90
FON
Lorfque le pois
e
O:
placé, on le couvre d'un empla–
tre; enfuire on leve cet appareil foir
&
matin, on net–
toye
1'
ulcere, on introduit un nouveau rois ,
&
1'
ou
applique de-rechef l'emplltre
&
le bandage. En peu de
jours le perit ulcere
fe
rrouve formé,
&
¡ctte une hu–
m eur puruleote.
Une
~utre
maniere de former un
fontict<le,
ell d'ou–
vrir la peau avec un fer
rouge: cctte feconde métho·
de efi effrayanre, mais elle produir furcment quand elle
ell néceiJairc, une révulfion conlidérable. One troilie·
me maniere de cautérifcr, c'ell de fe fervir d'uoe fub–
llance rongtante
&
cau!lique.
Voye::.
CA
u
TER E
&
CAUSTtQUE.
De quclque mauierc que le petit lllcere ait éré pra–
tiqué , il en faut faire le panfement tous les ¡ours ,
&
quclquefois deux fois par jour. En m eme tems
a
cha–
que panfernent on nettoycra roÜJours foigneufemenr la
plaie avec un linge propre. On Cub!liruera un nouvcnu
pois
a
celui qu'on aura óté; on appliquera un empli–
tre i\-peu-pres de
la
largeur de
la paume de
la ma iu,
ou au lieu d'empU tre un morceau d'érofte de foie cou–
verr de cire, ou rnCme une feuille de lierre qu'on fi–
:xera par un bandage.
M.
Heiller rrouve que les ban–
dages de linge font moins commodes que ceux de
e
uir,
OU qu'one plaque de CUÍ
V
re,
a
JaqueJJe font 3JUilÓS des
cordons ou des agralfes, de maniere qu'uo malade peur
fe les appliquer fans aucune incommodité.
f/oye::.·en la
maehine dans ctt aflte¡¡r.
On ticndra le
fontiwle
ouvert , JUfqo'
3
ce qoe
In
mabdic pour lnqnelle on l'avoir pratiqué, foit radica–
Jcment guérie. Les ad ultes attaqués de maux invété·
rés, feroor C:1gement de
~arder
ces petits ulceres JUfqu'a
la rnort, s'il veulcnr év1ter de s' expofer aux accidens
qu'ils avoienr éloignés par ce rnoyen .
Les avaotages principaux que l'on ottend des
fonti–
wles
,
c'efi la guérifon oo J'affoibliífernent de plulieors
mal>dies de la
tére, des yeux, des oreilles, des rnarn–
melles ,
&
d'aotres parties, cornme auffi des douleurs
de
la
fciatiq ue . Comme daos tous ces cas, on a que!·
qnefois inutilement recours
ii
ce remede, alors il faur
promptement referrner !'ulcere;
&
pour cet eftet il ne
s 'agir que d'óter le pois.
S
'il fe forme
3
la partie qui a été
ulcér~e
des ex·
croitTances fongueufes, on
le. emporrera avec un peu
de poudre d'aluo brtdé. Si les
fonticuleJ
ceCfcnt de lup–
purer dans les vieillards ,
&
que les btlrds de
1'
uleere
dcviennent fecs, Jivides, ou noirs; cet étar
e(l
rres-dao–
gereux; il
rnenace d' une maladic violente ,
&
méme
d 'une mort prochaine .
11
ell done a-propos de recou–
rir prornpremenr aux remedes capables de préveoir !'un
ou J'autre de ces accideos .
Cnrnrne cetre matiere ell d' une grande irnporrance,
dif!'érens auteurs en onr rrairé expréllemem .
f/oy.
en–
tr'au tres.
Galvani ( D ominici )
trattato del/e
fooranelle.
In
Pa–
dova,
1620. 4°
c. f. d!neis.
W ·•ltt r ( Gualther Arnbrof.)
Pyrotuhnicum opufw–
l flm
dt
carttertorttm
,
feu
fonriculororn
ufit .
Vratisla–
VI!C,
1672.
io-8°.
Giandorp>U< ( Matrh. Lud.)
Ga::.opbylacittm
fomicu –
)orum &
fttonum reJerat11m.
Brernre,
1Ó32.. 4°.
ed irio
pmna .
Hoffmanni ( Frederici)
de ve/icantium
&
fonticulo–
rum
circon(peélo in
medi&~na
t<fi< .
vol.
V
l.
de l'édir.
de Geneve, r
740.
Pour ce qui regarde en particulier la maniere de pra·
tiquer un cautere ou un ulcere artiticiel 3 la futurc
co–
ronale,
voye::. la dif!ert.
d' Hott·rnan que noos venoos
de citer ;
&
fur les avantages de cetre opération , con–
fui te·¡, Marc D onaros ,
liv.
1 l .
hijf. eftiral. cap. jv.
M. A.
Severinus,
P yrotb. Chirttrg. liv.
JI.
part.
l.
cap. vj.
Riv;ere,
een
t.
ij. obf
93·
Aquapendente,
ope–
rationeJ chimrgir", ca¡. j .
Claudinus,
refponf de cau–
terio in futura coronals.
Heill:cr,
Cbirurgie,
&c.
( D .
J .)
F O N T
1
N AL E S, f.
f. -plur. (
M¡•tbol.
&
an–
ti.¡uit. rom.) Fontinalia,
fere que les Rornains céle–
broienr 3 l'honneur des oyrnphes qui préfidoient aus fon–
taiues & aux fourcrs .
Les payens accoü rumés
a
fe faire des dieux de too–
tes chofes, ne manquerenl pas d'en
irn~giner,
auxquels
ils attribuerenr un pouvoir fur les fleuves
&
fur les fon–
laines.
1
ls
~ppellerent
ces dieux ,
les dieux des eaux ,
dii
"'{tlt~tiles
,
comrne on
le voir par une infcriptiou
rapportée par Reinéfius ; mais ils mirent ces divinire's
d~ns
le
r~ng
des derni-dieux qu'ils dillinguerent par des
nom'
différ~os .
Les nympncs marines furent nommées
FOR
nlrUdcs,
pnrce qu' elles étoienr
tilles de Néréc . O o
dono~
le
nnrn de
nayades
a
celles qui prélidoient aux
fomaincs. On appella
potamideJ,
les oymphcs des fleu–
ves
&
des rivieres,
&
limmades,
les nymphes des lacs
&
des é1angs : en fin le mor de
nymphes, nympbd!,
fi–
gnifioit fouveot les feules divinité' des fontaines.
f/oy.
NERFrDES, NYMPHES,
&<.
On étoir
fi
forr
perfuadé de l'exillence de ces nym–
phes, que l'on faifoir des fe res rous les ans 3 leur hon–
neur; le ¡our en éroir tixé au
13
Oé'robre, qui éroit le
troifieme JOUr devant les ides; pour lors on J<ttoit des
fleurs daos les fontaines,
&
l'on en couronnoit les puits.
Fellus nous apprend que ces fetes étoienr célebrées
a
une des portes de Rorne que J'on nommoit
fontinaliJ
porta. VoJeZ.
Fellus, Varron, Srruvius, & autres au–
teurs de ce genre.
(D.
'J.)
FONTS
Baptt(maHx,
ou firnplement FONTS,
f. m . pi. (
Thlolog
&
Hifl. Eccl.)
e' ell un vaiífeau
de pierre ou de marbre, qui ell
a
l'entrée intéric ure des
églifes paroiffiales, ou l'on conferve l'cau dotH on fe
ferr pou r baptifer.
f/oye::.
B
A P
T
11
\tE.
Les
fontJ
baptifrnaux éroienr autrefois la marque d'u–
ne
églil~
paruiffiale .
f/oye::.
les articles
P A Ro
1
S S
E
&
E ·c
LJ sE.
L es
foms
baptifrnaux font aujourd' hui aupres de la
porte en-dedans de
1'
églife , ou daos une chapelle de
l'églife. Mais autrefois ils éroienr daos un batimeor fé–
paré, di!férenr de la bafilique, mais voiÍin:
&
qu' on
nornrnoit
baptiftere. f/oye::.
B
A
P
T 1ST
E
R
E.
Si l'on en croit certains hilloriens, il étoir alJe-z. or–
dinaire daos les prerniers fiecles de l'églife, que les
fontJ
baptifmaux fe
rernplilfent miraculeufernenr
a
Paques ,
qui étoit le tems o u
1'
on baptifoir
le plus . Baronius
rapporte diver
cxemples de ces
fontJ
miraculeux aux
années
4'7· H4·
&
fíf.
PoJJcvin, évéquc de L ilybée, qui écrivoit en
443,
obferve qu'en
417,
Cnus le Pontificar de Zozirne, il
y
eur erreur par
r~ppnrt
au terns de la céléhratinn de la
féte de Paques; qu'
011
la célebra le
.1,2
de Mars. au
Jieu qu'elle d"·oit l'etre le
22
d'Avritv qu'on la
lit
a
Conflantinople.
p
a¡ourc que Dieu lir voir ceuc erreur
en un village, ou les
foniJ
qui avoient accoOtumé de
fe remplir m iraculcufemenr
:l
P3ques , ne fe trouverent
pleins que la nuit du
22
d' Avril; rnais ceue h'lloire
n'ell pa
de foi.
V oye::.
Tilltmonr,
Htjf.
eccllf
t.
X.
paJ!..
6¡8.
&
6¡9.
Gregoire de Tours,
pa~.
320.
p6.
746.
950.
1063.
&
le Dsélionn de Triv. Cbamb
Dans
1'
Eg lile romaine on fair
folemnellcment deux
fois l'année la bénédiéHon des
fonts
baptifrnaux; favoir
la
voille de Paqucs,
&
la veille de la Pentecóre. On
bénit ces JOUrs-Ja l'eau dellinée pour le bapteme. Les
cérérnonies
&
les oraifons qu'on
y
ernployc, foot tou–
tes rclativcs
3 1'
attcien uf.1ge de Qapufer en ces JOurs–
la les Caréchumenes.
(G)
F O ORA HA, (
Hift . nnt.
6o:. )
arbre de l'fle de
Madagalcar, qui fournit un baurne ou une réliue de
couleur verte trcs-oromatique, qui paiTe pour un grond
remede dans les
pla~es
& contnlions . L es fcmmes du
pays en meienr avcc l'huile dont elles frorcnt leurs che–
veux. Cct arbre porte ourre cela un fruir a1Je1. gros .
Hubner,
dillion. univtrf
• F O
Q
O E
S
D E 13 E A U P RE'
&
DE
M 1-
S
E
E,
1.
f. (
il1arine)
voilcs
a
trois point
qu' on
m ct en-avaur, avee uoe efpece de boute- hors . On s'en
fert lor de petirs barimens , quand le vent cll foible .
Ccllcs de mifene fervcnr féparément ,
felon
le veot.
Elles fonr foutenues par
le rnat ou ell la grande voi–
le, par-devant, vis-a-vis la
forl'u d< beaupré
.
F O R, f. m. (
'}11rijpr.)
a
u latín
Jor11m.
qui ligni–
lie
marché, place ¡mbltrru
,
barreaH,
le
dit en notre
laogue pour
_p<rifdrélio•.
(A)
F o R-
L'E
vE
Q.
u
E , éroir anciennemeot le lieu ou
fe renoir la ¡urifd1élion remporellc de l'éveque de Pa–
rís, donr le liége a depois éré
lransféré
d~ns
la pre–
rniere cour de l'arche véche; ce
Ji
eu fert pr< fentcmcnt
de prifon ,
&
a roOJours cou!'ervé le mcrnc nom de
l'é,·eque.
(A)
F o R Ex T I!'R
1
E
u
R, fignifie en général l'auroriré
de la JUflicc hu maine, qui s'excrcc fur les perfonnes
&
fur les bicns avcc plus ou rnoins d' éte{ld)Je fe ion la
qualiré de ceux qui cxercenr cette ¡ollice . Car la
ju–
llice féculiere
a
un poovoir pius ércndu que
la
Jullice
eccléliallique.
Le
for txtlrimr
eQ
oppofé au
for
intérieur; on en·
tend par celui-ci dnns la morale, la voix de la con–
Ccience, qui ne fnir qu'indiquer ce que la venu preferir
ou défend. Quelquefois auffi par
for
iotérieur; on en-
rend