Table of Contents Table of Contents
Previous Page  350 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 350 / 922 Next Page
Page Background

322

FRO

fufpendre par deux pivors, pour 6ter fon

fr~milfemént;

:l

quoi j'ai réufli, en luí donnant la meme liberré qu'

elle a daos les CuCpenfions ordinaires, par la réduélion

des pivors. que j'ai porrés

i

n'avoir pobr diamerre •1ue

la trentietne partie d'une !igne: JC crois nnemc que e'e(\

le dernier rcrme, ou la limite

it

laquelle l'on puiffe 1,,.

réduire.

Apres la diminurion des pivors, il efl nécelfaire que

leurs prdiions foien r parnlleles aux parois de leurs rrous.

Pour cda, il faudroir que la roue

&

le pignon fuffent

entre les deux pivots au milieu de

l'axe ,

&

non com–

me on le prarique ordinairement, ou le pignon ell pro–

che d'un pivor,

&

la roue de l'aurre,

&

concourent

par leurs aélioos contraires,

il

incliner l'ase:

&

cene

inclinaiCon efl d'aurant plus grande que la monrre efl

plus haure,

&

augmenre par-la leur

frottrmcnt :

d' ou

j'infere que les montres piares, tant décriées par quel–

ques-uns, ont une propriéré que les auues n'onr pas,

paree que les roues ne pouvanr avoir· de

1

'éloignemeut

avec leurs p:gnons, le

frottemrnt

des pivots approche

plus d'¿rre parallele

a

leurs trous.

Que l'on diCe qu'elles Cont plus diffi ciles

a

faire, plus

fujetres

a

erre nettoyées

&

a

erre garées par la plOpar t

des H orlogers; )'en conviens. Mais les aurres montres,

pour erre plus faciles

ii

faire, y Conr-elles moins ex–

poCées? Tous les JOurs l'on voir un bon horloger qui

a porté rous Ces Coios

a

Con ouvrage,

&

l'a décoré de

fon nom; eofuite ce méme ouvragc pafie dans les maios

d'un parriculicr, qui ne facha m pas qu'il impone beau–

coup

3

l'aureur de cerre moorrc que lui feul la nclloye

ou la répare' la dono

e

indininélemcnr

a

un horloger'

qui n'éronr pas aufli habite que celui qui l'a faire, ne

peur que la dégrader . C'efl comme celui qui ayanr

a

fai –

re réparer daos

le

rableau d'un graod-mairre quelq ues

perirs accidcus, prendroir au hafard le premier peinrre .

Daos les pendules, le poids de la lenrille

&

l'éreo–

duc de !'are qu'ellc décrir, fait la bafe des

frottemenJ

que

la fufpenfion éprouvc: c'efl

la raifon de préféren–

ce des perirs ares.

Si la fufpenfioo ne fe rrouv e pas erre parfairement daos

le cenrre de l'axe de la fourcherre, il

le f,¡ir alors un

frottement

de la foorchene avec

le pendulc, qui efl

d'autanr plus grand, que

le

centre du mouvement de

l'un etl plus éloigné du cen rr< du mouvemem de l'aurre.

Les ditférenre, fufpeolions qui fonr en uíage

pr~leo­

tenr aufli plus uu rlloim de rttiflaoce par leurs

froJ–

temmJ:

il s'eo

prau~ue

de quarre forre s;

á

prvor,

~

reflnrt

1

:i

foie

1

&

:\

COUlCi.1ll .

Celles

a

pivot ne forH plU\ d'ufage' dcpuis que l'on

~

pris celui des lenrilles pdiwres; ce qui demaodcrolt

de gros pivots,

&

augmen reroir les

frottemmJ.

Celles

a

reflorr caufeor des

[rottemm1

d'auraor plus

graods que le refiorr

di

plus fnn: on doit done

k

di–

miouer

&

le rcodre auffr toible

&

aut!i tlexible que pour–

ra

le permerrrc

le

poids de la lenrille.

Celles • loie íonr bien

flexibles,

&

nc réfiflent pas:

mab e l.s oot l'inconvénienr de s'alooger ou racourcir

par'le lec

&

l'humide; ce qui e!l un graod défaut.

E nfin cellos

a

coureau onr moins de

froteement

que

les aurrcs; mais elle> cxrgeur tanr de foros par le fom–

met de l'angle, le conllioer fur lequel il porre, le po–

li,

la dureté de ces panres, que JC crois que l'on peut

lcu r préférer celles " rdTorr avec aff<z d'avantage daos

la

prari~uc

ordinaire.

§.

Vl.

Dn frott<mmJ da reJ!ortJ m oteur1

&

re–

gl.mJ. Le

reffort moteur efl fu fceprible de

frotttment

,

par

plu(Jeurs cau li:s par le iond ,

p~r

le couverr du bariller,

par les lames les unes conrre les aurres; ce qui coocuurt

a

diminurr

&

a

fuípendre

m~me

roure fa force élnlli–

que . L'épailfcur de la

lame ép10uve eocore un

frot –

temmt

d'auraur plus graod qu 'elle

en

plus épailfe' par–

ce qu'il s'y rrouve un plus grand nombre de parries

a

reorrer les unes daos les aurres

du

c6ré du canea ve;

de mémc, en fe dilaraot du c6cé du con ve se,

il

y a

plus de parties pour fe defunir; ce qui, daos !'un

&

l'au–

tre c6ré, augmenre, le

frottemmt

des parries.

A

cer égard,

il

feroir bien urile de rrouver la folu–

rioo de ce problcme. La matiere,

&

la folrdiré érant

doonées, quclk efl

la

figure qu'il lui faudra afligoer

pnur

avo~r

la plus gran de roren!iré

élalli~ue?

Sao' pré–

tendre de la duoner, JC di'rai que par les exp_érrences

&

les

céfl<~ ions

que ¡'ai faires fur ce fu¡et, j'at trouvé

qu'une lame de rdforr ét >it d'aurant plus élaflique ,

&

confervort d'auran t plus cene force, qu'elle érorr plus

mi

u

ce, plus

l ar~

e,

&

plu, lo >gue; euforre qae cene

!:une étant ployée eo fprrale aurour de l'arbre daos fon

FRO

barillet , Con

r~yon

fOt égal

a

La

Jargeur ou

hauteor

du

reffort.

Si l'oo fait la lame des refforrs eo diminuant d'épaif–

feur imperceptiblemcnt do dehors au-dedan•, c'eft en·

core un mayeo pour que les lames ne fe frorrent pas .

)e cooridere dcux forccs daos les

relforts; une re–

lative

a

la matiere,

&

l'autre relarive

a

la forme.

La matiere éranr conflan re, la

torce du refforr o'eft

plus variable que par la loogueur, la largeur, l'épaif–

feur ,

&

la figure .

Si l'on rend encare connanres

l'épaiffeur

&

la lar–

geur, la force du rcfforr ne fera plus variable que par

la longueur

&

la figure. D one fi

l'on fair encere la fi–

gure con flan re, la force

o

e variera plus que par la lon–

gueur; mais il efl évidem que les re!forrs les plus courts,

tour .r!ranr égal d'ailleurs, foiltiendront les plus grands

poids,

&

parcourronr d'autaot moins d'efpace.

L'on fait que les teofions des relfnrts, fuivant les ex–

périences de s'Gravefande, fuivent affez bien la propor–

.tioo des poids, pourvil qu'on s'éloigoc Cenliblement des

premiers

&

deroiers rermes de renlron. Cttte raifon fe

rrouve rres-analngue avec les grands

&

petirs

frotte>ntnJ.

qui foot les rermes qui donnent le plus de vanarion .

)e dis done, que

ltJ r<J!ortJ agif!ant fur des rayo111

p_lru ott moins

grands,

ont plru o

u

mon11

de

..itr't;

de

forre que les premiers degrés de renfinn font Tes

tours

iorérieurs qu i fe comprimeot fur

1'

axe , lefquels onl

moios de longueur que les fuivaos. Les rours de lames

agiffaot fur les premiers raynns de l'axe du barillet, ils

parcourront d'auranr moins d'eCp1ce;

&

comme ils ont

peu de .force, ils doivent agir fur les grand• rayons de

la fufée. A mefure qu'on augmenre

les

re nfions du ref–

forr, les tours de lame s'eoveloppenr aurour de l'arbre

&

le groffiffent; cooféquemmcnr la

force aogmenre,

&

nou. fair dimiouer les rayoos de

la

fufée fur Jef–

quels ils agiffenr; car

ils

fonr ici préciCémenr en raifon

réciproque . Or

(i

tes tenfions fu ivent

all<7.

bien

13

pro–

porrino des poids, c'eft une preuve que les lames ne

fe frotren t pa>: cene expérieoce devroir érrc faire

fur

roos

les refforrs que l'on employe, puifque cela nous

ferviroic

a

nous ari,llrer de Jeur bonlé .

·

Du re./!ort reglant ou Jpira/.

ll

n'a d'autre

frottement

que cclui de la fourchcrre do raccau. Dan< le• ofcilla–

tions, ce refforr a un mouvemenr qui le fa ir frotrer des

deux c6tés de la fourcherre; de Corre que s'il o'efl pas

bien poli, Cur-wur da'}$ ccrre parrie , c'efl alors qu' il

occafioone des variarioos

rri:s-confidérables aux mon·

lres.

Je m'orreterai peu

a

dérailler les

frottemtHJ

qu'il peut

avoir accideorellemeor, lorfqu'il o'efl pas bien fait

&

bien placé; comme de frouer au balancier,

a

la plati–

ne, au piron,

a

la virote, au fond

&

c6ré de la four–

cheue. En fin lorCquc ceue fourchctte, par le mouve–

menr qu'oo lui doone' teod

a

g~ner

le

fpiral' foit en

le granditlao t o

o

le diminuanr, comme les lames font

forr

é

oignées les unes des aorres, elles ne fonr pas dans

le cas de fe frorrer. Faire

&

placer le fpiral daos une

monrre, c'ell une opérarion qui demande une

u

b-grande

habileté, fur-rour aux perites montres piares: aufli y a–

t-il pett de gens en érar de

le bien faire.

9.

V1

l.

Da

difflr"" ufagn

&

emploiJ qu'on fait

da

frott~mens ~n Hor/o~tri~.

L'on nomme

fair( un

frott<mn;e,

ou

ajufltr a frottemmt,

\PUles le• fois qu'

on aJufle des pieces

les unes dans les aurres, avec un

cerrain degré de preflioo , qui efl rel que deux pieces

ainfi •Juflées ne font plus qu'un leul

&

m~me

corps,

&

qui laitTe néanmoins le pouvo;r de mouvorr l'un fans

l'nurre. Ainfi foot

les aiguilles d'uoe monrre, l'aiguille

du reiTorr

[piral, le porte·pivot du vlre

&

leorement

des répéuriuns, la virole

&

puon du [piral, les char–

oieres

&

reres de compas.

&<.

Ces

frottemenJ

foot d'auraut meilleurs qu'il

y

a plus

de parries frorranres ; ce que l'on obcienr par l'aggran–

difTemenr des furfaces . Si la preffion di rrop forre, les

parries inrégranres du

froeeemmt,

qui s'engrainent les

une> daos les aurres, s'accrocheor

fi

bien eorr'dles, qu'il

devieor indif!eren r aox pieces de fe defuoir ou de fe dé–

chirer; c'ell• ce que l'oo voir fouvent arriver par

les

tilers

de maricre de l'un ou l'aurre corps, qui s'y trou–

verH iorimemeor appliqués. Oo prévienr ce déchiremcnt

de parries, en merraor de

la cire daos les rrous ,

&

fur-rout en rendant les partics qui prelfenr fufcepribles

d'élaflíeité; ce qu'on doir wO¡ours faire

too

res

les fois

qu'on le peur: c'cfl le plus sOr moyeo de rendre les

frottemenJ

doux, durables,

&

Ceofiblemenr uniformes.

J'•i fair une fu ire d'expériences fur les

frottemelfl

é–

lafliques, c'efl-il-dire ceux dont la preffioo cfl élafliqoe:

mes