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FRU

me les prunes. Le commerce de tous !es

fr,.lt¡ feo

cfl

confldérable pour les pays chauds ;

&

on comprend

pans la lifle d<S

fruits (ecs

les amandes, les avelines,

les capres mé¡ne,

<l!

lts

olives, quoique ces deux der–

piers

(e

confervcnt daos de la

(aumur~ .

(D.

'J.)

F

R

u

1 T

s

1

(

/)irtt)

les aUieurs taOI anciens que mo–

dernes, qui ont écrit fur les ali¡nens, nous ont don–

Dé Cur les propriétés communes des

fruies,

des géné–

ralilés li vagues, qu'on ne peut puifer dan> ces ouvra–

~es

a

ucune connollfance pofitive fur ce ne matiere. Le–

¡nery les a paonies

tr~s- fa~ement

de Con

tr4Ítt da

t~limtns,

qu'il commence

prcíq~e

par un cpapitre par–

icalier Cur les frailes.

En effet nous ne connoilfons guere d'autres qualités

communes entre plutieurs eCpeces de

frults;

que la qua–

lité trcs-én<rgique

d'~limeot

végétal

(voy .

M

u

Q.

u

E

u"

&

NoVRRtSSANT). Une pomme, uneamande,

une figue, une chataf¡¡ne, une ollve, (e relfemblent aulli

peu qu'un

J'mit

quefconque,

&

upe racine ou

o

oe feuil–

le,

&

fes efpeces qui paroilfent les plus analogues en–

tr'ell es, (ont réel!ement difl inétes par des propriétes mé–

dicinafes tres-différeme s. C'efl oinfi que l'abricot dl

regardé par tous fes Medecins comme t'ujet

~

cau(er

des dyrTenteries, des coliques , des fievres intermiuen–

tes,

&c.

&

que fa

p~che

eft au

coutrair~

rogardéc com–

me tres-faine.

· La divifion que les onclens avoient faite des

fmies

en

fruitl

d'ltl,

Ñp«.iot,

horcri,

&

fruitJ d'putomnc,

etl

on ne peut pas plus

m~l

enrcndue, plu< iuwrnplete,

&

fondée (ur des prétentions plus précaires . Une poi–

re fondante d' été relfemble parfaitement a une poire

fun dan

te

d'autamne;

&

deux

frrúes

d'été

l..

fa•·olr une

ccrife

&

une

am~ndc

, (oot ab(ol ument dilterens . La

circonflance d'etre pcu durables ou de pouvoir

~tre

con–

fervés long-rems,

p~r laqo~lle

les de\!

X

bronches de !eur

divi lion étoieot (pécifiées, ne fait ríen aux propriétés

diététiques des

fruies,

&

oc

peut convenir qu'aux

frults

equeux

&

pulpeux.

L es propriétés diérétiques des

fruitJ

varient encore

méme daos chaque eípece fd on qu'on les mange daos

ditférens degrés de maturiré, fra is ou íéchés, vieut ou

récenrs, cruds, cuits ou confits, feufs ou alfai(onnés a–

vec un peu de fuere, de (el,

&c.

Pou r toutes ces

r~i(ons,

noos ne nous

arr~terons

pas

plus long-tem< (ur ce (ujet,

&

oous re(erverons pour

les artic!es particu!iers ce que l'on (oit de poftrif íur l'o·

(age de chaque

fruit.

Voy

e~

ces artic/es.

N ous rappel lerons fcul ement en deux mots l'ob(erva–

tion généralement cQnnue des mauvais effets des

.fruies

verds, que fes fe mmes, les en fans

&

les erlomacs mala–

des a petent par une dépravation de goOt

1

qu'on doit

regarder

com

rne vroimertt

¡naladivc

.

N ous fer ons rncnre une obín vation Cur l'ufage des

[r>rjrf'

en général: c'efl que l'opinion commuoe qui les

fa it regarder comme une (ource tres-ordinatre des ma–

ladies

épidémi~ues

qui regnen t Íol!vent en automne ;

que cette opinion, dis-¡e , n'dl vrailfembloblemeot qu'

une erreur populaire. Ou a obfervé que ces tnah dies

n'avoient éré ni plus communes, ni plus daogereu(es

pendant certaines aunée< qui avoient été

trcs-abond~n ­

tes en

fruils

de tc;>u re eípece.

Ce

f.1n

import:.nt mérfte cependant d'e trc encore é–

clairci par de nouvefles opi'ervations.

(b)

F

R

u

1

TS, (

']urt(prud. )

ce term< dans

(a

lignifica ·

tion prnpre ne s'enteud que des émol utn ens qui naif–

fent

&

rena11fent du corps d'une cholr , comme les

frs<its

de la terre. Cependant on don ue auffi 1< nom de

fruits

a

certains émolumens qui ne

provienn~ot

pas do la cho–

fe me me, mais qui foot das

a

cauíe de la chofe, tel s

que

le~

fruies civils.

Les

frrots

d'un héritage appartienncnt au propriétai–

re' quand meme if ne les auroit pai en(emeucés :

na

m

omnn

frullus jure Joli, non j ure [tmiuis, pcrciptun·

l~<r;

l.

lf.

ff.

de ufuris;

mais if doit tendre les labours

&

(emences .

Le polfeiTeur de bonne foi fait les

fruits

fiens, c'dl

a-dire gagoe les

frr¡its

coofumés ; il ell leulement pbli–

gé de reodre ceux qoi f,, nl eocore

e~

taos, ou licu que

le polfelfeur de mauvaiíe foi efl obligé de rendre

ma–

me ceux qu'il a

per~íls

&

confumés.

On d iflingue plufieurs (ortes de

[r11ÍIJ,

(avoir:

Fru1 ts amettblis,

c' dl~o-dire

qui

fom

de venus meo ·

bies, Con par la (éparation qui en a été faite

d ~

fond' ,

foit apres le tems de leor maturitt, aoque! cas quel–

ques coOrumes les répu tent meubles.

fr-•its a11nuels,

foin ceux qui (e reproduifeot chaque

FRU

année,

a

la difft!rence des

fruits eafutls,

qul ne vien–

neot qu'extraordinairement.

FruttJ artifi&ieh,

tont la méme chofe que les

frfiÍtJ

ioOtlllriaox; lis foot oppo(és au¡

fruÍti naturtls : voy.

/¡t

lot

12.

au eode, lib.

!!l.

tit . xxxij.

On les appef•

le plus

commuu~meot

(rui¡s induftriaux.

fmitJ eafue/J,

(ont ccux qui n'échéent qu'

e~traor­

dioairemem

&

par dts évenemens imprév(ls : rels (ont

los droits (eigneuriaui d(\s pour les mutarions por (uc–

(:effion, veme, ou autrement.

Fruits civl/1,

font des émofumeos que la !oí a affi–

mi lé

:1

c~rtains

égards aux

frutts

oaturels; de ce nom•

bre font fe> loyers des maiCons

&

hérltages , les

1

arré–

rages de rente , fes intérets,

&

autres profits anouels

qui provicnncnt de la convention des parties ou de fa

loi; fes

[r11its cafuels

(ont auffi des

frrúts

civfls,

Fruils confumls,

(ont ceux que le puUe€leur a per\OS

&

e¡nployés

3

(on

u(age.

Fruits ditimabi<I,

íom ceux (ujeiS

a

la dixme.

//o–

ya.

DE'

e

1M A B LE

&

D

1X M E.

FruitJ lehlls,

font des

fruits

civifs dont le droit elt

acquis a quelqu'uu, foi t au propriétalre, u(ufruitier, fer–

mier, ou autre poffelfeur .

·

Fruits itrou.f!is :

on appelle ainfi dans quelques pro–

vinces fes

fntits

adjugés en jufltce:

ltrou.f!e

ligni6e

aá–

j11dica~ion

.

Fruits ext4ns,

font ceux qui

fobfifl~nt

encare,

&

no

fom pas confumés.

FmitJ induflriattx,

font ceux que la nature fe ule ne

produit pas, mnis qui de mandent de fa culture

&

au–

tres fi>ins, comme les blés,

&

autres grains, le vio,

&<.

Voyez

fruits naturtls .

Fr~úts

infolites,

fnnt ceux que l'on ne fait pas venir

ordinairement daos le pays,

ce

qui cfl relatif a

1'

ufa–

ge : car ce qui e(l fn fofite daos un lieu oc l'efl pas dans

un autre; par exempfe, le

rir~

ell un

fruit infoil

u

aux

euvirons de París: il ne l'erl pas en Provence.

Fruits naturels,

(ont ceux qut fa 031ore (eule prn–

duit ,

&

qui ne demaodent aucuoe culture , comme

fe

foin , le buis.

Frults ordinaires,

(ont

les

fruits

annuels;

if

(ont

op–

pofés aux

frttits

cafuels.

Fruits pmdans par la racino ,

(onr ceux qui ne font

pas enror< (éparés du fouds; ils fonr communément ré–

putés immeubles, excepté daos quelques coOtumes, qui

les répurent meubfcs apres le tems de leor maturilé,

comme ce

!le

de Normandie,

art.

488.

Fruies perpls,

(o

m

ceux que le propriétaire ou pof–

feOcor

a

recueillis; il ne faut pas confondre les

{mies

ptrflfJ

avec

f~s

fruies eonfu'lfls.

V

oye~

ci-dev.

fruitt

eotift<mls

.

Fruits fiews

,

font ceux que le polfell'eur gagne en

vertu du droit ou polfeffion qu'il a . Le polfelfeur de

bonne foi fait fes

fmits fims;

fe feigoeur do¡nioant qui

a fait fe fief de

fem

vaffal par fa ute d'homme, droits ,

&

devo~rs

non faits

&

oon payés, fait fes

fruits fi<ws

pendant la main-mife .

/fu áigcjh lib.

XXII.

tit. j. le traitE

de

frutli/nn

per

jo. copum

Voyez

la

bibliothe~u<

de

J

ouet,

&

/u

dl<ijions

de la Peicere a

u

mot

frutts.

( A )

F

R

u

1 T,

tn /lrehiedlure,

c'efl une petltc dimlnu–

tion de bas

~n-haut

d' un mur,

q>H

cau(e par dehors

une inclinaifon peu fentiule, le dedans étaut a-plomb

:

&

co/ltrt-fruit ,

c'efl l'clfet contra lre . On donne quel–

qoefois du

eontrt-frrút

en-dedans, aox murs , quand ils

portent des fouches de chcminée, afin qu'ih put!lent

mieux réfincr

it

la charge par le doublc

fmit.

F'

R

u

1

T

S,

ornemms

ti

e

Seulpture,

qui imitent

les

Jruits,

&

don t oo fait des fetlons , des guirlandes,

&

des ch<ltes daos la décoration des batimens .

JI s'en voit de fo rt beaux

a

fa fri(e compofi te de fa

cour du louvre .

(P )

f

R U 1TE', ad.

m ter

me de

Blafon,

fe dit d'uo

arbre chargé de

fruitJ.

jVIoucy d'lntevifle, d'or au pain de finople,

fruiti

d'or au chef d'3

'1.or,

chargé de unís étoiles d'or,

F R U 1TER 1E,

f.

f. (

Econ rujltq

)

efl fe lieu

oü l'on (erre les fruits, bien différent de la (erre qui

n'ell employte qu'a recevoir pendant l'hyver des orao–

gers, des myrthes,

&

autres arbres délicats.

Une

frrwerie

doit i:ue bien fabriqoée, bien pcrcée,

élevée d'environ

10

2

12

piés,

éloi~néc

du foin de

la paille, du fum ier, du fourrage, des amas de lfoge

(ale, expo(ée au midi ou au levaot, avec des murs de

deui piés d'épailfeur, des doubles chaffis,

&

des portes:

¡¡

y

doit entrer peu de jour,

&

feu lemeot daos la befle

faiCon, poor Pllrifier 1 'air du dedam; il faut bien calfeu-

trer