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FRA

la

pluie

mr

paffé,,

&

qu'on par les rétendrc fur l'herbe,

afin d'achever de les fécher.

ll

ne taur pas ignorer que

ti

le co

1ñ t

preflo r, c'e!l-a-dire demandoir qu'on ririil

l<s peaui du cuvier,

&

qu'on ne le fir pas, ou que le

te m; ne le permir pa>, il pourroir arrivcp que les peaux

fero1ent perdue<; elles !acheroienr la laine . Mais on pré–

vienr ail'é menr ces accidens , avec un pc u de précau–

tion.

Lorfqoe votre confi t ou vos praux feronr bien feches,

il

s'agit de !<s r'rer au fer du pellerier.

Pour cer effet, aye1. une grotfe éponge; trempn-ia

<hns l'eau; mouilln wores vo; peaus Cor la chair legere –

menr

&

UOIO>en r . Qoaod elles Ceront humeélées , place?.–

ies ehair conrre

e

hair , culée conrre culée, rére contre

te; laitJ'e'l.·les ainli jufqu'au lendemain, ou mem e deux

joor>; elles s'imbiberoor de leur eau. Qoand elles fe ront

b•cn loul ées d'eau, prenez alors une claie; place?.-la au

pié d'une rabie; jell<'l. detTus cinq

a

tix peaux;

&

les

maios appuyées fur

la

rabie , f<>ule'l.-les avcc les piés :

ceue maniere de foukr efl parriculiere. L 'ouvrier raffem–

ble les pcaus, il les roule Cous le ralon de foo foulie r

droir; il les développe en-orriere, en poulfant forremen t;

tandis qu'avec le dcrriere du

talon de Ion foul ier gau–

che, il les frappe, les preffaor de la

Ce

melle, les rira011,

les érendanr, les brifanr, les corrompan! . A pres cette

rnanreuvre pratiquée

Cur

toures

les peaux,

il •'agir de

les tirer au fer de pelletier: DOllS avons expliqué ci· de(fus

commenr cela fe pratiquoir. Quand elles

Conr

rirées au

fer, on les étend a l'alr. la lainc en-deffus: on choifi r

un beau jour de Colcii. Le bur de cet éttndage efl de

fécher les peaux, afin d'en fa .re en fui re fortir 1a farine,

&

leur órer la mallvaife odeor qu'elles oor, ainli que

toute; les aurres peaux en poi!, qu'il faur par conféquenr

ex pofer

l'air , comme les peaux d'agneaux : rrois ou

quarre hcures d'expofi rion Cuffironr 3 celles-ci. Quand

elles feronr fechées, vous les ba ttre?. Cur

la laine avec

la baguette, comrne il a été dit ailleurs .

JI oe s'agir plus mainreoant que de Cavoir reind re

il

froid

le poi! de roures Corres d'aoimaux: c'efl le Cecret

des

fourrwrJ;

&

c'efl ce qu'ils appellenr

luflr•r /u

ptaux.

Pour reindre

a

froid ou lofirer les peaux, voici les dro –

gues doot il faur

Ce

pourvoir .

De

ooix de galle; il

faut les choifir pefanres, noi·

ratres,

&

bien nourries : de verd- de-g ris, foir en pou·

dre,

Coit

en paio, mnis le plus Cee, le moins rempli de

taches blaoches,

&

celui donr le verd cll le plus beau:

d'a lun de glace ou d' Anglererre : de couperofe d'on beau

verd bleuarre, claire, rranfpareo le, en gros morceaux,

&

bien feche: d'arfcnic, en gros morceau1 pefans, lu í–

fans en-dedans ,

&

blaocharres en-dehors : de fel 3m·

rnoniac de Veoife, en pains épais de cinq doigts, gris

en-dchors , blancs

&

cryflallins en dedan ; blaoc, ner,

fec. d'un gotit acre

&

pénétraor: d'antimoioe

a

loogues

aiguilles, brillantes

&

faciles

:1

ca(fer: Je fummac.

J/o –

y~z

ces

drogues

a

lntrJ

articla

o

PourvO de ces drogues, ayez les uflenfiles Cuivans.

t

0 •

Un pot de cuivre rouge fair en poire, 3 deur

t:Ollvercles; !'un pofé en-dedans fur un rebord, l'autre

cmboi ranr le dellos ou la gorge du por par-de·hors, ou

il

fe

tixe par dtux crochets placés aux córés oppofés

3UI

deui anfes: ce por doit ten ir dii a douze pintes,

¡:raode mef'ure .

.

Allume1. du

feu ; mette'l. vouc pot Cur un lrépré:

preoez deux ooces de graille de bceuf; hache?.-la bie n

m eou ; f3ite

-la

food re daos voue por: quand elle fera

fon due, jeuez·y huir livres de noix de galle; couvrez,

le pbt de voue premier couverclc , qui doir s'ajuller

fon eaétemcn1; couvrt 'l. do Cecond,

&

accroche1.-le.

L orfque ce mélange fl:ra chaud, vous prendre'l. vorre

por par

les aofes; vous l'agiterez de ganche

a

droire,

de droire

a

gauche; enCuite vous le renvcrfere'L IOll t- 3-

fair, en forre que le fond Coir tourné en-haur,

&.

le cou–

vcrcle vers la terre . La mnriere Ce melera dans ce mou–

vement . R emeue1. enCu ite le pot fur le trépié; rene'l.·le

fur le feu pendaor une heure, obfervanr de le remuer,

c omme oous venons de le prelcrire, de cinq en cinq mi–

nute' pendanr la premiere demi·heure,

&

de rrois en

troi; minores pendanr la Ceconde. SoOtenez le feu égal

pendam l'heure entiere; alors vous n'eorendrez plu!

Con–

ner vos noix de galle dans le por; elles vous par01tron r

faire une marre

&

rendre une odeur forre de bríl ié: c'efl

a

ce moment, difeor les

fourrturJ,

qut: ere ve la noix de

ga~le

· O re1. le por de deffus le fe u; ne le débouche?,

pornt, tene•-le rcoverfé

&

le laiffe:t rcfroidir pendan e

huir heures: alors ouvr(:''Z. vo tre pot: ayi!Z un tnortier

de foore tour prct, de la capacité d'un feau d'eau , ou

7•m•

f/11.

FRA

241

environ ; . prenez trois poignées. de vos .noix de galle

bralécs; jettez-les dans le morlier,

&

prle'l.-les

a

perits

coups, pour n'en pas perdre les éclars ;

réduifez

e1t

poudre tres-menue; tamifc z au tam is de IOie; remettez.

(o

os le piloo ce qui ne pnffera pas au tamis: cela fJic,

reofermez votre noix de galle bríllée

&

ramifée dans

on por de terre verni!Té, qoe vous bouchere'l. bien

~•éhmeor.

Prene1. un bicner de chaux; mettez-la dans un ton–

neau de la capacité de dix

:0.

vingt pin tes, grande me–

Cure; Jai(fez-la s'éreindre; emplillez. enfuire vorre

ton–

neau d'eau; remue1. -bien,

&

lai!fez· le rcpofer Jnfqu'a

ce que l'eau vous paroi(fe claire

&

nene .

Cela fait, voici cornmenr vous lnflrcrez les peaux de

renard, de char Cauvage, de loutre,

&e

Prenc1. une livre d'aluo de glace, une demi-livre de

Cel

ammoniac , une livre

&

demie de verd-de-gris, une

livre

&

demie de coopero fe verte, un quarteron d'alun

de Romc ; mele1. le tour enfemble dans un m orrier;

pilez, réduifez eo poudre ; arrofez de l'eau de chaux

préparée peu-a-peu; délayez. L orlq ue le mélange aura

la ftuidité la plus grande , lailfez repofer deux heures :

alors prenez de vos noix de galle cuires, pulvcrifées,

&

rarnifées,

trois livres; de

lirharge d'or, une livre;

d'anrimoine bien pité

&

pa(fé, une demi-livre; une de–

mi-livre de plomb de marie auffi bien palfé ,

&

de mi–

ne de plomb , deux

livres : délaye'l. -le cour enfemble

dans un bacquet avec vorre eau de chaux. Quand tout

fera dans une efpece de bouillie, verfe7, deffus ceue bouil–

lie ce que vous ave'!. prépart dans vorre morricr, a¡oíl·

te'l.

1111

pe u d'eau , mais rrcs-peu: car les deux rnélan–

ges enfemble ne doi venr pas faire plus de dix

a

doozc

pintes, coOjours grande me fu re. Re mue?.· bien; lai(fez

r.pofer pendaot \lile heure,

&

commen cez

a

luflrcr .

On oc doir poiot

lullrer de peaux qu'elles n'ayent

éré bien paffées

&

dégraiffées, comme nous l'avoos

preferir ci-detTus.

Pour luflrer uoc peau érende'l.·la fur une table, le

poil en· delfus; qu'dlc 11e

fa(fe aucun pli; qu'elle ait

la tete du cóté gauche,

&

la culée do cóté droir; faites

remuer vo tre cnm politio n avcc une fpatule; ayez une

brolfe longue de OU;t ?OUCCS,

&

!arge de quatre, faite

de Coies de porc ou de Caoglier de deux pouces de long,

atin que

Ces

poils puilfeot entrer par mi ceui de la peau .

Appuye'l. votre main gauche fur la rete de la peau;

&

de

la droire, trempez votre brolfe dans le bacquer,

&

paf–

fe?.-la fur la pcau depuis vorre main gauche jufqu'a la cu–

lée : fair es· en \IUtaor fur le pares; que vorre peau air éré

par-tout fwttée de la bro(fe,

&

que les poils en foieot

bie n on is:

fait~s

remuer la compofition; reuempe'l. votre

broffe dedans; repa lfez-la Cur

la peau, mais en la faifant

un peu rourner Cur elle-me me; ce mouvement fera en–

trer les poils de vorre broffe entre les poils de vorre

peau : frotte'l. ainfi depuis la réte ¡ufqu'il la culée. Par

ce m oyen, le luflre pénérrera

a

fond; mais

les poils

de la peau Ceront rous m elés. R eprenn pour la troilie–

mc fois du luflre avec la brolfe,

&

repatTc?. encore de

la téte

ir

la queue, afio de coucher le poi!

&

l'arran–

ger. Cela fait, vous retrempere'l. une quatcicme fois la

broffe daos la compolition au luí! re; vous l'appliquere'l.

Cur la peau,

&

la roucherez a perirs coups, afin que le

lufire dunt elle Cera chargée romhe fur

la peau .

R egarde'l. alors attentivemenr votre peau : fi le luflre

vous en paroir

é~alement

étendo par-tour, preoe1.-la par

la tete de la main gauche,

&

par

la

culée de la main

droire : faite s-la égouuer uo momenr fur votre bacquet,

afin de ne point perdre de compolirion,

&

l'éreod c'l. en –

Cuite au folcil, le poi! en l'air; a moins que ce ne fulfent

des peaux de renard: dans cecas, il faudroir les meme

deux

a

deux, poil conrre poi!, le cuir expofé au Coleil;

&

de tems eo rems rerourner celle qui efl deffous

&

la

m ettre dclfus, le poi! roíljours conrre le poi!: fans. cerre

précaurion, la chaleu r du roleil feroit frifer le potl,

&.

gareroir la peau. Si vous voulez cependanr les faire ft–

cher

a

l'air

le

poi! découverr

reoez-les

a

l'ombre:

mais le plus, sur efl de les

mem~

deux a deux,

&.

poi!

conue poil.

L'ardecr du folei l échautfe le luí! re, l'auache,

&

rend

la peau noire

&

luitante.

L orfquc ces peaux Conr feches, vom

les batte'l. jof–

qu'a ce qu'il n'en Corte poiot de pouffiere; vous ks ré–

tendez Cur

la

rabie;

&

avec

~ne

brofle plus rude, vous

les brolfe·¿ forrement de la rete

a

la queue, pour arran–

ger le poi!: aprcs quoi, vous

leur donnez du luflre ,

comme la premiere fois.

JI

y a des renards que l'on In Ore jufqu'a cinq fois,

av anr que de leur donner le fond.

Hh

M~