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FUR

On obferve en général que les jeunes perfonnes font

plus fu¡eues

a

la

ft<ret<r ue<rine'

que celles d 'un age

:~vaneé.

Mais les tilles brunes de bonne Canté, d'une

fone complexion, qui font vierges , fur-tour celles qui

f oil!

d'érar

a

nc pouvoir pas cefTer de

l'~tre;

les ¡eu–

llCS

veuvcs qui

réunilfenr les rrois premieres de ces

ualités; les femmes de meme qui oot des maris peu

v igou reux, ont plus de difpofi rion

a

cette maladie que

le

autres perfonoes do fexe: on peut cependant afsa–

r er que le tempéramen t oppofé efl infioiment plus com–

mun parmi les femmes, door la plapart four narurel–

lement froides, ou tour-au-moios fort tranquilles fur le

phyrtque de la paffion qui rend

a

l'union des corps en–

t re les deux fcxes .

La

furwr utirine

efl fufceptible d'uuc guéri fon fa–

cite

a

procurer, ti on y apporre remede des qn'elle com–

mence

a

fe monrrer'

&

fur-¡out avant qu'ellc air d.:–

généré en une manie conrinuelle: car Jorfqu'elle eil par–

venue

a

ce degré, il efl arrivé quelquefois que le ma–

riage meme ne la calme poiot.

ll

y

a des exemples de

femmes qui font martes de cette malnd fe : cependant

dans le cas meme ou elle

e(l

daos toute fa force, on

dt fondé

a

en auendre

13

cellarion ; il y a méme lieu

de

la

regarder comme prochaine , lor!que les acci:s

¡font moitlS longs, que les imervalles dcviennen t plus

confidérables,

&

que l'on peur parler des pla•firs véné–

ricns, fans que la malade paroiffe en

~tt'é

auffi affeélée ,

auni ponée

:i

s'occuper de l'obje r de Con délire qu'aupara–

"'111

On doir etre prompr

¡¡

cmpccher les progres de

cette maladie nairfanre , d'aurant plus qu'd le peur non- feu–

lement avoir les fuites les plus fAcbeufes pour la perfonne

qui en ell aftcél:ée, mais encore elle établit un pré¡ugé des–

honorant

a

l'égard de la famille

a

qui elle appartienr; pré–

jugé

IDli)OllCS

in¡ufle, s'il n'y

3

point de reproche

a

faire

atu

parens concernant l'éducarion

&

les foins qu'ils onr

dfi

prendre de la conduite de la malade, qui d'ailleurs a–

-.ec

IOUIC

}a VCrtU poffib!e, peut

CICC

tombée dans le C3S

de r

3rni re en a\·oir fecoué entieremcnt le Jnug, paree

que !'ame ne fe commande pas 100¡ours ulle-meme, par–

ce que ,es feos luí rav¡ffent quelquetüb tour Ion empire,

&

qu'ellc ell réduite alors

a

n'etre que leur efcla ve.

Les indications

3

remplir dans le

trairemen t de

la

ft<r"tmr utirine,

doivent

~rre

rirées de la narure bien

cnnnuc de la

aufe prochaine

q~i

produit cette maladie,

joiore

a

cdle de fes caufes éloignée., de fes cau

fes

oc–

calionndle;,

&

du tempérament de la perfonne atfeél:ée.

Si elle efl narurellement vive, fenfible, voluptueufe,

qu'ellc pui!Te légirimemeot re fatisfalre par t'ut3ge des

plaifirs de l'amour, c'efl communémenr le plm sar re–

mede qui puirfe ttre employé cootre la

fureur utéri–

tu,

felon l'obfervation des plus fameux praticiens, qui

penfent que la maxime générale doir erre appliquée

dan

ce cas :

'/tto

natt~ra ·u~rgit

,

tO

ducendrtm

;

auffi

11'en rrouve- t-on aucun qui ne propoCe cer expédient

comme le plus limpie, lorfqu'il peut erre mis en ufa·

ge .

1/oyn lo ohfet·vations

a

ce fujet , de Skenchius ,

de Bartholin, d' Horllius ;

les aJuvro

de Sennert, de

R1viere, d'Ermuller,

&c.

En etfet

il

en ell de cet appétit , lorfqu'il peche piu–

l Ó!

par

ex

ces que par dépravation' comme de celui des

:tlimens, lorfo.¡u'il n·efl qu'un defir violent des alimens;

la f3im s'appaile en mangeant .

1\.lais

fi

la

furwr 11trrtne

oe dépend ni du tempéra–

ment feul, ni d'aucun vice dans les panies géoitalcs ;

li elle n'efl aurre chofe qu'un vrai délire mélnncolique,

maniaque , provenant do vice du cerveau, fans aucune

iufiuence étrangere

¡¡

ce viícere' on a va daos ce cas

ue

les aél:es vénérieos ne procurent aucun

foolage–

ment

&

qu'ils font infuffifaos , quelque répétés qu'ils

puille~r

erre, pour faire celler la difpofirion des fibres

11erveufes , qui enrretiennent ou renouvellent conrinud–

lement dans

l'ame l'idée d'un befoio qui n'exifle réel–

lcment poinr.

11

en ell dans ce cas comme de la faim,

que le manger ne fait pas ceiTer .

f/oyez

FA

1 M

e

A–

t<

1NE.

11

fau t alors avoir recours aox remedes phy(J–

qu"

&

moraux , propres

a

.dérruire

cett~

difpolirion ·

On peur encore concevorr des cas ou la

[11reur

u–

t <rine

,

bien

loin d' étre calmé

e

par

les moyens <¡Di

1emblenr d'abord

les plus propres

a

farisfair e les delrrs

dér~glés

en quoi elle confifle, ne fait qu'etre irrirée par

c_es

mém~s

moyens, en raot qu'ils augmentent

&

:~n1-

t•enneor t orgalme daos les parries génirales , dont lrm–

preffi·ln ne celle d'

~rre

rranfmife au cerveau,

&

d'

Y

cendre

1'

érétifme roí\¡ours plus violenr ; enforte

~ue

daos ces d1ftérens cas ils

feroient plarOt otiles

:l

erre

employés. daos la fuite comme préfervarifs, que com–

me curaufs.

'Iome 1/ll,

FUR

34-5

M ais lila maladc, quoique tres-bien daos le cas ou

le co"n pourroit lui erre falutarre' n'efl pas fufceptible

d'un pareil confeil, comme le mal ell preiTant ,

&

qu'

il

ne fau r pas loi laiiTer ¡euer de profondes rae

me~,

il

faor recourir aux moyens convenables que

1'

art propo–

fe, pour faire ceiTer les cfters d'uu fentimenr auffi im–

portoo que révoltant par fa oature . Amli loríqu'il y a

lieu d'attribuer

la maladie

a

la plérhore,

Coit

qu' die

foit natore!le

a

l'approche de l'évocuarion meullroelle'

(oit

qu'

elle provienne de ceue évacuauon fupprimée ,

on doit employer

la

faigr.ée

a

grande dofe

& •

plu–

fieurs reprifes,

a

pro

poruon d

e l'inrenfiré de ceue cau–

Ce

déterminanre,

&

il faut

travailler

á

rétablir

le~

re–

gles felon l'art.

1/oy.

M

1!

N S T R

u

E S.

Si la maladic dépend d'un engorgement des glandes

&

des vaifTeaux falivaires du vagin, avec chakur , ar–

deur daos. les parties génirales, on peut fairo ufage a·

vec Cueces d'in¡eélions, d'abord rafralchiiTaures, rempé–

rantes;

&

apres qu' elles auronr produit leur eriet, on

conrinoera

a

en employer' mais d'une narore difiéren–

te . On

le~

rendra legeremenr acres , apophlegmaufan–

tes. Les baios domefliques ,

les

lavemens émolliens,

les riCanes émullionnées , nirreufes , conv iennent pour

farisfaire

á

la premiere de ces deux iudications-ci. Le;

purgarif> m inor atifs, les doux hydragogues, les ventan·

fes

3t1X

cuill<S , les faogfues

a

l'anus pour procurer Un

flux hém01 rho"idal, peuvenr

~!re

placés avec fucccs pour

remplir la feconde. En détournant de prothe en pro–

che les humeu.s done font furchargées

les membrancs

du vap,in , on do ir obfcrver d' accompagner

1'

ufage de

ces difierens remedes d"un régime propre

3

changer la

qua lité des humeurs,

a

en corriger l' acrimonie,

1'

ar–

deur dominante'

a

en refréner la partie bilieufe fl imu–

lante : nio fi

1'

abllinence de la viande, for- tout du gi–

bier; des alimcns épicés , falés ; des

liqueurs fpiritUeu–

fes' do vio meme'

&

un graod rerrancht me nl fur la

quantité ordinaire de la noorrirure

(fine harcho

& .

ce–

rtre frig et venus)

;

1'

a(lenr ion de faire é' ircr

1'

ulage

de tou r ce qui peur favorifer la molleiTe, la fenfualité,

comme les trap bons

lit~,

les

c11etes,

qui , comme on

dir, échautfen t

les reins ; en un mor de prefcnre un

geore de vie auOere

:l

rou< éga1 ds,

Si la maladie do•t erre aunbuée principalement

a

des

cauCes moralrs, il faut erre extrememen t fé vere

:i

les

fairc ceaer ; il fau t éloigner [(IU(

CC

qui ptU( échauffer

1

'imagination de la malade, tui préfenrer des idécs la–

fcives ; ne

la

lailler aucunement

a

portée de voir des

hommes; lui fournir

In

comp1gnie de perfonne, de Con

fexe, qui ne puifTenr

lui tenir que des propos fages,

réfervés, qui lui faiTent de douces correél1oos, qui lui

rappellent ce qu' elle doit

a

la religioo'

¡¡

la

raifon •

aux bonnes mceors '

a

l'honoeur de fa famille: en mé–

me terus , oo pnurra faire ufage de rou; les remedes

propres

a

combattre la m élancolfe ' la manie : les anti–

hyflériques ,

les ami- fpafmodiques ,

les anodyos ,

le;

narl:otiques, font les palliarifs les plus afsurés

á

emplo–

yer, en alteodant que

1'

on air ptr dé!ruire entierement

Ja cauCe par les moyens convenables .

L a plOpart des auteurs propofenr plofieurs m édica–

mens, comme des fpécifiques pour éteiodre les ardcurs

vénérieooes ; rels que le camphre enflammé

&

ploogé

dans la boi!Ton ordioaire, ou employé tour aurrement,

~ous

q•Jelque forme que ce foit :

it

efl bon

3

joindre

a tous les autres remedes propres

á

dé!ruire l'exci:s de

1'

appérir,

vé~érien

.. Horflius ,

tpift. ad Bareholinum

,

af~urc

o avorr ¡amars éprouvé que de tres grands etfers

du camphre,

1'

ayant fouvenr m is en ufage pour des

filies auaquées de la

jureur utér;ne

.

1/oyez

CA M –

P

n

R!.

On trouve aoffi le fue de

l'agns<s raftus,

~es

tendrons de fa ule, de morelle, de perite joubarbe, trcs–

recornmandé pour erre donné daos les ¡uleps , CD?tre

cette rnaladie: oo fait aoffi avec fuccc< des décoélrons

des feu.illes de ces plantes , poor les in¡eélions , les fo–

menrauons, les bains née<ITaires . On vanre bcaucoup

aoffi les baos etfets du nymphéa, des v,ioleues, de Jeur

fyrop: on confdlle fur-rout rres-fort J ufage des pré–

paratioos de plomb enrr'aurres du f

et de S

aturne; mais

feulemeot pour les perfonnes qui ne

fo.nt

pas

&

qui oe

doivent jamais erre dans le cas de

faore

des eofans;

paree que ce méral pris intérieoremenr reod, dit - on

les fe mmes flériles. Riviere, daos l'idée ou il étoit qu:

il falloit attr'buer la

fureJir utérine

a

la

femence é–

chauffée

faifoir prendre, pour l'évacuer , des bols de

térébonthine . Quel cas fera d'un pareil remede le me–

decin qui ne eroit

~as

a

l'exiflence de cene humeur fé–

minale ,

&

qui oe 1uge de fa

o

effet que par

l'idée qu'

en

doooe ce véoérable praticien ?

Xx

Mai~