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FOl~

fuffit malgré cela dans fes ¡¡eces , apri:s avolr m!:lé

les

eaux

~

celles de la petire riviere de Lers ,

a

la dépenfe

d'un 'moulio

a

foie

&

d'un autre

a

forge qui

fe

trou–

vem

a

quelque diClance au-de!Tous -

Le rcms de fon interminence e(l ordinairemenr en éré,

fuivant

M.

AClruc, de 32'. 30'. l'écoulement dure

36•.

3f"·

&

par conféquent fa période efl de

69'. (.

Seion

les obfervation> du P. Planque de I'Oratoire, qui con·

lidere cene

fontaine

comme intercalaire, l'acces ell de

44-

l' intercalaifon ou diminution

de

r¡-. ce qui donne

6t'. pour fa période: rnais ce pere l'a obfervée en

0-

élobre , ou la fource efl plus abondante ; car les pltlics

&

la féchereffe dérangenr con!idérablement les propor–

tions de fes interrninences

&

de fes écoulem'ens .

Ainfi lorfque la

fontaine

commence a devenir inter–

Dlittente, ou qu'elle ce!Te de l'érre ( n°. 5'·), le

rems

ele l'intermiffion efl beaucoop pi us court,

&

celui ·de

l'écoulement beaucoup plus long que nous oc

l'o vons

indiqué ci-devant. Ce qui fair con!idérer cetre

fontaine

comme inrercalaire par le P. P lanque, c'efl qu'il e

ou

le

continuellemcm au-derfou< de fon baf!in de• file" d'ea•J.

' Avant que l'eau commence a couler dan<

le

lnflin

cxrérieur de la

fontaine

,

oo entend un bruit fourd;

&

ce bruit présede l'écoulemcnr d'enviroo danzo minores.

Tels font

les princ:paux

faits auxquels nou• allon1

appliquer narre théorie. Si l'on fuppofe maitHenanr daos

l'intériour de la mon11gne deux réfervoirs

a

difterenre

haureur qui communiquenr par le m oyen d'un

fiphon,

donr la plus courtc jambe réponde vers le fond du ré–

fervoir fupérieur; on

a

routes les pieces nécerfaires pour

la folution des phénomenes donr nous veuons de voir

le détail. Cet aotre, ces rochers efcarpés, le bruit fourd

de l'eau qoi tornbe dans des cal'irés, autorifent la

fup–

pofition des réfervoirs

&

des fi phons.

Je confidere d'abord que l'écolument du fiphon com–

mence enviran douze m inutes avant que l'eau parvien–

ne a

la

fontaine;

&

de m eme , le fi pbon a ceffé de

joüer avanr que l'eau ceffe de couler dan• le baffio ex-

.

térieur : J'évalue ce tems

a

hnit m

imites,

paree que l'eau

coulc plus lenternent fur

la fin qn'au commencemenr

de l'acces. Par conféquenr, pour avoir le rem> de l'é–

coulement vrai,

i1

faut a¡other t

2'.

moins 8·.

a

36'.

3(.

ce qui produir 40'.

3)•.

De

m~me

l'intermilfinn vraie

ne fera plus de 32'.

~o·.

mais de 28'. 30·.

&

la pé–

riode eotiere de

69'.

f.

ainfi le fiphoo verfe en

40' 3r··.

J'eau

fournie par

le canal

intérieur pcndant

le meme

tems,

&

pendanr l'inrermifli•>n

de 28'. 30·. ( n°. 2. )

Son calibre efl

a

celui du conrant d eorrerien environ

comme 829

a

486. ( n°. 3·) mais s'il arrive que

l'eau

abondaote

fo

déchargc par d'aurre< canaux dans le ré –

fervoir, l'inrermi!lio•> vraie dnrera moins que

1S'.

3o''.

IV.

l'écoulement vrai plusque4o'.

3(.

L'écoukmcnr augmen·

tera ¡ufqu'a ce qu'il deviennc cunrinuel ( n°.

f.),

e'ell–

a

dire lorfque !'eau fournie au réfervoir fupérieur éga–

lera la dépenfe du fiphon:

&

alors

le

cours de Fonte–

llorbe efl uniforme, comme les obfervations nous l'in–

diquenr en hyver, ou dans des circonflances qui nous

fonr envifager une augmentation d'eau.

Mais

fi

la féchere!Te fe fair fenrir dans les couches qui

fournirfenr au ballin, l'inrermifliou commeoccra

il

pa–

roitre, ira toii¡ours en croiffaut,

&

l'écoulemeot en dé–

croirfanr .

Quand Footeflorbe commence ou qu'elle ceffe d'étre

iotermittente' res intcrminioos ( n°. 4

) ' fonr

fi peu

conlidérables que les eaux du baffio inférieur

fe dé–

charge le fiphoo, ne font pa1 encore écoulées

&

par–

'l'enues au baffin de la

fontaine,

avant que le fiphno re–

commence

a

en verrer de nouveau ' furtout

li

l'inter–

ruption efl moindrc que huir minute

. Ainfi

l'eau di–

m inuera un peu daos la

fi,nraine,

&

épcouvera incon·

tinent une cerraine augmentation ; ce qui fcra paroitre

Fonte!lorbe intercalaire ( ni'. 10).

Ditail du prin<ipales fonenin rs plriodiques

.

Nous

~llous

rnainrenatlt parler plus f'uccinélem<nr des autres

fontaines

périodiques door les dérails nous femblenr les

plus aiTurés, fans donner pour ccriaios les faits qui n'ont

pas pour garaus des obfervatcnrs

e~aél>.

Pline,

lib. /l. <ap. ciij.

parle d'une

fontaine

qoi é–

toit

a

D odone, door l'écoukmenr cefl(>t r tou<' les ¡ours

a

_midi'

&

reparoiffoir avec abondance

a

m inuir; ce qui

lut faifoir donner

le uom de

fontaine intermietente,

telle qu'elle étoir en effet .

Le meme hiflorien rapporte que dans l'ile de Téné–

d?s une

fpntaine

débordoir tous les jours aprcs le fol·

lltce d'été, depuis neuf heures du foir ¡ufqu'a m inuii;

elle étOll remporaire

&

iorercalaire.

Trois des laurees du Tamncicus,

rivier~

de la Can·

7ome VIL.

FON

t•brie, aujourd'hui la Tamara en Galice, foot

a

fec,

fuivaot Pltne,

lib. XXXI. <ap. ij.

pendaor douze ou

m

o

me vingr jours; randis qu'une autre fource pres de-

13

coule avrc abondance

&

fans interruption .

N

>us a·

vons parlé ci-devaor do rnauvais préfage qu'on tirott de

l<!ur

Í'ltermiuence.

Jofephe,

lib. 1//l.

c.

xxjv. dr la ¡;uerre

¿.,

'}uifs,

rapportc qu'eo Syrie enrre les vd les d' Arce

6t

de Ra–

pha'lécs, une nv iere appellée

Sabbatique

étoir

a

fec peo •

dan t lix ¡uurs,

&

couloitle fepticrne. Plioe,

lib.XXX/ .

wp.

i;.

dit au contraire qu'elle couloit pendant fix ¡ours,

&

q u'elle étoit a fec le feptieme. Domioique Magnus,

fuiv anr Kircher,

mundi fubterran. lib.

f/.

f•tl.

4

<ap. jv.

a été témoin de ce phéoomeoe.

Bryoolphe Suéonn dir avoir vO en Islande, a deux

m il ies

&

de-mi de S!talholr, capirale de l'ile, one

fon·

;,,¡.,.

p¿riodique d'eau chaude. Elle annonce C<>o accés

par des bouillous qui s'éle vent du fond de fon baflin ,

le remolifleor,

&

s'élanccot enrin par-derfus les bords.

La

fonta ine [e

foOtienr une heure dam cer état ; apre•

quoi elle baiffe

&

laille

a

fec

le baf!in: fon

intermif·

fton e!l de

2.3

heures.

Voyez a dleail dans les ouvrr•·

ges de

Saxon.

Childrey fair menrion de plufieurs

fource<

intermir–

rentes daos fon

traiei des ruriofitiJ d' Anglrtcrre;

il en

place une pri!s de Buxton daos la province de D<rby,

qui eoule chaque quart-d'henre ,

pag<

190. Le meme

aateur parle aufli,

pa¡;e

16o. d'une autre qui préfcnte

a-peu-prl!s les m emes variations. Elle efl fituée

ii

Gig–

glefwich,

a

uo mille de Settle daos la province d'Ymck ;

&

page

296. d'une troifieme firuée dans la province de

W

dlmorland, pres du fleuve de Loder, laquelle cou–

le olufieu rs fois par jour.

Mais la plus finguliere de roures celles de I'Angle–

rerre, efl la fource de Lawyell pres de Brixam, daos

la provrnce de Devonshire, a un mille de la mer . El·

le eO ado!fée au revers d'une chaine de rnontagnes

af–

fez conlidérable,

&

fort du pié d'une collioe; elle efl:

pwpremeot inrercalairc compofée ( n°. II). 11 y a un

courant d'eau qui fe décharge contiouellement dans

le

baffin principal : lorfque l'acces s'y fair fentir, d·! peii–

tes fources voifi nes éprouvent un écoulement qui dure

auratH que l'acccs. On remarque dans ces

inflans,

a

différenres reprifes , une augmenration d'eau confidéra·

ble dans le baffin, fuivie alternarivemenr d'une dimiou–

tioo auf!i fenlible. Ces flux

&

ces repos inrercalaires fe

répetenr,

&

meme foize fois pendant une demi-heure;

c'eCl -3 -dire que chaque flux

&

chaque repos dure envi·

ron

deu~

minutes. Cependanr fur la fin de l'acces, le

Hux prnduit rnnim d'eau,

&

il du re moins qu'au com–

m enc<m"nt ( n°. 8. )

11

y

a rn¿me beaucoup de varia·

tinos dans

le nombre de ces révolurions périodiques

&

daos leur durée; variations

rofi1ours dépendantes <le la

pluie ou de la féchererfe.

Ce< phénomenes s'expliquent, cornrne nous avom vfi

aux

¡.,e,,i,es

intercalaires compofee< ( n°.

9·)

par deux

coarans, donr l'un rrnvtrfe deux liphoos

&

deux réfer·

voirs

,

&

l'3utre

coule

immédiaremeut

&

continoelle·

ment dan; le ballin de la

foneain<;

c'efl le courant qui

enfile le•

deu~

réforvoirs, qui produit cette fui te de flux

&

du repos ;

&

l'autre le cours uniforme .

//oye<. Tran·

fati.

philofophiq. nQ.

423.

Pres de Paderborn en

W

eflphalie, une

fontaine

in–

termittcnte appellée

Bolderborn,

c'efl-a-dire

bruyanle

,

coule

&

efl

il

fec dcux fois le ¡our : fes acces s'an–

nonccnr par un grand bruir.

Tranfaé1. philof

r665'.

n°.

7-

&

Varen.

Glog. g•n . <ap. xvij. propof.

18.

Daos le palatinar de Cracovie, on rrouve fur le fom·

met élevé d'one montagne adoffée

~

celles de Hon·

grie une

foneai ne

qui forr de fon baflin avec impétuo·

tité par des fecourfes conrinuelles qui la font monrer

en certains rems

&

baiffer en d'autres . On avoit cn1

remarquer que ces accroiffemens

&

décroiffemeos éroienr

dépendans des phafes de

la Lune, mais

fans un exa–

men alfe·¿ approfondi ,

1/oyez la relalion

9u'en a pu–

blié le

P.

Denis;

&

le P. Rzecziuski,

hiflor.

•rattll'.

Po/m.

DJas le rovaume de Cachem ire , on voit une

fon·

taine

qui au mois de Mai , tems oll

le~

neipes

tOn–

dent, couk

&

s'arrére régulieremeot rrots

fo~s .

en

24

heures

au commencemeot du ¡our, fur le mtdt,

&

a

!'entré; de la nuir: Ion écoulemcn t efl pour l'ordioai·

re de uois qua

m

d'heure,

&

fon produit affez aboo–

dant pour remplir

Ull

réfervoir en quarré de

l O

a

12

piés de laroe ,

&

d'autant de profondeur: aprcs les quin·

ze

premio:r~

¡ours, fon cours n'efl plus

fi

régu lier ni fi

abondanr . Elle tarii enfin,

&

re!le

a

fec

le cene de

L

l.

l'an-