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316

FRO

eles pieccs par la dureté

&

le poli qu'on peut leur don–

ner,

&

fi

l'on n'employe que la force nécerfaire pour

entretenir le mouvemenr,

ir y aura peu d' altération :\

craindre, par conféquent peu

:l

réparcr; c'ell d<>nc eout

ce qu'il y a de plus e!Tentiel

:l

obferver dans les pcn–

dules .

D ans I'Horlogerie en pecit, ou dans les montres; les

ahéracions y fonc prcfquc pour cien .

11

n' ell pas rare

de voir des momres qui pendanc 40 ou

50

ans ont

coQjours marché,

&

auxquelles on n'a fait autre chofe

que de les neuoyer de-tcms·en-tems. fans qu' il y cut

des ahéracions abfolument néccifaires de réparer. Avec

fi

peu de changement ,

il ell étonnam que

1'

on voye

aller forr mal rant de momres , qui font cependanr af–

fez bien compofées

&

~Iécucées

. Elles varienc done

par la foiblerfe du régul•tenr, qui ne furmonte pas l'ir–

régulariré caufée p3r les

frotttmm;.

C'ell done ce qu'

il

y a de plus erfenticl

a

examiner .

Pour fe

formcr une idée des différentes caufes qui

emrenr dans les

frotttmms,

nous exprimerons en peu

de mots toutes les chofes que oous croyons concourir

a les augmenter ,

&

qui nous

les préfenrent fous tant

de faces dilféremes par les variations qu'elles occalion–

Jleot .

P

le poids ou la force qui prerfe .

E

l'efpace parcouru daos un cenain tems.

Q_

la qu>ntité de pénérration réciproque des parties

provenant de deux caufes ;

1'

une, du défaut de poli

qui n'el1 j>mais p3tfait; l'autre, en fuppofanr m eme le

poli parfaic, de ce que ces parties ne lairfeot pas que

de fe pénécrer par les pores de leur ti!Tu ou textore.

1

l'inclinaifon qoi reliOe le plus daos les parties qui

le

pénetrent; e' en cclle de 4f degrés que je rerrouve

méme par-cout dans

les ares

m ~chaniques

. Le cifcao

qui taille

la

lime, doit avoir cette inclinaifon pour que

c.bns l'ufage que l'on en fair, la taille oe s'égrife ni ne

gli(fe fans ufer la maciere que l'on rravaille. Les deots

de lcie font aum daos le

m~me

cas,

&

doivent avoir

la me me inclinaifon.

Le fcr du mbot doir etre incliné de meme poor cou–

per plus avantageufement .

Le ci[eau qui taille la pierre doit auffi avoir la me·

me ioclinaifon.

Le foc de la charrue de meme.

Le burin du graveur, foit en planche ou aotrcment,

ell daos le m eme cas.

Entin

il

n'ell point d'art méchanique qui oe fournif–

(e quclqu'exemple de l'avamage de cette

ioclioai(oo,

qui ell celle qui réfiOe le plus.

D

les diff'érenres direétions que peut prendre le corps

frottanr; elles tui feront plus ou moins avaotaf!:eofes fe–

Ion qu'il renconcrera les inclinailoos door oous veoons

de parler; car

le nbot ne coupero•t point s'

il

étoit

pouflé dans le feos contraire, quelque force que

1'

on

pOr cmployer.

Ji

en feroir de méme de la lime, de

la fcie,

&c.

T

les ditférenles cempératures, c'ell-

a-

dire le chaud

&

le froid, le fec

&

l'humide, qui ehangent en quel–

que force les parries intégrantes des

frott<mtn;.

R

la roidcur de ces parcics qui fe pénerrent écant plus

ou moios flexibles, dures ou molles , préfentcnt plus

ou moins de rélillaoce .

Les métaox

&

végétault different fenfiblement entr'

et!I

de

froetemmt.

Les gommcs rélineufes

&

vitrées réfilleot le plus ao

mouvemem vif,

&

prefqoe point au mouvement lent .

Les métaux

les plus purs font ceux qui réfillent le

plus; enforte que daos différentes pratiques d'iollrumens

d' Horlogerie, comme le cylindre d' un

tour

a

balan–

cier, on ell obligé de le faire d' un mélange de cuivre

&

d'étain; ce qui permet de le tonir jufie,

&

l'emp~che de former une adhérance ou cohéfioo , aiofi qu'

il

arrive entre les méraox fcmblables .

N

le nombre de fois que le corps frottant parTera

fur fes memes parties ; car en les échautram,

il

y

oc–

cafionne une adhéraoce ou cohéfion qui en augmente

encore la réfillance .

D'ou il fuir que les forces ou poids qui prelfent le

corps en mouvement, érant con!lances , les

frottemmJ

ou réfillances pourront augmenrer de plos eo plus

fi

tootes

les parties frottanres qui fe

fucc:edeot

les unes

aux autres font plus contraires que favorables ; enforte

que la vlre!fe du corps fera tellement retardée , qu'ellc

pourra faire équilibre

&

fufpendre

totalement le mou–

vement .

Et

r~ciproquement

li touces les parties frottantes qui

f•

fncccdcot les unes aox aunes foot plus favorable&

FRO

que contraires, on arrivera au cerme ou

b

rélifiance

deviendra comme nulle,

&

la ,.jrdlc du corp> peu ou

poinr recardée. Ce ckrnier ca• ne fauroit

e

ere complet,

au lieu qup

le

premier tll tres·fréqucnt.

C'el1 drf.1c enue ces deux terme> que

oo~s

avons

a

craiter des

frotttm<ns

relntifs

a

l'Horlogerie,

&

lur quoi

roule la plus grande e•ufe de la 'ar iauon des moncres.

Le poids qui pre!Te

&

l'efpact parcooru dans un cer–

tain tems, font la quancicé cooOantc qui fai t la bafe de

tous les

frottcmms

,

fans lefqucls les aucres quancités

Q_,

1, D, T, R, N,

qui o'en font que les accideos,

n'aurotent pas lieu .

C'eH en confiáéraot les deux premieres caufes que

nous parviendrons

a

prévenir l'irrégularité de ces der–

nieres . C'eH pourquoi nous devons poner toute norre

attentic.n, non-feulement a réduire la fomme des

frot–

temms'

mais principalement

a

les dillr ibuer de maniere

qu'~

mefure que la vlrefle des corps augmeute, la pref–

lion en foit diminuée.

C'ell en obfervont cene dillributlon que l'oo s'éloi–

goera des deux extremes de In plus grande

&

moindre

réfiOance qui font les termes ou j'ai trouvé les plus

grandes variarions par les expériences que j'ai faites fur

ces

frotttmtns

.

Apri:s ces notioos prélimiuaires, nous allons confi-

dérer les

frottemtns

[ous fept poiots de vue.

1°·

Par le régulateur.

2.

0 .

Par l'échappement.

3°.

Par les vibrarions .

4°. Par les engreoages.

f

0 •

Par les pivots .

6°.

Par les refforts motecrs

&

réglaors.

] 0 •

Eofio par qoelques ufages que l'on a poor faire

teoir différemes pieces les unes aux autres,

&

qoe

1

on

appelle

tenir

a

frotttmnlt

.

r.

Du r/gulaecur .

Daos l'énumérac:on des diffé–

reutes parrics qui entrene dans I'Horlngerie, nous al–

lons commencer p1r celles que ne>us envifageons com·

me les plus incéreflantes , celles du balancier daos

les

mocmes,

&

de la verge avec la lenrille daos les pen–

dules. Daos l'une

&

daos l'aucre ils font nommés

rl·

gulateiJr.

L objer du ré¡¡ulateur peut etre confidéré fous

trois

points de vile.

1°.

Camme modérnceur de

la · vice!fe

des roues, il fufpeod la force mocrice;

&

daos ce feos

c'cll un retardateur.

2.

0

Comme retardateor

&

ayant uo príncipe de mou–

vemenr,

il

abforbe eo quelque fone toutes

les

inéga–

lités qui tui peuvent etre traofmifcs.

000

feolemem par

la force motrice, mais encorc par les variations des en- •,

greoages des rooes

&

du

frottemtnJ

de leurs pivots;

&

aam ce feos c'ell un vérilable régulaceur .

3°.

Comme régulaceur, il doir faire ces mouvemeos

en tems égauJ; fes ofcillarions doivenc etre ifocbrones.

C'ell done l'unique piece qui mefore le

tems . Alors

touces les nutres ne font que les acce!Toires,

&

ne font

relatives qu'a la durée du mouvemeot,

&

non

a

fa ré–

gulatioo.

Puifque c'ell du régulateur que dépend la mefure du

tems,

i1

faul donner

a

cette piece tout ce qui peor

concourir

a

lui faire faire fes ofcillarions en tems

~gaui, les dégageant de tnut ce qui peur les altérer ou

tes troubler. Ainfi pour les montres le régulateur Cera

le balancier repréfemé par

la

figure foivantc,

Soit