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92

FON

femem,voycz ti·devant

FoRBAN& FoRBANNI.

(A)

F O R

B

1S HE R , ( D

e'T

Ro

1 T D E )

Géog.

en

anglois

Fobiiher's jlrcight

, détroic de I'Océan íepten–

trional , entre la cóce maritime de Groenlande ,

&

une ile

a

laquelle on oc donne point de nom íur les

cartes .

Martín Forbisher, natif de la Province d'Yorck, fa–

rneux par fes couríes

&

par les exploits

íur mer, fit

trois dilférens voyagcs en 1

n6 '

1

f77'

&

1

f78'

pour

découvrir une robte au N . O. afin de palfer s'il étoit

poffible , par le Nord de l'Amériqoe daos les mers des

In des.

ll

ne trouva point ce qu'il cherchoit ; mais

il

découvrit en échange pluficurs grands bras de mer, des

baies, des iles, des caps,

&

des

terres qui formoiem

un grand détroit auquel il a dunné

ÍL>II

nom .

Notre anglois trouva le détroit don t il s'agit ici, dans

le

69<l

de latitude . L es habitan; du licu íont balaoés ,

ont des cheveux noirs, le ne1.

~crafé,

&

s'habi llent de

peaux de veaux marios; la p!Opart des íemmes

[e

font

des découpures au viíage,

&

y appliquent pour fard ,

une coui'eur bleue

&

inethpble . Les montagnes de

g!ace

&

de neige empccherent le chevalier Forbisher de

pénétrer dans le pays,

&

de pou voir le décrire. Per–

fonne depuis ce rems-13 n'a éré plus

heureu~.

f7oJ<Z

fur la vie de ce grand navigateur.

Heroologia anglt<a.

(D .

J .)

F O R

<(

A G

E,

í.

m. (

la Jl,l•nnoie)

c'ell !'ex–

cédent que peut avoir une piece au·ddlus du poids pre–

fcrit par les ordonnances. Lor íque cela arrive par

ra

faute íans doure des a¡ufleurs ou raillereífo, c'cfl

wQ–

JOUrs au détrimcnt nu perte du dircéhur. Le

f•r¡age

efl nppcllé, par l'ordonnancc de

l.ff4,

largcffe:

~e

mor

el!

alfe•¿ bien placé, car c'efl un don que

le direcfleur

fait au public ; il efl rare.

FORC LQUIER,

Fommcaleorium, (Ging.)

peti:e vil le de Pro vence' capitale du comré de meme

nom. Elle efl fur une hauteur,

3

lix licues de M anof–

<¡ue,

8

S. O. de Siflcron,

12.

N.

E.

d' Aix.

Long.

;¡.3d· 32'.

lat.

43d· s8'.

Le comté de

Forcalquitr

avoic aurrefois íes comtes

particuliers, qui dans les ancicns titres íont auffi appel–

lés comres d' Aries,

comites Arelatmfiron;

paree qu'Ar–

Ies éroit la capitale de leurs états. Le roí preod le urre

de

comte de Provence,

de

Forct~lqt~ier,

&c. daos

les

acfles qui concernent la provincc. (

D .

J.

)

• F O R C A T,

í.

m. (

Juri(prud.

&

Mari,.)

homme qu'o,,. a condamné aux galeres pour quelquc

crime.

Voyn

G

A L

1!

R 1 E

N

FORCE,

f.

f. (

Gramm .

&

Littlr.)

ce mota

é té traníporté du fimpl e au figuré .

Forte

íe dit de toutos les partics du corps qui font

en mouvemem , en acflion; la

force

du cceur, que quel–

c¡ues-uns ont fait de quatre cents livres,

&

d'autres de

trois once• ; la

force

des vifceres, des poumons, de la

voix ;

a

force

de bras .

On dit par analogie, faire

force

de voiles, de

rames

;

raífembler

fes

for<a

; connoltre , meíurer

íes

for.es;

aller, entreprendrc au-delil de fes

Jorca;

le ua

vail d

e

l'Encyclopédie efl au-deífus des

!orces

de ccux qui íc

font déchaln<!s contre ce livre. O o

a

long-tem

appel–

forccs

de grands cifeaux (

f/oyez

F oRe

1!

s ,

Arts

méch.);

&

c'efl pourquoi dan; les états do la ligue on

tit une ella mpe de l'ambaífadeur d'Eípagne, cherchant

ave

e

fes lunettes fes cifeaux qui étoient

a

terrc, avec

ce ¡eu <le mors pour infcription,

j'ai perdu mes forces.

Le llyle trcs-familier admet encore,

for<e

gens,

for–

ce

gibier,

force

fripoos,

for.e

mauvais <:ritiques. O o

dit ,

a

force

de travail!er

il

s'efl épuiíé; le fer s'affoi–

blit

ir

force

de le poiir .

La métaphore qui a tran("porté ce mot dans la Mo–

rale , en a fait une vertu cardinale. La

force

en ce íens

cfl le couragc de íoOtenir l'adverCJté,

&

d'entrepreodre

des chofes vcnueuíes

&

difficiles,

animi fortitudo.

La

Jora

de l'efprit efl la pénérrnrion ,

&

la profon–

dcur,

ingcnii vis.

L a nature la donne commc cellc

du corps; le trnvail modéré les augmente,

&

le trnv ail

outré les diminue.

L a

force

d'uo raiíonnement confifle dans une expo–

fition claire, des preuves expofées dans

leur JOUr,

&

une conclu!ion ¡ufle; elle n'a point !ieu daos les théo–

remes marhématiques, paree qu'uoe démon(iration ne

peut recevoir plus ou moins d'évidence, plus ou moins

de

force;

elle peut íeu lement procéder par un chernin

plus long ou plus court, plus limpie ou plus compli–

qué . La

fora

do raiíoouement a fur-tour lieu daos les

e¡uefiions problématiques . La

force

de l'éloquence n'et1

FON

pas feulement une íuite de raifonnemens JUiles

&

vi–

goureux , qui [ublifleroient avec

la

féchereiTe; ceu e

for–

ce

demande de

l'embonpoint , des images froppanres ,

d,cs termes énergiques. Ainfi on a dit que les íermons

de Bourdaloue avoient plus de

forct,

ceux de Maffil–

lon plus de graces. Des vers peuvent avoir de la

for–

u,

&

manquer de toutes les autres beautés . ya

fo•ce

d'un vers daos notre langue viem principalcment de l'art

de dire quelque chofe dans chaqoe hérnyfliche:

Et montl [ur le

faite, il afpire

a

dt[co•dre.

L'iternel

•JI

fon

nem,

le monde efl fon ouvrage.

Ces deux vers pleins de

foree

&

d'élégnnce , font

le

rneilleur modele de la Poélie .

La

force

daos la Peinture ell l'expreffion des mufdes,

que des touches reffeoties font paroitre en acflioo fuus

la chair qui les couvre .

ll

y a

trop de

foru

qunod

ces mufcles font trop prononcés. Les attitudes des com–

bauaos ont beaucoup de

foru

dans les batailles de Con–

llantin, deffinées par Raphael

&

par Jules romaio ,

&

dans celles d'Aiexandre peintes par le Bruo . La

forre

outrée efl dure daos

la Peioture , empoulée dans

la

Poélie.

Des philofophes ont prétendu que la

force

efl une

qualiré inhérente

a

la matiere; que chaque particule in–

vitibie, ou p!Otót

monade,

ell doüée d'une

forr•

acfli–

ve : mais il ell auffi difficile de démourrer ccuc alTer–

tion, qu'il le íeroir de prouver que la blancheur efl une

qualité inhérente

ii

la mntiere, comme le dit le dicflion–

naíre de Trévoux

ii

l'article

lnh<rent.

La

force

de tout animal a

re~

u íon plus hnur degré,

qoand !'animal a pris route ía croiffancc ;, elle décroit,

quand fes murcieS ne

re~oivent

plus

lli\C

llOUHÍtUre éga–

]c,

&

cette noorriture celfe

d'~tre

éga!e quand les e–

fprits animaux n'impriment plus

a

ces mufcles le mou–

vement accoutumé .

11

ell

li

probable que ces efprits

animaux íont du

fe

u, que

les vieillards manquent de

mouvement, de

force,

a

meíore qu'ils manqueot de

chaleur.

f/oyez les articles fuivans. Artrcle de M.

Jl

E

VOLTA1RE.

F

o R e

1! ,

(

lconolog.

) On repréíente la

foru

fous

la figure d'une fcmmc verue d'une peau de

lion ap–

puyée d'une main fur un bout de colonne,

&

teoant de

l'autre main un rameau de

ch~ne .

Elle efi quclquefois

accompagnée d'un !ion .

F o R e

E ,

terme fort ulité en

Ml<hanique

,

&

ao–

que! les M échaniciens anachent différens fens, donr oous

a!lons dérailler les principaut.

F oRe

E n'1

N

E

R

T 1 E,

ell la propriété qui ell com–

muoc

a

toos les corps de refler dans leur état, foit de

repos oo de mouvement,

ii

moins que quelque cauíe

étraogere ne les en faiTe changer.

Les corps oe maoifellent cene

force,

que loríqu'on

veut changer , leur éra1;

&

o

o

loi donne alors le nom

de

r<jijlanee

ou

d'aélion,

fuivant J'afpecfl

fous !equel

on la confidere. Oo J'appelle

rljljlancc,

lorfqu'on veut

parler de l'etfort qu'un corps fait contre ce qoi tend

a

changer fon état ;

&

on

la nomme

11élion,

lorfqu'on

veut exprimer l'eflort que le meme corps fait pour chan–

ger l'érat de l'obllacle qui fui réfifle.

Voytz

A

e

T 1

o

N,

C

O S M O LO G 1

1! ,

&

la fuite dt

<tt

artrc/•

.

Daos la délinition de la

foru d'inertie,

¡e

me íuis

fervi do mot de

proprilti,

p!OtOt que de celni de

pui(–

fan<e;

paree que le íecond de ces mots femble déli–

gner un etre métaphyfique

&

vague, qui rélide daus

le corps,

&

dont on

o'a

point d'idée nerre;

a

u lieu que

le prern ier ne défigne qu'un etfet conflamment obfervé

dans les corps.

Preuves de la force d'inerlle.

On voit d'abord fort

clairemeot qu'un corps ne peut

íc donner le mouve–

meot

a

fui-meme: il ne peur done étre tiré du repos

que par l'acflion de quelque cauíe étrangere. De

-la

il

s'enfuit que

li

un corps

re~oir

du mouvcrnent par quel–

que cauíe que ce puiífe

€rrc,

il

ne pourra de

lui- m~me accélérer ni retarder ce mouvemeor. On appelle en

général

puiffance

ou

cau(e motrice

, toot ce qui oblige

un corps

:1

íe mouvoir.

f7oyez

P

u

1S S A N

e

E,

&c.

Un corps mis une fois en mouvement par une cau–

fe quelconque, doit

y

perlifler to!\jours uniformément

&

en ligoe droite, tant qu'une oouvellc caufe différen–

te de celle qui l'a mis en mouvemenr , o'agira pas for

lui, c'efl-a-dire qu'i moins qu'une caufe étrangere

&

différen re de la cauíe motrice n'agiífe fur ce corps, il

fe mouvra perpétuellemenr en ligne droite,

&

parcour·

ra en tcms égaux des efpaces égaux.

Car

1

ou

1

'acflion indivilible

&

iofiantanée de

(a

c~a­

fe