FUN
,. daos
d<~
cavts, comme étoicnr auprcs de Rome les
' ' [ombes OU catacombes.
f/oy(Z:.
CATA
COMBE S.
, Les anciens cimetieres ou lieux
ou
l'on dépofoir
,. leurs corps, fonr qudquefois appcllés
eoncilu du
,
martyrs,
paree que leurs corps
y
étoient
~lfemblés;
, ou
arenes,
a
cauCe du terrein lablooneut. En Afrique,
, O[j uommoir auffi les cimetieres des
aires.
, On a l<>ÜJours eu grande dévorion
ii
Ir
faire enter–
" rer aupre> des manyrs;
&
c'en ce qui a entin ani-
ré tanr de fépultur¡¡¡; daos
les églifes, quoique l'on
, ait gardé long·tems
la
coOrume de n'enterrer que hors
,. d<S villes. La vénérarion des retiques
&
la
cn~ance
, dill inéle de la réfurreélion, ont dtacé parmi les Chré·
,, tiens l'horreur que les anciens' me me les lfraélitcs'
, avnient des corps morts
&
des Cépultures,.
MwHrs
des ehritiens, art.
31 .
Cnte coürume d'enterrer les morts,
&
de les poner
au lieu de leur fépulrure en chantant des pfeaumes, a
toOJours été ol>fervée par mi les Chrériens; les cérémo–
nies feulement ont varié fuivanr les rems
&
les ufagcs.
l\11.
Lancelot, dans un mémoire fur une ancienne ra–
pilferie, qui repréfenre les faits
&
ge(les de Guillaume
le Conquérant, ob(erve que daos un
morc~au
de cene
tapiiTerie fonr figurées
les cérémonics des
frmirqi/I<J
d'Edoüard le confelfeur, qui ont beaucoup d'affiniré a–
ve.c celles qui fe prariquent encare aujourd'hui en pa–
rell cas : , On y voit Edoijard mor!
&
étendu Cur u–
" ne cfpecc de drap mortuairc parfemé de larmes, dans
,
lequel deux honunes' l'un placé
3
la rete l'aotre aux
piés arrangcnt le corps. A cOté el! un aurre homme
debout, tena
m
deux doigts de ln main droire ékvés;
, cettc attitude
&
fon habillcmenr, qui paroit relfem–
b1er
a
une chafuble, dér,gnent un
pr~tre
qui luí don–
" ne les derniere> bénédiétions .. . .. On
¡·
voit auffi
une églile ... .
&
un homme par lequel on a vou–
l'
In déligoer les fonneurs
de
e
loches ... .. La bicrre
, el! portée par huir hommes ; die el! d'une figure
,, prtlque qunrrée , rraverfée de plufieurs bnndes,
&
, chHgée de per;tes cruix
&
autres ornemeos: de ces
, huit hummes quarre foot en-devant,
&
les quatre
, nutres derrierc; ils la portent fur lenrs épnules par le
, moyeo de long; b3tom
e~cédans
la pierre,
3
a
cha–
" que bilton: c'étoit alor; la maniere de porter
les
mom ..... cer ufage
>'di
m
o!
me confervé Jnfqu' a
, nos JOUrs ;
&
le'
hanovars ou poneurs de fel, qui a–
" voient le privilége
<k
poner les corps ou les rffi.¡1es
,,
de nos rois, porttrent encore
le
corps ou
l't::tfigit:
, d'Henri IV . de la memc maniere
fin
ieurs épaules
" "" t
ÓIO.
Daus cette meme rapi!ferie' aux deuA CÓ·
,, té> de la bierre paroitlent deux autr<s hommes, qui
, ont une fonnette en chaque main. L'ufage d'avoir
, des potteurs de fonne¡re; dan< les pompes funebrcs,
,, &
qui fubliile encare en la perf'nnnc de;
jurés·crieur~,
., lorfqu'ils vonr ftire leurs femonces, el! tri:s-nocien.
,. Su idas,
&
un ancien fcholiane de Théocritc, en par–
"
lenr ; on les appelloit alors
codonophori
;
ils ont
ét~
h
dcpuis connus lQUS le nom de
pu/fatores
&
exe9itta·
,,
tu,
&
leurs íonneues,
campana!
manunlu
pt·o m1Jr·
tui
1'
ou
~amptm.e
bajul.t!.
. . . • . . .
a
la fuire du
, cercueil, on voir un !ltOuppe de perfonnes qui Cem–
" blenr toures fondre en pleurs
&
en gémilfémens , ,
,.
;11/lmoires de l'ncad/mie
t"m• f/1/l.
Ln d,•Jé:nption
de~ frmlr~illes
de ce roi, conformes
a
la fimplicité
?e
ces
tctnl·l~,
monrrenr que les ufngcs
&
le•
cétémou¡e~
en étoient
[OU[CS
Cemblables
a
celles
qui fe prariquenr au¡ourd'hui daus
les
fun(rai/Jes
des
parriculiers: car on fait que parmi les catholiques, des
qo'ou humme e!l morr, les JUr6·crieurs, pour les per–
forllles q01 ont le moyen de le; employer, préparent les
temures, drap mortuaire, croix, chandeliers
luminai–
re,
&
aurres cholcs nécdfaire;
a
la c<rémonie'; coovicnt
les pareos
&
les ami¡, ou par billers ou de vive voix;
qu'on expofe enCuito le défunr, ou daos une chambre
ardente, ou
:1
fa porte daos un cercuejl; que le clergé
vient enlever le corps,
&
le conduir
a
l'églife, fui vi de
fes paren;, amis,
&<.
&
qu'aprcs plufieurs afperfions,
&
le chaot des prkteS
&
pfeaumes COOVenables
a
Ce!
aéle de religion, on l'inhUJTlC OU
daoS
l'égtife me
m~
ou daus le cimetiere.
Les
f~nérai/les
des grand<, des princes,
&
des rois,
font accompagnés de plus de pompe: apri:
qu'on les
a
embaumés
&
dépofes dans un ccrcueil de plomb, on
les
e~pufe
pendant plulieurs ¡ours [ur un lit de parad
e,
daos uoe falle rendue de noir
&
illominée, ou de> pré–
tres
&
des
reli~ieux
récireot des pric:res JOUr
&
nuit ;
les cours
fouv~raines,
les commuoautós religieufes,
&
¡¡utrcs corps vrc:nnent lcur Jetter de l'eau beuite;
&
~u
FUN
jour marqué, on
lt~
rranfporte au lieu de leer fépuhu–
re, dans un char drapé de noir , avec leurs armorries,
&
nttelé de chevaux caparo<ronnés de noir, graod nom–
bre de pauvres
&
de domelhqoes portaos des dambenux:
ces cérémonie; font accompagnées de dilcuur> pour re–
mellre le corps
&
le
recevoir, fuivies
i
quelque tems
de-la de Cervices folwnels
&
d'oraifons funebres. On
y
porte ordinairement les marqocs de la dignité du dé–
funt; comme
la couronoe ducale,
&e.
ce
fonr des
officiers ou genril,hommes qui foot
chargé~
de ces fo_n–
élions
&
au~
fttninú/ln
des rois , elles lont rempltes
par le; grands ,.ffic¡er; de la cnuronne.
Parmi les Protctlans, on a retranché la piOpart des
cérémonies de I'Eglife romaine; les ofperfiom, croix,
luminaire,
&<.
Pour l'inhumarion d'un paniculier, le
mínillre le conduit au lieu
d~
fa fépulturc;
&
lorfqu'
on l'a mis en
terrc,
il
adrelfe ce> paroles au cadavre:
dors en paix
,
jtt[9rltl ee t¡ue le feif!.nntr te rlvei/Je.
Celles des roi>
&
des princes fe font avec le cérémo–
nial anaché
a
leurs dignirés,
&
d'ufage ditféreot felon
les diver' pays.
(G)
FU N E' R A 1RE,
(faerifiee) tfnti9uiti:
les Ro–
mains avoient cot1rume d'offrír aux dieux de> facrifices
Canglans ou non-f.1ng\ans,
a
la mort de
leur< pareos
&
de leurs amis ; l'Hilloire en fait mention,
&
les mo·
numcns qui repréfentent en fculpture ou eo gr3vure,
ces marques de
la piété
&
de la tcndrefle des vivans
envers les mons, nc fonr pa< rares daos les cab111ets
des Curieui. L e Roi de France poffedc une ogathe
onyx, dont la gravO
re
peur en augmenter
le
nombre:
on
y
voit fous
le
toit
d'un
b~timent
rullique,
&
tel
qu'on les coullruifott dan> l'enfance de
1'
Architcélure,
une femme nue vis-a-vis d'on aurel, (ur lequel
dl
al·
lumé le fe u Caeré. Elle
par<
1t
occupée d'un facrifice
qu'elle otfre aux dieox infernnux, avant que de placer
dans la tombe l'urne qu'elle pnrre,
&
qui fans doure
en remplie des cendres de quelqo'un qu' elle
a
aimé.
Derriere elle, en pofé fur une coloone un vafe rem–
pli de Heur'; car c'étoit Ullé prattque olitée.
&
meme
une pratique religieufc:, d'cn répandre fur le; rombcaux :
purpu""' fpargam flores,
dit VirgHe, au fu¡et de la
mort de !Ylarcetlus;
&
falt•m
fung~r
inani mrmere.
(
D
J.)
Fu
s
E'R A 1 RE S,
frais,
(
Jurifprud.) voy. ci-d•v.
F
R A
1
S
F
ll N E'R A
1
R E S .
• F U N E R E, C
f. (
Hift . ane
)
no
m
que
le<
Ro–
maim donnoient daos les cérém<>nics fonebre;
a
la plus
prochc: patente du mon . Céile-ci renfermée daos la
maifor¡ ave
e
les autres patentes faifoit les lamentations
&
les regrets ufités en pnreille occafion; une autre ap–
petlée
prrefiea,
qoi n'étot pas pnrente, mais pleoreofe
publique de
Con
mérier, s'acquinoit du méme devoir
dans
la rue .
*
FU
N
E
S
TE , adJ .
(
Gramm.)
qui porte mal–
heur: comme on voit daos ces esemples, une guerre
frmefte,
un confeil
frmefle;
il figni6e suffi
911i mma–
"
d' :m malheur,
ou
9ui l'a11nonu,
ainli que daos
cette phrafe,
il
a
'!'"''!'"
chofe de frmefl• dam le re·
gard.
On appellejours
[rm•fles,
ceu~
qni font marqués
de quelqne• grand; malheurs; les hommes redoutent le
retour de ces ¡ours comme s'ils devo ent rameoer a–
vc:c eux les momes malh, ors. !Ylais ;'ils coonoilfoient
mieux l'hilloire du monde,
ils
ne
trouveroient peat•
erre pas daos rout le cours d'une nnu¿e, un fe u\ mo–
menr qui ne fOt marqné par plufieu" grands accidens,
&
i\s s'accorderoient
a
ne regardé! aucun ]OUt OU
a
regarder
roo~
les JOUrs comme
funrflrs
•
FU
N E U R S,
(Marine) voyn
A
G R E'E
u
R S .
FU
N
G, (
Glog.)
vil le de
la Chine, da11> la pro·
vince de Nat1kin. Le P. Marrini luí donne
3fd
20'
de
lat
&
le fait de
3Sd
p\u; orienta le que Pcking .
(D
J)
FUNG-GYANG,
(G<og.)
villc de la Lhne,
daos In province de Xanfi , remarquable par
In naif·
fnoce de
Chu,
qui de fimple pretrc, drvint empereur
de la Chino.
Long .
134d
to'.
latit.
3Sd
20',
Cuivam le
p.
Mortini.
(
D
J.)
FU
N G
1
FE
R
LA P
1
S, (
flijl.
nat.
)
quelques
autcun onr donné ce no
m
á
une pierre, qui
fui vanr
Gelner, fe trouve daos
le royaume de Napks
&
en
d'aurres endroirs de l' lralie. Crue pierre a,
dir-~n,
la
propriété de produire des champignons ao boot de qua–
rre ¡ours, pourvO qu'elle ait été couverte de terre
&
arrofée d'eau tiede.
f/oyez:.
Boetius de Boor,
lib.'
1!.
Ceue pierre en, dit-on , une efpece de
tophus
dont
le rilfo el! tres- fpongicul; la propriété qu'
ell~
3
de
produirc des champiguons vient , fuivant
les apparcn–
ces, de ce que des graines de cette planre fe font lo-
g~es