FOET
il
p~t
s'y foOtenir loog-tems .
Voy.
REs P
r
R
A T
1o N.
(r)
11
y
a done dans le
fa:tru
quelque confiru&ioo par–
ticulicre convenable
a
la vie qu' il mene daos
le
fe in
de fa mere. JI a un canal qui communique de la vei–
nc-porre
a
la veine- cave inférieure : on
y
trouve
00
trou de communication de 1'orcillette droíte du creur
a l'oreillette gauche' garni d' une foupape qui pcrmet
bien au fJng de cette oreillettc do palf"r dans la gau–
che, mais qui empi'che, ou au- moins ne permet pas
avcc autant d'ailance, au fang de l'oreillctte gauche de
patTer daus la droite; ce trou ell nommé
trou ovalr
.
On voit encore u
Ji
canal qui communíque de 1' arre re
du poumon
a
l'aÓrte defcendante, foos le nom de
con·
J:tit artirie/.
f/oya;,
A
O R TE,
C
OE U R,
&c.
Pour bien emendre les ufages de ces par¡ies , il fam
remarquer, dit M . Duv erney, que le fang de la veine–
porce du
fwttu
coule
fort kntement : premierement,
paree qo'il n'ell ,¡>oint battu ni comprimé par les mou–
'Vemens de In refpiration; deoxiemement, paree qu'1l va
d'un pctit canal clans un grand; troifiememeot, paree
qu'il chaque refpiration de
la mere , le placenta ell
comprimé de maniere que le mou vement des
liqueurs
qu'il contient en efl augmenté,
&
par conféquent
ce–
luí du fang do la veine ombilicale; quatriemement, par–
ce que ce fang ell tres- vif
&
tres- Huide,
tant paree
qu'il
le
mele immédiatement avec celui des arteres om–
bilicales qu' avec celui de
la mere , qui doic erre en
que\quc forte comparé au fang de la veine du poumoo
des adnltes, c'efi-a-dire qu'il ell impregné de toures les
plrticules d'lir dellinées pour viviñer le fang du
fa!uu,
&
chargé de
tous les fucs qoi peuvent ctre employés
pour fa nourriturc
&
pour fon accroitTement .
Cela
po~,
il ell aifé de eoncevoir que le fang de la
'Veine ombilicale étant plus vif, plus tluide,
&
poulfé
avec plns de
force que celui qui cocle dans celni de
la veine-porte , il en doir patTer une portian confidéra–
ble au -travers de ce linos , daos l'embouchure du con–
duit veineu x qui efi fort court, fans aucun rameau,
&
qni fe préfcnte prefque dire&ement pour
le recevoir.
11
y
a Jieu de croire que le fang de la veine·portc ne
peut pas beaucoup fe dérourner de fa route, paree que
deux Jiqueurs, qui font poulfées par un canal commun
avec des vltelfes
in~gales
&
des direaions différenres ,
nc fe mclent pas parfaitement,
&
celle qui
va
plus v1-
rc s'éloigne moins de fa. premiere dire&ion.
11
y
a licu de croire que la portien de
ce
fang qui
fe
mele avec celui
dll
la veine-porte ' fert
a
la rendre
plus propre
a
la ti hration de la hile.
Voi\a par quelle adreíTe la narure fait patTer les fucs
nourriciers de la mere daos la veiue-cave inférieurc du
fO!tUJ,
&
de-13 dans le cccur, qui efl tour proche de l'in–
fertion de ce conduit; ce qui nous donne Jieu de remar–
quer que comme tour ce qu'il
y
a de plus nécelfaire
a
la
vie
&
a la nourriture du
fa!ttiJ'
efl renf
ermé dans le
fang de la veinc
ombilic~le,
ainfi qu'il a dté
dit.lanatu–
re lui a fray é un chemm le pius court
&
le plusfacile
qui lui étoir poflible pour le faire enrrer dans le ccrur,
qui dillribue enCuite ceuc liqueur fi
importante
a
toutes
]es
partie~
du
f!Elttl:
car en faifant paO'er ce fang par ce
conduir veineux qui , quoique
trc s-court , prolonge ,
pour ainfi dire, la veine ombilicale jufqu'a l'entrée du
creur ; elle év ire !'embarras d'une tres -longue
&
rres–
pénibl e circulation, qui fe feroit au-tra vers de la fob–
ll ancc du foie. Examinons a-.préfent quel ell 1' ufage
du trou ovale .
On vient de faire voir qu' une portioo confidérable
Tomt f/lf.
(t) Le favanr auteor de cer article , fe conformanr 3 l'opinion de plu–
tieurs hrivains claffiqueJ, c.ro1t, fans
dout~,
que les fa:ws, lorf–
qu'il.s ont une foiJ rcfpiré , ne peuvt:nt plus fe pafiCr de la refpi–
r.uion . par la memc raifon, qni
la rcnJ
inJifpenfablc pour
le..
:~dultes.
Mais comment l!trc
(;uiJfaits
de ce fcntimcnr puifque, quoi
qu'on pnilfc dirc. le canal aneriel,
&
lt:
trou ov:lle étant coco–
re am·en ,
peuvent
fupplé.c:r aux
vailfeanx pulmonaire.s,
comrne ih
y ont fuppléé ;1vant que le freru.s v1nt au monde ;
&
qu'il cUt re–
fpiré
l
Il
faut done partir
d'autr~
principe•
¡")()Uf
parvcnir
:l
expli–
qner d'une maniere fatisfaifante la caufe, qui rcnd la reCpiration
ft
néceOaire l
l'cnm~tien
de
la
vie- des cnfans nouveaux.nés; ce
tlllC JC
fero1i,
comme
une
note peut
permeme de le faire, en
don~
nam l'e:ur:ú d'unc
diifercation
fur
cene
m:nierc relari\•emen:
3
cer.
t:aini
poinu de pratíque des accoucbC'mens. queje
preremai
a
l'a~
C3.démie
rO)':lle
de
cbirurgie
de P:liis,
1'
aoné'e 17f7·
lorfque j'é–
tois daos
cctt-e
capiule de la
France
ponr
y
.1chever
mes
étuJ~s
de
ch,rurg1e.
D:ans
cette OHferc;uion, qui
f11r
couronnée d'un pwc
d'émut.nion,
:1pr~s
:1voir fait fernir
en
peu de
mots
1' infuffi(.:mce
de
tour: ce que l'on avoit
avancé
jufqu'alors
pour
determiner la
CJ.U·
(e
de
h
oéceffit~
, qu' ont
let
nouveaux--nés de refpirer pour
fe
coo(t:rur en vie. je
trou\•t.
ccue
cauCe:
dans une
cfpcce de
pi~-
FOET
3
du fang de la. veine orubilicalc fe
jette dans la
vein~·
cave infédeure' ou il fe me le encare avec celui qui
revient par cette veine·cave.
e
e fang s'avance vers le
creur,
&
1~,
rencontranr le trou ovale dout on vient
de parler ,
il oblige fa
foupape par fon poids
&
fon
impulfion
a.
fe
tenir ooverte,
&
:l
le !aiíTer patTer pour
la plus grande partie dans le tronc de la veino du pou–
mon , de -la dans
le v.entricule gauche; ce qui
fa it
qu'il patTe avec facilité
&
autant que 1' ouverture do
trou peut le permettrc, e' ell que dans
le
fa:tru
hu–
main, il
y
a un rtbord meml>raneux, qui regnant tranf–
verfalem•nt le long de la partie fupérieure du
trou o–
yale? déterrnine une partie du fang de la
vti~e-cave
mférreure
a
pafler par ce trou . Dans
les an1maux
a
quatre piés, la digue qui ell entre les dcux veines·ca–
ves' fa it un rebord précifément au - deífus du me me
trou;
ce
qui fait que le fang qui mnnre par la vcine–
cave inférieure,
&
qui va heorter centre cene digoe,
trOUVC une
trCS ·grande réfina[\CC qui Je détermine
a,
patTer facilemeut par le
trou ovale : car par ce choc ,
le fang venanr a rencontrer celui qui remonte, pofe
plus long· tems fur In foupape qu'il
fa ir bai!ler, non–
feul ement par fon poids, mais encare en revenan! de
la digoe fur lui-meme. Ce qui facilite encore le paf–
fage du fang de la veine-cave inférieure par le tr-ou o–
vale, e' ell que la
foupape a une enriere
liberté de fe
baiíTer, ne trouvanr que peu de réfinance de la part du
faog qui revient dans le tronc de la vc ine du poumon;
tant
a
raifon de la firuation
&
de In dire&ion de cette
méme foupape, qui efl
plac~e
:l
la putie tilpérieu re de
ce rronc, c'ell-a-dire dans l'endroit od le fang qui
y
coule fait le moins d'effort; que paree qu' il en pa!le
moins daos la veine du poumon, qu'il cll moins éla–
fl ique,
&
qu'il fe meut avec moins de vitdfe .
En parlaot de la flru&ore de cetre foupape, on a expli–
qué dans que! rems du mouvement du creur elle s'éleve
&
s'abaitTe pour former ou laiíTer ouvert le rrou ovale.
11 ell aifé de JUger que ce trou f'crt aufli -bien que le con–
duir veineux
a
abreger le ehemin de
h
veinc ombilica le
car le conduit voineux exempte ce fang de !'embarras d'u:
ne circulation tri:s-loqgue
&
tres-pénible qu'il le feroir
au-travers du foie, ainli qu'íl a éré dit;
&
par le <rou o–
vale ce meme fang évite pareillement !'embarras d'u–
ne circulation au- travers du poumon, non- feulement
inutile , mais aulli
tri:s- difficile,
&
qui paroir
m~me
caufer la mort du
fti!ttu.
En un mot, le conduir vei–
oeux fait paífer ce fang jufqu'a l'entrée du creur fans
traverfer le foio,
&
le trou ovale le fait palf<r dans le
ventricule droir,
&
par le poumon . 11 oe feroir rentré
daos l'aorte qu'apres avoir 1raverfé ce vifcere, otl il fe
fcroit dépouillé de fes parties les plns vives
&
les plus
nourricieres . Examinaos mainrenanr que! efl l'ufagc du
conduit artériel .
La veine- cave fllpérieure fe décharge entieremc nt
dans le ventriculc droit qui
re~oit
aufli une portion du
faog qoi coule par la veine-cave inféricure, favoir celle
qoi n'a ptl pallcr par le trou ovale; mais atin que ce
~ang
_évite le ehemin inuti le
&
difficile des poumons ,
,¡
arnve que quand
il
en poutTé par la con rraé\ion
d~
ventricule dr'oir du cceur dans
le tronc de 1' artere du
pou mon, tout ce Í.1ng nc peut pas patfer daos ce vi–
fcere par
Ja.
réfillance qne
lui fon r
1'
affai ifement des
cellule1,
&
tous les plis
&
les replis de leurs vai!feaux
contre lefquels
ce
fang va heun er ; c'e(l done
ce
qui
le dérer mine
a
patfer par le
canal de communication
pour fe
rendre daos l'aone defccndante:
&
ti l'on fait
altention
a
la grande
réfifiaoce que le fang
trouve
A
2
par-
tltore relativc. que j':ti reconnn devoir s' enfuivre de la Jigature
du Gordon ombihcal,
&
de
l'tmprelfron . que l'air
roú¡ou_r~
plu•
froid, que le Jieu, ol) le fa:tu.! a
dcmeur~
ju(qu'l
fa
n.allf;mce.
doi•
faire
fur
fon
corps
imprtffion, que l'on pcut alfcz b1en corn ..
par~r
a
CCtiC
que produje de
J'c:3U
ftoidc
Jorfque ,queJqu'u.n.
Cn
<.ft
fubrtement
frappi. Quant
a
Ja lig:nure du
cordon ombJIIC:tJ, JC
prouve qu'.elle donne
lieu
a
cett-.:
plélbore c:n
inte~cep.tant
tout
pa~~
fage au rang
dans
les
:trteres
ornbilicalc:s. ce
qm
fan que
depuu
l'endroit, ot)
le canal veineux
fe
dech:uge •
ju(qu' :tu
commen~
cement
de
ces deux arteres, il s'y uouve dcux.colomnes d.c fang: .
qui
répondant
an calibre de lenu
v::tiffc-aux:
refpeéhf•,
&
rclauvemcnr
fon confiderables dans
les
fa!tus • ne
peuvent
plus
y
paffer,
&
li1rchargent en conlCquence
JeJ
c:toaux qu'elles occupent
_Jéja ,
ou
d'autres .
ol\
elles font
poulf¿es de
furphts
3.
cellcs
qui
do1venr
naM
turellemem les parcoorir.
Sans
rap~orter
ici
les
aurres _prcuves que
je
donne
de
cene plc!thore, en v01l?t affez
pour
~tabllr
la néce(–
fité
de
la
rcfpiration
Jant
les
nouveanx-m!s,
pour
tJIIC
cette mS...
me
re(pir:uion en
Jéployam
les
po•mnns
,
&
leun
vaiffe~ux:,
les
rende uo
dittm icu/ur
n du fang, qui
pourroit
furch:ngcr
le
frctCrue
\·afcoleux,
&
c.1.ufer
par.llune
cfpece
de plé:d1ore
fuffgcati\·c