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GAR
renr portés au roí par l'abbé du Bec , fils du
lieur de
V ic. Le roí, en anendan t qu'il <Út choiG un autre
gar–
de des faaux,
cornmit
v~rbalement
les lieurs de Cau–
martih, de Preaux, de L éoo,
&
d' Aligrc, confeillers
au confeil d'état;
&
les fieurs Godard
&
M~chault,
maltrcs des requetes de fon hótel, qui fe trouvoicnr a–
lors
a
fa fui te' pour' qunnd il fnudroit fcd ler'
(e
tranf–
porter au logis du roi '
&
vaquer
a
la tenue du
fceau'
ain.fiqu'ils aviferoient pnur raifon. Lorfqu'ils y
ét?ie~t
:amvés, Gniletcau , premier valet-de-chambre du ro1,
tl–
roit le cotfret des fceaux hors les corfrcs du roi,
&
le
leur pnrtoit avec les clés: M. de Caumartin, comme
le plus ancien, en faifoit l'ouvenure,
&
tenoit la plum.e
pour meme le
vi¡;J.
Le fceau étant levé , on remertort
les fccaux daos le coffret,
&
on le rendoit audit Gal–
leteau, avec les
clés .
Cet ordre s'obferva jufqu'au
23
dudit mois. Les confdllers d'état
&
maltres des requé–
tes qui tcnoieot le fccau, firenr demander au
roi une
commiffion par des Jemes-patentes, pour leur décharge;
mais ils ne pureot l'obtenir .
Le
r
3
du meme mois
le chancelier de Sillery obtint
des !emes-patentes qui furenr publiée! au íceau le
22 ,
portaot qu'il JOÜiroit fa vie duranr de rous les honneurs,
droirs, prérogatives , prééminences, fruirs, profits, reve–
nus
&
émolumens qui appartknoent
ii
la chatge de chan–
celier de Francc , tout aiofl qu'il
faifoit lorfqu'il avoit
la fondion
&
exercice des fceaux, fans y rien changer
ou innover,
&
fpécialement de
la nomination, préfen–
latioo aux oflices, rant de la chancellerie de Fraoce, que
des nutres chancclleries établies pres les cours
&
préfi–
diaux ; réceprion de tous les fermeos des officicrs pour–
vfi s par le roi; foi
&
hommage,
&
aurres fermens que
]es chancelier< onr accofitumé de recevoir; droits de
bourfe ,
&
nutres droits donr il jouilfoit pendant la fon–
élion
1!:
exercice des íceaus, encare qu'il en fílt pour
lors déchargé;
&
fans que celui ou ceux ausquels le roi
commenroit daos la
fuite la
g4rde des Jceaux,
puilfent
prérendre
!cur appaqenir aucune chofe defdirs droits,
pouv nirs
&
émolomens' que le roí
dé
ciare appartenir
a
13
charge de chancelier de France, privativemenr
a
tous
aurres. L'adrelfe de ces lerrres efl : ,. A nos arnés
&
,, féaux les confeillers d'état
&
maitres des
requ~tes
or–
" dinaires de norre hótel ,
&
autres tenaut les fceaux
, de la grande
&
perite chancellerie , .
Le
23
Seprembre
1622,
le roí donna
la
garde des
fceaux
a
Louis Lefebvre, fieur de Caumartín, préliden t
:au grand-confcil. Les lenres de provitiou de cet office
énoncenr qu'il éroit vacant par le déces du
garde des
fa aux
de Vic,
&
cooriennent les mtmes
el
aules que
ce lles du
gt~rde
des {ceattx
du Vair, avec droit de pré–
fider en roures les cours de parlemcm, grand-confcil,
&
autr~s
cours [ouveraines; avoir l'reil
&
la
furinten–
daoce, comme un chancelier, íur toutes les JUllices
&
jurifdiélions du
royaume;
&
que vacation avenant de
J'office de chaocelier, il dcmeureroit joint
&
uni avec
ledit état
de garde dn {aa11x,
pour en ufer par
ledit
fi eur de Caumarrin, en
13
meme qualité, ritre
&
dígnité,
&
tout ainfl qu'avnient accoílrumé de JOÜÍr les autres
chanceliers de France, fans qu'il eílt beloin de preadre
de nouvelles lenres de provifion ni de confi rmarían ; qu'il
joüiroit dc1lors des gnges, érats
&
penlíons anribués au–
dit office de
garde dn fcenux ,
fans dimnution roure–
fois des droirs, gag«, érats
&
penvons do chancelier
de Sillory, que Sa MajeClé eotendoit luí
~tre
payés
&
continué• fa v>e dura
m:
voulant auffi qu'il Jnült des droits
réfervés par !es leures patentes du
13
Seprembre, dom
on a parlé c1-devant, comme ledrr chancelier en JOÜif–
foit avant qu'il eOt éré déchargé des fceaut.
M . de Caumartin étallt mort le
21
Janvier
1623,
le
meme JOU< les fceaux furent appOrtés au roi par Je pré–
fi denr de Boi(]y, fon fils alné, aceompagné de l'évG–
que d' Amien , fon feconJ fils,
&
amres pareos , le pré–
fident de Boifly portant la parole. Le roi les ti r rnenre
dans fes coRres par fon prcmier vJiet-de-chambre,
&
te
lendemain il les renvoya par le fieur de Lomenie , fecré–
taire d'étar, au chancehcr de Sillery, lans aucunes nou–
velles temes.
Le
2
Janvier
r624,
le chancelier de Sillery ayant
apprh qo e le roí
fe dii'pofoit
:l
faire un voyagc daos
lequel fa fanté ne luí permeuoit pns d'accompagner Sa
M a¡cllé,
il
demanda d' C:rre déchargé de la
garde des
fleau':,
&
les renvoya 3U roí par le fieu r de Puiffieux
fon
h1 ,
f<crétaire d'érar . L e roí les donna :\ fon pre–
m ier .•alet·de-.chambre pour ks meme daos les coffres
du ro1, dnnt
•1
avoit les clés .
Le
6
du méme mois, le roí ordoooa 3!1 fieur de la
Ville- aux- Clercs , fecrétaire de íes cornmanderneos ,
GAR
d'expédier des prov ifions de
garde du
[<M
ti
X,
le nom
eo blanc ;
&
le roí
les ayant figntes
&
vifé<J de
r.~
main , les fir remp lir de la períonne d' Eticnne d'
A
ti–
gre, qui avoit éré confeiller au ¡¡rand·confeil,
&
étoit
pour·lors confeiller d'état
&
finan ces, Jeque! préta fer–
ment entre les mains do
roi immédiatement aprcs que
Ces
provilions furent fcellées. Sos provifions portoicnt
que c'éroit pour renir led. offke, aux honncurs, droits,
&e.
dont ks
gard<I des f(eaux
de France avoien t ci–
devanr ¡oüi, ou qui lui leroient nuribués par
S.
M.
&
généralement de routes
les
fonélions qui dépendoicnt
dudit office, avec pareille auroriré
&
pouvoir que celui
donr les chanceliers
de
France avoient accoOtumé d'u–
fer
&
de JOÜÍr; méme de préfider en toures l
es cours
de parlement
1
grand - confeil
&
autres cou;s
fouv.er~i
nes; pour fur icelles ,
&
toures
a
utres JUCllces
& JUnf–
diélions du royaurne, avoir l'reil
&
furintendance, com–
me
~o
chanceli<r pouvoit
&
de1 oit faire,
~
caufc de
fond ir otfu:e
&
dígnité:
&
encore qu'avenant vac3tion
dudit offi ce de chancelier , il demeureroit JOÍnt
&
uni 3-
vec ledir étar de
garde
de~
feeaux ,
pou r en JOÜir com–
me les chanceliers de France, fans qu'i l eílr beloío d'au–
tres temes de prov ilion ni de confirmation; fans dimi–
nution routefois des droirs, gages , étars
&
pen liotJs dn
chancelier de Sillery, que S. M . voulu r lui' érre conri–
nués fa vie durant.
Le chancelier de Sillery s'étoir retiré en fa maifon de
Sillery, íuivanr l'ordre qu'il en av oít
re~u
du roi le
4
F évrier
t
624;
il y mou rut le premier
O
élobre fuivanr:
le roí donna le
3
de nouvelles provifions de chancelier
a
M . d'Aiigre , éreignaot
&
lupprimanr l'office de
garde
des íceaux
donr il éroit pourv(i.
L e premrer Juin
1626
le chancclier d'Aligre rendít
les fceau x au roi, qui lui ordoona de fe
rctirer en
fa
maifon du Perche, ou il demcura JUÍqo'a fon déccs.
Les íceaux furent donnés
le méme JOUr
a
M ichel de
Marillac, confeiller d'état
&
furinreod3nt des 6nances,
lequel preta ferment entre les mains de S. M . Ses pro–
vilions porroienr
créorion
&
én:élion eo fa faveur, d'un
otlice de
garde des {ceaux de France,
pour
l'exercer
aux memes honneurs
&
droits que les aurres
gardes des
feeau x,
avec pareille aurorité
&
pouvoir que les chan–
celiers; meme de préfider daos toutes les cours
fouve–
raines, pour fur icelles,
&
loures aurres JUri[diélions,
a–
voir l'reil
&
furintendance comrne un chancelier;
&
que
vacarion 3Venant de l'office de chancclicr, il
fílr JOÍnt
&
uní avec ledit état de
garde des feeau :c ,
fans qu'il
eut befoin d'aurres provilions ni confirmauons ; fous la
referve néanmoins des gages, droits, états
&
penfions
du fieur d'Aiigre, fa víe' duranr.
Toutes les grandes qnalités
&
les Cerv ices du
fieur
de Marillac n'empécherent pas fes ennemis d'esciter le
roí a lui óter les fceaux, qu'il avoir lui-méme fou,•eot
voulu rerneme . Le
12
Novembre
T63o ,
le roí envo–
ya le lieur de la Ville-aux-Ciercs, fecréraire d'érat, re–
tirer les fceaux des mains du fleur de M arillac , Jeque!
fut conduit
a
Caen, puis
a
L ilieus,
&
en fin
:l
Chureau–
dun, ou il mourut le
7
AoOr
1632.
Deux jours apres que les fceaux eurent été ótés au
lieur de Ma rillac, le roí les donna
~
Charles de
1'
Au–
befpine, marquis de Ch5.teauneuf, comrnandeur
&
chan–
cel ier de l'ordre du Sainr-Efprit,
confeíll~r
d'état
& 6-
oanc<s.
11
préta le fermenr accofirum é entre les mains
du roi. Ses provifions conrenoient
l~s
mernes claufes
que
e
elles du fieur de M arillac. Eranr venu au parfe–
menr pour y préfider,
&
les prélidens ne s'étant pas le–
vés
3
fon arrivée, le roí, par une
lome adrelf¿c a
u
procureur général , déclara que fa volonré éroir que les
prélidens fe levaOeot lorfque le
garde des [cea11x
vien–
droit au parlemenr. Cer ordre ayanr ér<' reiréré aux pré–
lidens de
In
bouche meme du roi ,
&
le
garde des {eeaux
étanr entré en la grand'chambrc
le
12
An1i t
r632, a–
vanr l'arrivée du roi quí vinr
tenir
fon
lit de JUClice,
les préfidens fe
leverenr ; rnais le premier prélident luí
dit que ce qu'ils en faifoienr n'éroir que par le ttes-ex–
pres commandement du roí ; que cela n'éroit pas díl
:l
fa
charge,
&
qu'il en feroir fair regiflre .
Le
2f
Février
1633,
le líeur de la Vrilliere, fecré–
taire des commanderneos, eur ordre do roi d'aller re–
tirer les fceaux des mains de M . de Chiteauneuf
le–
que! remit auffi-rór le cotfre oí\ étoient les fceaux' ·
&
M. de la Vrilliere l'ayant remis au roí, rerourna
1
de–
mander
3
M . de
Chareau~euf
la
el~
do coffre , qu'íl
avoit peodue
a
foo coo: rl fu t eoÍUite conduit
:l
Ao–
goulefme .
Pierre Seguier, préfident au parlernenr ,
re~ut
les íceaux
de
la
maio du roi le deraier du mtme mois. Ses pro–
vi-