FUS
No MS DES FE ox.
MATIERES.
·{
Salpetre .•...
FEU CHINOIS ROUGE.
Soofre
.
....
Charboo
Sable du 3• ordre
1
{
Salpetre .....
FEU CHINOIS BLAN C ..
Pouffier .....
Soufre
Sable do 3• ordre
1
Salpctre
{
FEU ANClEN
Charboo
. . .. . ..
Soufre
1
FEU CoMMUN.
{
Pouffier.
. ,
....
Charbon
1
Fau NoUVEAU ......
{
Salpetre.
Charbon
1
A
R T.
IV.
Compo./itiom pour les [t<[tes volanta
.
Les cinq compofilions mentioonées en la tablc ci-def·
fos. doooeot des feox qoi differcn t aacz les ons des
aotres poor faire une agréable variété.
La deoxieme compolition dont le feo efl trcs·clair,
fait particulierernent un contrafle bien marqué avec la
cinqoierne, donr le
f~u
efl fort rougc.
Les
fufla
de
11
&
de
10
lignes fe chargent en feu
commun
a
4 ooces de charboo fur la livre
de
pouffier;
celles de
9
a 7 lignes
~
3 ooces,
&
eelles de 6 ligoes
&
ao·deilous
il
2
onces.
Lorfque l'on a pefé les matieres, oo les ver fe daos
le tamis de crin le plus clair,
&
on les palfe trois fois
pour
m~langer
: alors la compofition ell faite
&
préte
a
cue employée .
Une compor,tion trop vive fait crever les
fuj<es,
comme uo mnffif trop mioce oo mal recouvert par
le
carton que l'on r<doublc de!Tos, les fait défoncer. C'efl
le terme donr le Arufici<rs fe f<rvent pour cxprimer
<¡u'il n'a pu rétiflor
a
l'effon du feo, faote d'etre alfez
épais, ou paree que le canon rendoublé ne préfentoit
pns un point d'appui a!Tez
folide.
La compofiuon des
fuflcs volant<I
ne peut
~tre
em·
ployée trop leche, pour leur plus bel effet
&
pour
les
conferver bonnes;
li
on l'hutméloit, l'humidité en fe
diffipnnt
y
lai11eroit des vuides qui admettroient trop de
feu
&
fcroient crever la
fnfée
.
O o en excepte le feo
chi~ois
, dont
i1
faut un peu mouiller le .fable pour que
le foufre s'y attache. On renvoye
a
l'artrcle_ des
JET
s
pour la moniere de préparer cene compofi11on.
A
R T.
V.
Mani<re de
cha~¡;cr
les fnféts volantes
.
JI
fam pour charger les
ft¡fl<I volantes
:
, 0 •
Une cuillcre
a
charger, que les Artificiers nom·
ment
comle
;
fon diametre efi celui de
1'
intérieur du
cartouchc: elle doit concenir autant de compofition qo'il
en faut pour remplir la hauteur d'un demi·diametre ex·
térieur de la
ft~fle
é tant refoulée.
2
°,
Trois baguettes creufes pour les moyennes
fn ·
(les
&
quatr~
pour les groífes. Leur cavité doit étre
telle' que In broche puiífe
(e
loger en
ent~er
daos la pre–
miere; daos In feconde Jofqo'aul deux 11ers,
&
daos la
troilieme jufqu'au tiers;
&
pour
la facilité de
les en·
trer
&
fortir librement do canouche, lorfqu'on le char·
ge on les fnit tant-loit-peu moios grolfes que la baguet·
te
a
rouler.
3°. Une baguette fort courte
&
de meme diametrc
que celles
a
charger: on la nomme le
ma.f!if;
elle fert
a
charger
h
compofition qui excede la broche.
4°·
~ne
bagueue qui fert
a
rendoubler le cartnn
f~r
le m•ffit; comme elle doit prendre
&
refouler In p9rtte
rendoubi<!e du canouche qui fait environ la moiué de
fon épa1!feur , on Iui donne de diametre deux tiers
&
un
li~iemc
de celoi du moule.
5°
Un mailler de bois dur, en le foppofonr de buis,
le dlametre de fon cyliodre doit etre de deux diame·
tres trois quans de celui du maule,
f~
longueur de trois
FUS
3 SI
FusE'Es
Fu SE'E
S
Fu SE'E S
de
12
a
Ij
ligoes, de 18
a
};1
ligoes. de 24
a
36 lignes.
/i11rtJ.
Q1f<IJ ,
l'·
lit~ru.
ottctJ.
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ls''flrn.
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gr.
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J
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o
1
o
o
o
i
o
o
6
o
o
7
o
diametres un tiers ,
&
fon manche de cioq diametres,
non compris la partie qui entre daos le cylindre.
Les cartouches étanr rngnés
&
rédllits
á
la longoeor
du moule , on frone la broche de favon pour qu'elle
puilfe entrer plus facilemeot daos le
trou
de
l'étrangle·
ment , qui doit erre plus petit que la panie la plus grof–
fe de la broche, afin qu'en y entrant
ii
force, elle le
forme bien rond .
On remplit le vuide eitériem de l'étranglemen t avec
de la corde pour fo\ltenir le canouche , que les coops
de mailler affailferoicnt
&
feroient crever dans cene
partie;
&.
ma lgré ceue précauuon,
In
m eme chofe ar·
riveroir
fi
l'on rcfouloit la compofition plus fort qu'il
ne convieor.
Le ·cartooche étant for
la broche ,
&
recnuvert
fi
l'oo veut du moole, car on peut trcs· bien s'en paffer
lorfqoe le canouche a l'épailfeur donnée, on place le
culot fur un billot bien uni
&
folide, on enfonce la
premiere bague(le
il
charger aans le cartouche vuide.
&
l'on frappe detfus dix ou dou!e cnups pour en unir
le fond
&
applanir les plis
de
l'étranglement, qoi s'ils
relloient pourroient occationoer quelque vuide, ot'i l'air
venant
a
fe dilater feroit crever le cartouche.
On verfe cnfuite une cornée de compofition , on in·
troduit doocement
la bagoeuc daos
le canouche , on
l'appoie ferme fur la compofition ,
&
l'on frnppe quel·
ques perits coups pour l'aífeoir; aprl:s quoi, pour les
fu
[les
de 18 lignes, on frappe quarame coups égaux .
. La baguette. étanc. retirée du cartouche, on fait for·
tlr la cornpofitlon qot efl entrée dans fa cavité, en frap·
pant contre avec une autre bogueue; fans qooi reflanr
engorgée , elle fe fendroit
a
la feconde charge. On JU·
ge qu' elle efl vuide par la différence du
fon qu'elle
reod.
L'opération de la feconde
&
de la troifieme baguet·
te fe fait de meme , excepcé qu'
a
chnque changcmcnt
de baguatte ou diminue de cinq le nombre des coups,
&.le maffif ne doit étre frappé que de vingt coops; la
ratfon de cetre diminution efl qoe la motiere qui :lUg·
mente
d'ép~ilfeur
a
mefure que la broche diminue , pré·
fentant au feu moins de fnrface, a moins befoin d'étre
refoulée.
Lorfque la
¡,.¡;,
parTe 18
lignes de d!amctre, on
augmente le nombre des coups
a
proportion qu'clle ell
gro(fe jofl¡u'd ro pnur la premiere bagoette,
&
l'on en
diminue de méme le nombre
Jufqu'~
2)
conps pour les
plus petires.
U oe
/11[/e
doir etre ch3rgée en
I2
a
TJ
charges,
9
a
10
pour couvrir In
broc~e,_
&.
2
a 3 poor
le
maffif.
Le maffif rtant chnrgé o o>veau du moole, on met
delfus un campo11 de p'apier
c~iffon né,
&
on le frappe
d'une doutaine de coops ; pu1s avec un
pnin~on
door
la
pointe toit on peu émoulfée , on dedouble la panie
du cartooche qui efi refiée vuide au • delfos do rnaffif
Jofqu'a la moitié de l'épailfeur dtl carrouche; on la re·
plie fur le 1:1mpoo;
&
pofant detfus la baguette
a
ren·
doubler, on la frappe de viogt coops; apri:s qaoi, flos
(Her