Table of Contents Table of Contents
Previous Page  375 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 375 / 922 Next Page
Page Background

FUR

ceox qui paroilJ'oient dcvaot ce tribunal

~10ient

obligés

d'offrir un facrifice dans le temple,

&

de ¡urer fur l'au–

cel des

f•rits,

qu'il¡ diroient la vérité; tant

il

e(\ vrai

qu'il

~aut frapp~r

les hommes par la tcrreur, pour les

garanur du parJure!

Mais de rous

les

temples dédiés

a

ces divinités, il

n'y en cut point, apres cclui de l'aréopagc , de plus

connus que les deur que Jeur fit batir Orerle en Arca–

die; le prernier, au Jiou meme ou les

furitJ

avoient

commencé de le fai!ir apres fon crime,

&

1'

autre

:i

)'endroir ou elles s'étoient montrées plus favorables,

&

lui avoient paro mériter le titre

d'et~minidu .

En fin, pour terminer ce qui regarde le eu!te de ces

déeiTes, je dais ajoilter, qu'outre le narcirfe qui

lenr

étoir confacré, on fe fervoit auffi de fafran, de genie–

'"fre, de branche5 de cedro, d'aulne,

&

d'aubépine; qu'

on leur immoloir des brebis

&

des tourterellcs blanches,

&

qu'on employoit dans !eurs facrifices les memcs cé–

rémonies que dans ceux des autres divinités

ioferna–

leL

Venons aux ligares

&

aux portraits des

furiu .

D 'a–

bord les fiatues de ces déerfes n'eurent rien 'de ditte–

rent de cel!es des autres divinités; ce fut Efchile qui

les

lit paroitre le premier dans une de ces tragédies ,

avec cet air horrible qu'on leur donoa depuis.

11

fai–

Joit en etfer que leur figure füt ex u emernen t hideufe;

puifqu'on rapporte que des que les

furin

qui fembloient

endormies autour d'Orelle, vinrent

a

¡¡,

réveiller,

&

a

pnroitre tumultuairement fur

le

théatre, quelques fem–

mes enceintes furent blerfées de furprife,

&

des enfans

1:11

mourureot d'ell"roi. L'idée du pocre fut fuivie,

&

fon portrait des

furin

parra du rhéatre datJS les tem–

ples: il ne fut plus que Ilion de les repréfenter autremcnt,

qu'avec un sir etfrayant, avec des habits noirs

&

enfan–

glantés, ayant an lieu de cheveux des ferpens enwrtii–

Jés aurour de la

t~rc,

une torche ardenre

~

one rnain,

un foüer de ferpens a l'aurre;

&

pour compagnes, la

terreur, la rage, la pileur,

&

la mort . C'erl ainfi qu'af–

lifes au pié du throne de Piuton, dont elles éoient

les

minillres, elles Attendoient fes ordres avec une impa–

tience qui rnarquoit toute la

rage dont elles éto1enr

porfédées.

Les

furiu

fe

trouvenr

quelquefoi~

repréfenrées de

cette maniere dans d'anciennes rnédailles . Patín Span–

heim

&

Seguin prétendeot , par exemple, que ce font

elles que l"on voit fur une medaille de l'ernpereur Phi–

lippe, frappée a Antioche, au revers de

Jaquel!e pa–

roitfent troís figures de ftmmes habillées en longues ro–

bes qui Icor tombent jufque fnr

les talons ,

&

qu'une

ceinture ferro

~

la hauteur de la poitrine: elles font ar–

mées d'une

cié,

de torches ardentes, de poignards,

&

de ferpens.

N ou< n'avons point en grand de figures antiqoes de

ces déeff•s .

(D .

J . )

• ¡;-u

R 1 E,

(Comm.)

fati

o

ou talfetas des Jodes, donr

le trnit du de(Jein ell frappé ou imprimé en noir avec

des planches gravées en bois,

&

les _couleurs mifes

a-

r.

rcs coup avec le pinceau. Ces étoftes ont été appel–

ées

furia,

des figures hideufes de ferpens , d'animaux,

&

de monllres imaginaires donr elles écoiem.

char~ées.

Commeut expliquer, comment nommer la b1farrene de

nos femm«; qui fe font chamarrées pendanr long-rems

de ces derfeins de betes gothiques, !elles qu'on en voir

aucour de nos vieilles égli(es , ou elles fervenr

l.

l'é–

coulemen t des enut de pluie?

F

U

R

1

E U

X,

adJ.

voyn

Fu

R E

u

R .

Fu

R 1 E

u

X,

terme de Blafon,

qui fe dir d'un tau–

reau élevé fur

fes piés.

D nfenoil

a

Lyon , originaires de

N

apies , fous

les

noms de

Taurtau

&

Taurdli,

d'a?.ur au

taureau

fu–

rieNx

&

levé ea pié d'or;

&

un chevron de gueules

brochant fur le tour .

F U R 1E U S E S

(PASS A DE S·),

Manlgt, voy.

PASSADES .

F U R 1N,

(Marine) rnmtr

""

vaif!eall tll furilt,

c'cfl-a-dire

lt mmer horJ du port ou havr<,

&

le eon–

Jrúre rn plaine rntr;

ce qui fe

fait ordinairement par

des pilotes du Jicu, qui connoi!fent parfairemeor les dan–

g<rs qu'il peut y avoir pour fm tir du port . (

Z)

FU R

1

N E,

f.

f. (

Mythologie)

div inité de voleurs

'he?. les Romains , qui avoient établi en fon

honn~ur

une

f~t~

nomméc les Furinales,

Furinalia

,

dont

la

célébrauon étoit marquée dans le ealendrier

&

daos les

fufies , ao fix ieme ¡our avaot les calendes de Septem–

bre .

Cette dl!dTe avoit uo

temple dans

la quator?.ieme

¡égion de Rome,

&

puar le ddfervir, un prEtrc par–

T,mo JIII.

FUR

347

ticulier,

flamtn

furi~t•lil,

qui étoit un des quinu

Ha–

mines, mais dont la gloire vint

a

wmber infeofiblemenr

avec celle de fa diviniré.

JI

falloit en eftet que Ion

culte far fort déchü du tems de Varron, puifqu'il dit

qu'a peine conooilfoir-on le nom de ce prerre. Plurar–

que remarque que le J<Une Gracchus, pour évirer la

fb–

reur du peuple qui venoit d'immoler fon frcre, fe re–

tira dans

le bois facré de la déelTe

Furinc,

qui étoit

fitué pres de fon rcmple,

&

qui ne put lui ferv ir d'a–

fyle; tant ou refpeéCe peu les droits de la religion dans

le feu des guerres civiles !

On tire le nom de

Furin.

du rnot latin

fur,

un

''0-

leur: mais cette

~ t ymologie

n'auroit pas été goOtée par

C icéron , qui croyoit que ceue divinité étoir la memc

que les

furitJ;

d"autanr pl)ls qu'il erl parlé quelquefois

des

furinn

au pluriel . Turnebe, dans fes

ad'tJtr{aria,

défend l'opinion de Cicéron, par la raifon que Pintar–

que, en parlanr du bois facré ou périt le jeunc Grac–

chu',

1'

appelle

le

boiJ du Eryn11it1

ou des

ft~rirJ.

(D.

J. )

FU

R 1

N AL

E

S, (

Anth¡. rom.)

f~tes

a

l'honneur

de la dédle Furine.

Voye:G

Fu

R

1

NE.

FU R N

E.S, (

Glog .)

en Jatio

Fl'rn<~~,

fe loo Gram–

rnaye

&

Meyer; vil le forte des Pays-Bas , ca pitale

d~

la chatellenie de

FnneJ

dans la Flandre : elle a été

prife

&

reprife bien de' fois . La chatellenie de

F~~rnn,

en flamand

Furn.r-Anibacht,

el! feu lement conf>déra–

ble par la

richefle de

r.,

habitans'

&

par fa !ituation .

Voyr:¿

L onguerue

&

Grammaye,

anti'{. f1andria: .

La

ville de

Furnu,

en proche la mer,

a

deux

licues S .

O. de N ieuport,

trois

N .

O . de DiJmude , quatre

N .

E . de Dunkerque.

Long .

1.c d.

19·.

38•.

lat.

srd.

4".

17".

( D .

J .)

FU RONCU LE,., CLOU ,

f.

m.

t.rme dt

Chirurgit,

e(\ une tumeur inflammatoire, douloureufe,

d'un rouge • if tirant fur le pourpre, circonfcrite,

&

s'é levant en pointe . Ceue rumeur fe

termine taü¡ours

par fuppuration,

&

fe guérir avec peu de fecours de

la

pan de

la Chirurgie, des que la matiere

dl

évacuée.

Le

furomult

ditl"erc du charbon, en ce que

ce

dern'«"

relle dur

&

noir, femblable

a

une croüte formée dans

la

eh

air; tandis que J'autre s"éleve en cone,

s'enflam–

me,

&

fuppure .

La cure du

furone•lr

con!ille

a

favorifer la fuppll–

ration,

&

a

l"évacuer aurant qu'on peur par

les

ma•

ruratifs ordinaires, comme les

ligues

&

la

racine de

Jys blanc bouillies dans

le lait.

Voyt:G

M

A Tu R A·

T 1 F S.

Le p<!uple applique fur la tumeur de

la cire de cor·

donnier ; mais

1'

empl!tre de mclilot

&

le ba!ilicum

font préférables; ils produifent la fuppuration

&

fou,•ent

la cicatrice de la tumeur.

(Y)

FURSTENBERG, (CoM TE'

DE-)

Glog.

~tat fouverain d' Allemagne en Soüabe, qui s'¿rend d'o–

rient en occident depuis

l'év~ché

de ConClance JUfqu'

au Brifgow.

JI

ne renfcrme que quelques bourgs ou

petitcs villes; mais

il

ell

poiTéué par une des plus an–

cicnnes rnaifons d' Allemagne, avec le chareau de

Fur–

flenbug,

qui donne le nom

a

tout le pays .

Long.

2sd.

46'.

lar.

48d. 32'.

( D.

J .)

. FU RST

E N

FE LD, en

l~tin

Ar¡""'•

fuivant Lo–

zms, (

Giog.)

ancienne petile vil le d'A llemagne dans

la barfe Stirie, fur la

riviere de Lauffoit?. ; elle

e(\ ).

douze licues

N .

E. de Grarz, ving_t S. de Vienne.

L ong.

39d. to'.

lat.

47J.

3{. ( D .

J .)

FU RS TE

NW

t\

L D, (

Giog.)

perire ville d'AI–

Iem•gne, dan;

la

moyenne marche de Bundebourg,

fur

la Sprée,

:i

8

licues

O.

de Francfon , fur

ro–

dor.

L ong.

32~

s'

lat.

pd.

2?.'·

Elle a prodoit deux favans ¡Jiu Ores : Hotfman (Mau-

-<ice) célebre mcdecin y uaquir en 1621,

&

mourut en

r69S ; Mentzel ( Chrétien) né

a

F~~rflrnwald

en

t6n,

m nrr en t 70r, erl fort connu des Botaoilles .

11 •

la,(Jé

manufcrit 4 vol.

in-fol.

des chafes naturclles d? Bréfil_,

&

to vol.

in-fol.

au!li manuf¡¡ri<, tirés du !ex¡con chl–

nnis, intimlés

Caguty

;

il ell

a

fouhaiter que de !els

nuvrJges paroilfcnt un Joor.

( D . ]

.

)

.

FU

S A 1N,

f.

m.

•v•nginur ,

(

Hifl . nat. hot.

)

genre de plantes

a

fleurs en rafe compofée_l de plulie_ur_s

pétales difpofées en rond.

11

fo_rt du cahce un plJl¡J

qui devient dans la fuite un fru1t mernbraneux

&

an–

guleur, qui ell parragé en ditféremes Joges;

&

qoi ren–

fermc des fernences oblongues pour l"ordinaire . T our–

oefort

injl. rú btrb. Voyez

P

L

!t.

N T

1! . (/)

Fu~

A

1

N,

arbriOeau qui

fe trouve communément

daos

les pays temperés de l'Europe, par mi les buiHons

&

les haies, o\i.

il

s'élcve

i

lix ou fept piés au pJu;.

Xx~

~