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24-2

FOU

Mais le

travail.du

JuOre avancer6 davantage,

fi

l'oo

11

une ém

ve ou l'on

puiJfc fairc Cécher les pea

u~;

&

le

lu()re en mordra beaucoup plus facilement fur

le poi!.

11

faut

qu~

c<ttc étuve ait cinq ou fix piés de long for

trOIS

piés de large,

&

cinq a lix de haut: c'e() un cn–

bínet de planche> afTemblées, dont on

a

bien fermé too–

res· les JOintures a1•ec du papier callé, afio que la chaleur

ne s'évapore poim: le dedaos en garoi de clous

a

cro–

chcts, auxqucls on fufpend

les peaux Ju()rées. O o y

tient Jeux poeles de feu nllumées' )'un

a

un bout'

&

l'autrc

a

l'auue;

&

l'on ferme la porte. Une attemioo

qu'oo ne peut avoir trop fcrupuleufement, quand oo

ruet des peau¡ en étuve, c'efi que la compolitioo ou

le luilre o'ait pas rouché le cuir de la peau,

&

qu'il

n'en foit pns mouillé: la peau en fe féchnnt, en feroit

infailliblement brOlée. Pour cet etfet, quand vous avez

mis une peau eo lufire, vous en prenez une non lunrée;

&

la tenam de la maio droite par la tete,

&

la tirant,

le poi! tourné comre la 'table, vous en pre!lez le cuir

de la gauche: tandis qu'elle tililfe ainli entre la maio

gauche qui la prelfe,

&

la droite qui la tire, elle en leve

tour ce qui s'e() répandu

d~

!uOre fur la tnble;

&

cel–

Jc que l'on y expofe enfaite du cl\té du cuir ,

&

le poil

en-haut, on la m€me, n'en prend plus du cóté du cuir,

&

ne fe mouille pas.

Lorfque vous voyez que

la pointe des poils

a

bien

pris le Ju()re, vous refaitcs de

la

compofltion tdle que

cel!e dont vous vous

~tes

fcrvi pour Ja()rer;

&

vous

••ous en fervn pour donner ce qu'on appelle

Ir fond,

a

vos penux lu()rées: mais pour un ceot de peau" de

renard, il n'en faut que

25"

pintes; vous fépnrerez cette

quaotité en deux; vous tiendre'L l'une

á

pnrt,

&

vous

tremperez. vos peaux daos l'antre. A mefure que vous

les

trempere?, , vous les tordrez bien,

&

vous les jet·

tere1. daus le cuv ier, ou 1•ous aure1. mis féparémeot le

reOant de voue compofition. Quand elles y feront too–

tes, vous y entrerez les jambes nues; les foulerez,

&

les tiendre1. daos ce cuvier pendant deux JOUrs, les fou–

Jant de huir en huit heures. Cela fait, vous les tordrn;

vous les prendre1. par le delfus du quarré

&

le bas de

la

culéc,

&

les fecouere1. forrement pour faire revenir

le poi!;

&

pour que les peaux fechent plus facilemeot,

\ 'OUS

)es éteodre7.

fur

UD

cordeau

a

J'air : VOUS Oe

les

quittere'!. point pendant ce tems; vous vous occuperez

3 en manier le cuir, pour l'empecher de durcir , toíl–

jours fecouant la peau, la corrompant avee les maios,

&

rdlituant le poil

a

fa

place.

L orfque les peaux foot feches, on refair de la com–

p olitiou ou du Iu()re;

&

l'oo en redonne une couche,

afio

de replacer entierement le poil. On les fait fécher;

feches> on le porte

a

la cave' od on les étcnd le cuir

eontre la rerre, afio de leur faire prendre de l'humidi–

té : alors on a un peu de faio..doux dont on les frotte

legerement IÜr

le cuir; frottées, on ies rriballe, coro–

me

011

a dit; triballées

&

tirées , on les paffe su ton–

neau

a

dégraiffer: mais

il

f .ut bien le nett()yer aupa·

ravam du pliltrc

&

des cendres qui

011!

fervi

a

pailer

auparavant d'aurrcs peaux; paree que le lullre oe fe dé–

grait[e pa. ainli, mais avec du lable bien meno, qu'on

fait chaufter d'une chaleur

il

pouvorr €rre fupponée par

la maio.

11

faut pour une quiozaine de peaux de re–

nard, uo demi-feau de lable: on le met chaud daos le

tonoeau avec les peaUI;

011

tourne

1~

tonnenu, com–

me on a dit ci·delTus, pendant une demi-heure ; apri:s

quoi on les en tire : on les fecoue !'une apli!s !'nutre

daos le tonneau,

&

l'on eo rernet quinze autres daos

le m/:me Cable : c'e() ainil qu'on enleve le plus gros du

lufire ; vous détachez le rene avec d'autre Cable. Si

vorre feble vous paroit bien noir, vous repaffez enea·

re une fois, pour vous afsOrcr qu'il ne relle poim de

Juflre fuperfiu. Apees ce trav ail , vous les appliquez les

unes contre les autres , poil contre poil ,

&

vous les

gardcz; mnis vous ne pouv<'l. etre trop attenuf

a

ce

qu'elles ne falfent aucun pli daos le poi!; les peaux fe

travaillant encare fur eiles-mémes, ce pli reOeroit.

Autre compofition ou luftre

.

Prenez trois livres de

noi1 de galie; trois onces de verd·de-gris; quatre on–

ces

de fel ammoniac; deux ooces d'alou

d~

Rome ;

deo>< once> de litharge d'or; deux ooces d'antimoioe ;

huit onces de couperofe verte: pile1.

le tnut enfemble

dan un murticr, exceptt! la noix de galle, que voos

délayn féparemeot daos un bacquet, apres l'avoir pi·

Jée avec l'eau de chaux. Vous délayerez le rene des

ingréd iens daos uo bacquet, au fortir de votre mortier,

11vec de pareille eau: cela fait, vous mélerez le root,

qui ne doit faire qu' eoviron dix

a

dou~e

piates . Ce

FOU

lunre préparé, vous vous en fervirez comme du

pr~cédem.

Autre compofitioo poor doooer

a

la fouine la COU·

leur de la marte.

Prene'l. deuK livres de ooix de galle cuirc,

&

demí–

livre crue, également pilée, troi>

livres de mine

de–

plomb rouge; une livrc de luma

e.

Détrempe'l. ces io–

grédiens avec eau de riviere ou de citcrne; 3J00te'L-y

ce qui Cera tombé de votre Ju()re,

&

le marc qui !era

re()é daos les bacquets . Dérrcmpe7.

le tout daos trois

feaux d' enu ; 3J00tez une livre de

litharge d'or, une

livre d'alun de glace, une livre de couperofe verte ,

une demi-livre de fel ammoniac, une livre de verd-do–

gris, uo quarteron d'aatimoine crud,

&

deux livres de

plomb de maire. Pilez le tour enfemble,

&

le mele'L

avec la noix de galle . Prene'l. enCuite une grande ter–

rine veroiffée, ou vous memez enviran la rnoitié d'une

pinte de votre compofitioo . Vous y tremperez les peaux

de foUines quatre

á

quatre, en les

y

plongeanr

&

fou–

lant,

afio

que

le poli prenne le lullre par-toot; voas

les tordere1. , fccouere'L,

&

memez daos le bacquet a–

vee le reOant de vorre compnfition qu' elles n'auronr

pas bile; vous les

y

foulern avec les piés; vous les

y laifferez un jour

&

demi. Au bout duque) ,

pia~ant

une planche en·trnvers au-delfos du bacquet, vous les

en tirere'L

&

les étendre?. fur la planche !'une fur l'au–

tre, pour égouttcr. Elles égoutteront jufqu'au lende–

main, ce qui leur fera prendre le fond . De -la vous

les portere7.

a

la riviere' ou vous les lavere7. jufqu'

a

ce que l'eau en Corte claire . EnCuite vous

les ferez

fécher; feches, vous leur donoerez une couche nvec la

meme eau qui leur a fait prendre le fond; réiter<'l. cet–

te couche plufieurs fois,

&

a

chaque fois faites fécher

au foleil. Lorfque vous icur trouverez la couleur de

mane' vous les expoferc'L

a

l'humidité pour les ra-dou–

cir avec la grairfe :

&

vous

finire·¿ par les dégrailfer

daos le tonneao, comme nous l'avons dit ailleurs.

Si vous voulez. que les peaux de renard prennent par·

faitemeot le Ju()re, aycz une pierre de chaux de la grof–

feur de quatre ceut\: mettez-la daos un bacqoct avec

quatre pintes d'enu; BJOílte'L une demi·livre d'alun ; pre–

nez uoe peao de renard non luilrée : trempez votre

brolfc daos cette compofition : frottez ·en vorre peau

commc pour la Iunrer; mais ne f'rotte'L pas

a

food :

paffcz

la brolfe fuperficiellemeot ; il oe s' agit que de

faire prendre cette préparation

a

la point du poi! de re–

nard , qui efi blanchatre ou grisitre. Cela fait, expo–

fe7. vos peaux a

o

foldl ; féchez' battez-les

a

la bagaer–

re; bro!Iez·les bien,

&

les lu()rez enCuite commc oous

avous dit pi u haut.

Préparation des p<aux de chim

.

Prene'l. une pierr¡l

de chaux de la gro!leur de la forme d'un chapeau : met–

tez-ln daos douze pintes d'eau; lorfqu'elle Cera éteintc,

preoez deux livres de couperofe verte, une livre

&

de–

mie d'alun de Rome, une livre de verd-de-gris,

&

deux

livres de litharge d'or; jette7. toot daos la chnux

~tein­

te; traofva(ez enfurte daos une grande chaudiere de cui–

vre,

que vous tieodre'L fur le

feu JUfqu'a

ce que le

mélange foit réduit

a

quatre

a

cioq pintes. Cela fait,

approchez une rabie de votre chaudicre; éteode•t defius

les peaux de chico les unes apres les nutres: prenez une

brolfe., trempe1.-la daos la compofition: brorfcz enfui–

te vos peaux chaudemeot par-tout,

&

fur·tont aux eo–

droits oti il y a du poi! blanc. Cette premiere prépa–

rnrioo fert

a

difpofer les peaux

a

preodre le luflre plus

facilement. On appelle en général ces préliminaires de

lullre, le

barbarea",

&

l'oo dit

dotmer le barbar<a" .

Poor tigrer les peaox de chien, donner

a

des !apios

gris un_e

fac¡:on de Genette , imiter la panthere, tígrer

des laprns blaocs ,

&

généralem~ot

pour moucheter too–

tes Cortes de peaux , ferve1.-vous de la compofitioo fui–

vame.

~renez.

uoe plerre, de. chaux du poids d'one livre ,

ételgnez-la daos de

1

urrne: aJoíltc'L enCuite de l'eau

a–

vec un peu d'alon, une demi-livre ou enviran que vous

fere?. bouillir peodaot une heure; obfervez que rout vo–

tre mélnoge n'excede pas la qoaorité de rrois pintes ,

Pre~1e2

les peaox que vous voole1. tigrer : donnez-leor

une couche de cette drogue par-toot, fam déraoger le

poi!,

&

frouaot toOjours avec votre brolfe e

o

defcen·

· dant de la tete

a

la culée . Cela fait , cxpofez

a

u fo–

leil ; il faut qo'elles foienr fechées

&

bartoes le meme

jour ou la préparation précédente \eur a été donnée.

Quand vous les aurez bauues Jufqu'a ce qa'il o'en

Cor–

te _plos de pooffiere, broffez _lei bien

afio

d'arranger le

por! ; prenez de la compofiooo: lunrez ; mais avant

que de lufirer les deroicres pea

al>,

féparc1. daos un

por

u

oc