44-2
GAR
tíent
k
fceau pat"ticulier dont on ufc pour
la province
de Dauphiné,
&
fou cotllre- fcel .
La trotliemc callcue contenoit le fceau
&
le contre–
fceau de l'ordre de S. Louis , établi en 1693 ; mais
préfcmemeut ceue calleue ell vuidc, les fceaux de cet
otdre aya111 été donnés en
t 719 au chancelier
garde
do
fuaux
créé pour cet ordre, p:rr édit do rnoi> d'A–
"ril de la mene
3llll~e
-
Comme il n'y a plus que les deux premieres cafet–
res yui ferV<OI, le
zard: dn fccaux
pour les tranfpor–
ler plus facileme111 , a r'ait faire un petil colfre de b<>is
daos lequel ces deux ca!feues f<•tn renfermées;
&
lorf–
qu'il marche par la ville ou qu'il va en voyage, il fait
toü¡our poner avec lui ce colfre daos fon carro(ie.
Ce fut vers le commencement de
la troilieme race
que le nombre des fceaux du roi fot multiplié, que le
roi garda lui-m<me depuis ce tems fon p<1i1 fcel ou an–
neau, qu' on appellou
le petit jign<t du roí,
do01
il
fcelloit lui méme 10urc; les Jemes paniculierco qui de–
voient
e
!re cloli:s ;
&
au lieu de ce fcel ou anneau,
ou
donnn au chancelier ou
all
gard' deJ fccaux
d' au1res
fccau¡ plus grands, pour fct!ler les lwres que devoient
etre publiques •
&
que par
ce
!le raifon
1'
on envoyoit
ou<•enes, ce que l'on a depuis appellé
lettr<J·pat<nteJ.
Le premier exemple que ¡'aye 1rouvé de ces gra11ds
fceaux , dl dans une charle du 1ems de Louis-le·Gros,
datée de l'an 11 06, pour l'églife de S. Eloy de Pa–
ris ; elle efl
fcellée de deux grands fceaux appliqués
fur le parchemin de
la lenre: daos l'un le roi ell affis
fur fon chrone' daos l'aulre il <fl
a
cheval,
&
a
!'en–
tour fooc écrits ces mots,
PhilippuJ gratiá Dei Fra>J–
corum
r~x;
ce qui prouve que ces
fc~aux
étoieot en
ufage daos le 1erns de Ph lippe
L
Depuis que l'on fe f<rvi¡ ainli de plufieurs fceaux,
il
écoit namrel que celui qui en é1oi1 dépolicaire fíi1 ap–
pellé
gardt du fuaux
;
cependant on contrnua encere
long-rems
a
l'appdler limpl mem
garde drt {ce/ ro)tJI,
comme fi le fce
1
du roi éroic unique; ce qui fero t croire
que le fccond fcenu dom ou a parlé , repréli!rJtant
le
roi
a
cheval, n'étOit
SU!re
chofe que Je revers du pre–
m ier fceno: rnais on n'étoit poiot encare dans
1'
uf.1ge
d'appliyuer ce fecond fceau par forme de conlre-(ce/,
c'cll -ii-dire, derriere le prcm •er.
Le fcel fabriqué do cems de Philippe
l.
écam beau–
coup plus grand que le fcenu ou anncau dont on s'é–
loit fervi jufqu'alors, fot lurnommé
lt grand fu/,
&
celui qui en
étolt chargé é1oi1 quelquefois appel!é
le
poremr drt
~rand
[<ti
dtt roí.
Cwe
dilltnélion du grand fcel
fut fans doute éla–
blie, tant
~
caufe do cachet ou fceau privé do roi, qu'
il
c~uf'e
du cttnrre- fcel ou fcel fecret , qui fui établi
fous Louis V l
l.
&
qui éroit porté par le grand cham·
bellnn .
La chancellerie éroi1 vacame en 1128 ,
fuivant
un~
charte de Loui• -le-Gros pour S. Mardn-des-Champs,
a
la fin de laquelle il
di
die
cancel/ario nullo
;
ce qui
peu1 d'nbord fa1re penfer qu'il y avoit alor> quelqu'un
commis pour 1enir
le grand fcel do roi, mais il n' en
c(l pnint fait menlinn ,
&
il
ell p!Otól
a
croire que
pendam ceue vacance le roi cenoit lui-meme fon fceJu
comme plufieurs de no• ro•s l'om pradyué en
pareill~
occalton. On trouve plulieurs chanes do duuzicme lie–
cle, que les roi>
fa~loicm
fceller en leur pr¿f<nce
&
a
1~
fin defquelles il y a ces mocs,
data per
ma~ttm
r~gt~m
vac.antt canal/arta;
ce qui fau de plu!t e:n plus
fenm la d!¡¡nné auachée
3
la
foroélino de
gard• da
Je.aux ,
pUilque nos rots ne dédaiguen t poim de reoir
eux-rn~mes
le f'ceau en certaines occafioos.
. Ln chancellcrte étnic dice vacante lorfqu'il n'y avoit
Di chancelier ni
t.,
arde
d,~
J«aux.
Hugue< de ChamHeurt
fue
oommé chancelier de
France en 1
1
r
1 • tn31S
fa difgrace le fi¡ deflituer de
cet
offie<;
de folle que
la
chancel lerie
va~ua
durant
les anuées 1172, t 173, 1t
74 ,
l17f, 1176
&
r 177 .
], paroi1 néanmoins yue Hugue• fut ré10bli daos fes
for .él
lli\S
en ll7f. qui en l'année de fa mor!.
La chancellerte vaqua encore en 1179, comme il
par"ÍI par un titre du canulaire de S.
V
élor .
Edc vaqua pareillement duran! 1001 le regne de Phi–
lip¡e Augulle,
ri
l'on en exapte les anotes 1180
&
l_r8r. ou il ell parlé de HugutS de PUlfcaux
en
qua–
lrté de chancclier, l'aonée 1201 , ou Gui d' Achies vi–
ce-chancc tier pendan! la vacance de la chancellerie, li1
la fonClion de
garde du J«aflx
1
&
les années 1203 ,
1204, 120f .•
&
1207, ou frcre Gurrin, chevalter de
l'ordre de
S .
Jcan de Jcrufalem. tit la meme tonélioo
dt
¡;arde des lceau1,
11acanre ralutllariá;
il fur depui¡
GAR
élevé l la digni1é de chaucelier dont il releva beaucoop
l'érla1 .
IJ
patOÍt par une eharte de J'année
IUÓ,
qui en Ja
premiere do regne de S. Louis, que frere Gderin fai–
!c>ic encere les fonél 1ons de chanctlier: mats depuis il
n'y en eut point pcndam 1001 le rrgne de S. Louis; il
fe contenta de commeure
fuccefiivement dilférences
perfontles
~
la
gardt dt1 fctatt
.
Suivant une cédule de ta
cha111brc des comp1es
a'U
mémorial
/J,
qui efl fan' date;
&
une aÜ!re cédule a
u
mémorial
E
,
fol.
132. Philippe d' Anwgny portoic le
grand fcel do roi S. Lonis :
il prenoi1 pour foi , fes
chevaux
&
valets
3
cheval , frp1 fous parifi> par jour
pour l'avoine
&
pour toute aulle chufe, exceplé fon
clerc,
&
fon valet qui le
fervou en
la chambre, qui
mangcoielll
a
la cour;
&
leurs gages é!Orent doubles
aux qualre
f~ces
annuelles.
La derniere des deox cédules don! on vient de par–
ler, fait auffi memion de Philippe de Nogaret qui por–
coit le grand fcel do roi .
N icolas, dnyen
&
archidiacre de
C~a_nres,
chapelain
&
confdller du roi S. Louis, fur ch01h en 1249 pour
pomr le ICeau du
roi daos
le voyage de
la Terre–
Saime; il mourul en Egypte aprcs la prifc de Damie–
le, en llfO-
Gilles, archeveque de 'Tyr en Phénicie, aoffi con–
feiller do rot S. Louis, avoit la
gardt du fceau
de ce
prince en 1253, comme oo
1'
app_rend 9e
1'
hi¡toir_< de
']oin?Jillt ,
&
de la
1JÍt de
S.
L ourJ
écme par Guillau-
me de Nangis.
.
Raoal de Piris, dnyen de
S.
Marltn de T o?rs, fut
fai1
garde du Jrtaux
au
ret~ur
de la }erre-Samte,
&
é<-eque d'Evreox en
nr6;
ti
fur cardtnal
&
légat,
&
ffiOUrUI J'an ll70: il fe
lrOUYe Un !Ítre p00r J'abbaye
de S. Remi de Reim', fcellé par lui, ou oo !ir ces
mols :
&
baJ
lituraJ dominrJJ epr[copuJ ebrozeenjiJ,
tune duanuJ turontnjiJ. jigilla?Jit.
.
Plolitt>r< litre' de S. D enb
lit
du prreuré de S. Sau–
veur
In
Br•y fur Seine, fonl mention que la chancel–
lerie voqua en 12f)
&
12f8.
Mais dans cene méme année
nr8,
Raoul de Gros–
Par my, chréforier de l'églife de
~-
Frambaud de
S~n
li<.
fut fair
garde du fetau
du rot. Telleruau, en lo'l
hijloire de la chanetlltrit,
cice
a
ce lo¡et le regiflre •–
lim
de la chambre des comptes de ladite année. nu
011
lit, di1-il:
Rad,lphrt1 GroJ-Permiru, tl '•ttrarÍttJ [at1-
lli Frambo/dr [}lvantlltnjiJ, qui defereba• Jigi/lum do–
mini rtgiJ
;
&
le fait rapporlé par Tdferea<l efl véri–
lnble : mais il
faut qu' il y
a
ir erreur dan; In citation
qo'il fait du reginre
olím
de la chambre des comp1es ,
n'y ayant J&mais eu daos ceue chambre de regiflre ainfi
appellé: ce regiflre efl au parlement,
&
contiem
en
effe1 mol pour mot les lermes rapporrés par Telfereau.
La chronique de
S.
Manis! de Limoges
fai1 mcll-
1ion de Simon de Brion oo de Brie, rhrélori<r de fsint
Manin de T ours, qui fue
gard< du [ctaux
du roi de–
puis
126o
jufqu'en l'année {i¡¡vante, qu'tl fut créé car–
dinal,
&
envoyé légac en France: il
~ut
élu pape le
u
Févricr 1281
!ous !e nom de
Martrn IV.
&
mourut
le 22 Mars
1~8).
La chancell<rie vaqua en
u6x
&
n 62 , comme il
efl di! dans quclque. lÍ!fes de ce 1ems;
&
l'on ne vott
point
i
qui
la
gardt du faau
fur contiée ¡ufqu'
en
n7o, que
le roi S. Loois, avam de s' embarquer
á
Aigues- mortes le premier Juil lel , lailla le guuvernc–
ment de Ion royaume
a
Mauhieo de Vend6me, abbé
de S. Denis ,
&
~
Simnn de N eesle,
&
leur dono
a
un fcelu paniculier done ils fcelloiem les Jemes en fon
abfence; ce fe<ao n'avoit qu'une couronue fimple fans
écu(ion,
&
ces mots
a
l'emour:
S Luduvici, dti gra•
tí
á
Frannr11m regís, in partib111 tranfmartnis ogentis;
le comre-!cel avoir uo écuffon fans couronne, femf
de fleurs.tdC-Tis .
La chancellerie vaqun fous le regne de Phqippe ll
L
dit
lt Hardi,
peodan1 les années 1273
&
n74, com–
me le prouve la chane de confirmation des priviléges
de In vil le de Bourges, do mois de Mars 1274.
Du 1ems de Philippe-le-Bd, Etienue de lluicy, ap–
pcllé
l'arehidiacre dt Flandra,
qui fut chancelier de
france en 1302 ,
ap~es
Pierre _Floue, avoit éré
gQrd~:
du fctl royal
au mors de janv1er 1290, comme
il
pa–
roic par une ordonoance du
ro1 dnnnée
~
Vincennes ,
dncée defdics mois
&
an, au faJe! de l'étal de fa mai–
fon, ou il
y
a
?"
a~li_cle
conctrnant les gages ou ap–
poincemens de
1,
archrdtscre de Flandres, qui pone, efl–
il dir , le fcel
a
6
fous par ¡our , ou1re la bouche
i
cour pour loe
&
les
liens;
.&
qoaod il feroir
a
P•ris ,
a
20