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FOU

me, on les coupe encare autrement; on trace

l'ar~te:

on marque au haut de \' aréte neof poucc de ehaque

cóté, ce qui donoe dix· huit pouces de \argc : on prend

le couteau on palle la m ain au bas de la culée con–

tre

l'ar~te

,' comme

(j

l'on

Ce

propofoit de fé"parer l'our·

fin en deux ;

0•1

le coupe de-la en chamfrei n, de_

m~niere que la

Cea

ion vienne fe terminer au haut, a hU!t

pouces de di!laoce de l'arete; on en fait autant de l'au·

tre cOté. On a alors un marceau de peau fait en cone,

dont la pointe e!l

a

la culée . Vous faites rentrer cette

pointe en-dedans des deux morceaux, en defcendant les

deux morceaux a cinq ou fix pouces plu< bas que la

pointe, ce qui donne une augmcntation d' env iran huir·

pouces fur cene peau .

.

Si le poil d'un ourfin n'e!l pas fort court, on ne lut

donne pour un manchan d'homme que vingt-fix

3

vingt·

fcpt pouces; s'il ell fort courr, on lui en accordc vingt–

neuf

a

trente . Pour la largeur du quarré, elle e!l de

dix-huit pouces.

Quant

a

la coupe d'·lne grande peau d'our

de

la–

quelle

00

peut tirer deus mancho os d'homme' fans etre

galonnés,

voye:t.·<n le pn•. on, fig.

2.

Com mencez

a

lever les ven tres de la peau

de

cha–

que cOté, otl ils ne font pas

a

!Tez garois de poil pour

erre travail\és avec le corps, Marque1. l'arete: to urnez

la peau do cOté du poi

1:

prene7. votre plomb; tracez

nu-deíTous de la nuque du col un trait forr, qui pu iíTe

fe

difcerner du cóté du cuir, comme na os l'avons pre–

fcri t plus haur; que ce trait repréfenté par la lígne

a a,

atteigne au-delTous des deux pattes de dcvant. Forme•¿

un parei\ trait

h b

au bas, qui atteigne au-delfus des deux

pattcs de derriere. L'efpace compris entre les lignes

na,

b b,

Cera le corps ; la feo le portian de la

p~au

pour la–

quclle, :\ propremen! parler, le travail fe fait .

EnCuite avcc votrc coutean, dépecn ce corps en au–

raht de pieces qu'il

y

a d'etpaces particuliers rerminés

par des lignes .

V o us aurez do cóté de la nuque do col des demi–

palettes

3, 3, 3·

E levez ces dernieres palcttes au-delfus

des monches des grandes palettes

2, 2,

enCarte que les

queucs

4, 4, 4,

des demi-palett<>

3, 3 , 3,

foient ap–

p!iquées aux queues

4, 4,

des paleues entieres

2, 2;

fui ve1. la

m~me

difpolition par cn-bas , c'e!l-a-dire di–

fpo fcz les dernieres pa!wcs

7, 7 ,

por rapporr aux gran–

des p3lenes

8 , 8, 8,

comme nous vous avons prefcrit

de plac<r les

demi-paletre~

3, 3, 3,

par rapport aux

grandes palcttes

2, 2;

vous placcrez enCuite les deux

grandes palettes

2, 2,

par rapport aux

~randes

paler·

tes

8 , 8 , 8,

de maniere que le queues tnférieores des

pnleHes

2, 2,

répondem au8 queues fupérieures des pa–

lertes

8, 8, 8. A

lors votre peau fe trouvera ralongée

d'unc quan!l!é plus ou moios grande, felon

1'

éteodue

de la peau. S i l'alongemeot o ' etl pas a!Tez conlidéra–

blc, vous éleverez les morceaux de la

t~te ,

&

bai!fern

ceo:< de la culée d'une q uantité plus confidérable:

&

vous dirigerez votre coupe fur les lignes de la figure

Pour travailler commodément le manchan coupé fu r

le patron de

13

figure

2.

vous pliez vmre peau de la tete

a

fa Colée, le

CUlr

en-dcdans; VOOS frappcz ÍUr le pli,

pour qu'il re!le tracé fu r le cuir; vous reto ornez la peau

du cót<! do cuir, vous la con pez felo>n la ligne tracée;

vou s fa ires coudre vos co:ns : quand ils fon t coufus,

vom pratiq uez aux bords qui formenr la longueur du

m anchan, des hocbcs, comme vous voyez

figure

C'dl par le m o yen de ces hocbcs doot les pleins

&

les vuides fe correfpondenr, que vous arroodirez fans

peine votre manchon. Couchtz-le fur fa longueur fai–

fant entrer les redeus dans les vuides, de la quantiré

convenable; levez eofuite deux petites baodes de peau

le long des veo tres; qu'elles aycnt ueuf pouces

&

demi

de hauteur,

&

d ix lignes de largeur; borde'l.·en les cO–

rés de vos quarrés qui forrneot l'entrée du mancboo,

&

vorre mauchon Cera achevé. Ce!le coupe

s'

appelle

eoupe en pal<tte.

R em arquez

que fur nos figures les chiffres y font

difpofés, de maniere que

ti

vous obfervn de placer les

m emes fur une meme Jigne,

ea

hauffan t

&

baitfant VOS

m orceaux, vos quarrés fe trouveroot fotmés .

2°.

Que quand la peau e!l coupée

&

fes morceaux

appoin rés , c'e ll-3-dire coufus

a

leur place, il faut pren–

ore une petite planche de trois pouces en querré' de

l'épailfeur de trois ligncs,

&

pointues d'uo cOtt, qu'on

appelle

pnum•lle,

&

rabattre les cautores avec la pau–

rnclle; enfuite aligner vo tre quarré; tracer le m ilieu a·

''~C

le plomb! de cbaque cóté de la ligne du milieu,

la~lTer

a o demt-pouce, ce qui forme un pouce tout te

long de !'arete ; couper le quarré par baodes

&

tOÜJOUrs

FOU

longitudinales, qui n'ayent qu'un demi- pouce de large,

excepté celle do milieu,

&

placer entre ces bandes un

ruban de

61

de la ·Iargeor de quatre lignes, que vous

y coufez; ce qui fert

a

relargir vorre quarré.

11

faut

avoir grand foin de ne point mcler les bandes.

La

figttre

5'·

repréfente encare une coupe d'oudin,

o

u

il y a rlequoi faire deux manchons: coupe1. votre

peau; coufez-la; rabatte"L les coutures

a

la paumelle;

trace?. !'arete; di vi fez par bandes d'un pouce de largeur,

comme ci-dellus; place'L vos bandes, commc

V~lUS

vo–

yn

fig. 6.

de maniere que tomes les bandes qm ont un

meme chiffre foient rapporrées a córé les unes des su–

tres & coufues eofemble, & que l'arete f.: trouve au–

tant dans un quarré que daos l'autre. Achevez

:i

la ma–

nie re acco\ltumée.

Volci une nutre coupe qui peut convenir au loap-cer–

vier, otl il

y

auroit dequoi fournir deul maochoos:

E

rendez la peau fur fon quarré, du cóté du cu1r;

féparez-en les pa!tcs en pointe, comme vous

voyez

fi–

gure

coufe?. ces endroit>; tournez enfuire votre peau

du cóté du poil; tirez les lignes de la nuque du cou

&

de la culée otl le poi! e!l différent , enforte que le corps

fe trouve compris entre ces lignes. Coupe1. ce!le pea

u

en fu ivant l.s lignes de la

figure

alonge.z-!• enCuite

de la quantité convenable, augmentant

&

drmmuant les

dimenfion! a difcrétion. Cela fait coufez les morceau1;

paflá legerement a la paumelle : auparavant'

(j

vous

voulez' me!lc'L votre peau deux heures

a

la cave pour

1'

amollir, le cuir contre terre ; rabattez les courures;

coupn un peu le bas de la culée, en cffieurant ce qui

paro

Ir

cotooné; donnez a votre manchoo fa hauteur;

féparez la

t~re

de la peau ; divife1. le re!le feloo la

li–

gne de \'aré te. Rejoignez les deux ven tres l'on

a

l'au–

rre; coufn-les; rabanez les caurores ; divifez le tout

par des ligoes tracées fur le cuir ,

a

la ditlánce

d'

un

r,ouce les unes des autres; faites autant de bandes; re–

joignez ces bandes felon la

fig .

8.

coufez enfemble les

bandes de ce!te figure' qui fon! chiffrées

a

chaque bout'

&

enfemble celles qui ne le font pas , Daos ce

u

e con–

pe, les ven tres fe trouvenr nutant daos un des quarrés

de manchous, que dans l'autre .

On employe auffi les pattes

&

la tete eo uianchoo

&

autres ouvrages; mais ils oe font pas de prix .

En voila fuffi fa mment pour faire enrendre que la cou–

pe n'ell pas la moindre partie de l'art du

Fo11rre11r. Vo–

J<Z

a

f'artide

pELLE TER tE, ce qui concerne le

commer ce de peaux.

Les

Fourreurs

s'appellen!

marchands Pelleti<rs·Hau–

boniers-Fourrwrs; Pell<ti<r,

do commerce de peaux

qui con!lirue leur érat;

Hnt~bani<r,

d' un droit dit

de

hauban

,

qu'ils payoienr pour le lotti!Tage de leurs mar–

chandifes daus les foires

&

marchés de París;

&

Fot<r–

reur,

des ouvrages qui porrent ce nom.

11

e!l défendu par leur5 !latuts de prendre un com–

pagnon fa os atte!larion do maitre qu'il quitte; de

m~ier do vieux avec du neuf; de fourrer des manchan¡

pour les Merciers

&

Fripicrs ; de faire le courtagc de

marchaodifes de Pelleterie

&

Fourrerie,

&c.

Les

Pell<tiers-Hnt~bnniers-Fourrettrs

fom le quatrie–

m e des

lix

corps des marchands de- Paris. Leurs pre·

miers !latuts font de

tr86'

&

les derniers ce

1648.

lis

ont formé deux corps; l'un de

Pell<tiers,

&

l'autre de

Fourreurs,

qu'on a réunis. On ne peut avoir qu'un ap–

prenti :1-la-fois. On fa ir quatre ans d'apprentilfage,

&

quatre de compagnonage. L'apprenti oe doir point etre

marié, forain, o u étraoger , Six maitres

&

gardes ge·

rent les affaires de la communauté; trois foot ancieos,

&

trois oouveau¡ . Le premier des aociens e!l le grand–

garde; il etl le chef de la communauté . Le dernier

des nouveaux en e!l comme l'ageot . Oo procede a l'éle–

a ion des of!iciers de la commuoauté tous les aos, le fa–

medí qui ell entre les deux fetes du Sainr-Sacremeot .

Ces officiers peuvenr poner daos routes les cérémonies o.u

ils font appellés, la robe de drap

il

coller noir,

~

man–

ches pendantes, bordée

&

parmemée de velours ; ce qui

ell propremen r la robe confulaire.

Voyez la ftntuts

d~

&ettr: commr1nau:E.

F O

U

R R

1E

R,

f.

m. (

Hift.

mod.)

c'e!l ainfi qu'

oo appelle des officiers de la maifon do roi, qui lorf·

que la cour voyage, ont foio de retenir des chariots pour

tranljJOrter les

équip~ges

&

bagages du roí: c'e!l ce qu'

ou no

m

me

jMrrier de 1.- cour.

Daos l'iofanterie

fran~oife

il

y

a auiÍi des foldars

nommés

fourri•rs,

chargés de d i!lribuer

a

leurs cama–

rades les billets de logement lorfqu'ils arrivent daos u–

ne ville . Ces

fottrritrs

marcheot roQjours en-avant du

corps .