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F

O

:t:J

mens natdrels d'on calcul général, qui fe trouve affu¡et!l

ll des lim11es précifes .

Si l'on prouve connamment que

ce

qoe chaque pays

verfc daos une ríviere pcut tui

~trc

foorni par la ploic,

outre ce qui circule dans l'atmofphere en vapeurs, on

fera en état de

tircr des conclufioos géoérales . Ainfi

MM. Perrault

&

Mariotte ont rravaillé for un bon plan;

&

il doir

~ere

fui vi, quoi qu'en dife

M.

Sedileau,

t.

X.

mlm. de

r~··J.

a1111.

t699·

Au rene, les calculs g<iodraux que noos avons don·

nés , d'apri:s

M.

Hlllcy, rour íoccrcains qo'ils font ,

porteo! fur des

obfcr~•arions

fondameorales,

&

doiveot

fari<faire davamage que

la

limpie négarive de ceox qui

dc!'cidenc généralement que les pluies foot infuffifances

pour l'entrerien des

fontnuus

&

des rivieres. j'avoue

cepeodanr

que

ceux. qui réduiroient le produit des canaux

fo6terretns

a

un vingtieme ou

a

un dixieme do produir

des rivicrc<, ce poorroicnt érre convaincus par les dé–

terminarions que noos avons doonées , puifqu'elles nc

"onr pas

i

ce degré de précifion. Mais il en d'autres

prcuves qui doil•ent les faire ren01ft:er

A

un moycn auffi

cQché que In dinillatioo foOterraine, dom le prodoit ctt

li inccrtnin' pour s'auacher

a

des opératioos aoffi évi–

dcntcs que celle1 des pluics,

&

dont les effets font

(i

étendus

&

peuvent' fe détermiucr de plus en plus avec

précifioo.

Nou1

~vons

vu plus haut que ceux qoi fe refiraignoienr

a

dJrc

que les cnnau¡ foiucrreins fourniffoient fculemeot

ii

une perite pnrtle des

fources , alléguoienr quelques

obfen•ntions pnur fe mamtcnir daos kurs rctranchernens.

Ainfi

M .

de la llire prétend,

(mlm. de l'aeaJ.. ann.

t 703.)

que

In

fource de Rungis prcs Pnris, ne peor

venir des pluin: cette fourcc fourntt

~o

pouces d'cau

ou enviran, qui coule toOJoors,

&

qui fouftre peu

de

changemcns : or fdon

cet

ncadémicieo , tout

l'<fp~ce

de terrc dont elle pcut tirer fes eaux, n'en pas alfoz

grnnd pour fournir

a

ces écoulemens.

l\.1.

Gunltieri ob–

¡té'tc

de

m~me

que les fources do

l\1 odenois ne pcu–

' rnt rirer nOh d'eau des mont.1gnes de S. Pélerio. Gu·

glielmini af;Ore qo'il

y n

plufieurs fourccs daos

In

Vnl–

teline.

&e.

qui ne peUI'eot provenir des eauJ pluvia·

Ir<. 1

1.Iais comme tous ces phyficiens n'allegueot aucun

fait

pr~cis,

&

ne d<1nnent

que

des ntrenions trc5· vogues,

nous croynns devoir nous en tenir

il

des determinntioos

plus prtcilc> Q"'no compare exaélement l'eau de ploie,

le produit d'une

font.•Ín•,

&

l'efpacc de terreio qui y

pe"t 1erfer fes eau1;

&

alors on pourra compter for

ce

rc!fultar<.

\' oill

ks fe

ules objcélions qu'oo puiffe adopter. Par

ce qu'on

a

M¡i

fait daos ce genre, on peut préfumer

que l'eau do pluie ne fe trouvera Jnmnis au·de!fous do

prndllit d'une

f•nta""

qoelconque.

~-

JI. 11

oou

rdle

a

établir la pénétrntioo de l'eau

plu•·inle don< les premieres

c..

uches de In tcrre. Je con–

' ien d'lbord qu'cn génc!rnl les terres cultivées ou in·

en

!tes, les t<rreins pllts

&

monrueu:, ne s'imbibent d'eau

ordinairemcnt qu'j In prnfoodeur de deux pió . Oo nb·

fonc

•uffi

h

m(

me impénétr>bilité foos les lncs ou fuas

les étangs dout l'eau ue dimioue gaere que par évapo·

ratiOil.

1\

lai< cependnnt qoelque pani que l'on prenne fur cctte

rnotiere, oo e!\

forcé par des fHs incomcnJbles d'ad·

m ·urc

~cttc

pénétratt<'>O.

nr les plo'es augmeotenr

otkz.

upidement le produit des laurees, leurs eaoi grol!iffent

!~

tr ublent;

&

leur cours fe foíltient daos une ccr–

uioe abnndance apr/:s les plui<s. Ain!i il faur avoüer

que l'eou trouve del thOes nOá fa1•orables pour qu'd·

le

~ar

•iennc 3 une profondeor

é~nle

a

c~lle

des réfer·

'Oirs de ces

foorces: ce qui érnhlit

incontcllablement

onc pc!'nc!'tration de

l'enu de pluic capable d'cntretenir

le cours perpotuel ou palfnger de tootes les

fontJincs,

li

IJ

qumtitt! d'cso pluviale ell fuffifante, comme nous

l'avma •rou,·é d'apri:s les obferv tions .

omb'eo des

f•~,,.;,,.,

qui coulent en l\l3i

&

tari!feut en

eptem·

bre

su pi.! de ces momagnes couvertes de oeiges

?

cmitn

amas de neiges

fe fondeo!

en

été, qoaod le

folci\ dsrde deUus tes n\·ons;

&

on remarque nlors fur

croupe~

des

é~oulemeos

2bond•ns dans certaiou

fourc«

~ndant

qoe\qoe heures do JODr;

&

m¿me

il.

pluti~urs repri!~,

li

le foleil ne donne fur ces neiges

qu'i

quclques heures ditlc!rent<>' de la JOUrnée. Le re–

lle do t m. , ces nt:ges étant

i

l'ombre de· poiotes de

r_ocbcu qu, interceptent la chsleor du íolcH, elles oe

tondcnt F

>'nt:

ce•

alternati>es proo,•e111 one pc!'nétrn·

t n prompte

!<

facile. Cambien de poit

trcs·profoods

ur-_11

nt ou d'm'noent pu la

leche:elfc

~

Les eaux de

¡>lw

>

j>l!oetr

t doce

les

tertes a1Tn profondémem pour

FON

77

les abreuver;

&

il ne parott pas que les

fomaines

qur

tarilfent, ou qoi foient fenfibles

:i

In féchcrc!le

&

aux

pluies, ayent un réfervqir moins profood, ou un cours

moios abondant

que

celles qoi cooleot perpétuellemeot

fans ahérntion.

J'ai été long-teros

a

portée d'obferver

ces

etfets d'u–

ne maniere

(entibie dans une

fontainr

tres-abondaorc

fituée

a

Soulaines, au nord de Bar·fur·Aube,

&

a

twis

licues de ceue vílle. Suivnnt des déterminations qui

font fufceptibles d'uoe tres·grande ¡onetre,

cette

fource

¡ene par minute, dans les baffes eaux,

1ffO

piés cu–

bes ,

&

daos les graodes eaox , oo fes acci:s d'angmen–

totion,

r814.

Cene

fontainc

fort d'une rache emrou–

verte,

&

dont l'ouverture en daos une Gtuation hori–

foo tale . Le fond ou elle en pincé en l'extrémiré d'uoe

gorge formée par deux revers de collines, qui

a

dcuK

licues au·detfos vers le midi,

von1

fe réuoir

it

quelques

momagnes d'uoc moyeone grandeur. Cette difpolition

forme un col de fac,

&

leur afpeé} préfeote une efpece

d'amphithéatre doot la pente en favorable

a

l'écoule–

mem des eau

x,

&

les dirige toutes vers le bourg a

a

milieu duque! la fource en placée. C'ett une obferva·

tioo conname, que s'il pleot daos l'étendoe de cet am–

phithéntre,

il

la dinaoce d'une ou de deux licues

&

de–

mie, la

fource aogmente,

&

acquien une impétuofité

qoi luí fair franchir

les

bor~s

d'un baffio en

ma~oo­

oerie qui a

8.2.

piés de longueur

63

de

lar~eur,

fur

10.

d'élévarion au·defius du fol de la place ou cene cage

de pierre en con!lroite. L'eau devient trouble,

&

preod

une teinture d'unc terre JBUne, que les torrens emrai·

nent daos fon

refervoir;

&

certe couleur fe foOtient

pendant pluficurs ¡ours, fuivant l'abondaoce ou la coo–

tinuiré de

la ploie: ces cff'ets

font des fignes certaios

pour les habirans du bonrg, qu'il

y

a eu quelques ora·

ges entre Bnr-fur-Aube

&

le bourg, fuppofé qu ils n'en

nyent pns eu connoiiTaoce autrement. La tcioturc ¡aune

s'annonce daos la fource ttois ou quatre heures apres

la chille de

In

pluie. Nous obferverons qoe cene fource,

malgré cene dépendance

fi

marquée qu'elle a "''ec les

pluies, n'n ¡amais éprouvé d'ioterruption daos les pllf,S

grandes fécherdfes;

&

les nutres fources voifines pré·

lentent le meme chnngement de coulcor aprcs les pluies,

&

for·tout aprcs les pluies d'orages.

Les obfcrvatioos de

M.

de la Hire faites pendant

17

ans, prouvent que l'eau de pluie ne peut pas péoétrer

3 t6

pouces en alfe?. grande quanrité pour former le

plus petit amas d'eau fur on fond folide. (

ann.

t

703.

mlm. de

l'acad.)

Mais ces expériences ne font

P"

contrnires

a

la

pénétrstioo de

la pluie; puifqo'au

mE·

me

endroit oú cet académicien les a faites,

(a

t'Obfer·

vntoire), il

y

a

daos les caves,

a

une profoodeur con·

lidérable, un petit filet d'eau qoi tarit pendant la gran·

de

fécherelfe,

&

qui tire par conféqoeot

fes eaux

de~

pluies qui doivcnt pénétrer au-travers de l'épaitfeur de la

malle de terre

&

de pierres qui en au-detfus des ca ves.

On peot voir le detail des obfervations de

M.

Piache,

fur la maniere doot l'eau pluviale pénetre dans les pre·

mieres couches de la montagne de Laon,

&

fournit

a

l'cntretien des puits

&

des

fontainu; tome lll. du [pe•

tlacle de la naeure

.

De tous ces détails nous concloons, qu'on doit par·

tir de la pc!'nétratioo de l'eao p\uviale, comme d'un fait

:~.véré,

quand mfme on ne pourroit en trouver le dé–

nouement: mais il s'en fnut bien que ooos en foyoos

réduit>

a

cwe impoffibilité. La furfuce du globe me

pnroit etre organifée d'une maniere trh·fnvorable

a

cet·

te pénétratioo . Daos le corps de la terre noos trouvoos

des cooches de terre glaife, des fonds de

tuf,

&

deJ

lits de roches d'one érendoe de plufienrs lieoes: ces

couches font fur·toot paralleles emr'elles, malgré leors

différeotes Gnuotités; ces lits recoovreot les collines,

sa–

baiaent fous les valloos,

&

fe poneot for

le

fomm~t

des mooragnes;

&

Jeur cootiouité fe propage ao loro

par la mnltiplicité de plufie"urs lits qoi fe foccedeot daos

les différentes parries des contioens. Tout le glo!>e eo

géoéral en rccoovert

~

fa furfuce de plufieurs

lus de

terte ou de pierre, qoi eo vertu de leor parallét.rfroe

eraél

foot t'office de fiphons propres

i

raffembler

1

eao,

a

la

t~aofmettre

301

réfcrvoirs des

fonlatn<J,

c5r

i

la

laiiTer échapper -:ru·dehors.

11 faut for·tOQt obferver que ces coocbes éprouvenl

plofieurs interroptíons, plulieors crevaffes dans leors 6·

noo!itéq

&

que ces

pr~tendoes

Mfeéloolités fom du

on,•errures

tia

vonbles que les

e:~ox

plo•iales CailiiTent

poor ;'iolinuer entre ces cooches: ou remarque ordi·

nairemeot ces efpec:<:s d'ébonlemens for les peocbsos des

tallons oo for la croopt des

lboott~e¡ .

Eoforte qoo

!~