FOET
&
encare plus
a
trois' & il pefe davantage. Quatre
mois & demi apres la cooceptioo, toutes les pames de
fon corps foot
(j
fort augmentées, qu'on les dillingue
parfaitement les unes des autres; les onglcs meme pa–
roifJent aux doigts des piés & des mains . 11 va rou–
jours en augmentant de plus en plus ¡ufqu'a neuf mois,
fans qu'il fcJit poffible de déterminer les dimenftoos de fes
panics. Toar ce qu'il
y
a
de certaio, c'cll que le
f!Z!–
tlls
croit de plus en plus en
longueur, tam qu'il cll
daos le fe in de fa mere, & qu'aprcs la nai!Tance il crolt
beaucoup plus daos les premicres anoées que daos
les
fuivames , ¡ufqu'a l'ige de puberté .
N
ous prenons le terme de neuf mois pour le terme
ordin~ire
que
l'enfant rene dans le fein de fa m<re ;
car différcntes obfervations nous ont appris que des en–
fans nés
ii
6,
7, 8,
ro,
11
&
13,
oot vécu; que
d'autrcs oot rellé
4
&
6
mois,
y
étaot morts, fans s'y
g3ter' & meme
23
mois' dcur aos, trois ans' quatre
ans, fei7.e ans, viogt·fii & quarante·Gx aos, apres a–
' 'oir
a
la vérité foutfert quelques altératioos' mais fans
que la Canté de la mere ait paro dérangée .
Poyez
Scen–
ckius , Banholin, & les nutres obfcrvateurs ; & meme
fi
nous en v<:>ulions croire Krant7.ius, Aventin, Wolff,
il
en en forti un au bout de deux ans du ventre de la
mere, tout parlant & en état de marcher. Qudle phi–
Jofophie!
Nous regardons auffi la matrice comme le lieu dans
le~uel
le
frxt-ts
fe trouve plus ordinairement reofermé,
pans quelqu'endroit de cene partie que puilfe s'anacher
fon placenra, qu'on a en eftet vu anaehé daos ditfé–
rens endroits des parois inrérieures de la matrice
(
vo–
ycz.
A
e e o u eH
E
M E
N
T ) ;
cependant quelques ob–
lervateurs' & meme des obfervateurs dignes de foi &
capables d'obferver, naos difent en avoir uouvé de dé–
veloppés daos les ovaires, dans
le pavillon, daos les
trompes, daos le bas·ventre,
&<.
Poyo:.
les
mimoi–
r~I
de facadlmie
ro)'ale
áeJ
Sciencu;
les
a!UVreJ ana–
tami'fU<J
de feu M. Duverney rnedecin; les
mifa/1.
natur. ruriof
&c.
11
eíl plus ordinaire de voir des femmes n'avoir qu'
un enfant
a
la
fois, qu'un plus
J~rand
nombre; & lorf–
qu'elles en porrent deux , rrois , quatre & cinq , on
les trouve tres-rarement fous
la meme enveloppe, &
Jeurs placenras, quoiqu'adhérans, foot prefque toC.jours
dirlinéts. Les obfervations fur le plus grand nombre
d'enfans que les femmes ayent eo a la fois, méritenr d'e–
tre difcutées; c'ell ce qu'on verra a
l'arti<.
OE
e o–
NO M 1E
DE LA
N
AT
U. RE ,
OU
DU
enrrera daos
quelq oe détail fur la fécondité des différeos individus;
du rene ell-il bien conflanr qu'une fois qu'un
fcrtus
efl
développé daos la mauice, il puitTe eocore s'y en dé–
velopper un autre par le
rneme moyen? e'ell ce qui
parolt confirmé par des obfervations qui feront exami–
nées
3
l'artide
S
u rE R F E'T
ATto N. Mais quoiqu'
on ait des exemples de froit renfermé daos un autre,
froir, d'ceuf comenu dans un auue ceuf; que Banho–
lin nous· apprenne que des rats ayent fait des petir<
qui
en portoient d'autres,
&
qu'oo ait
vO
en Elpagnc uoe
jument faire une mule qui étoit grotTe d'une aurrc mo–
Je : il paroltra tot'ljours furpreoant que des
fa:tus
hu–
maios fe foient rrouvés fécondés des le fein de
leur
mere, & qu'ils
foient accouchés d'enfans vivans peu
de joors apres leur oailJance ; c'ell cepeodanr ce que
paroifJent confirmer Banholin , Clauder, les
mifa/1.
natur. cMiof
le
jo11rnal du favans,
&c. Qooique ce
cas foit des plus rares , penlera-r-oo avee Banholio,
que )a naturc qui avoit en
VUC
de produire dcUI JU–
rneaui , en a par certaines circonllaoces enfermé uo
daos l'autre, & qu'clle s'en condoite eo ce eas eom–
me
quclques-u~s
la font agir daos la prodoétioo d'co–
faos
a
deux tetes'
a
deux corps,
a
qoatre bras,
&c. ?
Poyez
M
os
s
T
RE •
Pourquoi les eofans retTemblent-ils tamót
a
leur pe–
re, tanrór
a
Icor mere ? Toutcs les obfervatioos qu'on
a
eu occafton de faire daos
l'économie de
la nature ,
taot daos le regoe végétal que daos le regne animal ,
fom bien voir que cela a lieo, fans trop nous ioílroi–
re du commcnt oi du poorquoi . C'efl a-peo-pres
la
meme diflieulté pour
les diftérentes marques de naif–
faoce.
Po
y.
1M
A
G
1NA
T
rO N
&
G
E'N E' R A
T 1
O
N.
Le.
fa:t11s
fitu_é. daos
la matrice
y
ell done comme
le portTon au mrheo des eaux , c'efl-3-dire qu'on peot
cooGdérer tour fon eofemble eornme une efpece d'ceof,
rempli d'une liqueur dans laquelle
le
f!Z!tus
nage, &
aux
parois iotéricores duque!
il
efl arreré d'un cOté par
FOET
une efpece de cardan qui ton de fon nombril,
&
qui
en compofé de varffcacrx qui fe d:vifent
&
fi:
fubdivi–
fent en un grand nombre de ram ficarions pour pén¿–
trer ce coté des porois de l'ceuf, pJifer
i·travers, &
s'aller implanter daos la matrice, de laqudle il tire par
ce moyen fa oonrriture.
Sept on huit jours aprcs
la conception,
G
ce n'cll
phttl\t,
)e
fiJ'tUJ
CDmmence done
a
erre arrcté de
CCI•
te
fa~on
3
fon cordao, s'augmente peu·.l-peu, oe donne
des tignes de vie que plus d'un mois aprcs
la conce–
prion' plus ordinaircmeot meme
l
quatre mois ou qua–
tre mois & demi, rarement pi Otót ni plus tard; il s'ac–
crott , placé qu'il efl pour l'nrdinaire
( lorfqu' il ct1
feul, que le placenta e
ti
anaché au fond de la marri–
ce, & que d'antres
caufe~
d'équilibre ne changem pas
cene fituation) , les piés en-bas, le derriere appu)'é (ur
les talo
os,
la
tete inclinée fur les genoux, les mains
fur la bouche, & il nage comme une efpecc de vaif–
feau dans l'eau contenu e par les m<rnbranes qui l'envi–
ronncnt, fans que la mere en retreme d·incornmodité;
mais une fois que la rete vient
il
groffir affe7. pour rom ·
pre cet équilibre, elle tombe en·bas, la face tournée
vers l'os facrum & le fommct vers )'orífice de la ma–
trice, ftx, fep1 ou huit femaines, plus ou moins, avant
l'accouchement.
Voyez
A
e e
o
u eH E M E
NT .
La premiere des membranes qui parolt
a
l'extérieur
de J'ceuf, fe no
m
me
chorion;
& l'endroit de cette mem–
brane qui foOcient le nombre prefqu'infinl des vaiffeau x,
dont les cxtrémirés s'implament dans la mntrice, s'ap–
pelle
placenta
.
V oyez
C
H
O
R 1
O
N
&
p
L A
e
E
N
T
A .
En
féparaot le chorion, on découvre une autre mem–
brane. qu'on appclle
amnios,
qui , par eonféq•Ienr , ta–
pi!Te
le chorion & le placenta' rever le cordon ombi–
lical, s'étend fur
le corps du
fcrtus,
ou au-moin
fe
trouve contiooe
:1
la membrane extérieurc qui le cou–
vre ,
&
renferme immédiatement
les eaux daos
lef–
quelles le
f1J'tus
nage.
Voyez
A
M
N
1
os .
Le cordon efl compofé de deux arteres & d'une vei·
ne qu'on nomme
omhilicales,
& d'un troilieme canal
qu'on appella
oura'f"',
&
qui,
fa os étre ereux daos
l'homme, vient du
fond de
la veffie pour s'avaoccr
1ufqu ·au nombril, ou il femble fe terminer; raodis que
creux daos les vaches, les brebis , les chevres,
&c.
il
s'engage daos
le cordon, coule entre les deux arreres
en confervant encare la forme du canal, quitte le cor–
don pour
~'étendre
a
droitc &
a
gauchc,
&
former de
chaque cóté un grand fac qui occupe wute une carne
de
la matrice
a
laquelle il ell anaché par une petite
appendice,
&
qui a la figure d'un gros boudin : aio fi
on ne peut pas douter qu'il ne foit le réfervoir de l'u–
rine du
frrtus
,
& on le nomme en conréquence
m<m–
brane allantoid<
.
Poyez
e
o R Do N '
o
u R A
Q
u E
&
ALLANTOCDE.
Qoant 3 )'eau que renferme 1' amnios ,
&
daos Ja–
quelle Je
ftrtNI
nage
0
queiJC
Cll
en la fOU!Ct?
S'
Y
re–
DUUVefle-r-eiJc?
y
a-t-il daos les membranes qui
la
con–
tiennent des organes propres
a
la féparer? diOille-t·clle
des vaitTcaux eihalans, & eíl-elle reprifc par des vaif–
feaux ablorbans de toute la furface qu'ellc
to~che?
fert–
elle de nourrirure au
ftrtlls?
Ce font de ces queflions
qui, aprcs bien des ditcnffions, n'onr pas encare acquis
toute la clarté oéceffaire pour o' y plus Jaiffer aucun
doute. Nous nous eontenterons done de dirc que
le
fa:tlls
fe meur faeilement de cóté & d'autre, & que ce
baio narurel le met
a
couven des in¡ures extéricures ,
eo éludant la violence des coups que la femme grorre
peot recevoir fur le vemre; & il défend auffi , par la
m~
me raifoo, la matrice des fecouffes & des frotemens
caufés par les moovemens du
f(l!tus
;
enfin ces eaux
fervent
a
faciliter la fortie de l'enfant daos le tems de
l'accouchemeot, en rendant les paOages plus fouplcs.
AioG le
f(l!tlls
croir daos fa prifoo ¡ufqo'au tems otl ,
femblable
a
une efpece de froit parvenu
~
fa matorité,
les membranes qui l'environoenr fe rompent, les eaux
coolent, & il enfile la route qui le conduit
a
la lumie–
re; & s'il fortoir de la m
a
trice fa os que ces membranes
fe rompiffem, il oe laifferoit pas de vivrc en le plon–
geam daos l'eau' ou ao- moins eo faifant enrone qu' il
piit fe cooferver comme
il étoit dans la matrice; fi
bien que s'il étoir placé dans un milieu d'oú les raci–
nes du placenta pulJent tirer
DO
fue propre
a
les OOUr–
rir, il vivroit daos cet érat hors de la matrice, com–
me
il
y vivoit renfermé, fans refpirer : mais il n'en efl
pas de me me une fois qu'il
a
refpiré; car
¡e
o
e
erais
pas que malgré la difpolition
de
fes organes intérieurs,
il