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330

FUI

fug~érer

á

la jambe da mi' me cóté,

&

opéret avec

celte a8ivité, C<ltc fine!Je

&

Ce!te fabt ilité qa'exigent

les

tcms des

deo~

renes; tems qui peuvent échapper

d'autant plus aifément, qu'ils font, ainfi qu'on doit le

comprendre, euremernent pres

&

voilins l'uo de l'au–

rre.

]

ufqu'~-pré(ent

nous ne nous fo mmes occupés que

des aides de la main: celles des Jambes du cavalier fe–

roient-elles done inutilcs? Je n'ai garde de les envi–

fager cornme telles; mais en me défendaot des piéges

do préJugé, J• les regarde limplement comme des aides

nécelfaires ou

au~iliaires'

a·moins qa'il foit befoin de

détermioer la machine en-avant ; car ce o'ell que dans

ce cas qu'elles doivent

~tre

tenues pour des aides ca–

pitales .

Voytz.

M

A N E'G

1! .

Or daos

la

fuppolitioo ou

le cheval

ti:

feroit retenu lors de mes premieres opé–

rations, j'aurois approché mes ¡ambes

a

l'etfet de le re–

foudre , tandis que ma main auroit tolljoors conduit

&

reglé les mouvemens des membres ;

&

ma rene de

dedans n'avoit p(} contenir les hanches,

&

empécher

le cheval de devuider, )'aurois d'abord

&

fur le champ

mis

a

moi la rene de dehors, fans ceífer de croifer

J'autre doot j'aurois acero la ten fioo ;

&

)e n' aurois

fait ufage de m a jambe de dehors, que daos la circon–

fiance de l'infu ffifaoce de ces deux premiers agens.

Cet ex ercice fur les changemens de rnain étroits ,

pratiqué a!Je?. con flamment pour frapper l'intelligeoce

du cheval,

&

poor le confirmer daos

l'e~écotion

de

ceue let;on, on fui propo fera des changemens de main

larges. D e ces changemens de main larges, on le con–

duira fur des cercles plus ou moins étendus, eo cher–

chant

a

le rendre é"galement libre aux

deo~

mains;

&

en fi n on le travaillera de la

m~me

maniere, la tEte ou la

eroupe ao mor ; la

ce au mor s'il

tir~,

s'il pefe, s•¡¡

2

de l'ardeur, paree que par ce Q10yen il (era forcé de

fe rarTembler, de s'allégerir

&

de s'appaifer avec m oins

d'aide de la bride,

&

no n s'il a de la difpofitioo

:l

e–

tre rétif ou ramingue; car les let;ons étroites

&

ti

fo rt

limitées le rappelleroient

il

fon vice naturel . Ses pro–

gres doivetll au furplus noos décider, eu égard au tems

oü il convienr de fufcirer le pli aoqoel la fooplerli:

de fon encolare le difpofe,

&

d"exiger que fa rete foir

tolrjour fisée fur le dedans. Ce pli efl non· leolement

nécdfaire

~

la grace' mais

a

l"aifance

&

a

la liberté

de l'aa·o n du devant, puifqu'il ne peut avoir lieu que

la

jambe de dedans ne futt portée en-arriere,

&

que

cello

de dehors n'ait par conféquent plus de facili té

a

che valtr

&

a

croife r. ll fera im primé par la tenlion

de la rene de dedans , dirigée d'abord pres du corps

do cavalie r,

&

croifée fubti lement en fa ite; car une par–

tie de l'eft'et de fa dire8ion au corps du cavalier , ten–

droit inévitablement

a

chaffer la croupe fur le' dehors,

&

il efi befoin que cene partie de fon etfet foit détruite

par le port de cette m eme rene en-dehors. Do refle

le cheval dans les commencemens doit etre plié foible–

m ent;

&

on ne doit l'habituer qu'iofentiblemenr

&

peu–

¡¡

·peu ,

~

regarder aiuli daos le dedans, va la coo–

trainre dans laquelle le jeue le racourcilfement que le

pli occalionne,

&

le retréci!Jement de fes hanches qui

fe tro"vent alors extri:mement preífées. Si ce retrécif–

femeut efl tel qu'elles foieot pretes

a

échapper, elles

poorrO

H

etre conteoues par la ten fion de la rene de

dehors,

r,ap~ro~hée

du corps do cavalier, daos l'infiaot

m~me

oo l ammal alloit les dérober,

&

par la préci–

fio n avec laquelle la rene de dedans (era croifée; pré–

cifioo qui fuppofe daos l'une

&

dans l'autre une pro–

portinn exaae , mais tres-d ifficile

~

rencontrer . En fin

daos le

cas

oü !'animal fe retiendra, les aides des ¡am–

bes

l'en déroorneront,

&

m €me celles de la jambe

de dehors fecourront celles de la main,

elles étoi–

ont impuiffaotes .

J

e terminerai cet article par quelques réHexions trcs–

fr mples, que ¡e me difpenferai d'éteodre , fur la pra–

tique de ceui qui font

fu ir

au cheval la gaule, la cham–

briere, ou le nerf de bceuf, pl(}tót que les taloos .

ll

n"efl pas douteux, en premier lieu, que l'a8 ion

de !'animal fur une ligne vi -3-vis de la morail le, ne

lui co Ote infioimem davantage qo'uoe

aél

on rnoins

bornée ,

&

daos laquelle fes membres moios aífu¡ ettis

JOÜilfent de la

libert~

de fe deploycr en-avaat. Or JC

n'apper~ois

aucune raifon capable de jufi•lier ceux qui

préferent d'abord cene ligoe

aox

Jignes obliques ou dia–

gonales.

Ea fecond lieu, l'idée d'employer cootinoellement

11

prnbe

&

m~me

le talon

&

de leur confier le foio

cntier

de

maitrifer

l'arriere-~aio

( abfiraétton faite de

FUI

l'endurcilTemen t

m~me

qni en réfulte de la part de !'a–

nimal,

&

de l'a8ion de quoiiiller, qu< de femblables

aides occafionnent ) , me paroit peu conforme

:l

celle

que l'on doit concevoir du t"yfieme de fes mouvemcu' ,

lorfq ue l'on confulte fa flru8ore. La corrcfpondance

des épaules

&

des hanches er1 intime.

e

les-ci

[HI–

mt

naturellement do cóté or polé

a

celoi otl les pre–

Dlleres fnnr m Oes ,

&

les premieres tendent toO¡our.

au feos oppote

a

celui oii les fecondes font portécs •

La

propeofio o qu' elles ont

~

ce mouvement con–

trairc ell racheré"e par la faculté

don~

les. membres

font doüés conféquemment

a

leors arucolauom fphé–

roi"des

de' croifer les uns fur les autres ;

&

e' efi

par ce

1

moyeo que l'a8ion progreffi ve peut ctre effe-

8uée de cóté: mais cene propenlion efl tuO¡ours telle,

que la dépendance du devant

&

du derriere ne celle

point,

&

qu e la contrainte de l'un

entrai~1e

la con–

trainte abfolue de l'autre . Or fi lorfque J entreprends

de les mouvoir cnfemble daos un meme feos, ¡e ca–

ptive le devant par l'a8ion de ma main,

&

le derriere

en meme tems par l'a8ion plus ou moins violeote de

ma Jambe,

&

par les chátimens qu_e l'on fubfli_tue

il

ceue a8ion, dans ]e cas de fon tnfuffifance, 1! elt

certain que toute la machine fe uoove entreprife par la

contrari~t é

des effets qoi fuiveot de ces diflerentes ai–

des; les hanches chaffées

&

pouffées fur le dcdans,

·l'épaule que la main veut y porter efi retenoe fur le

dehors, tou t le corps fe roidit, les membres ne JOÜilfetlt

plus de leur liberté,

&

!'animal fe livrc aux dcfordres

que lui infpire la difficuhé d'un mouvemen t, dont l'e–

xécution, bien loin d'étrc facilitée , loi de,•ient comme

impollible. ll arrive encore que lorfqoe l'on efi par–

ve no par un exces de force

&

de rigueur,

&

aux

dé–

peos de fes reffons affoiblis par la géne

&

par le

tra·

va il,

a

l'habituer

a

l'obéilfance

&

a

le loOmt trre par

la voie do nt

il

efi qoefiioo,

a

ce tranfpon de biais

&

de cóté,

il

efl rare que fon a8ion foit eA .,acm<nt ¡ufie

&

mefurée le cheval s'aueiot

&

heurte fréquemmeut

d"uq fnbllt i·un fur l'autre .

On

rcmMqoe tnitjours le

peu d'aifance avec laquelle l"épaole

&

le brns nccum –

plilfcnt le m ouvement en rond, d'ou réfulte celui de

chevaler; il fe plie, il fe couchc dans la vol re,

il

pouiTe

la cóte,

il

s"accule, il s'entable, il croifc dellous de

tems-eo-tems, au lieu de croifer deffo ; il fe traverfe,

il

n'embraffe ¡amais alJe-z. de terrein; on efi obligé de

le preífer pou r l'engager

décrire une diagonale; fes

hanches entin précedent continoellrment le dcvaut;

&

1:on peut dire que le cavalier oc regl e en aucone fa–

~on

fon aaion , poifqu'il ne difpofe point a fon gré

les m embre; fur le lieu

me

me o

u

ils doivent fe pofer,

&

qu'il le pooffe pl(}tOt qu'il ne le conduit . Te!;

iimt

en général les défau rs qu'lil efl tres-facile d' obferver

dans un nombre inlini de chevaux exercés dans la pl(}–

part de nos manéges. l ls ne naiffent vérirablement que

de l'emploi dur, cruel

&

mal-eotendb de; Jambes que

l'o n charge trop inconfidéréme nt d'uoc grande panie

des opératioos que l'on doir aueodre de la précifion,

de la fineiTe, de la fagacité de la rnain, tandis qu'olles

ne devroient que la fcconder daos fes eflet>,

lorr~ u'ils

font combattus par la réliflance de !'animal . j'avooe

que cette m aniere de le travailler n'cll pas propre

~

le

cooduire 3 l'mtelli¡¡ence des aidc1 qu'elle; peuvent foor–

nir ; mais les exercices qui ont

e

u pour ob¡et de le dé–

terminer

&

de le refoudre, ainfi qo e l'a8ion du pa1

écooré,

&

do pa!Jage par le droit qoi a précédé cette

le~on ,

ont dü la lui fuggérer . D 'ailleors pourroit-on

Jui imprimer la connoiífance de tootes les gradations

de ces memes aides dans un mouvemeot auffi péniblc

pour lui,

&

qoi exige cooflamment oou-feu lement l'ap–

proche la plus vive de la part de la partie qui doit ai–

der, rnais encore des · chfttirni:ns

&

des fccours érran–

gers?

Le cheval peut encore chernioer de cóté dans des

autres allores que dans celles do palfage,

& m

eme daos

les airs relevés .

Voytz.

les articles coocernaot ces airs

&

ces aliares . (•)

F u

1 R ;

il fe dit

m

P<i11tur~,

des objets qui dans

le lointain d'uo tableau, s'éloigneot oatorellemen t des

yeux:

i/

f aut f airt [11ir

cettt

partit .

Oo fait

[tur

les

objets daos un tablean, en les d•rninuaot de grandeur,

de vivacité de cooleur, c'efi-a-d ire en les fu ifan t par–

ticipa de celle de l'air, qui efl entre l'ceil

&

I'Objer,

&

en les

pronon~aor

rnoins que ceox qui font for le

devnot . (

R)

F U 1

TE,

f.

f. c'efl l'a8ioo de foir .

Voyn

l'arti–

&lt

Fu

t

R.

F

u

t

T

i: , (

Art

milit.)

aélion prompte

machi·

na

le