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FUR

De quelque maniere qu'on

ft¡t·ett,

les furets do!vent

~rre

emmulédé;, a!Tez pour qu'il ne puilTent pas mer

les lapms qu'ils cha!Tent. Sans cela ils joüiroient d'abord,

&

rdlcroicm endormis dans le terrier . Mais il ne faut

pas que la mnfeliere les gene au point de les occuper.

Leur ardcur en fcroit ralemie,

&

Couvent

ils

ont be–

fo in d'opiniatreté pour faire Conir les lapins. Dans un

grand terrier, un ou decx furets

Ce

lai!Tent inutilement ;

il en. faut (ou,·ent lix,

&

méme plus, pour tour meo–

ter-les !apio>

&

les forcer. La fatigue rebute les fu–

rets

&

les endort. Alors on

a

Couvent de

la peine

á

les rrprendre. Quelques garennitrs cnfument le terrier

avec de la paillc, du Coufrc, de la poudre,

&c.

pour

les éveiller, ou les contraindre a Cortir . Mais le plus

sur moyen de reprendrc fon furet' c'efi de faire au mi–

lito du territr un rrou rond, d'un pié

&

dem1 de dia–

metre, de deux

a

rrois piés de profondeur . Ce trou

doit étre placé de maniere qu'il aboutiiTe par plufieurs

pafhges aux principales chambres du terrier. On place

au fond un lit de foin,

&

on

Ce

retire. L e furet qui

efi accoCttumé

a

coucher lur le foin reocontre ce lit,

&

oo l'y retrouve prefquc roOjours endormi le lcode–

main matio .

Jlrtie!. de

111.

LE Ro Y,

lie11tmant da

ehaJ/ú du pare de Verfailla.

*

FU RE U R,

C.

f.

(

Gra,.m.

&

Moral.

)

il Ce

dit au fingulier des paffioos violentes: c'en efi le degré

rxtrcme;

il aimc

J

la fureur.

Mais

i1

efi propre

a

la

colere.

A

u plurier, l'acception

du

ter me change un peu.

11

paroit marquer plutl\t les eftcts de la p•ffion que

Con

de¡;ré; tiemple,

/e¡ [ttreun de la jaloufie, la jitrettrJ

d'Orefte

.

ÜH

dit par métaphore que

la mer entre en

fureur;

c'efi lorfqu'on voit fc1 eaux s'agitcr,

Ce

gon-

1lcr,

&

qu'on les enreod mugir nu loin. Quaod on dit

la fureur dcJ ventJ ,

on les regarde comme des ttres

an imé>

&

violens.

11

y a une

fureur

paniculiere qu'on

appelle

[rtrettr poltiqr<e

;

c'efi

l'enthoufiafme ,

voyez

E

N T H

o

u s

1A

S M E.

11

femble que !'anille devroit

concevoir ceue

fur.ur

a\·ec d'aurant plus de force

&

de facilité, que

Con gén

•c efi moins contraint par les re–

gles . Cela fuppofé, l'homme de génie qui conv<rfe,

deviendroit plus aifément emhouúallc que l'orateur qui

écrit,

&

cdui-ci plus aifémcnt encare que le pocre quí

compofe . Le mulicien qui tient un intlrument,

&

qui

le fait

rélonoer rous Ces d01gts , Cernir plus voiún de

cene efpece d'ivre!Te, que

k

peiotre qui efi devant une

toile muelle. Mais l'emhouliafme n'appartietH pas éga–

Jcnll·nr

a

IOUS

CeS georeS,

&

c'efl la raifon pOUr

la·

quelle la chofe n'erl pas comrne on croiroir d'abord qu'

elle

doir etre.

11

erl plus erlentiel au muficien d'étre

cmhouliafie qu'au puCre, au paCte qu'au peintre, au

peintre qu'o l'"rateur,

&

9

l'orateor qu'ii l'hornme qui

con1crli: L'humme qui couverle ne doit pas étre froid,

mais il dou

étre

tranquille.

Fu

R

e u

R ,

(

Myebu{

)

divin'ré allégorique du gen–

re mafculin chc1. \e, Romaios, paree que

frtror

dan> la

langue lar ne ell de ce

genr~ .

Les Poetes teprél't:ntent

ce dieu

allé~or

que' la

(~te

teinte de rang , le vifagc

déchiré de mille plaies,

&

couverr d'un cafque

toll!

Cau–

glaut; ce dieu, a¡ourenr·il> , efi enchatn¿ pendan!

la

pa

I

'

les

lll•llls Lées derriere le dos' ar!is fur un amas

d'arm<s, lrémi!Tant

de

rage,

&

peodaot la guerre ra–

"agtant tour, aprc< avoir rompo fes chaines. Voici la

dricríption qu'en fair P<trone dans Con

poi'me de la guer–

re

(11JIIe eH&r<

e

IJar

&

Pompie.

. . . . . .

abrztptiJ cert libtr habe11Í1

Sunguinntm

laii

tollit caprtt, ora

. : .

millo

V~<inenb~<J

confoJ/u cruenta caffid< v<lat

H terel

.

. ..

l~'lJiC

....

ttmbo,

¡,,,J_merabilibru telis

graVtJ;

atque

fltzgranli

Srip1tr

dextra

minax, urru incendio portat

.

(D.

').)

Fu

RE

u

R , (

Mtdecin.

)

c'efi un fymprome qui efi

commun a ploneurs forre> de délire;; il con tille en ce

que le ma \ade qui en efi

atfeél~

, Ce pone 'Ovec vio–

leoce

a

dift'éreos ex ces, femblables aut clfets d'uoe fnr–

te colrre; il oe parle, ne

répund qu'avec brutaliré, en

crian!' en infultant:

&

s'il cherche

a

frapper,

3

mor–

dre le\ perfonnes qui l'errvrronnent; s'ii Ce maltraite lui–

tnt!me, s,il

d¿chir~,

bri((,

renverle

ce

qu' fe

truuve

fuus

fe mai111.; en on mot

s'il

fe

cnmp-~ne

cornml! une

be

te f<'rocc ,

la

fureur'

preod le nom de

rage .

Ou ne do;t done pas confondre la

furwr

avec la

m~oie,

quoiqu'il n'y

a11 poiot de manie fam

fureur

;

purfque ce Cymptnme

a

auffi lieu eífemiellemcDI dans la

phrénélie, alJez fouvent daos I'hydrophobie,

&

quel-

FUR

quefois ju(qu'a la rGge daos chacune de ces maladies ;

mais nucune d'entr'el\es n'érnnt auffi durable que la ma–

nic , paree qu' elle erl la

fe ule qui

foit

confinmrn~nr

fans 6evre ; e' efi auffi dans la manie que

la

furtttr

qui la difiingue de la Grnple folie, fublifie le plus loug–

trms .

Aiuli, comme on ne peut pas

traiter de

la mnnie

fans rrairer de la

furcur,

comme du lymprome qui en

cfi le flgoe caraétenrltque, en taot 9u'il cfi ¡ntor.

oo

dc!lire univerfcl fans fievre; pour évtter les repér111ons,

'VO)'<Z

M

A N

tE .

Voy

a.

auffi

D

é'L

r

R E ,

P

H R

e'

N

~·s

1 E ,

R

A G E ,

R

A G E

e

A N 1 N E ,

&

1

artt<l< ft•iv.

(d)

FU

RE

u

R

u

T t;.'R 1

N E,

nymphomania, furor ut<–

rinru;

c'efi une malarlie qui

di

une efpcce de délire at–

tr'ibué par cette dénomination aux Ceules perforrnes du

Cexe,

qu'un appétit vénérien deméfuré porte violtmment

á

Ce

Catisfaire,

á

chercher fans pudeur les moyens de

parveoir

a

ce bur;

á

renir les propos les plus obfte–

nes,

a

faire les ehoCes les plus iodécentes pour excirer

les hommes qui les approchent

a

éteindro l'ardeur dont

elles font dévorées;

a

ne parler,

ii

o'erre occupée< que

des idées relatÍVeS

a

cet Obj<t;

a

n'agir que pour fe

procurer le foulagement dont le befoin les pre!Te, JUC–

qu'a vooloir forccr

c~ux

qui fe rcfufent a11x dehrs qu'

elles

témnignenr;

&

c'ell principalemcnt par le derni<r

'de

ces

Cymptom<>, que eeue fone de dc!ltre peur

l!rrc

regardée comme une Corte de

fureur,

qoi tient du ca–

raélere de la rnaoie, puifqu'elle tfi Caos fievre.

Ainfi commc la faim, ce (entimenr qui fair fentit le

befnin de prendte de la nourrirurc,

&

q11i pone

a

le Ca–

tisfaire, peut, par la privation des moycos rrop long–

teros continués,

dé~<nc!rer

en

fureur

JUfqu'a la rage ;

de

meme le delir

de

l'aétc vénér icn qui efi un vrai be–

fo in narurel daos cerraines circonl1ances, en égard au

tempérameot ou

a

d'autres caufel propres

a

faire nai–

tre •no augrnenter la di(pofirion

a

re!Teurir vivement les

aigoillons de la chair, peor erre porté JUfqu'a la manie,

JUfqu'aux plus grand< exces phyliqucs

&

moraUI , qui

tendeot IOUS

a

la JOÜiflance de l'ob¡et, par le moyen

duque! peut

~tre

a!Touvic la paffion arderrte pour le

coit.

Si l'obCervation avoit fouroi des exemples d'hommes

atfeétés d'une envie déréglée de ceue efpece, poulfée

a

une pareille exrrémité, on auroit pO appdler la

lé–

fion des fonélions animales qui en feroit l'effet,

[11reur

viniriennc;

nom qui auroit convenu

a

ceue Corte de

délire confidéré dans les deux Cetes: mais les hommes

n'y font pas Cujers comme les fe mmes; foit paree qu'

en géoéral les mceurs n'e1igem nulle pan d'eux In

re·

tenue, la comraime, en quoi confil1e la pudeur, cet·

te verto fi recommandée au1 femrncs daos prefque roo–

tes les nations ,· meme daos eelles qui foot

le moios

civilifées; paree qu'elle efi une Corte d'attrait

á

l'égard

des hommes, qui

leur fait u

o

plaiúr de furmonter les

obflacles <>ppolés

a

Jeur deGr,

&

qui conrribue par con·

féqueot davantage

a

entretenir

le penchant des hom–

mes pour les femmes'

a

favorifcr

la propagarion de

l'efpece hurnaine; Coit auffi paree que les hommes font

coofl itUés relarivement aux organes de

la géoération ,

de maniere qu'il peut s'y exciter des mouvernens Cpon–

tnnél; d'ou s'enfuiveot des etfers propres

á

faire cef–

Cer

le fentimont de befoin de l'aéte vénérien ( «!Tour–

ce dont le moycn n'efi dans les femrnes que bien im·

pnrfa rement);

&

que d'ailleurs le libertinage du creur

efi arTn répandu

pour

qu'il

y

ait peu d'hommes qoi oe

préviennent

m~me

ce Coulagement narurel par l'abus de

Coi-méme,

aa

défaut de l'ufage des

fe mmes , daos le

cas oú

il

ne peut pas érre recherché, par bienfdance ,

oo par tour aurrc empechement.

Voya.

G

~·N

e'R A–

T 1

o

N,

Po L L

u r

t o

N ,

M A

s

T

u

p

R

A

r

t o

N •

En–

Corte qu'il peur y avoir

a

la vérité daos

les hommes

cornme daos les f<mmes, une difpoúrion

a

l'appétit vé–

oérieo, augmenrée outre mefu re , ainli qu'ils l'éprou–

v<nt daos le priapiíme, le faryriafls: mais elle n'efi Ja–

mai> portée ¡ufqu'ii dégéoérer en

{ttrmr;

paree que le

befoin efl Catisfa;t d'une maniere ou d'autre, avant que

ce dernicr eici:< puilfe avoir lieu.

Voy<~

SAL A

e

r TE'

PRtAPISME, SATYRIASIS .

'

La tnélancolie érotique n'a pas poor objet immédiat

l'aéte vénérien en géoéral, mais le dc!lir d'y

prucéd~r

avec une perfonne dérerrninée que

1'

on a'me éperda–

meOI.

Voye:t.

E

R

o

T

r

Q

u

e

.

JI

ne

faat pa

< non_ plus

co~fondre

le prorit du vagin

avec la

fur.ur

uttrrn~; ~el

or-la peut étre une difpofi–

tio~

a

~

erle·CI,

mats ti n en

e~

pas

t00JODrs

fui vi, il

exctte, rl force

a

poner les mams aax parties afleélées,

:1

les