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FON

remporaires

&

maYales; on en trouve par-tout, fur-tout

daos des endro'ts oú les glaifes

&

les raches recueillent

J<s caux de l'hyver, oo bien daos les

monr~gnes

cou–

vertes de ne;ges: leur écoulement au refle n'a d'aucre

principe que l'eau des pluies , qui s'inlinue entre les pre–

mieres couches de la terrc,

&

dont l'éconlement n'eil

pas aíTujeni au ¡eu d'un liphon, ni

a

celui des autres

pieces compliquées, dont noos avons donné le détail

&

j'application. On peut expliquer par le méchanifme des

fontaints

pédodiques, un phénomene lingulier que pré–

fement cenaines cavernes . Pri:s de Salfedan daos les

monragnes des environs de Turin, on trouve, un rocher

entr'ouven par une feote' perpendiculairement a l'hori–

fon ; pendan! un certain tems

il

en fort un courant d'air

affez rapide pour repouiTer au-dehors les corps legers

qu'on expofe

a

fon aétion; enfuite l'air y efl aHiré,

&

il abforbe les pailles

&

ce qu'il peut entralner. Un

Cemblable rocher daos la Thuringc afpire l'air

&

!'expire

aul!l fenfiblement; Je dis done que cene efpece de refpi–

ration a pour principe le monvement d'un liphon. Tan–

dis que l'eau fouterreine qui fe décharge dans la caver–

ne , n'efl pas parvenue

a

u ni veau de l'orifice inf¿rieur

du fiphoo, l'air s'échappe de la caveroe par le fiphon,

a

mefure que la caverne fe remplit; mais il fort enfuite

par la feote du rocher, lorfqu'il n'a plus l'ilfGe du

fi ·

phon,

&

que l'eau

d'~illeurs

veríéc par le

ca~al

d'en–

tretien, le comprime.

JI

y rentre lorfque l'eau coule

abond•mment par le liphon,

&

que la cavit¿ fe vuide.

e

U

areic/e eft de

M.

D

E S M A R E S T .

F

O N T A

11<

E A R T

t

F 1C 1

ELLE,

(Hydr

)

on appeJ–

[e ainfi une machi

o

e, par le mayeo de laquelle l'eau efl

verfée ou lancée, Pe ces machines, les unes agilfent

par la pefanteur de J'eao, les autres par le rdfort de

J'air. Du nombre des premieres font les Jet s d'eau, qui

tirant l'eau d'u o réfervoir plus élevé,

&

la recevant par

le moyen des tuyaux pratiqués (ous terre, élevent cene

eau

a

une hauteur a-peu-prcs égale

a

celle du réfervoir.

f/oyez

j

E T - D'E A U

f:;'

A

J

u

T A G E .

En difpofant les

aJutages fe loo différcntes dircél:ions, on aura

unefontaine

ou Jet-d'eau , qui lancera l'eau fu ivaot des direél:ions

différentes .

1/oyez fig.

18.

Hydrodyn.

On peut m€me,

au Jieu de diflérens a]Utages,

fe

COfltCIHer de pratiqucr

des ouvenures differentes

á

un m

eme

tuyau, comme

oo le

voitfig .

19.

Ouvrant le robinet qui <fl en

e,

l'eau

s'échappera par ces ouverrures

&

cou,•rira les fpcél:ateurs

qui ne

s'y

aneudent pas. Si on place fur l'oritice de

l'~¡utage

une petite boule

11 (

fig.

¡,J.),

elle (era élévée

par l'eau q11i monte,

&

fe foG tiendra toO¡ours en l'air

puurvll qu'oo fuit daos un Jieu ou il ne falle point de

vent. Si

a

l'ori6ce de l'a¡u tagc on

~¡u

!le une efpcce de

couvercle letniculaire

A B

(fig.

¡,¡,,)

pcrcé d'un grand

nr)lnbre de petits troas, t'eau ¡ail\ira en forme de petits

1ilets,

&

s'éparpillera en gouue< tr es-fi nes. En fin

fi

on

foude au tube

A B

(ft;:

2.3 . )

deux fegmens de fphere fé–

parés, mais aff.z proches l'un de l'autre,

&

qu'on puiiTe

éloigner ou rapprocher par le mo¡•en d'une vis, l'eau

1onira en forme de oappc,

eonftmlllon d'une fontaine qui jotu par le r.J!ort de

/'air.

D D B B

(fig.

17.

Hydrauliq

)

cll un vaiffeau

cylindrique, percé en-ba; daos le fond

B 8,

d'un pctit

trou, par lequel on ver{(: l'eau daos la

fontaine,

&

que

J'on peut ferme r

a

l'aide d'une vis.

JI

y

a en-htut fur

le couverclc

D D

un robioet

E,

par le moyeo duque!

on peut onvrir ou fermer ce vafe. A ce robioet tie nt

un tuyau

K

e ,

qui ptnetre le milieu do vafe

&

va fe

reodre JUfqu'au fond ou il s'ouvre en

e.

On

eoch~ ffe

au-haut du robinet un petit tuyau

M,

qui a une petite

ouverrure par laque! le l'eau jaillit. On met de l'eau daos

ce vafe, fans J'emplir entierement, rnais feulement J'IÍ–

qu'a la hauteur

11.1;

on prcíTe enCuite l'air par le tuyau

K

e

daos le vafe, par le moyen d'une pompe foulante,

auachée proche du robioet en

M;

l'air qui efl beaucoup

plus leger que l'eau , parTe 3-travers en montant eo–

haut,

&

remplit l'efpace

11

D D

11.

Lorfqu'on a aiofi

prelfé une grande quantité d'air daos ce vafe , oo le

ferme avec le robinet

E;

&

apres en avoir retiré la

pompe foulante, on y met le petit tuyau. L'air enfer–

mé dans l'eCpace

D .1, DA,

comprimant l'eau proche

de

A

.1,

il la poulfe en-bas,

&

la fait entrer

&

monter

eof~ite

dan< le ruyau

e

K;

lors done qu'oo wurne le

robtnet

E,

l'eau Con par la petite ouvenure,

&

forme

un Jet qui s'éleve avec beaucoup de rapidité, mais qGi

va toG¡ours en dimiouant de hauteur

&

de force, a mefu–

re que l'eau dn vafe baiffe

&

que l'a ir en

(e

dilatant

la comprime moins. Quand toute l'cau eil fortie' rair

s'élance lui-meme avec bruit

&

liffiement par le tuyau.

Muffch.

E.Oai

dr Phy(.

1386.

FON

ss

La

figare

2.0.

répréíente une machíne a-peu-prcs fem–

blable, mais en petit. Cette boule fe remplit d'eau JU(–

qu'a la moitié,

&

fait eouer daos la partie vuide de la

boule de l'air comprimé, qui oblige l'eau

a

monter par

le JUyau

DA

e,

&

a

Jaillir par l'extrémilé

e .

Fontaine qxi commence

a

joritr

dtJ

'fU~

l'on allume

des bougies,

&

qui af!e g11and on les iteint.

Prenez

un vafe cylindrique

e

D (fig.

2f.);

appliquez-y des tu–

be¡

11e,

B F,

&c.

ouvem par en-bas daos le cylindre,

de maniere que l'air puiíTe y defceodre. Soudez

á

ces

tubes les chandeliers

H,

&c.

&

ajufle~

au couvercle

creui du vafe inférieur

e

F

un petit tube ou ajutage

FE,

avcc un robinet

G,

qui aille prefque jnfqu'au fond des

vafes.

!1

y a en

G

une ouverture, garnie d'une vis, afitl

que par cet oritice l'on puiffe verfer l'eau en

e

D.

Daos cet état, fi l'on allume les bougies

H,

&r.

leur

chaleur raréfiant l'air conteou daos les tubes cootigus,

l'eau renfermée daos le vafe commencera

á

jaillir par

Ji,F. Wolf·& ehambe,.s.

Fontaine de Heron,

ainfi nommée de fon invcmeur

Horon d' Alexandrie,

&

qui

a

été perfeél:ionoée enCuite

par Nieuwentit.

11 B

(fig.

2.4. )

efl un tuyau par lequel on verfe de

l'eau dam le baffin inférieur

e'

Jeque( étant pleio de

meme que le tuyau

11 B,

l'air efl pouffé du baffin

C

par le tuyau

DE

daos le baffin

F;

cet air efl par con–

féquent comprimé par le poids de l'eau

A B,

de forte

que fa force élaflique poutfe en-bas par le tuyau

G L

l'eau, qui fe trouve daos le baffio

F.

L'eau coulant

alors par le tuyau

GL

daos le fecond baflin inférieur

M

(

qui efl féparé du baffin

e

par une cloifon

O

Q.,

placée entre les deux tuyaux), poulfe en-haui l'air qu'1l

contieot par le tuyau

N P;

cet air paffe daos le fecond

baffin fupérieur,

&

étant alors comprimé par l'eau, qui

efl daos le 1uyau

G L,

il

pouffe l'eau par fa force éla–

flique daos le tuyau

R S,

en forme de jet. Muffch.

§.

1387.

Fontaine

01<

vafe dont

on

tire atltant de vin 'ftlt /'on

J

vcrfe d'eatt, de forte

'!'"

l'eau parolt changie en vin.

Le petit vafe

B M

(

fig.

l.

f.

n°.

2.. )

a une cloifon

e

D.

On emplit d'abord la cavité inférieure av•'c du

vin par un petit trou qui e(l daos le fond,

&

que l'on

ferme

a

l'aide d'une vis

N .

L e tuyau fupérieur

A B P,

s'étend jufqu'a la cloifon

e

D;

on y ver fe de l'cau ,

qui comprime par fon poids

1

'air ren(ermé dans eme

cavité fupérieure,

&

le force de paffer par l'autre petit

tuyau

SR,

qui pénetre 3-travcu la cloifon JU(qu'a la

cavité inférieure ; cet air comprime par conféqucnt le

vio de la cavité inféricure, lequel il fait monter

dan~

le petit tuyau

G

e,

&

couler enfuite par

1~

petit robinet

O

.

Muffch.

§.

1388.

Fontaine de Sturmit<!, laque/le joue ou s'arréte

a

la

volontl de reltti qui

la

fait

t~ller.

11

B B

(

fig.

l.f.

3·) efl un vafe exagone, haut

&

creu x, fcrmé en-haut

&

en-bas:

il

y a au milieu un tuyau

De,

ouvert de

chaque cóté,

&

qui monte prefque jufqu'en-haut dans

le vafe proche de

e

:

on voit au-bas fur les cótés fi

~

petits tuyaux fort menus

K K,

qui fortent hors du vafe,

&

par lefquels l'cau s'écoule. Le bout inférieur du tuyau

proche de

D,

s'ajufle exaél:ement en

E

daos un autre

tuyau

E F,

fermement anaché au baffin

M;

ce tu yau

E F

eil percé en-bas

&

de

el\

té proche de

F:

il

fe trouve

encore dans le baffin, direél:ement au-de(fous do tuyau

E F,

une autre ou vermre comme

G,

par !aquel le l'cau

qui efl tombée daos le baffin, apres s'etre écoulée par

le trou

F,

commence

á

fe dégorgcr daos un autre vaif–

feau

N:

on peut fermer exaélement cene ouverture

G

o

l'aide d'une

loo~ue

couliffe

G L.

Loríqu'on veut em–

plir d'eau cene

f•ntaine,

on la tire du tuyau

E

F,

en

ótaot le tuyau

E

e

de l'ouverture

E,

& ,

apres J'avoir

renverfée, on

y

ver

fe de l'eau par le ruyau

De

juf–

qu'a ce qu'elle foit pleine : on la rewurnc enfuite ,.

~

on la remet daos le tuyau

E F;

le poids de l'eau la

t~1t

alors couler par les petits tuyauK

K K.

Lorfqu'on ure

l3 couliiTe

G L

dehors, de Corte que le rrou de la cou–

liffe

&

le trou

G

s'a¡u(lent !'un fur l'autre, alors l'eau

qui vient des tuyaux

K K

pcut paffer

libremen~

par ces

trous

&

tomber daos le baffio

N,

&

la

fontarne

con–

tinuera de couler auffi long-tems que le baffin

11 B B

peut fournir de l'eau. Mais quand on bouche uo peu le

trou

G

par la couliiTe

L,

en Corte que J

'e.au

qui tombe

par

K K

ne puiffe paffer en meme quanuté par

G,

le

trou

F

Ce trouve en fin bouché par l'eau, ce qui cm–

peche en méme tems que l'air ne puiiTe pénétrer daos

le tuyau

De,

ni daos le vafe

11

B B;

l'eau cepeodant

ne celfe de s'écoulcr par les

tuy~ux

K K,

jufqu'a ce

gue l'eau du vafe

11 B B,

avec l'élaflicité de l'air rarétié

daos