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FUG

~e ;

il fe prend adjeélivement dans cetre frafe,

dn cír·

eonflancCJ f11gitíves;

fubflantivcment dans celle-ci ,

t•H

fugitif .

11

fe dit auJourd'hui de tout homme qui s'tlt

éloigoé de

b

patri~,

i1

n'éwir pas en ;Qreté, pour

qudque caufe que ce fOt; il fe difoit ancicnoement d'un

efclavc qui s'cnfuyoit. Si les fug icivains le ramenoienc,

fon mal1re étoit autorifé par la loi, ou

á

le fnire mar–

quer d'ug fc r touge ,

OU

a

l'enfermer datH

la

prif"iln pU·

bliquc, ou

a

le condamner au maulin, o u

a

luí couper les

mufcles des jambes, o u

m~me

a

luí

o

ter la vie-

Voy.

Es

eL Av E.

Si l'on vendoir un efclavc,

&

qu'il

fü t

fujet

a

s'enfuir, il pnroh par un endroÍt d'Harace, qu'

oo étoit

obli~é

d'en nvertir.

• FUG I TIVES, (P t ECEs-)

Liteirae.

onnp·

pelle

prects fugiti'!Jo,

tous ces petits ouvrages férieux

on kgers qui s'éehappent de la plume

&

du par<e-feuil–

le d'un omeur, en différenccs circoufbnces de fa vie,

do

m

le public JOÜÍt d'abord en manufcrit, qui fe perdent

q uelquefois, ou qui recueillis tantt'\t par l'avarice, tan–

tót par le bon goOt, f<•n t ou l'honneur o u la honte de

celui qui les a compofés. R íen ne peint li bien

In

vic

&

le cnraétere d'un auteur, que fes

pieccs fugiti'!Jcs:

c'efl

13

que fe m ontre l'homme trille ou gai, pelilllt on

Jeger, tendre o

u

Cévere, fage ou

libenin, méehant ou

bon, hcorcuK

0 11

m alheureux. On

y

voit quelquet()is

tolitcs ces nuanccs fe

fucc~der;

tant

les circonllanees

qu i nous infpirent font di ver fes.

FU L DE ,

Fttlda,

(

Giog .)

ville

&

abbayc célebre

d'Allernagne érigée en éveché depuis peu d'années, a

o

cercle du hauc Rhin, fur une rivierc de me me nnm.

L 'éveque abbé de

Fttldc

e(l le dcrn;er des princes

é–

v ~qucs

d'

A

llernagne, mais le preo_1icc des princes abbés

de I'Empire; il porte le titre

d'arcbi-chancelter

de

/'im–

~hatri«:

comme abbé, il relevoit immédiatement du

S.

Si<ge. L 'abbaye de

Frddt

etl

trc;-richc; elle fut

fondéc par

S.

Bouifacc, apótre de I'AIIemagne

&

ar–

cheveque de May<nce; elle

dl

de l'ordre de

S

Benoit.

11

faot fa1re preu ve de nqblef!e pour etrc admis daos

ceue mail()ll d'humiiité;

&

les

moines,

devenos

cha–

noines auJourd'hui, éliCent on d'cotre cux pour rcmplir

la pince d'évc.¡ue-abbé, lor:qu'elle eíl vacante.

L o,g.

2

7.

~8

latit

fO. 40.

F

U G

U E ,

í.

f.

m

MrJiqru,

c!l

un chant répété

focceflivement

&

ahernativcment par deux ou plur.eurs

porties,

C.:

Ion

cenaines r.glcs particolicres qui dill nguent

la

fugur

de l'imuation,

&

dont voici le

principales .

[. La

fttguc

procede de la dominante

:\

In

tonique,

ou de la toniquc

a

la dominante, en m0ntan t ou en

defceodant.

11. Toutr

fugue

a

fa réponfe daos la partie qui la fuit

immédiatement,

&

qui do'r en

rendre

le chane

3

la

quince ou

il

la quane,

&

par mauvement femblable, le

plus exaétement qu'il ell pnffibk; prncedan t de la do–

min~nte

3

la

tonique, quand le premier chanr a procé–

dé de la tonique

3

la domiuante, o u

'lJÍcc

vtrsd.

Une

parlie pcut aum rcprendre

'Ce

meme chan t

apr~

l'au–

tte,

á

l'oétave ou

á

l'uni lron: mais alors c'ell p!Otót

répétition qu'unc vér;tsblc répoole.

11

L

Commc l'oérave fe divif.: en

deux

parties iné·

goles, dont l'une comprend quatre degrés en montao t

de

la

IOniquc

a

Lt

dominante ,

&

1

'autre

feulemenc

trois' en continuant de monter de

la dominante

a

la

tOIIÍque; cela obligc d'avoit égard

a

cette diilérence,

&

de faire quelque changemen t daos la réponfe, pour

ne pas quiuer les cardes etlentielles du madc: c'efl au·

tte chofe, quand on re propafc de cbanger de ton.

IV. 11 faot que In

fugue

Coit dtflinée de celle íone,

que la réponfe puitle cotrer avant

la

fin du premier

chanl C'ell fe mocquer, que de donoer pour

fugltc

un

chant qu'on ne lait que promener d'une partie a l'au–

trc , fans autre

~~ne

que de l'accompagner en fui te

il

fa

volon té: cdn mérite tout-au-plos le nom

d'imitation.

Voyo:.

1

M 1 T A T 1

o

N •

Outre ces rogles d'harmanie, qoi font foodamentales,

paor réuffir daos ce genre de compufi tion, il y en a

d'autres qu i pour n'étre que de gn6t, n'en

fotu pos

moins eiTentielles . Les

fug rus

en géoé'ral fervent plus

:l

faire du bruit qu'a proouirc de beaUl< chants: c'ell

pourquoi elles conviennent mieux daos les chceurs que

par-tout ailleurs. Or comme leur principal merite efl

de fixer tOOJours l'auditeur fur le chant principal, qu'un

fait pa!Ter pour cela inceiTammeot de panie en portie

&

de modulation

en

modulntion; le compoliteur doit met–

rr;

tuus fes

foot<

á

rendre toOj<>UtS ce cham bien di–

fbnét ,

&

i1

emp2cher qu'il ne loit écoofté ou confoo–

du par mi les aotres panics: il y a pour cela deux mo·

yens; l'uo efl daos le mouvement qu'il fnut fans celfe

FUG

contrafler; de forre que

fi

In marche de la

fr~guc

cfi

prl!'cipitée, les autres parries proceden! pofément par des

notes longues;

&

nu cootraire,

fi

la

fugue

marche gra·

vement, que les nccompagnemens tra,•atllent davamnge–

Le fecon<l. m oyen cfl d'écnner l'harmonie, de

~eur

que

les ao tres parties s'npprochant trop de calle qut chnnte

la

fugu<,

ne

Ce

coufonden t nvec elle,

&

ne l'empC–

cheo t de fe faite entendre a!T<'I. nettemem; enforte que

ce qui feroit un vice

p~r~tout

aillea rs , dev!ent

ici

uoe

beau ré. Les habiles mames ont encore foto, paur

1:1

meme raifon , de mettte en jeu des

inflrumens_ ou

d~s

voix d'efpeces diff'éremes, afio que choque porttc Ce dr–

flingue mieux. En un mot, dans toute

ft~gttr,

la can–

fufion

cll

eo mém< tems ce qu'il y a de plus

a

crain–

dre

&

de plus difficile

a

'éviter;

&

l'on peu t dire qu 'u–

ne belle

fugru

bien trnitée en le chef-d'ceuvre du meil–

kur barmonille.

11 y

a

encare plu(ieurs autres

tnanicres de

fugurt,

comme les

[ttgucs

perpétuelles, qu'on 3ppelle

ennons,

les

doublcs-fugrus,

les

eontrt-fugrus,

ou

{u¡;

un rmwr·

f/cs

qu'on peu t

V

OÍr

a

leurs

11101',

&

qut len•eJH plus

il

€t~ler

la fcience du muflcieti ·qu'a flatter

l'oreille

d~

ceox qui les écoutent.

_

Fugue

vient du lado

fuga ,

fuhe, paree que les porues

partnm ainfi fuccefli vement , kmblcnt

fe

fu ir

&

Ce

pour–

fo iv re 1'une l'autre.

( S)

• F U 1 E

f. f. (

Econom.

rt~jliq.)

petite valiere qu'

on ferme

av~c

un volet,

&

ou

ehaque particulier peut

nourrir des pigeoos domrfliques. On appelle oncore du

nom de

f¡tir

des colombiers fans cauvenure. 11 y

a

do

ces colombiers daos la Beauce.

• FU 1 R

(

Gramm.)

c'en s'éloigner avec vitclfe' ,

par <¡lUelque 'crainre que ce foit .: ce. verbe efl camót

aélif, comme daos ceue frafe,

;e fr"f In

cnnuymx;

tantót neuuc, comme dans celle-ci,

i/

va'!t mieux

st~x­

po{er

,;

pErir,

que

fu ir.

11 e!l pris au hmple daos les

exemple< précédeOI; ao figuré, daos cel_ui-ci,

le mlcba,,

frút In lumiere;

il a quelques accepttons dé'taurn Ces.

1/oyez leJ du1x

artidn fui'lJanJ.

.

F

u 1 R

les talons,

(

Manig•)

on défigne commuoé–

menr par celtc expreffian l'nétion c:lu cheval qui chemine

de c6té, fes hanches

~tant

arrujettics

&

forcées de fui–

vre le mauvement progreflif des é'paoles, e

o

tra~ant

&

en décrivatH une fecunde pille.

L'utilité

&

l'avantage de ceu e aétion , relacivemenc

aux

diiféren~s

m an<ru vres d'une trnupe de cavaletie ,

ne m'arréterom poita ici, je ne l'envifag<rai qu'eu égard

3 la rcience du Manége;

&

en me burnant

a

cet ob1et,

·je m'auaeherai d'une patt :\ dévoiler lts moycns mis

en

prat;que puur fnggérer

ce

mouvemem

it

l'ammal,

&

dé·

tailler de l'autre ceux qui me parnillent les plus propres

&

les plus convenable>

a

ce t etfet .

De I<)US

les tems, la pi

O

pan des maiues ont imaginé

que l'intelligence de la lr)OO dont il s'agit , dépend en

quelqoe maniere de notrc attention

a

profiter d'abord

de la

facilité que la muraille

femblc nous préfemer,

lorfqu'il ell quefl ion de lim iter les aélions du cheval .

On

1'•

par conféqoent conduit le long d'un des mun

do mancl'ge droit d'épaule\

&

de hanehes. L l, daos l'in–

tentian de tmvaillcr enfemble l'uue

&

l'autre extrémité,

on a infenflblcmcnt engogé la croupe par l'approche plus

ou maitos forte de la Jambe o u du talan de dehors;

&

tandis que ceue

m~me

1ambe étoit coute entiere occupée

du foin de fixcr, de contraiodre,

&

de chafTer le derriere

en-de-daos, la main armée du cave)on , ou des roors

de la bride, entretennit le mauvemeot de

l'épaule fitr

ce mllme cóté ou l'on fe propofoit de poner !'animal.

Si

les aides de la jambe n'avoient point d'efficacité ,

on recouroit

3.

cclle da pincer;

&

daos le

cas

de l'iuu–

tilité

&

de·l'impuiO-ance de cellc-ci, on faífait vivemeot

fentir l'éperon . C'efl ain(i que le célebre duc de Newka–

llle s'explique

1u;-m~me,

eo parlant de la méthade qu'il

a fuivie

a

Cet

égard;

&

lorCqoe le che val

(t¡yoit les ta·

lons

auffi facilcmeot

a

une main

qu'a

!'nutre, il

le tta–

\•atlloit éloigné de ce méme mur vis-á-vis duque! il

l 'a~•oit

commencé.

Quelques écuyers , ainfJ que quelques-uns de ceux

qui ont paru de nos ¡ours, ont encare 3Jo0té

il

ces aides

&

3

ce chatiment, pour vaincre avec plus de fucces

1'impatience de !'animal: les uus onr employl!' le fecours

d'un hamme

a

pié' m uní d'one chambriere o u m eme

d'a n nerf de bceuf,

&

prépolé pour ftapper fans pitié

fur le

A

aoc répondant

a

la muraílle,

a

l'effet d'cn déta–

cher la croupe,

&

de la maintenir fur

le dedaos :

les

autres fe

~oot ~aifis

d'une gaole daos chaque main; ils

en actaquoteoc 1 épaule, afin de la déterminer

&

de la

mauvoir Cor

la

main

a

laquelle

ils

uanilloieor;

&

fi

leJ

han·