FUR
~
les frotrer pout fe procurer du foulagement, comme
il arrive :\
l'égard de la demangeailon daos tou!e au1re
partie da corps, que
1'
on graue daos la
mém~
vOe,
c'ell-~-dire
pour en en lever les
cauf~s
irri!atH<>. Mois
daos le cas dunt il s'agit ici , les auouchemeus
(i:
tont
fans
témoin, fans
indécence (
vo¡•ez
V
A G
1
N
)
,
en
qoo1
ils diftt:retlt de
ceu& qu'occahonne;:
la
fur,;ttr uti·
rttu;
ou s'ils font fai1s ovec alfeélalion
&
par
a«
mo–
yetls coutraires
A
l'honneleté, c'ell l'effc1
de
la corru–
puon des m<rurs, non pas un délire.
L 'appé111
'énérien,
"'flmm vmueum
(
dont il a été
omi) de uaittr en
fou
lieu,
a
quoi
¡¡
va
erre
un pe u
luppléé ic•, paree que le IÜJet l'exige;
v•yez
d'ailleurs
G
e.' s
~·R
A T
1o
N ) ,
ce femiment qui porte aux aéles
O¿celfairei OU relatifs
a
Ja propaga1i011 de J'efpece, peU[
ctre excilé, en le comparan!
a
cdui des al:mens (
vo–
yn
FA
1M ) , par l'tmpreffion que rec;oivem les orga–
nes de la géuéralion, tranfmrfe au cerveau , avec des
modificBiions propros
il
affeéler l'ame d'tdées lafcives;
ou par l'iofluence fur ces
m~m<S
parlies de l'ame afi<–
élée d' abord de ces
idées, indépendammenl de 10u1e
impreffion des
feos ; par
laquelle
intluence elles font
m1les en Jeu,
&
réagilfent fur le cervcau; d'ou
il
s'en–
luit que l'ame ell de plus en plus fortement occupée
de fcufations voluptueufes qui ne peuvent cependant pas
fu btiUer
long·~ems
fans la faliguer; qur
la porten< en
cont'équence
¡¡
fa~re
celfer cene inquiérude attachée
a
Ja
durée de lOUte forte de fentimens lrop Vtfl;
a
em–
ployer les moycns que
l'mllioél lui apprend étre pro·
pres
~
produire ce de111ier effer.
Voyez
S
E
t<
s,
P
LA
1·
SIR, DOULEUR'
I NSTrNCT.
Si l'appétil vénérien ell modéré, on peut
fufpendre
les elfets des feruimens qu'il infpire, des delfeios qu'il
fuggere pour fe procurer le moyen de le fausfaire; com–
rne
00
ne fe porte pas
a
manger IOUleS les fois qu'on
en a envie; comme on fe fa 1 violence pendant quel–
que rems pour furponer la faim, lortqu'on ne peur pas
fe procurer des alimens, o u qu'on a des raifons de s'en
abflenir, en fin
lorfque la faim n'dl pas canine.
Voyez
FA!M
CANINI!.
Mais ainli que felon le proverbe
ventre affaml n'a
point d'oreillts,
&
qu'on n'écoure plus
la raifon qui
elhurte
A
ne pas mangcr ou a prendre parieoce , daos
les cas oli on ne peur avoir des alimens
a
fa difpoli–
tioo, le fentiment du befoin prefTant de nourriture l'em–
portam alots fur toute au1re confidéralion,
&
fe chan–
geant (ouvent en
[urtur:
de me me eo ell-il du befoin
de fatisfaire l'appé!iL vénérien; celui-ci commc fenlitif,
l'empone fur l'appétit raifonoable: enfone que, commc
di1 le poe1e ,
Ftrtur tr¡uis auriga, nec audit
Cl,rrus
habenat.
C'efl ce qui a lieu fur-loUl daos
les femmes qui fonl
doüées d'un tempéramen t plus délica1
&
plus fenlible,
dont la pi
O
pan
des organes font
a
u
(f;
plus irritables ,
tout élatH égal, que ceux des hommes, fur·tout ceux
d es panies génilales .
A inti cet exce, d'appétit vénérien qui efl
a
cet ap–
pétt! réglé ce que la faim canine, la boulimie, fo?t
a
u
deiir ordinaire de manger, forme une vraie ma ladte, la
falacité immodérée, dont le degré etlreme daos les fe m–
m es, lorfqu'elle va 1ufqu'a déranger l'imaginn1ion,
&
porte
a
des aélions vio.len!es, eli, ainti qu'il
a
été dit
ci·devant, la
furttlr utirint.
Les anciens anribuoient
la caufe de l'appétit véné–
rien exceffif daos les deux fexes,
a
une vapeur qu'ils
imaginoient s'élever en grande aboodance de la liqueur
fém ina le trop retenue
&
corrompoe daos les teflicules,
qu'ils croyoient erre portée par la moelle épiniere daos
le cerveau,
&
y troubler les efprits animaux ; d'ou doir,
felon eux , s'enfu1vre le defordre des
idées , le délire
reladf
a
celles qui font dominantes .
M<is comme il n'eít plus quellion dcpuis long-tems
de vraie femen ce par rapport aux femmes, ou au-moin.s
d'aucune liqueur vraimenl analogue
A
la
liqueur feml–
nale virile, on a cherché ailleurs la caufe prochaine com–
mune aux deux fexes du ftntiment qui les pone
a
l'aéle
vénérien;
il
parolt que J'on
o
e peat en concevoir d'au–
ue que l'éré1ifme
la. tenfion de 10u1es
les fibres ner–
veufes des panies 'génitales, qui les rend plus fufcepri–
bles _de vibrations, par
les contaél> phyliques ou mé–
chamques; enforte que ces vibraliuns excnées par quel–
que moyen que ce foit
uanfmenent au cerveau des
impreffions.
proportionnée~,
auxquelles il ell anach.é de
repréfemer
a
l'ame • ou de lui faire former des
tdées
rclatives au.x chofes vénériennes; d'otl. s'enfuit une Cor-
FUR
343
te de réaélion do cerveau fur
les organes de la géoé–
ralion , vers lcfquels
il
íe fait une nouvelle évauou de
tluide oerveu x, comme
il
arrive
a
l'égard de ruutes les
partie1 o
ti
s'exercc quelque Íellliment ltimulant, de quel–
que na!Ure qu'il foit; delorre que par
e
elle
étn~lli<>o
l'é–
rétifme fe foOtient
&
augmenre, au point que !'ame
100-
jours plus atfeélée par
la
lé:nliuioo qu'en réfulte, fem–
ble en
~!fe
uniq uement
&
entieremem occupee,
&
n'<–
tre unie qu'au¡ parties dollt elle éprouve de li
tones
iufluences.
Tclle ell l'idée génerale que l'on peut prendrc de ce
qui produit immédiatemenl le deflr des aéles \' éuériens;
il rellc
a
détermioer les ditférentes caufes occalionnel–
les qui établifTenl
l'~rétifme
de> parlies génitales dont
il vient d'étre parlé; l'oblervation conO ante
a
appris qu'
elles peu\'enl conlilter dans l'effet des douces trri1a11ons
procurées :\ ces organes ,
&
a
ceax qui
Y.
Ont rappOrl;
par les anouchemens, par le co·n, ou par
1
'aéiion
fli–
mulantt
de quelques humeurs acres , dont ils {out a–
breuvés, humeéié>, ou par tout
au~re
effel ex terne ou
interne qui peal excirer l'orgafme; !OUt cela JOÍOt :\ la
fen(JbiJiré habituellc
do
ces memes organes.
1\inli ces caufes peuvent avoir leur liége daos les por–
ties génirales m
o
mes, ou elles confiítent daos la difpo–
fition des libres du cerveau relatives
~
ces panies, in–
dépeodamment d'aucune afleélion immédia1e de celles–
ci
~
daos la
tenlion dominante de ces fibres exci1ée par
tout ce qui peut échaulfer l'imagination
&
la
remplir
d'idties volup!Ueufcs, lafcives ; ainli que
la fréquenta–
t:on de perfoones de fexe dilféreme, ¡cunes, de belle
figure, qui font prufeffion de galante1ie; les propos, les
converfalions, les kélures, les images obfcenes, la pa[–
fion de l'amour, les carelfes de l'ob¡et aimé;
&
too–
res ces chofes établilfent, augmement d'autant plus cet–
te difpolition, qu'elles concoureot avec uo tempérament
namrellemem chaud, vif, entretenu par la bonne chere
&
l'oifiveté, daos J'3ge o u l'inclination aux prailirs des
feos efi daos IOU!e fa force .
Tou1es ces caufes morales
&
les conféquences qu'elles
fournilfent , regardent au1ant l'homme que la femme;
elles produifent des eflets, elles font des impreffi ons pro–
portionnées
a
1•
fenlibilité refpeaive daos les deux fexes;
iJ ne peut
y
avoir
de
la
dilf~rence
entre les différentes
caufes procatartiques , qui viennent d' éne rapportées,
que par rapport aux caufcs phyliqucs; il faudroi t done
ii-préfent voir de quelle maniere celles-ci fom appliquées
a
produire les eflets daos chocan d'eux ; rnais quant
a
l'hommc,
ce
n'efl pas ici le lieu,
voyez
P
R
1
A P 1
s
M
1! ,
S
A T
y
R
1
As
1
s.
A
l'égard de la fe mme dont il s'ag it
exprelfément daos cet article, on peut dire encore que
la plílpart des caufes phyfiques, les a11ouchem ens , les
fronemens, le coi'!, operent les impreffions de la rnéme
maniere daos les deux fcxes, en taot qu'ils ébranlen1 les
houpes ncrveufes des pardes génitales, y caufeot des
vi–
bra!ions plus ou moins
fort~s,
produifenl des charouil–
lemens , des fenfations délicieufes plus ou m oins vives,
Ainfi ce n'eil pas daos ces fortes de caufes de l'or–
galine vénérien que l'on trouve une autre maniere d'af–
feéler dans les fcmmes que dans les hommes; ce ne peut
CITC
que daos celles qui font propres
a
leur conforma–
tino, !elles que
1 °,
la pléthore mwllruelle, quien dilleo–
danr les vailfeaux de toutes les parties génitales, donne
conféquemmenl acffi plus de
tenfion aux membrancs
nerveufes dll vagin,
&
les rend d'une plus grande feufi–
bilité aux approches du tems des regles, laquelte fubflfie
ordinairemenr pendan! quelles fom fuppr imées; de manie–
re que wut é1an1 égnl, les fernmcs font plus difpofées
a
l'appétit vénérien daos ces dttférentes circonllances'
que daos IOutes autres,
2°.
La
grande abondance de
l'h~meur
falivaire, filtrée daos
les glandes du
va~in,
qm étant porté daos fes vaifTeaux
e~cré10ires,
les uent
dilatés' lendas; d'oli foil le
m
eme elfet que du goo–
flemcnt des vailfeaux par
le 13ng menflruel.
3°· La
qualité acre, irritan¡ de cene humear, qui
éra~l
veríée
daos la cavilé du vagin, excite une forre de prunt par fon
aélion fur les nerfs, lequel produir daos
les membra–
nes de cene cavilé une phlogole
lr~s-pr.o~~e
encare
a
les rendre fufceptibles d'une grande fenhbtl! lé .
,
Toares les dilféremes cauCes auxquelles ti peor ttré
anaché de produire un
femb!able
e~et'
peuvent ctre
rapponées
a
!'une de ces trots, ou a
leur concours ,
ditléremment combiné avec
le
tempéramem du
fujet
&
les caufes morales ci-devant menrionnées , pour éla–
blir la caufe de l'appérit vénérien plus ou moins vif,
A
proporrion de l'inren(Jté de la difpofit ion .
A in li on peut ranger parmi
les chofes qui peuvenl
coutribuer
il
ptoduire cene difpolitioo, les drogues aux–
quei-
''