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6

FOI

Quoique

1'

anatomie du

fa:em

nous manque encare

daos tous fes degrés d'accroi(fement,

i1

y a néanmoins

deux remarques importantes qu'il ne fau t pas nég liger

de faire íur fon

íquelette, en attendaot qu'on don ne

que\qu'ouvrage complet íur cette matiere .

La

premiere

r emarque, c'ell que les os qui ont part

a

la compofi–

tion des organes des íens, ou qui ío nt de(\inés

a

leur

confervation , íont

les

premiers perfeétionoés dans le

fwttu;

tels font ceux qui formen! les orbites, les lames

olfeuíes

&

fpongieufes de !'os ethmo·,·de,

&

les olfelcts

des arcilles. La íeconde remarque utile, c'el\ que prcf–

que tous les os do

fretiiJ (c

trouven t compofés de plu–

iieurs pieces, ce qui contribuc bcaucoup

:\

t'aciliter fa

fortie de l'utérus au tems de l'accouchemenr .

Quelque différente'

&

peut erre quelqu'inccrtaine que

foit la lituation du

freem

daos la marr:ce, cependant plu–

fleurs auteurs croient que daos les premiers <ems, cette

fttuat ion ell tcl:e, que toutes

les parties de fon corps

fonr pliées ,

&

que

toutes enícmble elles formen! une

:tigure ronde, a-pen-pri:s comme une boule. pour s'ac–

commoder

3

la cavité de

13

matrice, de meme que tous

les membres d'un poulet fe trouvenr pliés pour répon–

dre

il

la caviré de l'renf qui le renferme; que daos cette

íituarion, dis-je, la tete ell panchée en-devant, l'épine

du dos courbée en·dedans ,

les cuiffes

&

les jambes

pliées, enforre que fes talons s'approchent des fdfc1 ,

&

les bouts de fes piés font

tournés cn-dedans , fes bras

fléch is,

&

res mains pri:s des gcnoux .

11

a pour

lors

l'épine du dos tournée vers celle de

la mere, la

tete

en-haut, la

f.!

ce

en-devanr,

&

les

piés , en-ba;;

&

a

meíure qu'il vient

a

croitre

&

a

graodir il étend peu–

ii-peu fes membres ,

11

prend enfuite des Gmations différentes de celles-ci;

loríqu'il ell

pr~t

a

fonir .de la mattice,

&

m eme long–

tems auparavallt, il a ordinairement la téte en-bas

&

13

face rournée en-arrierc,

&

il efi naturel d"imagiuer qu'

il peut changer de fiwarion

a

chaque iuOant. D es per–

fonnes expérimentécs dans l'art des accouchemens, ont

prétendu

s'~tre

alfOrés qu'il en change en effet beaucoup

plus fouvent qu'on ne le crolt d'ordinaire;

&

c'eO ce

qu'on tftche de prouvcr par les obfervatinns fuivanres.

J

0 .

On Hou ve

fouvent

le cordon ombilical

tornllé

&

paffé aurour du corps

&

des membres de l'enfan t, d'une

maniere qui fuppole que le

[111&ur

a fait des mouvemens

dans tous les fens ,

&

qu'il a pris des pofitions fuccef–

.1ives Hes-ditTerente\ entr'elles .

2°.

Les meres fcment !es

mouvemens du

[a?&uJ

tantót d'un cóté du veorre,

&

tantOt d 'un nutre cóté; il frappe égalemenr

en

pluGeurs

~ndroits

diflcrc ns,

ce

qui fuppofe qu'il prcnd des !itua–

t iom différentes .

3°.

Comme il nage daos un

liquide

qui l'environne de toutes P'lrtS, il peut tres-aifément fe

tourner, s'étendrc, fe pl ier par fes propre1 forces ;

&

il

doit au m prendre des

litnntions ditférentes. fu ivant les

différemes auitudes du eorp< de la mere: par exem ple ,

)orfqu'elle efl eouchée, le

fa!tltf

doit etre daos une nutre

fitua tion que quand elle eft debout .

En vers le dernier mois, e' cll-3-dire fur

la 6n du

huitieme, il fait la culbote;

&

pour lors fa

téte fe por–

te vers !'orífice interne de l'otéru<,

&

fa fnce <0 lUOr–

née vers le coccyx de la mere. D an>

cet

é<at, qni ell

Je

dernier période de la grolleffe

1

if agit íur 1' orífice

(1 )

Tou¡ Catholiquc: que 1' aureur de cet

Article fe montre. il mé–

rite pourtant

J'ttre blarné

pour une omiflion tri!s-conlidt:rablc; mais

:1v2or que

de 1'

c~poCcr,

il

t.lur

'luc

le kélcur

remarque

la

ma–

niere, dont

il

s'exprime:

jt

mt dtfrndr• i

(dit-il1

dt

pui[tr

l•

tignificauon

de

¡,,

F01

~nns Ir~

H.r

:t ·

de

no'

1

héolog.~·ns;

&

il

:tffirme,

911' il

fut

rttQurir aux l•n,gutJ,

J11n1

lt{t¡utlln ltJ

Ecrj–

rurtl ntHJ

~nt

/¡/

tranfm•fn

&

t¡u'onr

p•rU In

.ApGtrtJ,

t:T

lts

Ptrn

du

prtmicn fiulll.

Or

poUtt]UOI don.c

l'on nc.

cttc

pas le

C..hop.

X

l.

tle J'Fpitre

de

S.

lJ:1ul

nux Ht!breux ,

oU

:tprC.t

:-woir donné lo. dé–

finition de

l:l

Foi, on en :tppotte tant d'extmplc:s

atin

d'cxpliquer

par des

(aiu

l'érenduc de "ceuc premicre vcrtu des

Chrétieru

qui oot

~té

JHécédC:s par

les

a~icns

Percs d:tns

1:1

lo1

de

n:aurc,

&

dans

la

loi

e

M

o}·

fe

1 S'iJ

jttJit

rtuurfr •ux Ecriwro ,

b

4ux PtrtJ

dts

prt–

mlm

fiultJ.

le

Chap.

xr.

de

l'E.pitrt

ol.UX

Hébrt:Ulro: c'efi

un pallnge

des phu lumineux; 11

en

cert.1incmt.:nt

l

e

p

lus étcndu.

&

il a fcrvi

\le !ondcment foilde,

&

ioebranlable ponr parler de la Foi

~ux

tlJéo–

logJeus,

&

n~lK.

pcres non fculemcnt du

v.

ficde commeS.

}can

Chry–

loftomc,

&

S.

Anguf\iu ciufs par Jom Calmet,

&

par

d'.:~.utrt$

com.

ment.1teurs , m-ais encore nux phu

.1nci~n!,

&;:

phu refpeéhbles,

teh

qtu

ont

~cé

Athen:1gor:u,

S.

Irc:n~c:.

Clémc:nr

d'Aiexandne , Tenul–

hen, Origene.

&. d'dntrcs

te h·ileur pcut confulter le.t dtux pre–

miers

tomes

dt

1•

t•nurdttriCt du

SS. Ptrtl

du

P..

MIIrtdJAI,

pour

é–

tre

perfu~dl!

de ce que je

v1cn1

de dire ,

M.:~.is

\'oyoos commcnt on

définit la Foi

d.:~.n!

l'endroit eJe S Paul ci-de.lfus

cité ,

fuivam

le

texte

~te

la \Tulgatc:

Eft auttm Fid11 [ptr

411

d•rNrn

f,J,fl•ntiiJ

rtrttm ,

lflf'lllmtntum

~~~~ 11fP4~tntilim

Le

dom Calmct

remarque

que ce n'efi

}'at

~ne

dHimuon ngourcufc de

la foi que celh:-ci

o

cnr on n'y

expnme point

le tnouf, &.

la raifoo d'oU vicnt l¡¡.

foi, qui n'eft

FOI

de l'utérus, tant par fon poids que par fes mouvemens,

&

donne líeu

a

la marrice de fe meme en contraélJon.

Cette conHaétion de la matrice étant ¡oinre

:1

celle

de;

mufcles du bas·venrre.

a

l'aétion accélérée du diaphra–

gme,

&

a

d'autres eaufes qui

ne

font pas encare bk•t

connues , occaGonne la fortie de

1'

enfant hors de

11

priíon; ou pour parlcr plus fimplem ent , occalionne

la

venue au monde.

11

y voit

:i

peine le ¡our , que

1'

or·

gueil ne celle

de

lui crier qu"il ell le roi de

1'

unh·er< ;

&

ce prétendu roi de l'univers qui pefc 3-préfent vingt

3 vingt·quatre livres ,

tiroit fon origine neuf mois au–

parnvant d'une bulle de volupté.

(D.

')

)

F

O

1,

f.

f. (

Tblol. )

Pour détermincr avec quelque

fucc cs

le

feos de ce terme en Théologie , ¡e ne m 'nr–

r~tcrni

pas aux diverfcs acceptions qu'if re<;oit daos no–

tre langue; ¡e m e défendrai m eme de putfcr fa figni-

6 cation dans les écrits de nos

théologiens . Pour re–

monter aux fources de

la doéttinc chrétieune ,

il faut

recnurir aux langues dans

lefqucllcs les Ecrimres nous

ont été tranfmiles ,

&

qu' ont parlé

les apótres

&

les

PP. des premicrs fiecles

de

l'Egliíe . Par la meme rni–

fon, il nous feroit peu urile de recueill ir dans

les nu–

teurs

latins les différentcs figni6carions du mor

ji

da ,

d'ou nou¡ avons fait

f •i .

L'étymologie de

crcdere

qui

vient probablement de

eremeneo dare ,

&

celle

de

fider

qui daos fon origine a été fyn onyme de

fide./itaJ,

ne

peuvent pas nous éclaircr fur le feos du mor

foi;

par–

ce

que

jide1

&

credtre

,

conGdérés

comme

termes

théologiques, n' on t pas emprunté

leur fens du latín ;

ils

1'

ont pris immédiatcment des mots grecs

~1•1«

&

ol•1•u~

, employés d.tns les E critures ,

&

au quds ils

onr été fubll itués par

la vulgate

&

par

le s écrivains

eccléliafliq.ues:

<le

forre que quoique

,.¡r¡"

nc foit peor–

erre pa< la racine fyll abique ( qu'on me permette cette

expreffi on ) de

cred"e

&

de

fidu,

il ell pourtanr la

vraie fource dans laqucllc ces mocs oot puifé leur fi–

gnification.

o l<1«

&

"'""'""

,

donr

fidtJ

&

credert

fom

la

tra–

duétion, viennel\t ,

felon lts lexicog

raphe

s, de

""''!•,

p<~[uadeo .

D 'aprcs

e

elle écymologi<,

-.lo'

/",

jider

,

t<>i,

daos le fens

le

plus général,

íont íy mlllymes de

per–

{uajion;

en cffet,

les

difpo!itions

de

1'

efprit que

ces

m tns exprimenr dao s

les

ufages différcns qu'on en fait

daos ces trois langues, renferment rou¡ours une perfua–

fion .

(1)

Or cette perfuafioo peut avoir différens objers : de-la

des Ggni fications différentes de ces m cmcs mots.

1°.

Je

rrouve dans les écritures

les mot> ""''"""

&

"'""'"• expriman! une difpolition d' efprit qui a particu–

lierement D ieu pour objet, c'ell-3- dire une perfualion

de fon pouvoir, de fa bon té

&

de fa véracicé daos fes

prome(J"es:

credidit Abraham Deo

&

rtptttaltlm tfl ei

ad jujlitiam .

.

Gen . xv.

6.

Q_ui

~redit

in D omino

mi~

Jtricordiam drligie

.

Pro'IJ. xvj.

D ans ces exemples on voic bien que

foi

ell fynony–

me

de

confianre

.

On verra par la fuite de cet article ,

les

rapports que

ce( cmpJoi des mots

foi

&

croire

peuvent avoir avec

jes feos qu'on leur donne eo Théologie: mais on pcu t

concevóir

dcs-~·préfent

que ces mots , pour y prendre

l'énergie qu'on leur doone, fe font un peu écartés de

cet-

que

1'

aurorité divine

l

l2quclle fe foDrnet l'cfprit de celui, qui

:1

13 foi, mai! que c'cfi une defcription, ou une louangc

juf\ hée

par les effeu. Cepend:tnt de quclque

fn~on

que l'on confitlcrc ce

célebre

pa!13gc

de S.

l'aul ,

une plcmc cathohquc

ne pouvo1t p:u·

fe

d1fpenf~:r

de le circr.

&

d'en

rairc

le c.u, qu'1l faut.

Mai'

je

dirai

e

neo

re

de

plus:

On ne

dcvoit

p:u

omcttre

le

témoignage

de

S. Paul.

en int::rprét,\nt

le

mot

grcc

-:-riso''

&

le

latin

fidtt

par celui

deptr[u•fi•n.

Car ce mot

fiJu

exprime

quelque chofe

de: phu

l)Ue

ne

fau le

mot

ptrjita/ion,

C'efl S. l•aul

qui nous

l'.tpprcmd

dnn~

.le

paf

...

{.1ge

cit6

>

il

appclle la Foi

•rt.M11tntHm

mn

tJtpartntillm,

mal&

d.tnl

Jc

tC:Xte grcc

:tU

heu

d'ttt[.Umtmum

jl

y

a,

'b.U)C_O(

c'c:f\.3.due

t~11-

11ifl¡"lll

qlll

n beaucoup plus de force,

&

qui

dl

nuffi plus

p'i-o–

pre

.l.

exprimcr

ce que c'efi

que

la

foi, qu'en

J.it

le

mot générn¡ue

de perfuafion . Ce n'eft p;u de moi ceue réflelr:ion, mai• d'un théo!

Jogien

le

plus célebre qui

:\it

vccn dans

le dernier

ficcle 3 l

1

ari,:

elle cf\ rapponéc par M de Valoi! dan! le commencernent de

l'out.

''ra~e

qut a

pour titre:

Y•ltfi•n,.,

oU :tprb

nvoir

marqn~

cette ré–

flexlon :tppnyée fur le rextc grec on coriclut atnfi:

l'•iu'

dur

c•m–

mt

11

¡,._,,

traJ,,-,

ttt

tndrotl

dt

S.

P•ul

Or

lA Fci1

tft

ltJ [

11

b–

fl•ntt du th•fu t¡Ht nuo

"'TI•ns

"

t[ptrtr,

(7

,.,,

f•rtt

,,,TI;n;.,

dt

ttlltl

IJ"'

mus

nt

11tJ•ns

p•s.

Outrc

fu

catholiques cncore

le~

Pro.

reO:ans lortqu'ib

p~rlent

Je

la foi pofenr po:ur b:lfe

de Jcur di(cours

les paroles de _S.

l,aul,

&

difent que

b.

foi

tft

firmus AJTtnf,

1

111 ...

~Jtlfii/JHJ

rt"tlt(IIIJI

tiii)Hnflfl¡

CHrn

ftrHm

fptrllnd~trMm

dt/idttit

ti eQ

done conf'bnt que méme d'Etn:

b11m~

l'.lurcor de c-et

~rntlc

pour

avoir

omis un textc

fi

dlebre .

&.

me

me

fi

propre

.a

cxpHqoer

Ja

per(u:lfioo

de: la foi,

&

en dooner une idée qui foi( relauvc

:~ur

principcs de la f:aine tbéologie

.

••