FOU
_, 1erchera pas
a
troubler
le v6tre . Mais
il faut bien
prendre garde que ce ne foit une rufe de
f.1
pare pour
vous engager d'envoyer vos troupes au
{ottrrnge,
&
tom–
b.r for vous avec les
liennes:
e'
el! ce qu1 demande
hien de
1'
atteotion ,
lorfque les armées ne fom qu'
;i
ui:s-peu de dillance !'une de l'aatre .
3° _
Comme le géÍléral a COUJOOrs des efpions dans
le camp de l'ennemi, il faut qu'ils ayent foin d'obfcr–
ver les différeos détachemens qui en fortent,
&
de lui
m
dnnner avis aufti- t6t, en lui marquanc
le chemin
que ces détachemens leur ont paro prendre . Par cette
précaution
le géoéral ,
lorfque fes efpions
le forvenr
bien, c'ell-a-dire lorfqu'il les choilit intelligens
&
qu'il
les paye bien, peut juger de
1'
objet de
1'
ennemi; s' il
croit qu'il ait de(fein de tomber fur les fourrageurs , il
Icor cnvoye des ordrcs pour les faire retircr prompte·
ment.
4°.
Si le générar apprend que
1'
ennemi marche en
force pour troubler le
fourrnge,
&
que cette nouvelle
arrive avant que
les fourrageurs pui(fcnt étre parvenus
au licu du
jo11rrage,
il envoye auffi-t6t au-devant d'eux
pour les arn!ter ;
&
fi
l'on préfume qu'ils y foient ar·
rivés, on leur fait les fignaux con venus, pour les rap·
peller ou les faire retirer . Ces tigoaux fe tont ordinai–
rement par un certain nombre de décharges de pieces
de canon _
•
Si c'dl le commandant du
fourrag.-
qui foit informé
par fes partís, q\te l'ennemi s'avance en bon ordre pour
l'attnqut:r avee un nombre de troupes fupérieures aux
honnes , il fait rctirer promptement les fourrageurs,
&
il envoye au camp pour en in(iruire le général,
&
lui
dcmander da fecours , pour afsOrer
&
protéger fa
re·
traite; en auendaut il ralfemble t0utes les efcortes ,
&
il
leur fait prendre le chemin du camp daos
le meil–
leur ordre qu¡ lui el! poffible.
Lorfque les ennemis qui marchent contre un
fot~rra·
l'
font en grand nombre, il el! rare que le pays leur
permette de marcher fur un alfez graod froot pour ar–
' iver enfemhle _ Si le terrein leur e(! favorable pour ce–
h,
il ell au moins difficile de marcher alots avec ordre
&
vitclfe. Les différens corps de l'armée ou do déta–
chement de l'ennemi, fe trouvent daos l'obligation de
>'
oucndre les uns
&
les autres : pendaot ce
tems
le
commandant du
[o11rrage,
dont la marche e(i plus le–
gcre' fait fa retraite ou fe met a-portéé du fecours que
le général Jui envoye .
Si l'ennemi détache quelques troupes en· avant pour
commencer
1'
attaque
&
retarder la marche des fourra–
gcurs ; pendant qu' il s' avance plus
lentement avec le
gros de fon détachement, le commandant do
fourrage
doit faire enforte que la retrail.e ne foit point interrom–
pue;
&
pour fe débarralfe r des ennemis qui le harce–
lenr, réunir
ii
la queue des fourrageurs un nombre de
troupes de l'efcorte, fupérieur aux détachemens ou aux
p~rtÍS
de l'ennemi ;
&
(orfquc ces partÍS fe trOU\'eOt a•
portée d'etre attaqués , on les fait charger vigour.ufe–
mcnt , en recommandanr exprelfément au x troupes de
l'cfcorte de ne pas s' abandonner
a
leur pourfaite' mais
de réjoindre la queue des fourrageurs auffi-t6t qu'elles
auront rompu celles de l' ennemi , de maniere qu' elles
ne puil(ent pas fe rall ier aifément _ On en ufe ainfi, a–
fin
que les troupes de l'efcorte ne celfent
poin~
de cou–
vrir la retraire des fourrageurs,
&
qu' elles forenr toO–
¡uurs en état de s'oppofer aoi nouvelles entreprifes que
l'ennemi pourroit faire contre eux .
ro. Lorfque l'ennemi fe trouve obligé pour interrom–
prc ou troubler un
fourragt,
de s'éloigner de fon camp
d'une diflance trop conlidérable pour en etre ail'ément
fecouru daos le befoin, il arrive rarement qu'il ofe
le
tenter - paree qu'il ne peut guere le faire fans s'expofer
a
étre' battu : car comme
il
tfl difficile qu'il foit exa–
étement informé de la force des troupes qui compofent
l'eCcorte, il 'peur arriver qu'elles foient fupérieures aux
licuoes,
&
qu'elles
le
lai!Tent s'engager daos
le pays
pour lui fermer la retraire
&
le défaire enrieremem - Un
géuéral prudent oe s'expofe pas
~
cet inconvénitnt; c'efl
pourquoi il ne cherche guere a
troubler
les
fotlrrngu
qui fe font loin de fon camp, au-moins avec de gros
corps de troupes; il fe contente d'y envoyer quelque–
fois des troupes legeres,
&
alors les efcortes bien pla–
c~cs
&
bien commandées, font fuffifantcs pour
la
su·
reté des fourrageurs .
6°' Lorfque le général efl plus fort en cavalerie que
fon enoemi,
&
qu'il ne craint point
de
s'engager
a
com–
bame,
i1
peut fe hafarder davantage daos les
fot~rrages
<¡o'on ne l'a CuppoCé iei.
JI
peut mener fa cavalerie da cOté de
l'ennemi;
&
FOU
237
s'il ne voit point de mouvemens daos Ion camp
fairc
meme pié i torre a une partie de Con monde pou; fonr–
rager, pendant que l'autre qui el! fous les arme;, iknt
l'ennemi en
r~fpeét.
S'il fe mee en devoir d'auaquer
les troupes qm couvrent les fourrageurs, ceux-ci lai!Tcnt-
13
auffi-t6t
le
fourrngt,
fe meuent en felle,
&
fe pré–
fentent ave
e
les autres pour combattre _
Mais fi
le géuéral
a
des raifons paniculieres pour nc
point engager une aétion ,
il
prend de bonne-hcurc
les
précautions convenables pour n'etre point entamé dans
f.1
retraite.
Pour cet effcr
il
envoye de gros détachemens d'in–
fanterie dans les bois, les villages,
&
les ditrérens dé–
tilés, par ou il doir fe retirer-
JI
el! i-propos que ces
détachemens aycm avec ·eux plutieurs pi•ces de canon;
on en impofe alors davantage
ii
l'ennemi :
&
l'on ral–
lenrir l'aétivité de Ca pourfuite. On doit aufli y joindre
quelques troupes de cavalerie pour foOtenir
la reuaite
de ces dérachemens .
Lorqu'en fe retirant d'un endroit qu'on a fourragé on
craint que l'ennemi ne tombe fur la queue des fourra–
geurs, la meilleure partie de l'efcortc doit etre
a
l'ar–
riere-garde; mais s'il pe
m
tomber
fur
le flan e de
la
marche, il faur qu'il y ait différens corps de u oupes le–
geres qui rodcnt conrinuellemeut fur ce fl anc, pour dé–
couvrir de bonne-heure les mouvemens de l'ennemi,
&
pour en avenir le commandant do
fou rrnge
_
JI fait auffi–
tót les difpolitious néceffaires pou r s'uppofer aux de fl eins
de l'tnnemi,
&
faire enCone que la reuaite des fourra–
gcurs ne foit poim int<rrompue _
11
y
auroi t encore beaucóup d'autres chofes
a
áire fur
l'opération du
for~rragt;
mais on a voulu fe renfermer ici
dans les principales obfervations qui peuvent
fervir de
regles ou de príncipes pour l'exécurer sOremeur _ On
renvoye pour le relle au livre de M. le maréchal de
Pu yfégur,
tom.
l .
pag.
398.
&
tom.
ll.
pag .
63.
On
pourra Jire auffi
tres-utilement le
xj. chapitre dtt X l .
tome
do
rlflexionJ militnira de
M. le marquis de
Santa-Crux ; ce que M. le chevalier de Folard d1t fnr
les
fourraga, pag.
341.
&
fitiv
daos le quatrieme
volume de Con
<ommmtaire fur Polybt;
&
les
mimoi–
ru [11r la guerre,
de
M .
le Marqu is de
Feuquier~
_
LorCque le roi fait fourn ir du
fourrage
aux
troupes
foil daos les villes ou daos les marches, la ratioo pou;
chaque cheval el! de vin¡(t livres
de
foin,
&
d'un boif–
Ceau d'avoine mefu re de París -
1/oyt:t;.
R
A T
ro
N
&
ETAPE-
CQ)
F O U R RE',
part.
1/oye:c.
F
o u
R R E R •
F o
u
R
RE', (
'Jard. )
fe dit d'un bois épais
&
tres–
garni.
( K)
*
F o
u
R
R E', (
J
la M onnoir)
piece imitant la vé–
rirable monnoie, par une feuille d'or ou d'argent qui la
'
recouvre . On reconnoit facilcmem daos le commerce
une piece
f•urrlt,
par
la comparaiCon do volume
&
do poids. Ceux qui en fabriquent ou en répandent daos
le commerce, fom punís de more .
• F o
u
R
RE', (
Bijouterie
&
Orfévrtrit.
)
O o dit
qu'un bi¡ou el!
fourrl
ou garni, lorfqu'il y a quelque
eorps étranger, de vil prix,
&
non apparent, couverr
&
dérobé par l'émail, l'or ou l'argent. Les bi¡oux
fotlr·
,.¡¡
avoient d'abord été profcrits par la cour des mon–
noies; mais
fur la
repréfenrarion du
tort confi dérable
que cet arret faifoit au commerce de la nation , le con–
feil a révoqué l'arrer de la cour de• monnoies,
&
permis
la fabrication des bi¡oux garnis , comme ouvrages ou la
conlidération de la matiere n'étoit prefqoe de nulle im–
portance, en comparaifon do ptix de la
fa~on
_
*
FOU
RREA U,
f.
m . ce mota l'accrption com–
mune de
gaine
&
d'étui,
celle de contenir, couvrir,
envelopper, prélhver; mais avec l'acception particuliere
d'i'tre long, qui
le dillingue de
gaí~e,
&
de n 'avoir
point de oouvtrcle, qui le dillingue
d'lttti.
.
F
o
u
R
RE A
u:
le~
Artifieitrs
appellcnt ainfi le"grand
cartoucbe des
trompes,
qu~
renferme plcfieurs
pots- ~ fe\1 ent:úTés les uns fur les autres.
1/oycz.
T
RoMPE.
&
PoT-A'·FEU.
*
F o u
R RE
A
u n'
E
p
E'E, (
Fourbijfwr)
~(pece
de
galne, d'étui oa d·enveloppe, qui fert
a
coovm la
la–
me
&
a
la garantir de
i'humidité .
f/oyez.
E
p
E'E. Le
faux-fotlrrenu
el! une longue enveloppe ou
~aloe
de
peau qui garantit le
fourreatl,
eomme le
fourrtatl
ga–
rantir l'épée .
•
F
o u
R RE A
u ,
en
tu:m~I
á
e
Batt~ur.!d'or ,
c'ell
une efpece d'étui laos fond, compofe de vélin , done
on enveloppe les outils pour que les feu illes nc fe dé–
rangem point. On en me¡ tOUJours deux en fens con–
traire; enfortc que la partie de l'ouril qui n'dt pas reo-
fer•