Chi–
verny, qui les garda ¡ufqu'a
Con
dé
ces
.
Du 1ems du chancelier de Bdlievre, le R ui créa
a
fa priere, par des Jemes en forme d'édir du moís de
Décembre 1004, véritiC:e, au parlement
le 14 Mars
1005, un officc: de
gtrrde d.s fceatlx de France
,
en
faveur de Nicolas Bru lsrt, feigneur de Sillery, aux me–
mes honneors, prérogatives
1
atuorirés,
&
poovoir, des
aurres
gardes d.s
fceat~x
de France,
pour le
ten ir
&
exercer en
e
as d'abfeoce, maJad
~e,
ou aurre empcche–
ment dudit chanceli<r,
á
conduion que vacation adve–
nant de l'office de chancelier,
il
demcureroit ¡oin 1
&
uni avec celu i de
garde des fceaux
,
litns qu'il fOt be–
foin de prendre de ouuvelles Jemes de provirioos ni de
confirmation .
Le fieur
Brular~
de Sillery préta ferm ent le 3 ]an–
vier
tOO) :
on vrt alors une chofe qui n'avoit P'>int
encare eu
d:exempl~;
c'efl que. le
garde des
fceat~x
fut
quarre ou .cmq moiS. Í&ns a"?" les
fceaox , paree que
le chancelrer
les reunt )ufqu au voyage que le roi fir
en fa province de L imofin . Cepeadan1 le
garde des
{cea11X