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FRU
gnificence, on efi pea difpofé
a
loUer la vle frugalé
(les
gr~nds
hommes, qui palfoient de la charrueau com·
maodement des armées;
oc
peur-~tre commen~ons-nous
~
les dédaigner daos omre imagioation. La raifon néan·
moins ne voudroit pas que nous en 1ugeaffions de la
fone;
&
puifqu'il ne feroit pas a·propos d'attribuer
ii
la
libéralité les exci:s des prodigues,
í1
oc
faut pas non
plus attribuer
a
la
fru_gali¡l
la honte
&
les baífefses de
I"avarice.
-
c·en vouloir dégrader étrangement les vertus' que
de dire avec un Laberius,
fn¡ga/¡tas ¡niftria
•fl
rumoris
boni,
ou de
r~péter
avec S. Evremont ; la
frugal•té
Uot
vantée des Romains n'étoit pas une abninence
va·
lontaire des cnofes
fuperflues' mais un ufage néceffai–
re
&
groffier
d~
ce qu'ils avoient, Re'ndons plus de
juflice au
tems des beaux jou rs de la république ro·
maine,
a
ce Fabricius par exemple, ce Curios
&
ce
Camille dont j'ai parlé. Les uns
&
les autres fachant
fe borner
3
l'hé'ri¡age de Ieurs
anc~tres,
ne fureot point
tentés de chaoger l'ufage groffier de ce qu'ils pofté·
doient, pour embraifer le fupcrHu, Le premier refufa
fans peine les offres magn ifiques qu'on Iui tit <le la part
de Pyrrhus; le fecond méprifa tout
l'ar~ent
qui lui fut
préfenté de la part des Samnites; le trotlieme con fa era
daos le temple de Jupiter' too t l'or qu'il avoit pris
a
Ja
défaite des Gaolois . Nourris tous les trois Celon les
reg les de l'aoflere
frugalité,
ils furent les reifources de
leor patrie daos les goerres périlleofes qu'elle cut
a
fuu–
tenir. L e luxe
&
ls fomptuofité font daos un état, ce
que font daos un vailfeau les peintures
&
le
flatnes dont
ll
en décoré; ces •·ains ornemens ra(sOrepr au!li
p~u
l'étar engagé dans une gucrre cruclle, qu'ils rafsur<nl
les palfogers d'un vaiifeau, quand il en menacé de la
empéte.
1/oyn
Luxe
&
F
o
R
Tu
N
e.
Pour fentir le prix de la
frt~galitl,
il
faot en joüir;
ce ue feront point ceux qut f(Hl t corrom.eus par les dé–
Jices, dit l'auteur de l'cfprit des lois, qui aimeront la
v ie
frugale;
&
li
cela avoit été cummun , Alcibiadc
n'auroit pas fa it l'adrn'rarion de l'univcrs. Ce ne feront
pas non plus ceu>; qui env ient ou qui adm;rent le luxe
des nutres, qui vanteront la
frug41ité;
des gens qui n'ont
devant les yeux que des homm<S riches ou des hom–
mes auffi miferables qu'ils le font, dérenenr leur mife–
re, fans aimer
&
fau~
coonoltre
ce
qui fait le terme de
la mife re.
L 'amour de la
Jrug4/ité
ea
exciré par la
frugalité;
&
c'cn alors qu'on en fcnt les précieux
avant~ges
: cet
amour de la
fn.galitl
bornant
le
dolir d'avoir,
a
!'at·
rem•on que demande le nécelfaire pour (a famillo , re–
fervc le fuperfiu pour le bien de fa patrie. Aufli les fa–
ges démocraties en recommaudaut, en .:tnbliffant poor
loi fondarnentale, la
frt~gc•litl
domenique, ont ouverr
la porre aux dépenfes pool ques
a
i\thenes
&
a
Ro
me:
pour lors la magniticwce
n~if!oit
du Cein de la
fmga·
litl
meme;
&
cumme la religion, a¡oílte
M.
de Moo–
tdi¡uieo , demande qu'on
an
le> mains pore> pour fai–
res de> offrandes aux d•eux, les Iois vouloient de> mceurs
frugales, pour que l'on pur donncr
á
ra patrie .
(D.
J .
l
• F R U G l N
A L
&
F
R U G U R
A L ,
fregm·
1al,
(
Myth.
)
ell le oom d'un temple dblié a la Venus
pud iqu<,
app~llée
Venus frugi
;
&
frugural,
le nom
d'un temple dédié
a
jup ter.
F R
U
1T,
f.
m. (
Gram.
)
On appelle en général
du nom de
[mies,
rour ce
~u
e la terre produit pnur la
noorriture de> hurnmes
&
des animaux: ainfi les grains,
Jes herbes, les lego mes, Cont des
fruiu.
Les
fmits
en paniculier font la produétion des arbr<s
fruitiers,
&
la concll1r,on des opérations de la natore
qu'elle nous avoit faot entrevoir en oous donnant }és
~eurs:
ce n'efl d'abnrd qu'un bouton, qo'uo ceil; ea·
fu ite vient une branche, une Heur, en fin un
fruit,
qoi
par le moyen d'une
gr~'ne,
d'un pepin, d'un noyau ,
d'une amande, p<rpétue ton efpece
a
l'intini.
On remarque daos les
fruits
les memes parties eifen·
ti
elles que daos les plan re>. ravoir les peaox
&
mem–
branes, les. pulpes ou chairs
1
&
les tibres ou corps
li·
goeux.
Les arbres
j.fruit
diningoés
d'~vec
les plantes
a
fruit,
fe d vifenr en
frutts
a
pepins,
a
noyau,
a
coquille , IX
3 cof1e épineule.
Ceux
a
pepins onr plofieurs fleur>,
&
un pepin for–
mam un boutoo, peUt avoir
9
a
JO
fru!ts
a
cbaqoe
boutofl. . lis fonr compolcs de quarre parttes,
la
peau,
lo
pulpe, les 6bres,
&
fa capfu le.
1/oya. tous <es mots
a
ltMr 11r1ide
.
Les orangers
les citrons,
&
les railins
onr des pores plus
rernplis de liqueur , mais ce
Ont
(OílJOUrS des
fruiii
a
pepios.
FRU
Les
fruits
a
noyau vieonent feuls
a
chaqne booron,
&
ont les memes panies que ceux
a
pepins; qoant au
noyao,
il
vient de la pul pe qui fe coagule; cinq grof·
fes tibres s'étendenr fur la furface du noyau, dont une
entre daos fon corps poor y nourrir I'amande qui
y
di:
fufpendue par fes peaux.
Ceux
a
coquille n'ont que trois parties : la robbe, la
coquille,
&
la moclle; u
o
grand nombre de 6bres en·
trenr par la bafe daos
la coquille ; une de ces
tibres
!lOorrit la graioe, paffe daos le centre de la bafe,
&
va
Jofqu'ii
la
palOte de la coquille
a
laquelle les peaui de
I'amande font auachées •
L es
[rttits
¡¡
coae épineufe, tels que les chataigniers
&
les marrons d'lnde, viennent Ceuls ou plufieurs en–
femble; ils font eux-mémes la racine qui les reproduir.
L es plantes
a
frttits
font les melons, les caurges ,
les citrouilles, les concombres, les coloquintes, les bao·
nets de pretre . Ces
fr¡¡it,
ont one écorce ou peau
chargéc de verrues, ou de parties galeufes; on trouve
9ans leur pulpe des loges remplies de fe meneos. avec
des amandes; plolicurs fibres font répandues dans toute
l'étendue du
frrtit.
L es
[r11its
par rapport
ii
leur
eh~
ir, font calfans ou
fonda
os.
On diflingue encore les
fruits
d'été d'avec ceux d'hy–
ver; les
frrútJ
précoces d'avec les tardifs; uous avons
encere les
jr11its
rouges .
11
y
a de grolfes femences,
comme
les marrons d'ln–
de, les chfttaigniers, les amandcs, les noi feues, le; fai •
ncs, les noix, les glands, que l'on appelle
frr.its,
par·
ce
qu'ils font
a~réables
a
u goOt. (
K)
F
R
u
r
T, (
B olan.
)
M.
Lum:ous diningue daos les
fruit,
trois parties principales, qu[ fon t le péricarpe, la
fe menee,
&
le receptaele.
L e péricarpe,
p<rÍ<nrpium,
efl
formé par le germc;
iJ
woffit
&.
il renferme les petiteS femeoccs
OU
graines,
mats il ne fe trouve pas dans tous les
fruits.
11
y
a
huit efpeces de péricarpes; favoir la capfu le, la coque,
la lilique,
la goulfe, le
jr11Ít
d
no ya
o,
la pomme o u
le
frttit
a
pepio, la baie,
oc
le con
e.
La caplule,
<a·
pfula,
efl compofée de plufieur
pannenux fecs
&
éla·
(l;ques , qui s'oo••rem le plus fouveut par leur fommité
lorfqu'ils fonr mOrs,
&
qui renfermenr des grnioes daos
une fe ule loge ou daos plufieurs; d'ou vtennent les dé–
nominations des capfules onikculaires
&.
multilocolai–
res . La coque,
conetptacuh.m,
ne dillere de la capfu·
le qu'en ce que fes paoneaux font mous. L a lilique,
fi!iq::a,
efl compofée de deux panoeaul qui >'ouvrent
d'uo boot
a
l'auore,
&
qui font
fépar~s
par une cloi–
fon membraneufe
¡¡
laquelle
les perites femences fonr
auachées chacune par un cordon ombilical. La gouffe,
l<gumen.
en un péricarpe oblong
a
deux coffes a!fem–
blées en dcf!u
&
en ·deffous p., une future Iongitudi–
oale ; \es
femeoces
font auachées alteroatiH
ment au
limbe fupérieur de chacQne de ce cnfTes.
Le
frr.ita
ooyao'
dmpa.
en compofé d'une pulpe charn
ue. mol–
le
&
fucculeore , qoi renferme un ooyau. La pomme
o u
fruit
a
pepin,
pomiim,
a
une pul pe charnu<
1
a
u mi·
lieu de laqoelle le> lemencrs fe troovent daos des
<D·
veloppes membraneufes. La baie,
ha"a,
a uue pulpe
fucculente qui renftrme les femence> . Le cone,
flro·
b;{us,
cil G<>mpafé de plutieur> écailles appltquées les
unes comre les aotrr>,
&
contourné<S par le haut.
11
y
a deux forres Qe femences, la graine
&
la noix.
La nois,
1111x,
efl prefqu'auffi dore qu'un os,
&
ren·
ferme b véritable Cemence . La graine ,
f•m•n
,
el! le
corps de la femcnce ; elle a aillérente> tigurcs,
&
oo
vc,it de
graioes qui onr ooe
courunuc:.
L3.
couronnc,
corona,
ell
limpie, ou dilpofée en aigretrc. L'aigrrue,
pappus,
elt co>upof<!e de rayous
limples ou de rayons
branchos comme une plume. Ces rayons
lim les ou
braochus ticnnent
a
un pédicule'
00
fonenr immédiate·
menr de la graine .
Le receptacle ou placenta,
rutptaculum,
en la par–
tie qui íoOtiem la Heur ou le
fnút,
oo tous les deox
enfemble; il
y
en a de dilféreore• figures.
l-1or"' par.
Prodromru, pag
44·
&
fi•iv.
(
l)
itlan•ere á'a••oir de b<aux fru:u,
(
')ard.)
Poor a–
voir de beaox
frmts,
il
faot dérocher d'on arbre quel–
qoes bourons
lor(qu'ils oe font qoe noücr ; le rnois de
Mai ell le vrai tems de cettt opération pour les péches
&
abricots;
&
celui de Joio
&
de Joillet pour les poi–
res d'hy•er
&
d'aoromoe. On les détache du trochet
ou il
y
en a plufieurs, ea les coopant avec des cifeaux
por le milieo de la qoeue,
&
for toot ceux quí fonr
ferrés, comme les plos fo¡et1
~
fe poorrir. Les poires
d'été, telles qoe la robine, la ca!Toleue, le roolfelet,
oe