FON
canal d'entretien, l'intermillion dirninuera
to~jourr,
&
l'écoulement au¡!mentera JUfqu'a
ce
que
le produit du
canal étant
précil~ment
égal
á
1~
dépenfe du
fiphon ,
l'intermiffioc
difp~roltra,
&
la
Jontai1u
(era uniforme .
Mais ti la fécherdle vient a diminuer la quantité d'e•u
(ouruie
p~r
le canal d'entretien, la
fonlaine
éprouvera
des intermittences tres- counes
&
des écoulemens fort
Jongs d'abord;
&
3 mefure que l'eau diminuera dans le
canal intérieur, l'intermiffi on croitra,
&
1'
écoulement
dt'croltra propon ionnellement .
On voit pJr·la que lodqo'une
fontaine
comrnence
a
etre intermitten té par
la
(échereffe. ou qu'elle ceffe de
l'etre par le retour des pluies , elle doir éprouver des
intermifiions trcs-courtes
&
des écoulemens furt longs.
6Q.
L e rapport de
1'
intermiAion
a
1'
écoulement ell
difficile a ti xer;
&
il ell virible qu'il ne peut étre con–
llant,
&
qu'il n'efl pas aifé de limiter la période d'une
fontaine ,
puifqu 'elle peut éprouver des variations par la
féchereiTe ou par les pluies. C'efl a ces vaFiations que
l'on doit priocipalement amibuer
les ditférences qui fe
uouvent daus les defcriptioos que ditférens auteurs nous
ont donné< de
la m t" me
fontaine
.
Car alots ils peu–
vent l'avoir obfervée daos des circonflances capables de
faire varier fe n!ible ment les réfultats dont ils ont déter·
m iné l'étenduc.
Fontaines intamirtenteJ compoflo .
Les
fontaines
in–
termittentes éprouveu t quelquefois une fu itc de petites
iotermittcnces
&
d'écoulemens, interrompue par une in·
termiffion conlidérable ;
&
il efl aifé d' en
ren re
r~i
fon. Soit
( PI. Phyf
jig.
79 )
le réfer voir
11
Be
qui
fe déchargc daos la ca vité
F K 1
d'une m oindre capa–
<.ité par le fiphon
De E
d'nn calibre plus petit que le
fiphon
G F H,
qui épuife l'eau de
la cav ité
F K 1 .
]e
dis que la
fontainc
formée en
H
par le fiph on
G FH,
épro uvera des in termittences
&
des écoulemens fuccef–
/ifs qui Mpendront en grande partie du rapport qu'il
y
aura entre le produit du fiphon
G FH
&
celui de
De
E .
En fin tour le jeu de repos
&
d'acccs fe termintra
par une ioterruption égale au tem s cmployé par le ca–
nal
11
d' entretien,
a
remplir le rél'crvoir
11
Be .
Si le
canal
11
devienr a!Te7. abondant pour fournir
a
la dépen–
fe comiouellc du
riphon
De
1,
il
grande interruption
n'aura poinr lieu;
les iotermiu ences
&
les écoulemeos
fe fuccédcront affez régulierement.
Ces acces de repos
&
de flux pcuvent
~tre
coofidé–
rés comme l'écoulement d'une
fontaine
a
limpie réfer –
voir,
&
la longue illlerruption comme fon repos.
Et commc dan-s
les
f ontainu
a
(¡mple
réfervoir
(
nQ .
S'· )
l'écoulement ell tam6t plus long, taotót plus
COUrL, de m eme auffi Ja fuire des Íntermittences
&
des
flux, qui
tient
lieu d' éconlemeot daos
les
fontainrs
compnfées, doir varier par
les me mes cau!'es . Si le
petit réfervoir
1K F
Ce
vuidoit neuf fnis pendant que
le grand ne fe vuide qu'uoe feule,
&
qu' il re lla r en–
care out re cela
a
moirié plein, la
[antaine
en
H
au·
roit alternativcment neuf intermiuences
&
dix intermit–
tences par acces , entre chaque interruption conlidéra–
ble, fuppofé que
le
produit -de la fource
11
fOt
toO–
jours le meme .
En général le dernier réfervoir étanr daos un certain
rapport de capacité a vec le plus
intérieur, le nombre
des
intermirtenc~
&
des écoulcmens fuccellifs Cera é–
gal
a
celui qui exprime cambien de fois
le plus petit
efl contenu daos le plus grand;
&
s'il y avoit une fra–
élion, les retours auroient une intermirtence
&
un é–
coukment de plus, apri:s un nombre d'acci:s égal au
numérateur de la fraélion .
7Q.
Ces efpecos de
fontainu
ont encare cela de par–
ticulier' qu'a chaque acces d'écoulement
&.
d'iotermit–
tencc, lo premier flux
e{!
plus long que le fecond,
&
le fecood plus long que le traifie me. On voit que c'ell
tou t le cllntraire par rapporr aox inrermittences. Car le
tiphon
De E
cou lam plus víte daos le commencement
de fon a
e
ces
que vers la fin, le réfervoir
1K F
doit
étre par conféq uent moins de tems
á
re remplir'
&
plus
de tems 3 fe voider (
n't.
r . ) la premiere fois que la
feconde .
8Q.
Funtaim¡ intrrcalaires .
Les
fontaines
intercalai–
res font le produit d'un courant d'eau continuel
&
u–
niforme, combiné avec celui d'un fiphon qui joue
~
pl~fieurs
reprif'es . Soit la caveroe
D E
e
(
jig .
78. )
qur a une ou plulieurs ouvertures par le bas en
E
,
ll
efl vifible que l'eau coulera par ces ouvertures tant que
le
_cour~nt
d' emretien
D
en déchargera dan> le réfer–
vorr · _Sr
le canal d'enrretieo efl affez abondant pour le
remphr JoCqu'á la courbure du fiphon malgré l'écoule–
m ent conunuel du canal
E
la. fource en
A
aura oo
T ome
/1/1,
'
/
FON
8!
c:ours uniforme en verru de cet écoulement,
&
éprou–
vera de tems en tems des acces d'intumeCcence lorfque
le fiphon coulera,
&
des repos lor!qu'il ceffera de jo–
Ütr .
Les deux canaux venant
a
fe rcncontrer 3 la lur–
face de la terre vers
A,
la
fontaine
qui (era formée
par leur concours (era intercalaire.
JI
efl aifé de fe convaincre que l'intercalaifon ou l'in–
tervalle qu'il
y
a entre les acces' dépend du tems qu'
employc le courant d'entreticn
a
remplir la caverne juf–
qu'a la courbure du fiphon, en fourniaant outre cela
a
la dépenfe du canal en
E.
e·
efl done l' ex ces du
produit du courant d'entretien
D
fur la décharge con–
tinuelle du canal
E,
qui fournit au jcu du liphon
&
a
l'acces des intercalaires. Les retours de l'acci:s dépen–
dem done de l'abondance de l'eau daos le courant d'en–
trerien, de
la hauteor de la courbure du fiphon
FC,
&
de la capacité de la caverne
DE
e .
Ainfi la pério–
de des
intercalaires ne doit pas étre plus conflante que
cellc des intermirtentes, paree que la féchereffe ou les
pluies peuvent y caufer plufieurs variations confidéra–
bles :
1'
intercalaifo n Cera
fort
longue
&
1'
acces forr
co~rt,
fi
l'eau produite par le canal d'entrerien e(l peu
abondante, que le refervoir ait peu de capacité,
&
que
le calibre du
liphon fo ir confidérable . A mefure que
l'eau augmentera dans la fource imérieure, toutes cha–
fes reflanr d'ailleurs les memes' l'iotercalaifon (era plus
courte
&
l'acces plus long; enforte que le cours de l:t
fontaim
(era précilément une augmentation
&
une di·
m inution fucceflive d'eau fans aucune uniformité ioter–
pofée. Si l'eau augmentc de telle forre dans le courant
d'entretien, qu'il puiiTe
f~urnir
en méme tems
a
la dé–
penfe conrinuelle du canal
E ,
&
~
1'
écoulemen~
foQ–
tenu du tiphon
FC
11
,
la
Jo,taine
Cera uniforme.
En fupprimaot l'ouverture
E
(jig.
78.)
&
Cuppofant
qu'il y en eO t une autre
G
dans la cavtté
D G E
e
plus
élevée que
F,
orífice de la courte jambe du fiphoo,
&
au-deíTous de fa courburc en
.e,
il
réfultera difl'érens
etfers .
Si le courant d'entretien
peu~
feulement fourn ir
~
ce
canal en
G,
fa décharge produira une fource con ti·
nuelle
&
uniforme; fi
le courant d'entretien augmente,
la cavité fe remplira ¡ufqu'a la courbure do
liphon en
e,
qui coulera pour lors;
&
Con
produit fe combinam
avec celui du canal
G,
la
fonMinr
qui en réfultera,
&
qui aura d'abord été
uniforme,
éprouvera daos la fuite
d~
acci: s d'écoulement . M ais lorfque
le
liphon aura
épuifé l'eau do réfervoir JUfqu'au oiveau de l'oritlce
G.
la
fonuúne
perdra le produir de ce canal. E lle Cera in–
tercalaire,
&
lorfque le
fi phon aura celié de co uler,
il
y
aura une intermittence jufqu'a ce que le courant d'en–
rretien air rempli le réfervoir au niveau de l'ouverture
G,
&
pour lors l'eau commeocera
a
parotrre daos le baffi n
de la
fontaim.
Aprcs que le fiphon
&
'la décharge de
l'ouvenure
G
auront fait bai(fer l'eau au-dellous de
G,
fi
le liphon
FG 11
enrrainc autant d'eau que la fource
intérieure
D
en peut fourn ir, la
Jontaine
entretenue par
G,
en CuppoCant qu'elle ait un bafn n élo1gné de la four–
ce que
1<
fiphon fonrnir, Cera
a
Cec,
&
l'cau n'y re·
paroitra que lorfque
le courant d'eotretien
D
produira
moins que la dépenfe du liphon. C'efl par ce m éeha–
nifme que l'on peut cxpl iq uer pourquoi certaines
f on&Ai–
n<J,
telles qu'il y en a plu(¡eurs en Anglcterre
&
ail·
leurs, coulent tout l'été ou daos la féchereiTe,
&
font
a
fec en hyver ou depuis les pluies. On - voit que ces
fontaines
augmenteor précifément lorfqu'elles font
(ur
le point de tarir,
c'efl-~-dire
lorfque l'cau dans la ca–
verne approche plus de la courbure
e
du liphon; elles
feront pll'uót a fec fi
l'été efl hu mide,
&
elles co ule·
ront plus tard apri:s un hyver plu.vieu x. T.outes circon–
flances avén!es par les obfervations. L a marche con–
uaire des autres fources vient auffi de la m eme cau(e
ditféremment
combin~e
. Tous ces eff'ets dépcndent ,
comme nous l'avons va' des pluies: on nc peu t done
en tirer aucune conféq uence défa vorable au fyileme que
nous avons embrallé fur la caufe de l'en tretien des four–
ces, comme l'ont prétendu Plot
&
quelques
~ottes
Phy–
ficiens, aufii peu capables d'appréricr les
farts que de
les combiner .
9Q.
Lorfque
les
[antaines
inrermittentcs cerfent de
l'etre; elles éprouvent un peu apres· l'infiant ot't l'inter–
mitteoco devroit avoir lieu, une efpece d'in tercalairon,
&
leur cours ne confitle, comme nous l'avons vü , que
daos un accroiffement
&
une diminution fucceffi ve d'eau,
ce qui form e un acees fen fible.
FoneaineJ intcrcalaires compoféo.
Ces Cortes de
[an–
taines
ne font précifément que les intermittentes com–
pofées, doot le JeU
(fig.
79·)
fe trouve combiné
n~eo
L
k