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FUS

(Marine)

ce font des pieces de bois fort coartes, que

l'on met nu cabefiao pour le renforcer . (

Q)

Fu

S E A

u,

ttrme

d·t

Paffemtntier-BouJOn11Ítr'

ce

foot des petits bitons de bois ou d'autre bois dar tour–

nés, fue lefquels ces auvriers devident le ti!, d'or, d'ar–

gent,

ou de foie, doht ils font différens ouvrages fue

J"oreiller. Ces

fufeau:x

font faits en forme de quilles

de cinq on fix pouces de longueur,

&

garois par en–

haQt d'une petite tete pour en retenir les ti ls . Le bout

d'en-bas refiant efi large

&

pefant, pour conteoir par

ce poids le

fufeau

dans la fitoation ou l'ouvrier le pla–

ce. 17oyez nos

P

lantbtJ .

C'el1 par le différent arrangement de ces

fufeau.K,

qui

fouvent font au nombre de plus de cene, que

fe

for–

ment les différens defleins de l'ouvrage .

{/oye>:. les fi–

gure! d,. Boutonni<r,

&

lwr explication.

• FU S

1!

A U,

en terma d.t Clouli<r d'lping le,

c'ell

une verge de fer qui traverfe la meule,

&

efi

foOte–

nue fue deux tampoos .

17o)'et:.

T AMPo

N

s,

&

In fi–

gureJ, P/anthe du Cloutrer d'lpingle .

Fu

s

1!

A u x, no m qud les

H~rlog<rJ

don nene aux

dents d'nn pignon ·A- lañtetne.

17.

P

1 G N

o

N A ·

LA

N–

TER N

1!.

• -F u.s

E A

u, (

P otier-de-'Ierre)

ce font des bro–

cHes de fer ou de bois, rpndes

&

poincues , plus grof–

fes vers le manche qtl'au bput, dont ces auvriers 'fe fer–

vent pour percer des trous

a

leurs ouvrages. Ces trous

s'appellent fouvent

des rogiftl"eJ. Voy. l'article

F o u

R-

N

e

A

o, (

Chimie)

,

• .f "

o s

E A

u x, (

Rubannier)

efpeces de bn¡ches

quarrées,

&

longues de huir

a

¡lix pouces, de fer. poin–

toes par un beut,

&

a

tete piate par l'autre. Ceue tete

dl percée d'un .trou rond, qui fer<

a

1

paiTer

la flcelle

qui fufpend le

fufeau

au'K liiTettes. Chaque liiTette

fen

jit[eaT<

particulier;

il

y

eo a de différens poids; les plus

lourds font des quatre,

&

les plus leg'ers des dou(l.e a

la

livre. Leur ulage efl de faire retorpber les liiTeues,

Jorfquc l'ouvrier quitte la niarche

qu'il ¡enfon~oir.

Dans

les grands ouvrages il y a quelquefoif deux cents de

ces

fufeaux

en ceuvre; leur poids renld fouvent

l~

pas

de la marche tres-pefan t 3 le ver,

&

clefi ici l'occaiion

ou l'ouvrier a beloin d'etre faoglé.

f7oyez

S

A N G LE.

FU

S

E'E,

f.

f. (

Medu.)

ell un terme employé par

quclqües ancicns aureurs franc;ois, comme fynonyme

du fymptomc pefiilenticl, connu fous le nom de

char–

bon.

V

oye>:.

la

aowvreJ

d'Ambr. Paré,

liv.

XXII.

thap.

xxxii¡. f/oyez

C

fl

A R B O N,

pe

S' E.

F

U S E'E S D B

B

O M BE S

1!

T

G

R E N A D

1!

S, (

Art

mili

t.)

font dans

1'

Arrillerie des efpeces de

fufleJ

rem–

plics d'une compolition lente, qui brille affez de rerns

pour que la bnmbe ou grenade ne creve ou n'éclate

qu'en rombant fur les lieux ou elle e(l Jettée.

Les

fufles

poor les bombes de dou-z.e pouces de dia–

mctre

lont

de bnis de ulleu l , faule ou aulne bien

Ccc,

&

fans aucune fifiule. Quoique dans ces (artes de bois

il fe rrouve quantité de nceuds ou de petits pertuis qui

les rendent défeaueux, ces bois om d'autres propriétés

qu i obligetÚ de s'en fervir.

11

faut que les

fu(ln

.foi,ent

oettes

&

bien percées dehors

&

dedans; car

ordma~re­

ment

il

fe uouve daos

les

lumieres, quand elles ne

font pas bien percées par un bou ouvrier, qui

~it

des

outils faits expres, des tilaoges qui font fort n01fibles;

paree qu'en chargeant la

fu[<e

elles fe mt'lent avec la

compofition,

&

la rendent déteaueufe

&

fu¡ene

a

s'é–

teinJre .

M .

de Saim-Hilaire·ayant aOemblé en

1713

plufieurs

offi ciers d'artillerie

&

de bombardiers, pour r.égler avec

eux les proportioos des

j11[ieJ

des hombes,

il

fut con–

venu que pour les bombes de douze pouces , les

fu

{in

~n

auroient huir de longueur, vingt lignes de diametrc

au gros bout, qui feroit terminé par une coocavité oo

~nfoocemeot.

a-peu-pres en demi-fphere creufe. poor

recevoir la compofition de la¡,¡¡,; qu'a oo pouce de

la tete, le diametre de la

fufie

f(roit diminué de deur

lignes

,

&

que le petit bout en aoroit feolemeot qua•

tor.ze

de diametre. A l'égard de ['ame de la

[11[/e,

elle

do

tt avoir feulemeot c;inq lignes de diametre . Poor les

bombes de buit pouces,

il

fut conveou de dooner

~x

ponces de loogueur

a

leurs

fuflt!,

fei"l.e ligues de dta·

mctre

SU

gr9s boot

t

dOU"l.C au petit ,

&

qustre

a

)'ame;

Pour faire la compotition des

f•tflts

a

bombe~

&

a

grmndes,

felon les bombardiers

il

faur battre de boone

paudr.e

&

.la réduire en pulvrin',

&

de bon foufre qoi

ne fol t pomt verdhtre

&

le réduire en Heor

&

de bon

f~lpetre

en furioe, auffi purifié de toutes ma'rieres nuiii–

blcs,

c~r

c'efi le corps de

toutes compolitions

&

de

tous arufices.

FUS

34-9

Cés trois chafes étant bien banues

&

bien pulvéri–

fées, il faut les palTcr daos un tarnis

tres- fin

&

cou–

vert, !'une apees l'autre;

&

quand oo en aura fuffilam–

ment, il faut prendre une mefore de feufre, . deu

x

de

falpetre,

&

cinq de pulvrin, qne l'on mema

&

alfem–

blera l'un apres l'autre,

&

l'on paiTera ces mix tions

daos un tamis de crin commun; apres quoi l'oo char–

gera les

fufleJ.

Quaod on anra bien vilité les

fufieJ

a

charger, qu'

elles feront auffi bien cooditionoées comme oo l'a dit

ci-devant,

&

qu'on aura plulieurs fois paiTé

la grande

baguette daos la lumiece, pour en fortir

&

cha(Jer tout

ce qui pourroit s'y trouver de nuiflble, en pofe le pe·

tit bout fur un billot, ou fur nn fort madrier, avec un

chargeoir fair comme une perite lanteroe

a

charger du

canon ; on prend de

la compofition enviran pleio un

petÍt dé

a

coudre, qne l'on rnet daos

la

fufie,

&

la

grande baguette deiTus, fur laquelle on frappe quatrc ou

cinq coups égaux, de moyenne force, avec un maillet

de moyeone groiTeur,

&

l'on continuera de meme ainfi

la compofition daos la

fu{le,

fans en mettre plus gcande

quantité chaque fois : mais

il faudra

a

mefure que

la

f~tfie

s'emplira, augmemer la force de fr apper,

&

le

nombre des coups jufqu'a douze; car plus la compoli–

rion fera ferrée, plus elle fera d'effet.

Proportion dn fu(/es

a

grenades.

Gel!es du calibre

de 33,

u¡,

t6,

12,

8, 4, font grolfes au gros bout de

12Jig. II, IO,

~,

10,9-;,

8

A

u

petit bout de

9

lig. 8-;: , 8 , 8, 7,

6.

D iametre des lumieres, 4 lig. 4, 3, 3, 3,

2.

L es

fi<fleJ

foot longues en tout de

s

pou. .;_. ,

5"

pou.

1

J

1

4 pou.

7"•

4 pou. 3 pou. -;-.

2

pou.

Et comme les groiTes grenades font faites pour jetter

dans les foiTés, ou avec de petits mmtiers, il leur

fau~

des

fufles

de différentes longueurs: celles-ci fom pour

les petits mortiers . Celles pour les foiTés doivent e tre

_R)u~

g ounes.

MlmoirtJ á'Artillerie de

Saint-Remy,

troifieme idition

. (

Q)

Fu s

!!'E,

C.

f. (

Artifieier)

efpece de feu d'aniticc

qui s'éleve daos l'air: c'efi un petit cylindre de CaJton,

étranglé par les denx bouts, rempli de matieres ioflam–

mables, fur un maule doot la broche forme

au-dedan~

de la

fufie

une cavité qui pénetré plus ou moins pro•

fondément daos la matiere ioAammable. Ce cylindre

efi amareé,

&

dirigé dans l'air par le moyen d'une

baguette.

-A

R T .

l.

Del maules pour charger lu ft<fieJ volan–

tes.

Le moule fert

a

foiltenir

le canoucbe Jorfqu'on

le charge,

&

a regler la hauteur du maffif .

S

a forme

euérieore et1 celle d'uoe boite d'anillerie:

ti cfi percé

d'un bout

il

l'autre,

&

cette cavité dans laquelle. on

place le cartouche, doit étre bien ronde

&

bien unie .

On les fait commuoémeot de buis, on de quelque au–

tre bois dur.

La haoteur des mou les doit diminuer

a

proportion

q?e .le

~iametre

intérieor grandit. La caufe de cette

dtmmuttoo efi que la force de la matiere

ent~ammée

o'augmentant pas en

m~me

raifon que le diamette des

fu[ies,

elle .ne pourroit en lever une groiTe

fufle,

li on

lut confervon la méme loogueur qu'it une petite .

Le moule efi fupporté par une bafe cylindrique de

méme maticre, qo'on nomme

le tulot.

La hauteur du culot efi d'un diametre extérieur du

maule,

&

fa

largeur d'un diametre un quan.

11 porte une broche de fer dans

foo milieu . Cene

b~oche,

qooique d'une feule piece, a quatre panies di–

llmguées par leurs formes

&

par leurs ooms.

La premiere, au-deiToos du cylindre , ell

la queue

de la broche; elle efi faite pour eotrer daos

le culot,

ou elle doit etre tisée folidement.

La deuxieme partie efi le cylindre; foo

diam~tre

efi

celui de l'intérieor du maule.

&

fa hauteur dott eere

ég•le

a

fon diametre.

La troilieme partie ell l.a

demi-~oule.;

elle a de dia–

metre les deux tiers du d1ametre mténeor du maule,

&

de baoteur moitié du meme diametre. Cette demi–

boule qui s'eogage daos la gorge du canooche lorfqo'

on le cbarge. fert

a.

loi coo(erver fa forme.

La quatrieme parue cfi la broche; elle fert

a

ména–

ger oo vuide daos l'intérieur de la

fsfü:

c'efl ce vuide

qn'oo nomme

l'•m• Je la fsfle,

qui la fait mooter en

préfeotant au

t<o une plns graode furface de matiere

iotlammable, qui fe rédaifaot eo vapears daos ce vuide,

fair,