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446

GAR

renr portés au roí par l'abbé du Bec , fils du

lieur de

V ic. Le roí, en anendan t qu'il <Út choiG un autre

gar–

de des faaux,

cornmit

v~rbalement

les lieurs de Cau–

martih, de Preaux, de L éoo,

&

d' Aligrc, confeillers

au confeil d'état;

&

les fieurs Godard

&

M~chault,

maltrcs des requetes de fon hótel, qui fe trouvoicnr a–

lors

a

fa fui te' pour' qunnd il fnudroit fcd ler'

(e

tranf–

porte

r au logis du roi '

&

vaquer

a

la tenue du

fceau'

ain.fi

qu'ils aviferoient pnur raifon. Lorfqu'ils y

ét?ie~t

:am

vés, Gniletcau , premier valet-de-chambre du ro1,

tl–

roit le cotfret des fceaux hors les corfrcs du roi,

&

le

leur pnrtoit avec les clés: M. de Caumartin, comme

le plus ancien, en faifoit l'ouvenure,

&

tenoit la plum.e

pour meme le

vi¡;J.

Le fceau étant levé , on remertort

les fccaux daos le coffret,

&

on le rendoit audit Gal–

leteau, avec les

clés .

Cet ordre s'obferva jufqu'au

23

dudit mois. Les confdllers d'état

&

maltres des requé–

tes qui tcnoieot le fccau, firenr demander au

roi une

commiffion par des Jemes-patentes, pour leur décharge;

mais ils ne pureot l'obtenir .

Le

r

3

du meme mois

le chancelier de Sillery obtint

des !emes-patentes qui furenr publiée! au íceau le

22 ,

portaot qu'il JOÜiroit fa vie duranr de rous les honneurs,

droirs, prérogatives , prééminences, fruirs, profits, reve–

nus

&

émolumens qui appartknoent

ii

la chatge de chan–

celier de Francc , tout aiofl qu'il

faifoit lorfqu'il avoit

la fondion

&

exercice des fceaux, fans y rien changer

ou innover,

&

fpécialement de

la nomination, préfen–

latioo aux oflices, rant de la chancellerie de Fraoce, que

des nutres chancclleries établies pres les cours

&

préfi–

diaux ; réceprion de tous les fermeos des officicrs pour–

vfi s par le roi; foi

&

hommage,

&

aurres fermens que

]es chancelier< onr accofitumé de recevoir; droits de

bourfe ,

&

nutres droits donr il jouilfoit pendant la fon–

élion

1!:

exercice des íceaus, encare qu'il en fílt pour

lors déchargé;

&

fans que celui ou ceux ausquels le roi

commenroit daos la

fuite la

g4rde des Jceaux,

puilfent

prérendre

!cur appaqenir aucune chofe defdirs droits,

pouv nirs

&

émolomens' que le roí

ciare appartenir

a

13

charge de chancelier de France, privativemenr

a

tous

aurres. L'adrelfe de ces lerrres efl : ,. A nos arnés

&

,, féaux les confeillers d'état

&

maitres des

requ~tes

or–

" dinaires de norre hótel ,

&

autres tenaut les fceaux

, de la grande

&

perite chancellerie , .

Le

23

Seprembre

1622,

le roí donna

la

garde des

fceaux

a

Louis Lefebvre, fieur de Caumartín, préliden t

:au grand-confcil. Les lenres de provitiou de cet office

énoncenr qu'il éroit vacant par le déces du

garde des

fa aux

de Vic,

&

cooriennent les mtmes

el

aules que

ce lles du

gt~rde

des {ceattx

du Vair, avec droit de pré–

fider en roures les cours de parlemcm, grand-confcil,

&

autr~s

cours [ouveraines; avoir l'reil

&

la

furinten–

daoce, comme un chancelier, íur toutes les JUllices

&

jurifdiélions du

royaume;

&

que vacation avenant de

J'office de chaocelier, il dcmeureroit joint

&

uni avec

ledit état

de garde dn {aa11x,

pour en ufer par

ledit

fi eur de Caumarrin, en

13

meme qualité, ritre

&

dígnité,

&

tout ainfl qu'avnient accoílrumé de JOÜÍr les autres

chanceliers de France, fans qu'il eílt beloin de preadre

de nouvelles lenres de provifion ni de confi rmarían ; qu'il

joüiroit dc1lors des gnges, érats

&

penlíons anribués au–

dit office de

garde dn fcenux ,

fans dimnution roure–

fois des droirs, gag«, érats

&

penvons do chancelier

de Sillory, que Sa MajeClé eotendoit luí

~tre

payés

&

continué• fa v>e dura

m:

voulant auffi qu'il Jnült des droits

réfervés par !es leures patentes du

13

Seprembre, dom

on a parlé c1-devant, comme ledrr chancelier en JOÜif–

foit avant qu'il eOt éré déchargé des fceaut.

M . de Caumartin étallt mort le

21

Janvier

1623,

le

meme JOU< les fceaux furent appOrtés au roi par Je pré–

fi denr de Boi(]y, fon fils alné, aceompagné de l'évG–

que d' Amien , fon feconJ fils,

&

amres pareos , le pré–

fident de Boifly portant la parole. Le roi les ti r rnenre

dans fes coRres par fon prcmier vJiet-de-chambre,

&

te

lendemain il les renvoya par le fieur de Lomenie , fecré–

taire d'étar, au chancehcr de Sillery, lans aucunes nou–

velles temes.

Le

2

Janvier

r624,

le chancelier de Sillery ayant

apprh qo e le roí

fe dii'pofoit

:l

faire un voyagc daos

lequel fa fanté ne luí permeuoit pns d'accompagner Sa

M a¡cllé,

il

demanda d' C:rre déchargé de la

garde des

fleau':,

&

les renvoya 3U roí par le fieu r de Puiffieux

fon

h1 ,

f<crétaire d'érar . L e roí les donna :\ fon pre–

m ier .•alet·de-.chambre pour ks meme daos les coffres

du ro1, dnnt

•1

avoit les clés .

Le

6

du méme mois, le roí ordoooa 3!1 fieur de la

Ville- aux- Clercs , fecrétaire de íes cornmanderneos ,

GAR

d'expédier des prov ifions de

garde du

[<M

ti

X,

le nom

eo blanc ;

&

le roí

les ayant figntes

&

vifé<J de

r.~

main , les fir remp lir de la períonne d' Eticnne d'

A

ti–

gre, qui avoit éré confeiller au ¡¡rand·confeil,

&

étoit

pour·lors confeiller d'état

&

finan ces, Jeque! préta fer–

ment entre les mains do

roi immédiatement aprcs que

Ces

provilions furent fcellées. Sos provifions portoicnt

que c'éroit pour renir led. offke, aux honncurs, droits,

&e.

dont ks

gard<I des f(eaux

de France avoien t ci–

devanr ¡oüi, ou qui lui leroient nuribués par

S.

M.

&

généralement de routes

les

fonélions qui dépendoicnt

dudit office, avec pareille auroriré

&

pouvoir que celui

donr les chanceliers

de

France avoient accoOtumé d'u–

fer

&

de JOÜÍr; méme de préfider en toures l

es c

ours

de parlement

1

grand - confeil

&

autres cou;s

fouv.er~

nes; pour fur icelles ,

&

toures

a

utres JUCllces

& JU

nf–

diélions du royaurne, avoir l'reil

&

furintendance, com–

me

~o

chanceli<r pouvoit

&

de1 oit faire,

~

caufc de

fond ir otfu:e

&

dígnité:

&

encore qu'avenant vac3tion

dudit offi ce de chancelier , il demeureroit JOÍnt

&

uni 3-

vec ledir étar de

garde

de~

feeaux ,

pou r en JOÜir com–

me les chanceliers de France, fans qu'i l eílr beloío d'au–

tres temes de prov ilion ni de confirmation; fans dimi–

nution routefois des droirs, gages , étars

&

pen liotJs dn

chancelier de Sillery, que S. M . voulu r lui' érre conri–

nués fa vie durant.

Le chancelier de Sillery s'étoir retiré en fa maifon de

Sillery, íuivanr l'ordre qu'il en av oít

re~u

du roi le

4

F évrier

t

624;

il y mou rut le premier

O

élobre fuivanr:

le roí donna le

3

de nouvelles provifions de chancelier

a

M . d'Aiigre , éreignaot

&

lupprimanr l'office de

garde

des íceaux

donr il éroit pourv(i.

L e premrer Juin

1626

le chancclier d'Aligre rendít

les fceau x au roi, qui lui ordoona de fe

rctirer en

fa

maifon du Perche, ou il demcura JUÍqo'a fon déccs.

Les íceaux furent donnés

le méme JOUr

a

M ichel de

Marillac, confeiller d'état

&

furinreod3nt des 6nances,

lequel preta ferment entre les mains de S. M . Ses pro–

vilions porroienr

créorion

&

én:élion eo fa faveur, d'un

otlice de

garde des {ceaux de France,

pour

l'exercer

aux memes honneurs

&

droits que les aurres

gardes des

feeau x,

avec pareille aurorité

&

pouvoir que les chan–

celiers; meme de préfider daos toutes les cours

fouve–

raines, pour fur icelles,

&

loures aurres JUri[diélions,

a–

voir l'reil

&

furintendance comrne un chancelier;

&

que

vacarion 3Venant de l'office de chancclicr, il

fílr JOÍnt

&

uní avec ledit état de

garde des feeau :c ,

fans qu'il

eut befoin d'aurres provilions ni confirmauons ; fous la

referve néanmoins des gages, droits, états

&

penfions

du fieur d'Aiigre, fa víe' duranr.

Toutes les grandes qnalités

&

les Cerv ices du

fieur

de Marillac n'empécherent pas fes ennemis d'esciter le

roí a lui óter les fceaux, qu'il avoir lui-méme fou,•eot

voulu rerneme . Le

12

Novembre

T63o ,

le roí envo–

ya le lieur de la Ville-aux-Ciercs, fecréraire d'érat, re–

tirer les fceaux des mains du fleur de M arillac , Jeque!

fut conduit

a

Caen, puis

a

L ilieus,

&

en fin

:l

Chureau–

dun, ou il mourut le

7

AoOr

1632.

Deux jours apres que les fceaux eurent été ótés au

lieur de Ma rillac, le roí les donna

~

Charles de

1'

Au–

befpine, marquis de Ch5.teauneuf, comrnandeur

&

chan–

cel ier de l'ordre du Sainr-Efprit,

confeíll~r

d'état

& 6-

oanc<s.

11

préta le fermenr accofirum é entre les mains

du roi. Ses provifions conrenoient

l~s

mernes claufes

que

e

elles du fieur de M arillac. Eranr venu au parfe–

menr pour y préfider,

&

les prélidens ne s'étant pas le–

vés

3

fon arrivée, le roí, par une

lome adrelf¿c a

u

procureur général , déclara que fa volonré éroir que les

prélidens fe levaOeot lorfque le

garde des [cea11x

vien–

droit au parlemenr. Cer ordre ayanr ér<' reiréré aux pré–

lidens de

In

bouche meme du roi ,

&

le

garde des {eeaux

étanr entré en la grand'chambrc

le

12

An1i t

r632, a–

vanr l'arrivée du roi quí vinr

tenir

fon

lit de JUClice,

les préfidens fe

leverenr ; rnais le premier prélident luí

dit que ce qu'ils en faifoienr n'éroir que par le ttes-ex–

pres commandement du roí ; que cela n'éroit pas díl

:l

fa

charge,

&

qu'il en feroir fair regiflre .

Le

2f

Février

1633,

le líeur de la Vrilliere, fecré–

taire des commanderneos, eur ordre do roi d'aller re–

tirer les fceaux des mains de M . de Chiteauneuf

le–

que! remit auffi-rór le cotfre oí\ étoient les fceaux' ·

&

M. de la Vrilliere l'ayant remis au roí, rerourna

1

de–

mander

3

M . de

Chareau~euf

la

el~

do coffre , qu'íl

avoit peodue

a

foo coo: rl fu t eoÍUite conduit

:l

Ao–

goulefme .

Pierre Seguier, préfident au parlernenr ,

re~ut

les íceaux

de

la

maio du roi le deraier du mtme mois. Ses pro–

vi-