Table of Contents Table of Contents
Previous Page  267 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 267 / 922 Next Page
Page Background

FOU

Aprcs qu'on les " foulées, on les retire du tonne1u.

O o a du mare d'huile d'olive, ou de

13

grailfc, mais

le marc d'huile vaur m ieu¡¡, oo en oitH par-tout

les

peaus .

Cep~ndant

o u

a

mis un rechaud a

vec

do fe

u

daos

Je lODOCSU

j

qusnd

iJ

en échauffé fuffifammcor,

00

/'ite

le rechaod . On remer les peaux dans le tonneau ; J'oa–

vrier y centre avec la farpil1iere qui en attachée autour

de fa ceiotnre,

&

qu'on lie fue le tonneau, cornme on

avoit fait la premicre fois ;

&

les peaux fom cocare

tbulées peodaot dcux. hcures.

Cela f-ait,

il

faut

triballer•

les peaux. Cette manreu–

-vre

a

pris foo nom de l'innrument qu'ou employe,

&

q11'oo appelle

tribal/•.

La triballe en un marcean de

fcr' tout femblable

a

cclui dont on fe

fert

a

la carn–

pagne pour travailler le chaovre.

JI

a

18

pouces de hau–

teur,

3

de largeur,

&

2

de branches; fur le dos

f

li–

gnes d'épailfeur; mais cette épaiffeur va toOJaurs en di–

minuaot, comme

ri

l'ionrurnent devoit fe

terrniner par

un tranchaoc; mais il ell mouífe

&

ne coupe point. La

différence de la triballe

&

du fer des filaffiers, c'cn que

la triballe

a.

fon efpece de

tranchanc ou de córé me–

o

u, en"dedans des branches'

&

le dos tourné

a

l'ou–

vrier.

Pour triballer, l'ouvrier prend une peau tont au for–

tir du tonneau;

il

a enfoncé les branches de fa triballe

dans un patean, ou daos un mur; pour cet effet ces

braoches foot pointues par chaque bout,

&

font

lon–

gu os

'eoviroo

3

pouces. ll paffe fa peau fous la la–

me de la rriballe, entre cette lame

&

le pateau ; il en

tient le milieu de la main droite,

&

la téte de la main

gauche, fans étre déboufée; il avance le pié gauche du

cóté du mur;

il

retire le pié droit en·arriere: luchaot

la poau

&

la conduifaot de la main gauche,

&

la tirant

fortement de la

rnain droite, il

la fait

:tller

&

venir

fur la triballe centre laqnelle tour le poids de fon corps

qu'il Jet te en-arriere

a

ehaque mouvemeot, la tient ap·

pliquéc.

Oo triballe de- toutes fes forces les peaux de chico

&

de loop. On ne rifque point de les déchirer.

JI

faut

tr.availler les autres av.:c plus de mofungemcnt .

L'aaion de rriballer les peaux les corrompr

&

les af·

fouplit; peut·étre m eme- aide encore

a

lcur faire preu–

d!'l' l"huile qu'elles oot cornmencé

a

boire daos le IOn–

nesu

a

fouler.

Lorfque les peaux font

triballé~,

on les

d~boufe,

on

les érend fur leur large . O o a un chevalot tel que ce·

tui des Chamoifeurs, en dos d'ane,

a

demi-rond , ou

convexe en-delfus,

&

con'cave par·dellous, ce cheva–

let doit avoir

r a

6

piés de longueur. Vous le place?.

:~ppuyé

d'un bout conrre

le mur; vous éteve?.

l'autre

ii

la hauteur de vorre enomac, par le moyen d'une e–

fpece de croix de faint Aodré, qu'on appdle

la gam–

brtte;

vous étendel'. votre peau de loop ou de chien fur

le chevn)et; vous prenn un couteau

a

.deut manches,

qui sir depuis

u

¡ufqu'a

23

pouc;es de long,

y

com–

pris les. manches, donr la lame al! deux pouces

&

de–

mi de large,

&

lix ligues d'ép•tlleur au do.s. Ce cou–

t<au qui ell uo peu con cave du cóté du talllant, pour

pouvoir prendre la roodeur du chevalet, s'appelle

eou ·

uau

J

échartur.

ll ne coupe pas fur

tour

e fa lun–

gueur, mars feulemcnt d'un de fes boms ¡ufqo'au mi–

licu . Vous preffn votre ventre centre la peau que vous

arrt'tel'. ainfi fur le chevalet . Vous applique?. dcffus le

concave de votre couteau, du cóté de la chair; vous

la

raclez avec la partie qui ne coupe point, afio de cor–

rompre la chair

&

en pré.parer la

fépara~ion

d'avcc le

cuir . Vous travarlle?. enfulle avec la panre tra.nchante,

appuyant égalerneot

&

legerement,

&

craignam toa ·

1

aurs

d'

endommager la peau. Vous.continuere7.

d'é–

chnrner, jufqu'a ce que VOUS 3pperceVIe7. a la peau de

petits points noirs . Ces poi

o

u;

font la racine du poil .

Si ,ous continue?. l'aaion do coureau, vous détache–

ro?. le poi! du cuir;

&

>Otre peau aura alors le défaut

que les ouvriers délignent, quand

ils

difent d'uoe peau,

qu'dlr

Jachr.

Quand la peau en écharnée' vous

la prenez, l'agi –

te?. en l'air de la maio gauche;

&

avec une

bague~

te

que vous tenel'. de la droite, vous la frappez fur le pml,

afio de le faire relever . Ayel'.

cofuit un tonneau tra–

verf~

de part eo part des deux fonds, par un axe, a

!'un des bouts duque

1

il

y ait une maoivelle; que ce

tonneao foit fo(\renu comme une roue,

&

puiffe tour·

ner fur lui-méme; qu'il y air

a

fon flanc une ouver·

ture de huit pouces ea quarré, avec uoe porte pour la

ferme~ .

A_ye'l. du pla tre pulvérifé bien meno:

faite~·

le

chaut\er d une chaleur

a

pou vair y fupporter la mam '

&

a

ne point bdller le

coi~;

mette7.·le daos

le ton-

FOU

Z39

oeau avec les peaux,

&

fait~s

rou rner le tonneau len–

temenr, enfurte que le platre s"iofinue enrre les poils

de la peau,

&

les Mgraifle. Pour empécher que

les

peaux ne

le tanillem fur elles· mémes daos

le ron–

nene, on y a pratiqué

a

fa

furface , eu ditférens en–

droits, des

trous, ou font enfoncées des chevilles ou

broches de beis qui entrent daos le

tonoeau d'en viran

r

pouces de long .

On peut travailler ainfi quatre a cinq peaux de loup

a-la·fois.

ll

faut pour ce nombre de peaux, un demi–

boiJfoau de plltre. On toorne aiofi les peaux pendant un

quart·d"heure: on les retire; on les bar avec la baguet–

re ou ce ntre

le mur, pour en faire

tomber la groffe

pouffiere; on les rebat avec la baguene; on les repaffe

une feconde fois daos le tonneau avec !e plltre en poo–

dre, ou de la cendre de motte de tan, o u des cendres

ordinaires, rnais de préférence avec

le plfttre; on les

cebar,

&

on patle

a

une autrc manoeuvre .

Naos obferverons feulern en t fur celle·ci qu'elle a lim

pour les renards, les chats fauvages, les domeniques ,

&

autres; les foüines, les martes de France,

&e.

avec

ceue différence que ces derniercs

p~aux

fe dégraiffent

féparémeor; ao lieu qu'on peut uavailler les autres en–

femble.

Quand vous aure1.

r.

bien battu vos peaux dégraiffées

qu"rl n'en fone plus de pouffiere, vous

les

rirere1. au

fer. Pour cet eff<t ayn un fer de pelletier. Cet innru–

ment o u lame a

lf

pouces de longueur, fur

6

de lar–

geur;

i1

a le tail\anr en dos d'une; il viera en dimi–

nuant vers fes extrémirés,

o

u

il n'a guere que trois peu–

ces

&

demi de

largeur; il a

4

a

f

lignes

d'~paitfeur

fur le dos; ceue épaiffeur en la m eme ¡ufqu'au milieu

de la largeur de la lame, afio de le fortifier; de·Ia JUf–

qu'au taillanr qui efi arrondi, l'épaitfeur diminue.

Voici comment on auache ou fixe

le

fer

de pelle–

rier; en a deux branches ou pitaos de la

longue ur de

2.1

a

22

pouce>; ils

foUI fendus

a

la tete;

les boUlS

du fer fom re<;us dnns des efpeces de morraifes ou de

fenres protiquées 3 ces pitaos. V ous plantel. dam

le

mur votrc piron le plus bas, environ

~

deux pié> huit

pouces de terre . Vous

y

6xe7. l'extrém"té inférieure de

vorre· fer, dont le taillant doit étre tourné contre

le

mur; vous détermine?. par la longueur du fer la hau–

teur a.Iaquelle l'autre pitan doit ctre planté. Vou; ar–

réte?. l'aurre bout de votre fer daos la feme de ce pi–

ton que vous plantez daos le mur. Cela fait, vous ti–

re?. fur ce fer les peaux dégraitlées, afio de les rcn–

dre ueues de chair, les corrompre,

&

les étendre da–

vantage .

Vous cammenee?. ce travail en prenant les deux Banc¡

de la culée, endroits ou

il

o'

y

a pas ordinairemcnt beou–

coup de poi!,

&

qui fe trouvent fous la cuiffe de der–

riere de \'animal ( il en en de m eme des épaules qui fe

trouvent fous les cuiffes de devaot) . Vous paflez vo–

tre peau entre votre fer

&

h

mur~ille;

vous vous po–

llez comme pour écharoer; vous inclinez feulement eo

travaillant votre

t~te

fur le cóté gauche du fer; vous

trava,llez comme en écharnant; vous veille?. foigoeu- ·

fement

a

ce que la peau ne fe pliffe point fur le

f~r;

ces plis occalionneroient aotant de trous a la peno; vous

mene?. aiofi vorre peao fur le fer le plus fermement

&

le plos également que vous pouH?.. Les piés ne fe

dúangent point; IOUI

le mo uvement en des bras. Le

corps re tord un peu fur lui-meme; il tourne de droi–

te a gauche' quand on tire

3

gauche'

&

de gauche

a

droitc quand on tire

a

droite .

ll

faut foulement obfer–

ver en tiran!

a

gauche' de ne pas fortemeot appuyer

fur le fer. Il s'agir feulement daos ce mouvement de

prevenir les plis qui pourroient fe faire

a

la peau;

la

force du bras droir, en la feule qui foit cmployée en

eotier.

Lorfque vous aure1. corrompo votre peau fur le dos'

vous la corromprez fur le ventre;

&

vous rravallleret

jufqu'a ce qu'il o'y ait plus de chair: alors vous met–

te?. votre peau fur fon caeré .

Il faut o bferver que quand le fer ne coupe plus, il

fsut lui donner le fil des deux córés ,

&

reo verfer le

morfi! du córé gauche.

.

.

.

.

Toutes les peaux foir en po1l, fort en,lame, fe. urent

de la merne maniere . Quant

.a

celle.s d.ours qur f?nt

tres·grandes

&

tres· pefantes, ti en. drffictle qe les

tl~er

au fer. On fe co ntente de les bten écharner; enfurte

oo a un banc

a

quarre piés, femblable

a

celui des Bour–

rcliers. ll en long de

(,¡¡

piés,

&

Jarge de quator?.e

pouces ; de la haut<ur d'un fiége; ?n fixe

~

une de fes

exrrémirés des f<rs parolleles ou qm fe regardcnt, com_

me deux efpeces de paliífous de chamoifeur

&

d~

gao_

t1er;