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FRO
eles pieccs par la dureté
&
le poli qu'on peut leur don–
ner,
&
fi
l'on n'employe que la force nécerfaire pour
entretenir le mouvemenr,
ir y aura peu d' altération :\
craindre, par conféquent peu
:l
réparcr; c'ell d<>nc eout
ce qu'il y a de plus e!Tentiel
:l
obferver dans les pcn–
dules .
D ans I'Horlogerie en pecit, ou dans les montres; les
ahéracions y fonc prcfquc pour cien .
11
n' ell pas rare
de voir des momres qui pendanc 40 ou
50
ans ont
coQjours marché,
&
auxquelles on n'a fait autre chofe
que de les neuoyer de-tcms·en-tems. fans qu' il y cut
des ahéracions abfolument néccifaires de réparer. Avec
fi
peu de changement ,
il ell étonnam que
1'
on voye
aller forr mal rant de momres , qui font cependanr af–
fez bien compofées
&
~Iécucées
. Elles varienc done
par la foiblerfe du régul•tenr, qui ne furmonte pas l'ir–
régulariré caufée p3r les
frotttmm;.
C'ell done ce qu'
il
y a de plus erfenticl
a
examiner .
Pour fe
formcr une idée des différentes caufes qui
emrenr dans les
frotttmms,
nous exprimerons en peu
de mots toutes les chofes que oous croyons concourir
a les augmenter ,
&
qui nous
les préfenrent fous tant
de faces dilféremes par les variations qu'elles occalion–
Jleot .
P
le poids ou la force qui prerfe .
E
l'efpace parcouru daos un cenain tems.
Q_
la qu>ntité de pénérration réciproque des parties
provenant de deux caufes ;
1'
une, du défaut de poli
qui n'el1 j>mais p3tfait; l'autre, en fuppofanr m eme le
poli parfaic, de ce que ces parties ne lairfeot pas que
de fe pénécrer par les pores de leur ti!Tu ou textore.
1
l'inclinaifon qoi reliOe le plus daos les parties qui
le
pénetrent; e' en cclle de 4f degrés que je rerrouve
méme par-cout dans
les ares
m ~chaniques
. Le cifcao
qui taille
la
lime, doit avoir cette inclinaifon pour que
c.bns l'ufage que l'on en fair, la taille oe s'égrife ni ne
gli(fe fans ufer la maciere que l'on rravaille. Les deots
de lcie font aum daos le
m~me
cas,
&
doivent avoir
la me me inclinaifon.
Le fcr du mbot doir etre incliné de meme poor cou–
per plus avantageufement .
Le ci[eau qui taille la pierre doit auffi avoir la me·
me ioclinaifon.
Le foc de la charrue de meme.
Le burin du graveur, foit en planche ou aotrcment,
ell daos le m eme cas.
Entin
il
n'ell point d'art méchanique qui oe fournif–
(e quclqu'exemple de l'avamage de cette
ioclioai(oo,
qui ell celle qui réfiOe le plus.
D
les diff'érenres direétions que peut prendre le corps
frottanr; elles tui feront plus ou moins avaotaf!:eofes fe–
Ion qu'il renconcrera les inclinailoos door oous veoons
de parler; car
le nbot ne coupero•t point s'
il
étoit
pouflé dans le feos contraire, quelque force que
1'
on
pOr cmployer.
Ji
en feroir de méme de la lime, de
la fcie,
&c.
T
les ditférenles cempératures, c'ell-
a-
dire le chaud
&
le froid, le fec
&
l'humide, qui ehangent en quel–
que force les parries intégrantes des
frott<mtn;.
R
la roidcur de ces parcics qui fe pénerrent écant plus
ou moios flexibles, dures ou molles , préfentcnt plus
ou moins de rélillaoce .
Les métaox
&
végétault different fenfiblement entr'
et!I
de
froetemmt.
Les gommcs rélineufes
&
vitrées réfilleot le plus ao
mouvemem vif,
&
prefqoe point au mouvement lent .
Les métaux
les plus purs font ceux qui réfillent le
plus; enforte que daos différentes pratiques d'iollrumens
d' Horlogerie, comme le cylindre d' un
tour
a
balan–
cier, on ell obligé de le faire d' un mélange de cuivre
&
d'étain; ce qui permet de le tonir jufie,
&
l'emp~che de former une adhérance ou cohéfioo , aiofi qu'
il
arrive entre les méraox fcmblables .
N
le nombre de fois que le corps frottant parTera
fur fes memes parties ; car en les échautram,
il
y
oc–
cafionne une adhéraoce ou cohéfion qui en augmente
encore la réfillance .
D'ou il fuir que les forces ou poids qui prelfent le
corps en mouvement, érant con!lances , les
frottemmJ
ou réfillances pourront augmenrer de plos eo plus
fi
tootes
les parties frottanres qui fe
fucc:edeot
les unes
aux autres font plus contraires que favorables ; enforte
que la vlre!fe du corps fera tellement retardée , qu'ellc
pourra faire équilibre
&
fufpendre
totalement le mou–
vement .
Et
r~ciproquement
li touces les parties frottantes qui
f•
fncccdcot les unes aox aunes foot plus favorable&
FRO
que contraires, on arrivera au cerme ou
b
rélifiance
deviendra comme nulle,
&
la ,.jrdlc du corp> peu ou
poinr recardée. Ce ckrnier ca• ne fauroit
e
ere complet,
au lieu qup
le
premier tll tres·fréqucnt.
C'el1 drf.1c enue ces deux terme> que
oo~s
avons
a
craiter des
frotttm<ns
relntifs
a
l'Horlogerie,
&
lur quoi
roule la plus grande e•ufe de la 'ar iauon des moncres.
Le poids qui pre!Te
&
l'efpact parcooru dans un cer–
tain tems, font la quancicé cooOantc qui fai t la bafe de
tous les
frottcmms
,
fans lefqucls les aucres quancités
Q_,
1, D, T, R, N,
qui o'en font que les accideos,
n'aurotent pas lieu .
C'eH en confiáéraot les deux premieres caufes que
nous parviendrons
a
prévenir l'irrégularité de ces der–
nieres . C'eH pourquoi nous devons poner toute norre
attentic.n, non-feulement a réduire la fomme des
frot–
temms'
mais principalement
a
les dillr ibuer de maniere
qu'~
mefure que la vlrefle des corps augmeute, la pref–
lion en foit diminuée.
C'ell en obfervont cene dillributlon que l'oo s'éloi–
goera des deux extremes de In plus grande
&
moindre
réfiOance qui font les termes ou j'ai trouvé les plus
grandes variarions par les expériences que j'ai faites fur
ces
frotttmtns
.
Apri:s ces notioos prélimiuaires, nous allons confi-
dérer les
frottemtns
[ous fept poiots de vue.
1°·
Par le régulateur.
2.
0 .
Par l'échappement.
3°.
Par les vibrarions .
4°. Par les engreoages.
f
0 •
Par les pivots .
6°.
Par les refforts motecrs
&
réglaors.
] 0 •
Eofio par qoelques ufages que l'on a poor faire
teoir différemes pieces les unes aux autres,
&
qoe
1
on
appelle
tenir
a
frotttmnlt
.
~·
r.
Du r/gulaecur .
Daos l'énumérac:on des diffé–
reutes parrics qui entrene dans I'Horlngerie, nous al–
lons commencer p1r celles que ne>us envifageons com·
me les plus incéreflantes , celles du balancier daos
les
mocmes,
&
de la verge avec la lenrille daos les pen–
dules. Daos l'une
&
daos l'aucre ils font nommés
rl·
gulateiJr.
L objer du ré¡¡ulateur peut etre confidéré fous
trois
points de vile.
1°.
Camme modérnceur de
la · vice!fe
des roues, il fufpeod la force mocrice;
&
daos ce feos
c'cll un retardateur.
2.
0
•
Comme retardateor
&
ayant uo príncipe de mou–
vemenr,
il
abforbe eo quelque fone toutes
les
inéga–
lités qui tui peuvent etre traofmifcs.
000
feolemem par
la force motrice, mais encorc par les variations des en- •,
greoages des rooes
&
du
frottemtnJ
de leurs pivots;
&
aam ce feos c'ell un vérilable régulaceur .
3°.
Comme régulaceur, il doir faire ces mouvemeos
en tems égauJ; fes ofcillarions doivenc etre ifocbrones.
C'ell done l'unique piece qui mefore le
tems . Alors
touces les nutres ne font que les acce!Toires,
&
ne font
relatives qu'a la durée du mouvemeot,
&
non
a
fa ré–
gulatioo.
Puifque c'ell du régulateur que dépend la mefure du
tems,
i1
faul donner
a
cette piece tout ce qui peor
concourir
a
lui faire faire fes ofcillarions en tems
~gaui, les dégageant de tnut ce qui peur les altérer ou
tes troubler. Ainfi pour les montres le régulateur Cera
le balancier repréfemé par
la
figure foivantc,
Soit